L'auteur : augustin
La course : Marathon des Alpes Maritimes Nice - Cannes
Date : 4/11/2012
Lieu : Nice (Alpes-Maritimes)
Affichage : 3255 vues
Distance : 42.195km
Matos : New Balance 890
Overstim's
Booster manchons + cuissard
Objectif : Objectif majeur
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80 autres récits :
C’était mon objectif majeur de cette fin de saison après un marathon de printemps à domicile (Marathon de Marseille, fin mars, en 3h27, cf. récit dans Kikourou :
(http://www.kikourou.net/recits/recit-13465-marathon_de_marseille-2012-par-augustin.html)
A 33 ans, ce marathon était ma 14ème expérience sur cette distance (incluant 4 faits en Ironman) et la pression était réelle car l’objectif temps fixé était ambitieux : je rêvais cette fois de casser la barre des mythiques 3h car jusqu’à présent mon record était de 3h04 (Marathon de Paris…2003).
Pour cela tous les moyens étaient bons :
-motivation forte
-diététique mieux adaptée avec gels testés et validés
-utilisation des moyens modernes d’aide à la performance : manchons, cuissard
-musique adaptée
-paire de chaussures spéciales compétition
Je m’inscris grâce à une bonne initiative, celle d’utiliser ses points de fidélité d’une grande compagnie aérienne Française, partenaire de beaucoup de marathons de par le monde.
Plan d’entrainement sur 8 semaines, donc à partir du 8 septembre et avec des charges de travail comprises entre 55 et 81 km/ semaine.
5 entrainements par semaine, cela ne m’était jamais arrivé ! J’avais un temps imaginé coupler ce programme avec un peu de vélo de route mais au vu de la charge d’entraînement demandée je n’ai pas osé en remettre une louche.
A l’époque de mon record (2003) l’entraînement était beaucoup plus empirique malgré un volume pas si ridicule : 483 km en 3 mois.
Cette année, je suis à 1 340 km à la veille de la course dont 560 sur les 8 dernières semaines.
Confiant, je plaçais de grandes attentes dans cette épreuve.
Dans ma préparation spécifique figurait un 16,3 km vallonné à domicile pour commencer cette période (récit ici : http://www.kikourou.net/recits/recit-13588-sur_les_traces_de_pagnol_-_16.3_km-2012-par-augustin.html)
Puis normalement un semi 4 semaines avant le jour J (semi-marathon du Lubéron) transformé en triathlon Longue Distance (NatureMan du Verdon) car j’ai eu l’opportunité d’y participer (cf. autre récit Kikourou ici :
http://www.kikourou.net/recits/recit-13730-natureman-2012-par-augustin.html)
Pas de bobo pendant la préparation, un peu de fatigue car pas habitué à effectuer autant de sorties mais le moral est bon et je sais que je n’aurai pas beaucoup d’occasions pour prétendre à faire moins de 3h sur marathon avec une préparation ad hoc. J’espère que cela sera concluant !
Le samedi, arrivée en fin de journée à Nice, cela se fait facilement depuis Marseille et je file avec ma femme récupérer nos clefs d’hôtel, royal il est situé à 100m de la ligne de départ et du village marathon.
Je récupère mon dossard, je porterai cette fois le n°1839 (moins chanceux qu’au triathlon du Verdon où j’avais le dossard 777 !)
Le soir traditionnel plat de pâtes au resto puis préparation de toutes les affaires du lendemain, dossard, crèmes, Gatosport, talc, etc.…bref la routine d’une veille de course, les vieilles habitudes ont la vie dure !
Après une mauvaise nuit j’engloutis un bon tiers de Gatosport puis me prépare au dernier moment et rejoins mon sas (3 h) à 7h35 pour un départ à 8h sur la promenade des Anglais.
O chance, les prévisions météo, qui annonçaient de la pluie s’avèrent erronées : le ciel est couvert, il fait une dizaine de degrés, mais pas de gouttes.
C’est la 5ème édition de ce marathon réputé, connu pour être le 2ème plus gros marathon Français derrière celui de Paris car avec 11 165 partants et étant support des championnats de France, le gratin de la discipline est présent.
Sur le site internet c’est bien ficelé, une reconnaissance du parcours de façon virtuelle est proposée (3D ou via images satellite)
Nous patientons dans le sas derrière les concurrents handisports (fauteuil et non-voyants) qui vont s’élancer quelques minutes avant les 8h. Dans ce sas de 3h il n’y a pas tant de monde que cela, et parmi ces visages concentrés je remarque une proportion plutôt importante de triathlètes.
L’objectif pour moi aujourd’hui est 4’15 au kilo, cela fait 1 mois que j’apprends par cœur la table de multiplication des 4’15 déclinés à toutes les sauces ou plutôt à tous les kilomètres.
J’aurai d’ailleurs au poignet les temps de passage avec la prise des gels tous les 5 kilomètres, si jamais la lucidité n’est plus là en cours de route !
La montre GPS me permettra de tenter de respecter scrupuleusement ce timing…et de me faire (désagréablement) surprendre comme je le constaterai en cours de route.
Top départ, les fauves sont lâchés, nous longeons le bord de mer, concentré sur les sensations, le chrono, et le meneur d’allure des 3h ! 1er kilo passé en pile 4’15, impeccable. Le peloton est très compact, tout le monde est agglutiné autour du meneur d’allure et concentré pour slalomer entre les concurrents du relais partis un peu vite.
2ème kilo en 4’19, rien de grave la densité fait que l’on ne peut pas encore courir de façon très fluide.
Par contre notre lièvre ralentit brutalement, il se met à discuter avec un ami, du coup incompréhension du peloton, l’œil rivé sur le chrono, se demandant ce que notre meneur fabrique…la sentence ne va pas tarder à tomber : 4’27 ! Mais notre meneur continue à papoter et ne se rend pas compte de la grogne des coureurs l’entourant. Peu avant le 4ème km je décide de me faufiler devant pour faire la course à mon rythme, pas facile de doubler il y a encore beaucoup de monde mais je laisse le meneur d’allure derrière.
Passage au 4ème en 4’21 donc déjà 21 secondes de retard sur le programme en seulement 4 km !!!
Nous longeons désormais l’aéroport puis ravitaillement en eau pris à la volée et chrono en 4’15 au niveau de Saint Laurent du Var. 5ème kilomètre passé en 21’38 pour un objectif à 21’15.
Nous longeons toujours et encore le bord de mer, le cadre est vraiment sympa et je tente de fournir l’effort pour aller me remettre dans le tempo (les fameuses 21 secondes perdues). Les kilomètres s’enchainent rapidement (4’11 – 4’11 – 4’08 – 4’10) puis le 10ème kilomètre se profile déjà et nous atteignons Cagnes sur Mer, un coup d’œil au chrono 42’35 (42’51 selon l’organisation) pour 42’40 de prévus, je recolle doucement.
Par contre je commence à avoir de petits décalages de distance entre le GPS et le marquage au sol de l’organisation…en ma défaveur. Donc quand je crois être dans les temps il me faut en fait rajouter quelques secondes pour me caler sur le kilométrage de l’organisation.
Puis on longe l’hippodrome de Cros de Cagnes et juste après on rentre dans les terres, un petit crochet avant de se diriger vers Villeneuve Loubet et sa marina Baie des anges.
Je reste concentré sur le chrono, décidé à recoller à mon objectif kilométrique et forcis un peu (4’12 - 4’14 - 4’09 respectivement). Je prends à chaque ravito un verre d’eau à la volée, pas idéal je m’arrose un peu à chaque fois et aurai préféré des petites bouteilles, plus adaptées !
Le 15ème kilomètre approche, passage en 1h03’42 pour un temps cible de 1h03’59. Le moral est là, les jambes sont ok, la météo ok, il crachine un peu mais rien de bien gênant.
Nous sommes au niveau des grands immeubles devant lesquels nous allons serpenter, nous sommes au bord de la marina. Certains des bateaux amarrés sont incroyables ! Bon on reste concentré quand même on n’est pas là pour flâner.
Puis longue ligne droite où défilent les kilomètres 16 / 17 / 18 / 19 (en respectivement 4’18 - 4’06 - 4’13 – 4’12) de façon régulière et au 20ème nous arrivons à Antibes Juan les Pins, prévu en 1h25’19.
Heureuse surprise, je grappille quelques secondes (je passe en 1h24’45 à ma montre) mais c’est sans compter sur le marquage au sol « officiel ».
Passage du semi-marathon en 1h29’47 pour 1h29’15 d’objectif, cela va être short pour réaliser l’objectif mais l’idéal étant de réaliser un négative split (on peut toujours rêver !) je suis les recommandations du plan.
Au 24ème kilomètre la première difficulté pointe son nez : un petit raidillon très court qui oblige à relancer avant les petits remparts, mais longer la mer est toujours aussi délicieux car le cadre est vraiment agréable.
Le 25èmeest atteint en 1h46’01 pour 1h46’39 d’objectif, hop un gel de plus, je m’efforce tous les 2,5 km de boire un (petit) verre d’eau et de rester bien concentré sur ma course. Les 26 et 27ème kilos sont avalés en 4’18 – 4’19 toujours en phase avec le plan. Je guette les prochains kilomètres car ai lu que la « fameuse » difficulté nous attend très bientôt.
Au 28ème ladite côte de la Garoupe au cap d’Antibes apparait: longue et pentue (dénivelé de +34 m) elle fait du mal aux pattes et je finis ce 29ème km en 4’39 aie aie aie…
Puis redescente vers le front de mer via Juan les Pins et passage du 30ème au cap d’Antibes heureusement je ne prends pas « le mur » en pleine face, 2h07’46 à ma montre (2h09’01 avec le marquage officiel) pour 2h07’59 d’objectif.
Je suis un peu déboussolé je dois l’admettre par ces écarts de distance entre montre GPS et marquage au sol. Le moral en prend un coup !
31ème passage par Juan les Pins, 2h12’09 les jambes sont lourdes, les cuisses douloureuses j’appréhende la fin car l’allure au kilo baisse subitement et je passe en phase « je subis la course » et tire la langue.
Les chiffres confirment mes craintes, c’est la lente dégringolade (4’23 - 4’31 – 4’22 – 4’27 – 4’36).
Je calcule qu’à un peu moins de 4’30 au kilo d’ici la fin cela peut encore le faire, mais sens bien en même temps que mes jambes ne sont pas prêtes à tenir ce rythme jusqu’à la fin.
Le 35ème kilomètre est passé en 2h30’05 chrono (pour 2h28’45 prévus), la baie de Golfe Juan est belle et cela serpente toujours en longeant la mer.
La suite n’est que difficulté, je m’arrête au ravito pour boire puis après le ravito pour m’étier tant mes cuisses sont en feu. La reprise est délicate, les temps de passage en conséquence : 4’45 puis 6’02 (!) ;
4’58 – 5’09 – 5’21.
Je serre les dents, enfin le 40ème apparait, je passe en 2h56’20 pour 2h50’00 prévus, ca y est sommes à Cannes (à la hauteur du casino de Palm Beach), puis je vois la barre fatidique des 3h se rapprocher et une boule au ventre se forme, j’aurai tant aimé être 2 km devant…Le 41ème est franchi en tirant la langue en 3h01’48 et enfin le compte à rebours commence, 42ème en 3h06’24, je suis dans le dernier kilomètre, le public est nombreux et l’arche au loin sur la Croisette marquera la fin, je la franchis en 3h08’22, déçu. L’organisation nous remet la médaille et le cadeau de finisher, un sac à dos, bonne initiative cela mérite d’être salué.
Je finis 333ème au général sur 6 405 classés dans ce marathon open (donc hors relais, handisport et championnat de France) et 11 165 partants toutes catégories confondues.
Direction la tente des ostéopathes pour se faire prodiguer quelques soins, je profite du fait qu’il n’y ait pas encore grand monde à attendre pour favoriser la récupération future.
Conclusion
Déçu. Sur le papier toutes les conditions étaient là pour réaliser mon rêve, malheureusement la réalité m’a vite rattrapé. 2 mois spécifiques pour arriver à ce résultat, j’imaginais au moins battre mes 3h04 !
Il faut que je creuse pour analyser les raisons de cette baisse de régime entre les 31ème km et l’arrivée : les douleurs dans les cuisses me font penser à un manque d’hydratation.
Surpris et déçu aussi par le comportement du lièvre des 3h, irrégulier, il a fait exploser le peloton dès le début en menant un train d’enfer (4’05 au lieu des 4’15 prévus) pour rattraper son retard. Peut-être faut-il deux lièvres par objectif temps pour palier à ce genre de (mauvaise) surprise ?
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9 commentaires
Commentaire de brague spirit posté le 05-11-2012 à 18:52:39
Ah cette barriere des moins de 3 heures,pas facile à "pecher".(record perso 03:00:28 à Marseille).
Sinon,pour etre passé en vélo sur le parcours la veille,les kms étaient bien étallonés.
le 2eme semi est tout de meme plus exigeant,et donc difficile de maintenir une allure constante.C'est vrai que c'est frustrant de ne pouvoir compter sur le meneur d'allure dès le départ.
Ton objectif,c'est pour la prochaine fois.
Commentaire de Monpetitliam posté le 05-11-2012 à 21:07:29
Hello, est au niveau de l'analyse, penses tu t'etre assez hydraté vu que tu prenais tout à la volée?
Commentaire de augustin posté le 06-11-2012 à 09:08:06
Hello, je penche en effet pour cette piste car ai l'habitude de boire en entrainement mais je n'ai pas osé courir en plus avec la ceinture porte-gourdes en compétition.
avec le recul je pense que je n'ai pas ingurgité les "fameux" 0.5 litre / heure de course.
A voir pour la prochaine course, voire avec un camelback?
Commentaire de bubulle posté le 06-11-2012 à 07:52:16
Hello, merci pour ce CR précis. Comme toujours, le marathon ne permet pas la moindre erreur.
Même si je navigue à des années lumière de telles allures et que je serais bien en peine de donner des conseils à quelqu'un qui fait 42km à des allures où, moi, je n'en fais même pas 21.... je pense que la fixation initiale sur le chrono exact de ton allure t'a presque trop obnubilé. Notamment, la volonté de "rattraper" à tout prix le retard pris en suivant le meneur d'allure.
Je n'ai personnellement jamais suivi de meneur d'allure et je pense que ça m'a toujours plus réussi que pénalisé. Surtout sur 3 heures, il doit être très difficile de maintenir un rythme régulier, la preuve.
Le manque d'hydratation est l'autre cause probable, mais je continue à pencher plus pour des causes psychologiques : le fait de savoir que tu étais en retard plus le profil moins favorable de la fin de parcours t'ont probablement mis mentalement dans la situation d'infériorité par rapport à l'objectif. Et, finalement, il devait quand même y avoir un "mur" sur ce marathon, c'est juste qu'il a été déplacé de quelques kilomètres....
Cela étant, 3h08, j'aurais du mal à appeler cela un échec. À ce niveau de performances, tout se joue à très très peu.
Moi je dirais en gros (mais je n'ai pas la science infuse) : moins de focalisation sur des détails techniques (les gels, par exemple, quand ça devient une contrainte de les avaler, je ne suis pas sûr qu'il soit bon de s'acharner)....et plus rechercher (surtout en entraînement) l'allure idéale, celle où tu te sentiras bien sur 42 bornes..:-). Mais, bon, à ton 14ème marathon, tu dois savoir ça...:-)
Commentaire de david42195 posté le 06-11-2012 à 10:30:10
Beau CR et belle perf !
Dommage pour ton objectif, je pense que ce marathon et un peu traître. En effet la première partie incite de part sa monotonie à aller un peu plus vite que l'allure fixée. La deuxième partie est claierement plus difficile avec ses montées et surtout ses descentes qui mettent a mal les cuisses et les mollets.
Comme toi je perds beaucoup de temps dans les 3 derniers kms. Quelle frustration de voir son objectif temps s'envoler si près du but. Mais c'est la dure loi du marathon.
En ce qui concerne les meneurs d'allures, ça fait bien longtemps que je ne les suis plus. Beaucoup trop aléatoire. J'ai aussi eu du mal avec le marquage de Kms a partir du 12ème ma montre bippait 200 m avant le panneau (??) et au final mon marathon faisait 42.450 kms !
Bonne récup. et au plaisir de te relire.
Commentaire de diegodelavega posté le 06-11-2012 à 11:34:11
Merci pour ton CR ... et dommage pour ta tentative. Ce sera pour une prochaine ... peut être étais tu simplement un peu "juste" pour tenir le rythme jusqu'au bout ... il faut donc encore et toujours s’entraîner et re essayer !!! Bon courage
Commentaire de francois 91410 posté le 06-11-2012 à 20:19:08
Cette épreuve "mythique" est toujours là pour nous rappeler que nous ne pouvons pas toujours tout maîtriser, ce qui nous oblige à rester humble ... Bravo pour ta course malgré la déception, je veux bien échanger ta perf avec mes modestes 3h34 ... Perso je suis toujours sceptique avec les coureurs d'allure... Pour un record, je pense qu'il vaut mieux rester concentré uniquement sur sa montre. C'est vrai aussi que le dénivelé au Cap d'Antibes fait chaque année des ravages...
Pour la différence avec le marquage au sol, il faut aussi rester super concentré à chaque changement de trajectoire de la route pour couper au plus court, pas évident quand on perd un poil de lucidité au fil des km.
Commentaire de Laurent42195 posté le 06-11-2012 à 20:55:35
Tres beau CR et bravo pour ce temps canon, meme si ce "positive split" (1h30 S1 / 1h38 S2 environ) te laisse un petit gout d'inacheve.
Je souhaiterais te proposer quelques pistes de reflexion en toute humilite, mais nouveau sur ce forum, je commence comme il se doit par me presenter brievement:
49 ans, je cours depuis 3 ans apres 35 ans de vie sedentaire (et ayant atteint le niveau regional/national en demi-fond categorie minimes:-). 6 marathons dans les jambes dont 2 courus a fond, le dernier avant-hier sur Nice-Cannes (3h16 avec 'negative split' de 10 secondes, record pulverise de 12 min). Joie intense, meme si tu vois que je n'ai pas ton niveau.
Mes commentaires maintenant:
- objectif: est tu certain que 3h etait un objectif realiste? 3h27 au printemps (meme si sans prepa specifique), les 3h04 datent. As tu realise recemment un 10K en 37-38' ou un semi en 1h22-1h24 pour valider cet objectif ambitieux? Ton coup de barre vers le 32eme semble indiquer que tu 'valais' plutot 3h04-3h05 ce jour la, que tu aurais sans doute atteint en passant en 1h32 au semi (le relief du 2eme semi ne devrait pas en soi rajouter plus d'une min. pour un coureur de ton niveau).
- gestion de course: il semble que le meneur 3h t'ait plutot handicape avec ses changements d'allure (perso, j'ai prefere laisser le meneur 3h15 en ligne de mire a l'horizon, sans chercher a le rejoindre). De plus, tu paraissais excessivement preoccupe par des ecarts minimes par rapport a l'allure fixee (source de stress). Notamment ton 29eme en 4'39 etait excellent (en plus, tu as du recuperer une partie des 25 sec. 'perdues' dans la descente du 30eme) alors que tu parais depite du retard pris! Par ailleurs, l'ecart GPS/marquage est tout a fait habituel - j'ai fini tous mes marathons entre 42.5 et 42.6 km selon Garmin, normal puisque la foule et les virages ne permettent pas de suivre le trace ideal. J'integre toujours un ecart de 2''/km entre montre et marquage officiel. Au dela de ces points, le rythme que tu etais capable de soutenir sur 42km se situait sans doute ce jour la autour de 4'23 plutot que 4'15.
- preparation: je n'en connais pas le detail mais 70km / semaine sur 8 semaines (et 30 km /semaine en moyenne annuelle) est peut-etre un peu juste pour passer sous les 3h (meme si chacun reagit differemment). Il est vrai que ton entrainement de 2003 etait encore plus leger (mais il ne t'a pas fait passer sous les 3h non plus). Peut-etre manques tu de travail specifique en vitesse de course apres ces annees d'Ironmans et de triathlons? Par ailleurs je ne pense pas que les 'gadgets' modernes (manchons, gels, chaussures 'de course', musique...) aient un impact mesurable sur la performance. Il y avait plus de coureurs sous les 3h dans les annees 80 qu'aujourd'hui, avec des semelles sans amorti, de l'eau et du sucre.
Encore une fois, felicitations pour une belle perf tout de meme!
Commentaire de Laurent42195 posté le 06-11-2012 à 21:32:06
Tres beau CR et bravo pour ce temps canon, meme si ce "positive split" (1h30 S1 / 1h38 S2 environ) te laisse un petit gout d'inacheve.
Je souhaiterais te proposer quelques pistes de reflexion en toute humilite, mais nouveau sur ce forum, je commence comme il se doit par me presenter brievement:
49 ans, je cours depuis 3 ans apres 35 ans de vie sedentaire (et ayant atteint le niveau regional/national en demi-fond categorie minimes:-). 6 marathons dans les jambes dont 2 courus a fond, le dernier avant-hier sur Nice-Cannes (3h16 avec 'negative split' de 10 secondes, record pulverise de 12 min). Joie intense, meme si tu vois que je n'ai pas ton niveau.
Mes commentaires maintenant:
- objectif: est tu certain que 3h etait un objectif realiste? 3h27 au printemps (meme si sans prepa specifique), les 3h04 datent. As tu realise recemment un 10K en 37-38' ou un semi en 1h22-1h24 pour valider cet objectif ambitieux? Ton coup de barre vers le 32eme semble indiquer que tu 'valais' plutot 3h04-3h05 ce jour la, que tu aurais sans doute atteint en passant en 1h32 au semi (le relief du 2eme semi ne devrait pas en soi rajouter plus d'une min. pour un coureur de ton niveau).
- gestion de course: il semble que le meneur 3h t'ait plutot handicape avec ses changements d'allure (perso, j'ai prefere laisser le meneur 3h15 en ligne de mire a l'horizon, sans chercher a le rejoindre). De plus, tu paraissais excessivement preoccupe par des ecarts minimes par rapport a l'allure fixee (source de stress). Notamment ton 29eme en 4'39 etait excellent (en plus, tu as du recuperer une partie des 25 sec. 'perdues' dans la descente du 30eme) alors que tu parais depite du retard pris! Par ailleurs, l'ecart GPS/marquage est tout a fait habituel - j'ai fini tous mes marathons entre 42.5 et 42.6 km selon Garmin, normal puisque la foule et les virages ne permettent pas de suivre le trace ideal. J'integre toujours un ecart de 2''/km entre montre et marquage officiel. Au dela de ces points, le rythme que tu etais capable de soutenir sur 42km se situait sans doute ce jour la autour de 4'23 plutot que 4'15.
- preparation: je n'en connais pas le detail mais 70km / semaine sur 8 semaines (et 30 km /semaine en moyenne annuelle) est peut-etre un peu juste pour passer sous les 3h (meme si chacun reagit differemment). Il est vrai que ton entrainement de 2003 etait encore plus leger (mais il ne t'a pas fait passer sous les 3h non plus). Peut-etre manques tu de travail specifique en vitesse de course apres ces annees d'Ironmans et de triathlons? Par ailleurs je ne pense pas que les 'gadgets' modernes (manchons, gels, chaussures 'de course', musique...) aient un impact mesurable sur la performance. Il y avait plus de coureurs sous les 3h dans les annees 80 qu'aujourd'hui, avec des semelles sans amorti, de l'eau et du sucre.
Encore une fois, felicitations pour une belle perf tout de meme!
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