Communauté des sports d'endurance

(j'ai commencé cela comme un petit post sur le fil Kikouroù, mais....je ne sais pas faire de "petit post", en fait)

 

Un bel Ecotrail en suiveur d'Alex....en faisant quand même 30km de course à pied dans l'après midi.

On commence par profiter un peu du départ avec les kikoureurs présents.

Et aussi des élites :

Y compris le futur vainqueur :

Un départ avec la dernière vague qui part à une vitesse de dingue (voir la queue de peloton partir à 10km/h, cela relève du suicide collectif). Un bon km de rab sur la boucle initiale, d'ailleurs, puisqu'on va jusqu'à la digue du lac. J'ai finalement opté pour le côté raisonnable et ai choisi de revenir à la voiture quand on est passés au niveau du parking, plutôt que faire tout le tour. Alex a bien géré en restant sous les 10km/h sur cette boucle initiale. Presque 4km.

Deuxième séance d'encouragements à une bonne partie de peloton en le remontant entre les Saules et la passerelle de St-Quentin, ce qui m'a permis de croiser Yves94 et Le Bagnard avant de trouver Alex pile à la passerelle, exactement dans les temps du RB de 10h. Et encore 4,5 km.

Un coup de voiture rapide (c'est bien de connaître le parcours par coeur) m'amène à l'Epi d'Or de St-Cyr pour, à nouveau, reprendre la course à l'envers en descendant la côte qui remonte de l'Etang du Moulin à Renard. J'ai faille rater Alex car la course était encore bien dense à cet endroit.

J'avais vu Yves juste au début de la descente....je ne le reverrai plus. 

Remontée pour constater, à nouveau, que vraiment pas grand monde n'est raisonnable sur cette course, à s'obstiner à courir cette montée bien roulante (je l'ai TOUJOURS marchée et c'est comme ça qu'on évite de s'user). Et hop, 2,3km.

Hop, à la voiture, un saut de puce et me voilà....à La Minière au bas de la descente "des pancartes de Patoche" (tradition malheureusement un peu tombée dans l'oubli, tout comme les énormes suivis d'Ecotrail du passé sur Kikourou). Un check, le temps d'apprendre qu'il a eu un petit coup de barre sur le plat après l'Epi d'Or, et hop....

...il faut foncer à Buc, en veillant bien à ne pas passer par l'autoroute et le haut de Versailles, qui ferait croiser la course et l'inévitable bouchon qu'elle provoque. C'est à Buc que je découvre que le ravito est au chateau (déjà le cas, il paraît, l'an dernier : je l'avais eu une fois aussi), ce qui rallonge encore un petit peu. C'est alors parti pour la quatrième boucle de suivi. Un plus gros morceau, cette fois, avec le vrai début des difficultés pour les coureurs. Là où on commence à voir qui a totalement abusé de ses forces et qui a su gérer. La première côte après l'étang de la Gineste montre les dégâts : certains n'avancent déjà plus. Nous, évidemment, on met une grosse grosse mine dans la côte du GR (petit changement de parcours, ici, c'est un peu raccourci) et je pars comme un chamois faire des photos en haut de l'Alpe d'Huez.

Mais, en tombant sur un coureur en difficulté assis sur le bord, j'oublie les photos et je vais voir si on peut aider. Il est avec des amis à lui et veut abandonner, ils croient que je "suis de l'orga". Je lui propose, s'il le faut de rester avec lui et le ramener tranquillement au ravito, voire le déposer ensuite (quitte à abandonner mon suivi), mais le groupe semble avoir envie de gérer cela entre eux. Bin, je n'insiste pas, le mec n'est pas mourant non plus....

Et donc, on repart pour cette boucle. Encore du rab, ici, au moins 500m car on va traverser plus haut dans Buc, presque au carrefour sous la RN12. On retrouve vite le parcours habituel et la méchante petite côte derrière Buc. Nouvelle session de chamois pour faire 1 ou 2 photos.

Alex avance fort, donc il faut que je fonce! Puis on trace jusqu'aux arcades où j'abandonne Alex pour descendre tout droit au pied de l'aqueduc et....le ré-encourager 1 minute plus tard vu que la course revient à cet endroit après un détour (aaaaah, les coupes sur l'Ecotrail).

Et zou, c'est reparti pour remonter à la voiture. Bell eboucle de 5,7km.

Un trait de voiture (en évitant le Petit Jouy, forcément embouteillé par la course) et direction "le tram de Vélizy" avec ravito-boulangerie en route. Je vais y passer une bonne 1/2h à encourager les coureurs et, accessoirement faire "signaleur-tram" car, si les bénévoles arrêtent bien les voitures, les trams, eux passent sans arrêt et il n'y a aucun bénévole pour gérer cela (une faute de l'orga à mon avis : mauvais briefing des bénévoles). Or les coureurs, qui commencent ici à être un peu atteints, ne les voient pas toujours arriver. On tape un peu la discute avec un autre suiveur et je lui explique mon "plan de l'Ursine" pour le point suivant. Au final, il va me suivre jusque là-bas.

Le "plan de l'Ursine" est d'aller se poser au bout du quartier près de l'étang de l'Ursine de Chaville, remonter le parcours du 45km à l'envers pour, au bout de 400m, tomber sur l'endroit où les 2 parcours se séparent : le 80km part dans une boucle de 15km qui va revenir....à l'Ursine. Donc, logique d'envisager faire cette boucle aux côtés d'Alex et des autres coureurs (en évitant d'être là en "pacer" : pas question de trop lui faire le rythme, mais surtout profiter de partager un bout de course, comme on avait partagé tout l'Ecotrail 2018).

Je constate rapidement que le parcours semble avoir changé car aucune trace de l'arrivée du 80km à l'endroit où les parcours se rejoignaient auparavant (endroit qui m'avait valu une victoire sur la marche nordique en 2015). Bon, il faudra gérer cela, dans 2 heures.....mais aucune inquiétude, je connais le moindre single de ce coin, je me retrouverai forcément.

En attendant, nous voilà à la bifur, au pied de la côte de l'Allée Noire, le "mur" de la course. Assez marrant, pendant un bon 1/4h de voir la tête de ceux qui découvrent la chose à ce km 35. Tout le monde n'est pas enthousiaste...

Alex arrive assez vite et c'est parti....

...et il est remonté comme une pendule le bougre. Il me dit qu'il se sent vraiment bien et ça se sent dans la côté. On en laisse une bonne vingtaine derrière nous et, sur la relance qui suit, ça continue. Pour un peu, j'aurais du mal à suivre alors que j'ai 15km dans les jambes et lui, 35.

Cela va "envoyer" comme ça jusqu'au Tapis Vert. Je lui rappelle quand même de plus marcher dans les côtes et ne pas s'épuiser à courir même si ça va super bien. Nous allons donc ralentir ensuite, dans l'interminable succession de singles jusqu'au ravito de Meudon. Un parcours honnêtement pas terrible, qui exploite très mal les possibilités de ces "montagnes russes" de Clamart. On reste en hatu quasiment tout le temps, pas de Côte de l'Anémomètre et, en fait, aucune "vraie" côte entre le Tapis Vert et le ravito. C'est quand même dommage d'avoir un parcours potentiellement sélectif et de le rendre à mon avis trop facile. Ce qui est, d'ailleurs, un piège car beaucoup s'épuisent en s'obligeant à courir en permanence ici. On ralentit un peu, avec Alex, il est raisonnable.

Je le lâche avant le ravito de Meudon en lui indiquant que je le retrouve après. En fait, en constatant que beaucoup de suiveurs sont en fait entrés dans le Domaine, je finis par entrer par la sortie et le retrouver assez rapidement.

Un peu d'assistance pour le ravito en eau et...il repart. Je décide finalement de ne pas suivre sur tout le parc de l'Observatoire car le tendon d'Achille bien éprouvé la semaine précédente couine un peu. Ce sera donc mon dernier morceau de parcours avec Alex. 15,5km au final et donc 30km en tout....J'ai fait un Ecotrail 30, quoi..:-)

Enfin, les 15,5km sont bouclés quand je reviens à l'Ursine, en trace direct (en recroisant d'ailleurs les coureurs vers l'Etang de Meudon, vers leur km 55). Cela après avoir vainement attendu Raya en haut des escaliers du ravito, en y mettant un peu d'ambiance, assis sur une poubelle...:-). Raya passera quelques minutes après mon départ, mais je croise dam78 qui m'indique qu'il est "loin derrière" et pas au mieux.

Mais il envoie quand même un petit coucou!

Après cela, je fais une tentative avorté d'atteindre le ravito de Chaville par le bas. Je ne connais pas assez bien le coin pour y arriver et j'abandonne vite.

Une nouveau ravito au Monop' de Chaville et je vais me poste sur la "N10" à Chaville (le "spot à fraises Tagada" de Sophie, cf les anciens récits d'Ecotrail), au pied des escaliers de Fausses Reposes. Souvenirs, souvenirs, aussi d'une traversée de Fausses Reposes avec Jacques, il y a des années, qui m'avait bien aidé à terminer en 8h30, alors que j'étais dans le dur entre Chaville et Saint-Could.

Je vais attendre Alex looooooongtemps! J'ai failli abandonner avant d'apprendre qu'il était reste un bon 1/4h au ravito. Cela m'aura permis de faire le signaleur au pied de ces escaliers où il en manquait bien un, le balisage étant....peu visible. J'espère que pas trop de coureurs se seront trompés.

Un check, qui me confirme qu'il est dans le dur et que la fin risque d'être délicate.

Je repars pour le prochain spot : Marnes la Coquette. Bon, là, heureusement que j'ai un GPS car la navigation dans Sèvres n'est pas très simple....

Le problème est que, à Marnes la Coquette, pas l'ombre d'un coureur! En fait, l'entrée dans le parc de Saint-Cloud a changé et se fait près de Garches, ce que je découvre en allant voir par là: la course utilise le single entre la voie ferrée et l'autoroute pour repasser sous celui-ci et revenir...à la grille de Marnes la Coquette et à la Porte Blanche où il y a un pointage.

Je vais m'amuser à revenir à Marnes et....entrer dans le parc comme on a toujours fait, ce qui va me permette d'encourager des frontales, un peu surprises de voir un humain dans ce coin de parc totalement tout noir....:-)

Il ne reste plus qu'à aller à l'arrivée pour y récupérer Alex (j'avais pensé à aller au ravito de Saint-Cloud, mais c'est un peu aléatoire de se garer vers le Pont de Sèvres ou de St-Cloud...et la fatigue se fait sentir, alors que j'ai ensuite 1h15 de route pour le ramener chez lui).

Il arrivera finalement en un peu plus de 11h. Cela a couté cher d'avoir un gros coup de dur entre Meudon et Saint-Cloud (nausées, comme souvent, encore....mais ça vient de plus en plus tard sur les courses, donc il faut rester optimiste). Il aura fait une bonne moitié de course, mais il faut probablement encore à arriver à mieux se gérer sur le début.

Je ferai même les deux derniers km avec lui, à la frontale.

Et je profite un peu de la belle haie de spectateurs avant qu'il ne monte à la Tour. Les arrivées sont maintenant très sympa avec ce demi-tour autour de la Dame de Fer dans une belle ambiance.

 

Et, en repartant, je n'osais pas trop y croire, mais nous arrivons à croiser notre Raya, totalement au bout de sa vie (il a pris le départ de son Xème Ecotrail quasiment sans entraînement) mais qui, comme d'habitude, a montré qu'il a un mental d'acier pour s'accrocher pendant 50 kilomètres et terminer ce défi qu'il s'est mis.

C'est toujours l'Ecotrail, ce n'est toujours pas plus ma course de rêve, mais cette façon d'en profiter était finalement une belle et sympathique nouveauté....à renouveler! C'est quand même super sympa de pouvoir voir "son" coureur aussi souvent (et encore, je n'ai pas exploité toutes les possibilités puisque j'ai passé du temps avec lui sur la course).

A refaire ?