Récit de la course : Trail des Aiguilles Rouges 2007, par Olivier91

L'auteur : Olivier91

La course : Trail des Aiguilles Rouges

Date : 30/9/2007

Lieu : Servoz (Haute-Savoie)

Affichage : 2463 vues

Distance : 51km

Objectif : Se dépenser

10 commentaires

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Aiguilles rouges: un trail bien né

Servoz, 5h du matin, me voilà au départ de mon 10ème ultra de l’année. Cette troisième saison de course à pied est celle de la gourmandise.

 

Ce sera aussi celle du test de ma capacité à enchaîner. 5 semaines après l’UTMB, point d’orgue de mon année, je ne sais pas trop où j’en suis. Les douleurs tendineuses inguinales et fessières qui m’avaient handicapé sur le Grand Tour sont encore présentes, malgré 15 jours de repos complet. Les 15 jours de footings allégés, et une sortie longue en montagne le week-end précédent ont confirmé ces douleurs qui me gênent pour courir et donner de la puissance en montée. Malgré tout, le samedi précédent, je bats mon temps référence sur la montée du Mont-Joly, mais la descente de 950m d’affilée en courant a laissé des traces douloureuses aux quadriceps pendant 5 jours.

 

Mes sentiments au moment du départ sont aussi partagés, entre la mélancolie de ne pas être en famille ce dimanche (comment çà, il existe des contraintes supérieures à la course à pieds ??? ;-))) et le plaisir de croiser les potes UFOs, Fabrice (Jongieulan) qui loge au chalet avec sa charmante petite famille, Olivier qui est venu partager la pasta party hier soir et est resté dormir et UltraSteph le rugbyman de l’Ultra. Pour couronner le tout, la petite pluie fine qui nous accompagne n’est pas très encourageante et les survestes sont de sortie.

 

 

Première édition de ce nouveau trail, la course qui s’annonce est perturbée par les abondantes chutes de neige de ces derniers jours. La couche atteint jusqu’à 40cm à 2500m, altitude prévue d’être atteinte à deux reprises sur le parcours initial. Pour des raisons de sécurité, ces deux points seront délaissés, remplacés par l’ascension de l’aiguillette des Posettes. La longueur et le dénivelé sont annoncés proches du programme prévu.

 

Le départ est donné et le peloton de 342 coureurs s’élance dans les rues endormies de Servoz pour une portion plate de 5 km environ destinée à étirer le groupe avant la première ascension vers le refuge de Moëde-Anterne, 1200 m plus haut. Je pars avec Stéphane mais trouve rapidement la vitesse bien trop élevée et le laisse continuer avec les nombreux fêlés qui  partent comme pour un 10000m. Comme souvent, un peu chochotte, j’avais mis de trop de couches pour me protéger du froid pendant l’attente du départ, précaution inutile, puisque nous étions à l’abri dans une grande salle … toujours est-il qu’après 15 mn de course, je suis dans une cocotte-minute et je dois m’arrêter une première fois pour me changer. Elancé environ dans le premier tiers, je me retrouve doublé par plusieurs dizaines de coureurs … j’espère que cela ne me gênera pas dans la montée.

 

Malgré l’heure, quelques grappes de spectateurs complètent les bénévoles pour nous accueillir avec leurs applaudissements ici ou là. C’est sympa et bon enfant.

 

J’attaque la longue montée dans un faux-rythme dont je ne connais l’origine : pas réveillé, pas récupéré, pas le mental ?? Toujours est-il que je choisis une vitesse relativement faible mais régulière et me fais doubler régulièrement. Il pleut sans discontinuer, tantôt d’une petite pluie fine, tantôt d’averses plus marquées. Le sentier dégouline de partout. Avec mes lunettes embuées, les gouttes qui perlent, la nuit parfois traversée de petites nappes brumeuses, je retrouve l’ambiance de fin de la première journée du Off du Mont-Joly, la présence amicale en moins.

 

Le résultat de tout cela est que mon moral n’est pas particulièrement enjoué. Peut-être suis-je en train de faire la course de trop ? D’ailleurs, à ce propos, je me pose sans doute trop de questions … ce qui est potentiellement à l’origine de mon trouble. Celui-ci me fait perdre aussi un soupçon de lucidité, mon alimentation et mon hydratation en souffrent. Je commence à me dire que je vais faire la course à vitesse spécifique GRR, ce qui serait une première pour moi qui donne toujours tout ce que je peux à chaque course. Je décide donc de ne pas forcer la bête et conserver ce rythme lent qui ne semble par contre pas m’entamer du tout.

 

Cela fait maintenant une bonne heure que je monte, quasiment seul, pas de coureur en ligne de mire et finalement peu qui me doublent à ce moment. A l’occasion d’un arrêt technique, je constate qu’une longue file s’était formée quelques minutes derrière moi et je prends l’autobus au passage. La présence d’autres coureurs me divertit et sans y penser vraiment, je m’accroche aux basques de 2 coureurs qui m’aident à tenir un rythme plus élevé … et nous voilà tous les trois remontant peu à peu l’autobus en question. Au sortir de la forêt, les premières lueurs de l’aube commencent à éclairer le paysage d’une lumière blafarde. Les roux automnaux des bruyères forment des tâches de couleur bienvenues dans cette ambiance détrempée. A ce moment-là, la pluie commence à s’estomper. Quelques courageux supporters nous accueillent dans cette partie finale de l’ascension, partie nettement moins pentue, ponctuée de longs plats ondulant dans les tourbières. Je bénis mes Goretex à chaque flaque, mes pieds restent secs et cela tient du miracle. Inadaptées aux très longues distances à cause des risques d’échauffement, ces chaussures me semblent idéales pour les distances inférieures en ambiance humide.

 

Toujours est-il que mine de rien, mes idées noires des 2 premières heures (jusqu’à envisager déjà l’abandon) font place au bien-être habituel dans lequel je baigne sur ces trails. Nous longeons les lacs de Pormenaz, la lumière du jour s’installe et transforme la montagne en un lieu accueillant. Il ne pleut plus, ma vitesse est enfin réglée sur le mode dépassement. J’arrive regonflé à bloc au premier ravitaillement, le refuge de Moëde-Anterne. J’y croise Fabrice qui en ressort et me dit partir tranquillement dans la descente. Il est souriant et à l’air en pleine forme.

 

Au refuge, nous expérimentons pour la première fois le ravitaillement sans gobelets plastiques, bonne initiative des organisateurs, mus par un sentiment écologique qui les honore. Je n’ai pas pris sur moi le gobelet donné lors de la remise des dossards, comptant me satisfaire des bouteilles que j’ai emportées avec moi. Bon plan pour faire le plein d’eau … mais pas glop pas glop pour y faire entrer des louches de bouillon au vermicelle … tant pis, ce sera donc coca et eau.

 

5 minutes d’arrêt et je m’élance dans la descente, mon point fort. Effectivement, dès les premières pentes, je double du monde. Et plus le terrain devient technique et sinueux, plus cela se confirme. Comme l’organisation nous l’avait annoncé, les portions très boueuses se succèdent. La glisse est au rendez-vous, les grands gamins que nous sommes vont rentrer bien crottés à la maison. Dans une tourbière plus longue et profonde que les autres, j’essaie d’éviter l’enfoncement jusqu’aux chevilles en repérant quelques rares pierres ou touffes d’herbe offrant un appui sûr. Je saute sur une pierre plus grosse que les autres et tel un cabri, je rebondis lestement visant pour me recevoir un tapis de boue qui m’apparaît accueillant. Il est  tellement accueillant que je m’y enfonce simultanément les deux jambes jusqu’au-dessus des genoux !!! Il y a plus de 60 cm de boue !! Je rigole de la situation, mais mets bien 3 minutes à réussir à extraire mes membres sans perdre mes chaussures. Ce sera fait cm par cm….

 

Je reprends ensuite ma descente et mon jeu de pacman, rendu célèbre par le récit de l’UTMB de Phil et Runstephane deux illustres UFOs. A chaque coureur apparaissant en point de mire, je pense retrouver Fabrice, mais visiblement, il a bien progressé en descente, car je ne lui reprends pas les quelques minutes d’avance qu’il avait. Au plan comptable, j’ai quand même repris une grosse vingtaine de places … et surtout énormément de plaisir.

 

La montée qui suit doit nous mener près de 1000m plus haut au col de Brévent. Elle est relativement régulière et je me cale dans un rythme modeste, mais suffisant pour doubler et ne pas me faire doubler. Le sentier est très sympathique, bordé de rochers et de touffes de bruyère. Il s’élève dans des pentes où commencent à apparaître des plaques de neige, l’ambiance change. Le temps est doux, la neige molle, on se croirait en pleine sortie de ski de rando. Peu après avoir entamé la portion recouverte de neige, je vois Fabrice qui me fait des signes un virage plus haut. Il s’ennuie un peu et a préféré m’attendre, me sachant proche de lui. Nous ne nous quitterons pas jusqu’à la fin, renouvelant notre duo du TGV.

 

A ce moment, ce trail, d’agréable devient réellement magique. La neige diffuse une clarté qui répond à la lueur blafarde du jour. Les sons sont atténués par la couche cotonneuse. La montagne est sauvage et la procession des coureurs respecte sa sérénité. Nous bavardons régulièrement avec Fabrice tout en reprenant quelques places au classement. Il a choisi de rester avec moi, il est le plus rapide, c’est donc moi qui règle l’allure, mon objectif étant de la maintenir y compris dans la dernière ascension qui s’annonce sévère. L’arrivée au col me fait irrésistiblement penser à ces films ou téléfilms relatant l’époque des contrebandes ou des marchands ambulants dans les Alpes. Je me sens plongé dans la montagne authentique et j’aime çà. J’ai beau arpenter la région depuis de nombreuses années, tous les ans, et quasiment à chaque trail, je fais des découvertes qui m’enchantent encore et encore

 

 

La marche dans la neige est piégeuse à souhait car au-delà d’une certaine puissance, une partie de celle-ci se perd en glissades. Il faut donc s’accommoder du terrain, tel le champion de rallye qui dose sa conduite pour optimiser sa vélocité sur terrain glissant.

 

Je ne peux m’empêcher de songer au plaisir qu’Alice aurait pris à cet endroit, Alice, une amoureuse inconditionnelle de la montagne. Il faudra que nous organisions ce genre de sortie ensemble, ski aux pieds ou non, et les partager avec les enfants.

 

L’arrivée au col est saluée par un petit vent frais qui nous rappelle que seul l’effort de la montée nous permet de ne pas ressentir le froid ambiant. Un échange rapide avec des bénévoles frigorifiés mais sympas à souhait et nous plongeons dans une descente périlleuse, la neige insuffisamment épaisse n’ayant laissé qu’une fine couche glissante sur la terre et les cailloux. Juste ce qui faut pour nous poser problème : plus épais on aurait pu y aller franchement en plantant les talons, moins épais … y’en avait plus ! La vigilance s’impose sur le début de cette descente, car une glissade qui nous entraînerait au-delà des limites du sentier pourrait mal finir. Je me sens mal à l’aise au possible, même si je ne peux m’empêcher de trouver un côté ludique à la situation. Un gars du chu nous dépasse comme un avion, maîtrisant les glissades avec maestria. Le regarder me permet de me lancer un peu plus, le corps plus penché en avant, gérant les glissades au lieu de les craindre. Ceci nous permet de reprendre quelques coureurs restés à notre technique hésitante du début. Nous sommes mêmes ralentis par un petit bouchon que nous ne dépassons pas car Plan-Praz  s’annonce quelques dizaines de mètres plus bas.

 

 

Ravitaillement rapide, nous apprenons que Vincent Delebarre tient la tête. Je me dis que sa formation de guide de Haute Montagne doit lui permettre d’apprivoiser ce genre de descentes mieux que quiconque. Ma mémoire défaillante de V1 m’informe qu’il reste maintenant un long cheminement en balcon, avec un profil globalement descendant, ponctué de quelques remontées placides …. Mémoire défaillante ai-je dit !!!!! J’ai trouvé le profil très montant avec gros cumul de D+ ponctué de 2 descentes de folie !!!!

 

C’est inconscients de la réalité qui nous attend que nous reprenons le cours de notre course, continuant de doubler les coureurs un à un. Fabrice qui n’a pas vu le massif du Mont-Blanc depuis près de 25 ans s’enquiert des sommets et glaciers qui s’offrent à notre vue. Celle-ci n’est pas vraiment dégagée, mais le soleil qui joue avec les nuages offre des éclairages étonnants dans une symphonie de gris plus ou moins lumineux. Les éclaircies annoncées tardent tout de même à venir nous réchauffer tant et si bien que je continue de porter micropolaire et surveste.

 

Nous arrivons au sommet du téléphérique du Cornu

 

 

 

et découvrons la descente qui nous attend. Un monstre !! Dré dans l’pentu, sur un éboulis de grosses pierres cachées par une couche de 5 à 10 cm de neige !! La trace laissée par les coureurs nous précédant est peu praticable car cela glisse franchement et la pente est raide. Sur les côtés, la neige cache tous les pièges. Nous optons d’abord pour une descente très prudente sur la trace, version ski, prise de carre latérale, un coup à gauche un coup à droite.

 

 

 

Nous allons moins vite qu’en montée !!!! Mais les autres concurrents (sauf un) ne sont pas plus à l’aise que nous. Une, deux chutes … puis une grosse, directement sur le dos. La douleur est vive … j’ai peur des conséquences. Heureusement, mon sac à dos m’a protégé et je peux me relever. Je redouble de prudence car le passage est le plus retors de la descente. Enfin, je crois voir que l’éboulis devient plus meuble. Fabrice et moi passons franchement à côté de la trace où la neige est plus profonde et nous pouvons enfin accélérer, suffisamment pour nous remettre à doubler. J’enfonce soudain un bâton dans la neige et un trou entre les rochers, je cherche à le récupérer. Desserré sur le coup, la pointe coincée dans les rochers, il s’allonge jusqu’à se déboîter… juste au moment où je donne un petit à-coup. Paf, cassé au niveau de l’olive. Le carbone a super bien tenu pendant les descentes infernales et c’est un petit concours de circonstance qui vient à venir à bout de mon bâton carbone tout neuf !!! Je tourne quasiment à un bâton par course, çà commence à faire cher !

Je repars un peu déconfit. Enfin nous reprenons une trace qui accroche... nous en avons fini avec la neige et nous le saurons après avec la boue aussi.

 

Nous achevons la descente à bonne vitesse, libérés de notre crispation. Nous attaquons la montée vers la Flégère mais tout de suite je sens que cette fin de descente à grande vitesse m’a entamé. Je n’ai pas bien récupéré et nous nous faisons rapidement reprendre par les derniers que nous avons dépassés. Je trébuche sur les pierres plus que de raison … à tel point que Fabrice s’enquiert de moi. Bien entendu, je nie avoir un coup de mou … pendant quelques minutes, parce que rapidement je dois reconnaître les signes d’hypoglycémie : plus de jus, perte de lucidité, … Je trébuche une fois encore contre un rocher qui manque m’envoyer dans le ravin, je m’en sors avec une bonne montée d’adrénaline, mais il est temps de faire quelque chose. Un peu de gel et de lait concentré puis je vois l’arrivée de La Flégère à quelques centaines de mètres. Je préfère attendre pour faire une pause conséquente au ravitaillement. Je me traîne jusque là, les jambes coupées par la sévère pente bétonnée qui précède les tables.

 

Je mange autant que possible, profite des installations sanitaires confortables, vois Werner Schweitzer arriver, secondé comme toujours par sa fidèle épouse. Tout sourire, il ne passe que 2-3 minutes avant de repartir. La pause m’a fait du bien (même si nous avons perdu de nombreuses places du fait de sa durée), je repars dans un état bien plus correct et nous reprenons une timide partie de Pacman. La montée aux Chèserys est beaucoup plus longue qu’imaginé, mais elle est sympa et se passe bien. Un passage d’échelles me pompe une telle énergie que je mets plusieurs minutes à récupérer. Un groupe bruyant de supporters à clarines nous regonfle à bloc. Le soleil commence à faire de timides apparitions au moment où nous voyons quelques bouquetins à quelques mètres du sentier.

 

 

La partie plane qui se déroule est très agréable, rochers plats et sentiers souples permettent de bien dérouler et nous rattrapons des coureurs qui donnent des signes de fatigue évidents. Nous voyons le creux qui annonce le col des Montets et voyons au loin défiler sur la croupe de l’aiguillette des Posettes la sente que nous foulerons tout à l’heure … le programme s’annonce corsé. La descente sur le col est enfin et nous la prenons résolument.

 

Celle-ci s’avère technique à souhait, très sinueuse et très favorable à nos qualités de descendeurs. Nous doublons en souplesse environ 25 coureurs avec un plaisir non dissimulé. Les gamins qui sommeillent en nous sont réveillés. Les derniers lacets sont très serrés avec de grandes marches qui me préparent à ce que je pense trouver dans 3 semaines à la Réunion. Sur les derniers hectomètres nous doublons Werner qui descend en courant avec une foulée souple qui ne fait pas son âge.

 

Le ravitaillement nous accueille quasiment sous le soleil. Nous traînons un peu, le temps de nous changer et de prendre les calories qui seront nécessaires pour les 800m d’ascension qui s’annoncent. Comme nous en avons pris l’habitude, je prends la tête de ce qui fait bientôt une petite colonne de 5, 3 autres coureurs ayant décidé de profiter de notre duo pour prendre un rythme régulier et discuter un peu. Mais si cela se passe bien pendant le premier tiers, je commence à perdre à nouveau mon énergie. J’ai besoin de lever le pied, de manger et de boire plus abondamment. Les autres coureurs nous abandonnent … mais nous pensons les reprendre à la descente (ce sera bien le cas). L’absorption d’un dernier « coup de fouet » me permet d’en remettre un bon coup pour le tiers final que nous parcourons à une vitesse à nouveau convenable qui nous permet de reprendre les places perdues dans la partie centrale.

 

La fin de l’ascension est très belle, la palette de couleurs de l’automne donne enfin toute sa mesure sous un soleil enfin vainqueur de sa lutte avec les nuages.

 

 

 

Le glacier du Tour, le col de Balme, le barrage d’Emosson, la descente vertigineuse qui nous a conduits au col des Montets donnent un caractère grandiose au panorama qui s’offre à nos yeux.

 

Nous pouvons nous lancer avec bonheur dans la dernière descente, ravis d’en finir avec cette belle journée, avides de rattraper une dernière fournée de concurrents. Le début sur une large piste caillouteuse n’est pas bien agréable et ne me convient pas trop, même si nous reprenons quelques places. Fabrice est plus à l’aise que moi, aidé par son poids plume qui lui permet de moins tambouriner le sol. Nous sommes finalement dirigés sur un sentier ludique où je reprends mon entrain et après plusieurs dépassements, nous nous retrouvons coincés derrière quelques coureurs qui finiront dans la même minute que nous.

 

Nous sommes accueillis à 200 m de l’arrivée par Marylise et Jeanne, la femme et la fille de Fabrice qui prend le temps de mettre son bout de chou sur ses épaules pour franchir la ligne d’arrivée bras dessus dessous avec moi. Nous sommes enchantés de notre journée, même si la performance est modeste : 128ème en 9h53.

 

L’ambiance de l’arrivée est fort sympathique, les spectateurs tant relativement nombreux et une tartiflette étant servie aux concurrents. Des douches chaudes (très chaudes même) ajoutent aux petits soins que l’organisation nous ont réservés pour cette course magnifique et vraiment pas aseptisée. L’organisation doit particulièrement être saluée pour sa capacité à réagir aux mauvaises conditions météo en proposant un parcours au moins aussi exigeant que le parcours initial (nous en sommes restés aux 51km mais avons atteint les 4000m de dénivelé, ce qui représente un taux de grimpette rarement atteint).

 

Comme souvent, les bénévoles étaient au top. La présence de nombreux randonneurs et de supporters montés à pied ou en téléphérique a égayé la course durant tout son déroulement. Le balisage était discret et approprié, les mesures de limitation de l’impact environnemental sont utiles et à généraliser de mon point de vue. Bref, ce n’est encore pas ce dimanche qui m’aura détourné de ma passion !

  

(Meci à Stéphane (Ultrasteph) pour les photos récupérées sur Picasa)

 
 

10 commentaires

Commentaire de le bouflon posté le 02-10-2007 à 23:18:00

Quel poète ! magnifique récit, qui retranscrit bien l'ambiance.

Commentaire de nicnic38 posté le 02-10-2007 à 23:36:00

le couple de l'année???
Belle course a duo de choc!
Courir c'est bien courir a plusieurs c'est mieux

sympa ton CR dans des conditions pas simples il faut croire...

Allez repos maintenant, grand gamin :-)

encore bravo a tous les 2!


Commentaire de freelhassa posté le 03-10-2007 à 09:07:00

Bravo et merci. Bon séjour dans l'Océan Indien

Concernant la casse de tes bâtons, je peux me tromper mais il me semble que certains fournisseurs (Vieux Campeur Sallanches, Espace Montagne Grenoble) échangent le matériel. Une question de garantie je crois...

Commentaire de jongieulan posté le 03-10-2007 à 10:58:00

que c'est bon de te lire!! ...

pourquoi t'as pas mis la photo avec les bâtons en paratonnerre?? ;-))

Commentaire de Jerome_I posté le 03-10-2007 à 12:46:00

salut Olivier,

bravo à toi pour cet ultra... Quelle saison complete... Encore le GRR et tu as d'autres projets pour finir la saison? La Saintèlyon?

Bravo pour cette course et merci pour les photos, la neige arrive.

Et pour les battons, ne prends pas ceux du castor, tu vas encore avoir des problèmes dans le métro... Et pour le GRR alors tu vas te servir d'embouts?

Sportivement et bonnes "vacances" à la réunion.

Jérome

Commentaire de Vizcacha posté le 03-10-2007 à 16:45:00

Bravo à vous deux pour cette course.
Ta récup après l'UTMB a été courte mais efficace...

Commentaire de agnès78 posté le 03-10-2007 à 20:14:00

Magnifique prose mon ptit olivier!
Très très beau trail également!
Merci pour le récit et un grand BRAVO pour la course
gros bisous
agnès

Commentaire de rapace74 posté le 04-10-2007 à 11:16:00

beau Cr belles photos et belle course , cela promet un beau GRR a tres bientôt sur l'o'rigole
manu

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 04-10-2007 à 13:05:00

Merci beaucoup Olivier pour ce très beau et émouvant récit.
Bravo ! J'ai adoré faire la balade virtuellement avec toi...

Bises - L'esc@rgot

Commentaire de philkikou posté le 06-10-2007 à 10:11:00

chapeau !!!
dites , ces quoi ces extra terrestres??comment font ils pour faire un trail aussi costaud après l'utmb??
encore bravo.quelle "caisse"

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