Face à tant de solidarité, d'expression de sentiments, de talent, ceux du lutin, valdes, benman et d'autres, révélateurs de ce qu'il y a de mieux dans l'humain, bienveillance, solidarité, intelligence j'ai quelque honte à parler de la situation d'une institution oubliée, pauvre, manquant tout comme les hôpitaux, les instituteurs, les professeurs, de moyens, la justice.
Les juges ne voient de l'humain le plus souvent, que le mauvais côté, la violence, l'appropriation illicite du bien d'autrui, la méchanceté, les conflits de voisine, entre héritiers, entre époux. A ce titre, hélas, il m'est difficile d'être humaniste malgré tous mes efforts et je sais bien que l'exception confirme la règle, qu'une hirondelle ne fait pas le printemps et que la tendance en temps de crise est plutôt le chacun pour soi que donner de soi et de son temps, les quelques initiatives en ce sens apparaissant plutôt des buissons rabougris, ayant du mal à cacher la forêt.
Ce que j'ai vu das les prétoires ne m'incite guère à l'optimisme pour le monde d'après. Je sais qu'il en est de même pour la plupart des policiers, gendarmes, gardiens de prison.
Si l'espoir, la croyance en l'humain peuvent naitre de façon fugace dans les écoles, les hôpitaux, rares sont ces moments de grace dans les salles d'audience.
Qui n'a connu par lui même, quelqu'un de sa famille, un proche, une situation conflictuelle nécessitant de saisir un juge pour trancher la question.
La crise actuelle, n'apparait donc pas, vu de ce, petit, côté de la lorgnette, comme révélant ce qu'il y a de mieux dans l'humain.
Méprisée, vilipendée, la justice si prosaïque, est à l'arrêt aujourd'hui et si les conflits sont nombreux et ne feront que s'exacerber lors de la levée du confinement, presque plus personne n'y a accès.
Employés ou ouvriers licenciés sans salaires, femmes battues, jetées hors de chez elle par un mari ou un compagnon, enfants battus, harcelés en contact permanents avec leur agresseur, ne peuvent plus compter presque que sur eux mêmes, coincés entre la peur de la contagion, de se retrouver à la rue.
Ayons donc aussi une pensée pour la justice, avec tant de gens dévoués, magistrats, greffiers, qui tout comme les personnels soignants, les professeurs aiment leur métier, aimeraient faire leur métier mais n'en ont pas les moyens
https://www.lemonde.fr/police-justice/a ... 53578.htmlhttps://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
la bonne nouvelle, c'est qu'il ne se passe rien, la mauvaise c'est qu'il ne se passe rien.