L'auteur : francois 91410
La course : Marathon des Alpes Maritimes Nice - Cannes
Date : 14/11/2010
Lieu : Nice (Alpes-Maritimes)
Affichage : 1808 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
80 autres récits :
Fallait avoir
des cannes sur Nice-Cannes
14 novembre 2010
Résumé de l’histoire :
Grâce à la communauté Kikou, je savais que ce marathon valait le coup d’être vécu, tout en faisant attention au deuxième semi …
Faut reconnaître qu’il ne s’agit pas que d’un mythe :
La baie des Anges
Le coin est sympa !
Des merveilles la veille du combat :
Quitte à en profiter, autant faire durer le plaisir : sur place dès la veille avec Madame, nous avons donc passé une bonne partie du samedi à arpenter les quartiers de la ville.
Après le passage obligé dans un village marathon archi-bondé, nous avons découvert le site du Château surplombant la ville et offrant de magnifiques points de vue sur le Vieux-Nice, le Port, le bord de mer et la Promenade des Anglais :
Après une assiette de pâtes et de crudités réglementaires place Rossetti, le petit plaisir de la journée chez Fenocchio :
La visite se poursuit dans le Vieux-Nice à travers ses ruelles étroites :
La Cathédrale Ste Cécile
Il est temps de rentrer à l’hôtel pour une bonne sieste et la préparation de l’équipement :
19H30 : l’heure de rejoindre la pasta party Kikouréservée à la taverne Massena :
Votre serviteur aux côté de Steph04, Kkris05, Laurent05, Le Solitaire, Klem
Un bon moment de détente et de convivialité !
Puis il faut rentrer, la place Massena est déjà calme, la nuit ne va pas être longue…
14 novembre, jour de course
4h50 - Petit déjeuner complet pour respecter la règle des 3h, ayant oublié le gatosport à la maison…
6h30 - Réveil pour de bon. Je m’habille rapidement, me badigeonne avec beaucoup de soin de gel anti-frottement, et en route. L’hôtel est à 10mn du départ. Je marche puis trottine pour regagner la Prom
7h10 - RDV Kikouphoto sur la plage du Lido :
Chacun regagne la zone consignes, où nous nous perdons de vue. Quel monde ! L’affluence des grands jours !
Le DJ met l’ambiance, les commentateurs sont chauds, Bernard Montel est excité comme une puce comme à chaque fois qu’il commente un marathon.
Le Solitaire est l’un des premiers dans son sas. A mon tour je regagne le mien :
Je rencontre Supermassive, de retour sur marathon avec un objectif de terminer et de prendre plaisir autour de 4h15-4h30.
Puis rencontre avec des kikous qui logeaient sur Cannes : Chanthy, Cedrikos et Foxdiver.
7h45 - La ligne de départ se forme, les 10000 coureurs piétinent et râlent quand 1/4h de retard est annoncé du fait de problèmes avec la SNCF qui achemine les concurrents.
8h15 - Départ
Je me suis donné les 5 premiers km pour me caler à mon allure marathon (obj idéal 3h50) soit 5’27’ au kilo. En réalité, le premier objectif de raison que je me suis fixé, au-delà de bien terminer, est de redescendre sous les 4h contrairement à mes deux dernières courses.
Mon épouse a regagné la gare …
… et me retrouvera à Villeneuve-Loubet.
Comme toujours, trouver son rythme avec tant de monde autour n’est pas chose facile ; je gère mon allure mais par à-coups. Jusqu’à l’aéroport, le bord de mer est agréable. Nous entrons maintenant dans une zone moins intéressante, sur 2-3 km.
Le temps est gris, menaçant, la route humide, mais il ne pleut pas. Les sensations sont très correctes ; sans forcer (mais sans consulter mon cardio…) je passe Cagnes s/Mer et les km 6 à 10 en 5’19’’ au kilo.
Je prends une des barres énergétiques que j’ai emporté pour avoir du solide dans l’estomac, comme je m’y suis entraîné, histoire de limiter le risque de problème à l’arrivée, comme cela m’est déjà arrivé 2-3 fois.
Une arche signale l’entrée de chaque commune, ce qui permet de rompre la monotonie de certaines portions du parcours. Au km 12, le parcours nous emmène pour un aller-retour dans une zone résidentielle sans grand intérêt, histoire de rajouter 1,5km au compteur.
Nous sommes à Villeneuve-Loubet. Nous faisons à nouveau un aller-retour et une boucle dans la marina quasi déserte. A sa sortie (km 17,5), ma photographe perso est présente au RDV ; j’ai la forme :
Les km suivants se déroulent selon mon allure prévue, j’ai toujours l’impression de ne pas forcer, je ne consulte toujours pas mon cardio...
Deuxième barre énergétique au 20e, et le semi est passé en 1h54’55. Parfait.
Depuis le départ, je reste concentré sur l’idée que la course ne commencera qu’au 30-32e. Il me reste donc théoriquement 10km d’échauffement.
Après une longue et sinistre ligne droite coincée entre la mer et le chemin de fer, nous atteignons Antibes. Première grimpette au niveau du Fort Carré. J’amortis l’effort, tout va bien. Beaucoup de monde dans cette portion, le tracé est très beau.
Nous sommes au 25e. Au ravitaillement, comme depuis le début, j’essaie de ne perdre au maximum que 10-15’’. Je prends à chaque fois un morceau de banane et un verre d’eau. J
’attends d’atteindre les faux plats annoncés. 34m d’altitude ! « On devrait y arriver quand même ! » avais-je lancé en rigolant à ceux qui m’en avaient parlé jusque là !
Nous y sommes … 28,3e km. J’ai encore parcouru le km précédent en 5’26’’ : nickel, donc j’essaie d’amortir la montée. Sauf qu’elle dure, elle dure cette montée ; je perds 40 secondes et pas mal d’énergie.
Par contre, la descente est somptueuse, les villas s’enchaînent sur le cap d’Antibes. On devine Palm Beach au bout de l’anse, et Cannes derrière. Mais malgré la descente, je n’arrive pas à accélérer … tiens … tiens …
Troisième barre énergétique. Je mets plus de temps à la mâcher … La fatigue s’installe, j’ai un puis deux points de côté. Impossible de m’en débarrasser, même en ralentissant fortement.
Km 32,5 : Pas mal de monde ici, l’ambiance est chaleureuse : ça fait du bien. Ma photographe perso s’est transformée en videowoman, je souris encore sans difficulté, y a toujours de l’espoir donc, mais ma cadence est tombée à 5’45’’.
Je m’arrête pour la première fois au stand épongeage pour me rafraîchir, je pense que ça peut me relancer ; mais impossible, mes points de côté agissent comme une alarme, je ne peux ré-accélérer. Je tourne ma casquette en arrière, signe ostensible de fatigue.
Je décide alors de me caler à 6’ au kilo sur les 9 derniers km et de viser mes - de 4h désormais. Ca va être chaud. Pourtant paradoxalement, je suis déjà satisfait d’avoir résisté jusque là, contrairement à mes deux derniers marathons.
Au 36e après le ravito, une surprise nous attend, la dernière bosse, pas très longue mais qu’on gravit presqu’en marchant. Encore deux minutes de perdues, et la relance est dure.
Je suis déterminé à gérer pour gagner mon pari de rester sous la barre des 4h. La foule grossit au fil des hectomètres.
4e barre énergétique, que je n’arrive pas à finir ; je ne peux boire que des demi-gorgées d’eau : « Faudrait pas tarder à arriver maintenant » me rappelle mon estomac !
Avec quelques secondes de marche au ravito du 40e, je suis environ à 6’10’’ au kilo du 38 au 41e.
Il me reste 1500m à arracher. Je sais maintenant que c’est dans la poche.Les spectateurs ont envahi la route et forment une haie d’honneur continue, nos prénoms sont lancés par les anonymes.
C’est un moment grisant. L’émotion est très forte, je serre les deux poings, j’entends la sono qui se rapproche.
Les barrières sont maintenant disposées de chaque côté, je distingue l’arche d’arrivée, mon regard se brouille, puis c’est le tapis rouge. C’est fini.
Pour 29 secondes, j’ai atteint mon objectif.
Quelques minutes après, sans être bien frais, je ne ressens pas le besoin de passer par la tente secours. Un bon point. La sortie des sas d’arrivée se fait très lentement, 10mn d’attente pour le T shirt finisher, mais heureusement une charmante bénévole me met ensuite la médaille autour du cou, puis c’est le bar à fruits (excellente idée).
Direction la plage pour la zone de récupération, après un petit coup de fil pour rassurer mes proches.
L’après-course :
Le retour sur Nice en TER sera laborieux, la SNCF étant incapable manifestement d’aligner les trains supplémentaires nécessaires pour l’occasion. Foutoire notable en gare de Cannes avant de pouvoir embarquer à bord d’un train Corail, assis ou debout au milieu de voyageurs médusés de devoir accueillir cette horde de bipèdes claudicants et odorants.
Après la douche, sieste obligatoire, mais impossible de dormir : mon corps bouillonne… Malgré la fatigue, une sortie au resto s’impose pour d’abord siroter une bonne bière réparatrice, et ensuite déguster une daube nicoise bien mijotée… si c’est pas le bonheur ?!
Lendemain de course :
Tourisme. Ce que nous n’avons pas pu ou voulu découvrir la veille, nous le ferons le lendemain. Au programme :
L’incontournable musée Matisse sur les hauteurs de Cimiez :
Le Palais Massena, fabuleux témoin d’une époque faste et d’un art de vivre à Nice :
La Cathédrale russe orthodoxe, joyau symbole de la forte présence russe en villégiature depuis la fin du 19e siècle sur la côte d’Azur :
Et donc quelques petits kilomètres de marche pour décrasser tout ça ! … mais j’en connais un qui ne faisait pas le malin quand même …
François –Dossard 8723
4525e en 3h59’31
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.13 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
13 commentaires
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 20-11-2010 à 07:53:00
Ouais, c'est pas mal comme coin mais les 10 km de Sées, c'est quand même aut'chose !
Bravo pour ton objectif atteint !
Pour te faire plaisir, je cours mon prochain marathon en 4h30 !
Commentaire de CROCS-MAN posté le 20-11-2010 à 08:26:00
Une superbe balade, MERCI François. Et bravo pour ta course, tu t'es accroché. Content de t'avoir revu, a bientôt.
Commentaire de Klem posté le 20-11-2010 à 08:40:00
Tu as bien géré ta course,bravo, pas évident le marathon.
Le tourisme à Nice est toujours très agréable quel que soit la saison.
Content d'avoir fait ta connaissance ; à une prochaine fois; le bonjour à ton épouse.
Commentaire de Klem posté le 20-11-2010 à 08:42:00
Tu as bien géré ta course,bravo, pas évident le marathon.
Le tourisme à Nice est toujours très agréable quel que soit la saison.
Content d'avoir fait ta connaissance ; à une prochaine fois; le bonjour à ton épouse.
Commentaire de Cédrikos posté le 20-11-2010 à 08:54:00
Sympa ton récit
Bien content d'avoir fait ta connaissance au SAS de départ.
Idem pour moi après la côte du 28eme km et la descente du 30eme (les jambes ne voulaient plus suivre) et mon allure à diminuée au fur et à mesure.
A une prochaine.
Commentaire de ch'ti vincent posté le 20-11-2010 à 09:14:00
Décidément ce n'est plus ca la cote d'azur...
Le ciel était bien gris la-bas, un temps idéal pour la course tout de meme :-)
Bravo pour ta perf, merci pour le voyage.
ps: si tu veux courir un marathon sous le soleil, tu sais ou aller ;-)
Commentaire de kkris posté le 20-11-2010 à 11:24:00
Merci François pour ce récit.à bientôt, sur d'autres courses!
Commentaire de laurent05 posté le 20-11-2010 à 14:51:00
bravo françois pour ta course
merci pour ton réçit c'est vrai qu'il y a des coins sympa à nice...
a+
laurent
Commentaire de fulgurex posté le 20-11-2010 à 22:19:00
On voit que Madame surveillait: les photos sont différentes de la course précédente... hé hé!
Une belle réussite et un nouveau challenge pour le 8ème marathon ;)
Commentaire de papa dju posté le 20-11-2010 à 23:47:00
vraiment sympa ton CR, et bravo pour ta course.
julien
Commentaire de Bruno CATANIA posté le 21-11-2010 à 17:44:00
Effectivement il y avait deux courses avant le 28° et après le 28°. En tout cas bravo de t'être accroché pour atteindre ton objectif.
En plus tu as trouvé la force d'aller faire du tourisme l'après midi. Ravi d'avoir pu échangé quelques mots avant le départ et merci pour le récit super sympa.
A+
Commentaire de chris78 posté le 21-11-2010 à 20:53:00
Bravo François !! Un marathon bien géré !! On sent le pro qui se connait a fond et qui gère son chrono et son alimentation !!
Un week-end super top entre sport, tourisme et gastronomie !!!
Bonne récupération !! A bientot
Chris
Commentaire de marioune posté le 25-11-2010 à 03:40:00
Bravo Francois pour ton marathon, bien gere, bien raconte. Pour la sncf il y a 2 ans c'etait mieux mais les wagons 100% coureurs, en plein soleil, au niveau odeur il faut supporter!!! Par contre, tu exageres tu aurais pu te baigner dans cette belle mer, a peine fraiche, tres bon pour la recup!!!! Bises a bientot
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.