L'auteur : LongJohnSilver
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 30 km
Date : 16/3/2013
Lieu : Meudon (Hauts-de-Seine)
Affichage : 3310 vues
Distance : 30km
Matos : Adidas Response Trail 18
Objectif : Faire un temps
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Comme l'année dernière, j'ai resigné pour le marathon de Paris. Cette épreuve de trail de 30km est une occasion d'avoir une sortie longue qui me change un peu du bitume parisien. Comme l'année dernière à la même occasion, je vais donc tester quelques petites choses :
L'élément pluie fait monter la pression toute la semaine . Mais je prépare quand même le matériel en touriste 3 jours avant.
Et ce samedi matin, pas moins de 3 alarmes et un coup de fil pour être sûr de prendre un petit déjeuner normal à 6h30. Je termine de préparer les sacs le matin: autant le sac de course est prêt (sauf le remplissage de la poche à eau), autant le sac d'après course, je ne suis pas habitué - baskets, chausettes et t-shirts secs et de la place pour mettre le manteau de pluie. J'ai quand même oublié le sac pour les chaussures sales.
Finalement, je sors prendre le métro et... il ne pleut pas!! Toute une semaine à se faire à cette idée, et il ne tombe pas une goutte: c'est la fête . Dans le métro, le neurone passe en mode transport, et je réalise que je n'ai rien à faire à Trocadéro ce matin. Je suis donc à l'heure pour prendre un RER vers Meudon Val Fleury, où mon Pass Navigo me conduit sans recourir au ticket. Nous ne sommes qu'une petite dizaine, mais en sortant sur le quai, une centaine de traileurs jaillit du train. Direction les navettes pour aller tranquillement sur la zone départ.
Un petit vent frais balaie Meudon. Frais dans le genre qui pique. Je pose toutes mes affaires à la consigne, où l'affichage était un peu compliqué. J'ai trois couches sur moi:
Je jauge les coureurs autour de moi pour avoir une idée de comment partir. J'avais déjà fait ça dans la navette: ce n'est pas très poli et les gens portaient encore un manteau. La seule chose sûre, ce sera manche longue .
Dans les solutions, on peut faire:
Dans le sas, j'ai au moins 20' pour décider. Sachant qu'il faudra remettre le dossard dessus... Et comme je commence à être frileux, je garde tout.
Je pars dans la 4ème vague soit vers 10h15. Contrairement à l'année dernière, je ne discute pas trop. J'ai l'impression qu'il y a plus de monde que l'année dernière; je me concentre sur le chemin et tous les gens autours de moi. A peine 2km et j'ai déjà bien mordu dans la boue. Une boue bien grasse et qui glissouille. Je remarque que certains ont leurs chaussures de route, et je pense qu'après la neige de la semaine, c'était un peu optimiste. Les chemins de la forêt de Meudon sont boueux mais larges.
Première descente, je laisse la gravité m'emmener, tout va bien. On attaque ensuite les petits sentiers, où on retrouve le premier bouchon, mais ça va vite. Je prends du monde à chaque descente. Je regarde bien où je mets les pieds. Et j'essaie d'anticiper les mouvements de la file de coureurs ininterrompue à ce niveau.
Je profite des premières montées pour boire, et manger une bouchée de barre aux céréales. Les cuisses répondent bien en montée et en descente. Je me sens bien. Je passe le km 8 en 53'14 et je suis donc sur les bases de l'objectifs de 3h. Il ne fait pas très chaud, mais je me force à boire régulièrement. Le moral est bon, je lance même des remerciements chaleureux aux bénévoles signaleurs.
Mais arrivé aux étangs de Ville d'Avray, une douleur dans le ventre! Comme au Marathon de Paris de l'année dernière. Et là, avec mes trois couches, le froid extérieur n'y est pour rien. Les deux morceaux de barre aux céréales sont hors de cause (vu toutes celles déjà ingurgitées sans problème en sortie longue et leur absence au marathon). La nourriture de la veille est identique à celle du semi-marathon de Rueil. La boue?
Je serre les abdos sans m'arrêter. Je continue de courir, et ça passe. Je cours en reconnaissant les passages de l'année dernière. Je serre toujours un peu les dents quand la douleur revient, mais c'est environ tous les 2kms. Les jambes vont bien, et je prends plaisir sur les chemins jusqu'à Saint-Cloud.
Au ravitaillement, la poche à eau n'est pas beaucoup entamée, mais je profite. J'ai déjà mal au ventre, alors je teste tout: cacahuètes (gras + sel), tuc (blé + gras + sel), cola. Même une boisson de l'effort à la menthe. En sortant du ravitaillement, je croise calamaryou qui prend les photos dès 12h; je discute deux minutes avec elle, puis je repars tranquille. Encore un petit effort et ce sera la dame de fer.
Sur la dernière partie du trail, les coureurs cheminent encore à la queue-leu-leu. On ne passe même pas à côté des péniches à cause de travaux sur les berges. Je reste concentré sur la course mais les douleurs deviennent plus fréquentes: je vais peut-être accoucher? Le neurone est quand même moins vigilant et je serre une coureuse contre le pont avant l'île Saint-Germain; elle me mettra 200m pour éviter les accidents. J'attends les pancartes de Bert' avant l'entrée du parc. Mais dès l'entrée du parc, je sens que le combat à lieu entre mes abdos et mes jambes. A force de passer la douleur en force, elle devient plus dure. Soit je coure, soit je serre: du coup je me retrouve à courir, et à m'arrêter net devant les gens...
Sur l'allée des Cygnes, ma moyenne n'est pas terrible, mais le quai Branly est tout proche. Je ne relâche pas mon attention, au moins le mental tient mieux que sur le marathon. Et je cherche une arche d'arrivée du regard, qui tarde, qui tarde. Et pour cause, une tour Eiffel en ballon surmonte le tapis rouge de l'arrivée. Allez hop on lâche tout, on ne salis pas la moquette. Et je termine en 3h.
Un t-shirt finisher, et direction le buffet. Et là je crois comprendre le problème de ces maux de ventre à répétition. L'eau trop froide!! Je ne mange que les lasagnes... chaudes, de la soupe... chaude, du café... chaud et une éclair ... au chocolat . J'en conclu que je dois soit arrêter de boire quand il fait froid, et j'aurais de nouveau des douleurs musculaires (et articulaires), soit courir avec ma thermos dans le camelbag.
Pour le reste, les chaussures sont maintenant très sales mais les semelles évacuent bien la boue. Les jambes tiennent autant que l'année dernière, et j'ai pu faire ma séance du lundi sans forcer. La tête sait maintenant comment gérer ce mal, même si je préfèrerais un petit 12° le 7 Avril 2013. Et je peux continuer à manger n'importe quoi en course, du moment que j'ai un petit thé pour le faire passer.
A dans trois semaines pour battre le pavé parisien.
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3 commentaires
Commentaire de Dandan posté le 19-03-2013 à 06:59:16
J'espere que la reveille etait avec un peu de douceur pour demarrer cette journee dure. C'est une bonne idee pour la thermos si le jour de marathon etait aussi froid que l'annee derniere. En tout cas, je suis fiere de toi !
Commentaire de Warthog posté le 19-03-2013 à 22:19:54
Hum le buffet chaud ... Dommage que je n'ai pas eu le temps de m'y arrêter :)
Bravo pour la course et j'espère à bientôt sur les suivantes !
Commentaire de sabzaina posté le 20-03-2013 à 07:03:30
Bravo pour ta course bien gérée, j'espère que tu as trouvé la cause de tes maux de ventre, l'eau trop froide comme tu dis, sûrement.
Bonne fin de prépa et bon marathon dans moins de 3 semaines ;)
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