L'auteur : Rlan
La course : La Montagn'Hard - 60 km
Date : 6/7/2013
Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)
Affichage : 3147 vues
Distance : 60km
Objectif : Pas d'objectif
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Montagn'hard 60 2013
Ce récit est très ou trop long.... dsl :)
25/12/2012... Et voilà encore un défi à la c..
Depuis la STL 2010, j'avais échangé ma paire de chaussure de trail contre une paire de chaussure auto de VTT. Et cela m'allait fort bien :) ! Je retrouvais les mêmes sensations que la CAP, les douleurs en moins... 3000 km et 70 000 md+ de VTT plus tard, je me retrouve assis a coté de mon frère Fabien (torchure) et en face de mon cousin Séb (Grandesguibolles) au repas de noël. Et bien-sur, très vite, le sujet de conversation s'oriente sur le trail et plus particulièrement sur cette question... « Quel truc impensable (pour rester poli) pourrions nous faire en 2013 ? » Et, je ne sais plus qui, a proposé : « y a une petite course près du Mont Blanc... la Montagn'hard 60km pour 5000md+ !» Banco… ! Ça faisait 2 ans que je n'avais pas « couru », mais je n'avais pas envie de louper cette aventure... Et voilà encore un défi à la c..
14/01/2013... Hop ! l'inscription est partie.
Les jours passent... il serait peut être temps de préparer un « plan d’entraînement » si j’espère, peut être, caresser l’espoir de, si cela se trouve, arriver au bout de cette course !
J'opte alors pour une reprise en douceur de la CAP : Les premiers mois faire un gros volume de VTT puis petit à petit augmenter la partie Trail. Le tout entre-coupé de renforcement musculaire. La motivation est là !
Quelques semaines plus tard, on fait le point par mail des courses de prépa auxquelles chacun pense s'inscrire. Pour Fabien et Séb, ce sera le vulcain (40 km) et le raid de vallon pont d'arc fin mars (Aventure). Pour moi ce sera (pour l'instant), le raid de Vallon (découverte) en binôme avec ma femme Marielle. Je trouvais le vulcain trop tôt et trop long par rapport à mon plan d’entraînement.
Trouvant mon programme un peu léger, j'ai recherché une course en juin présentant un fort dénivelé sur une distance avoisinant les 30km. Et c'est ainsi que, grâce au calendrier Kikourou, je suis tombé sur l'arbarine. - 28 km - 2100 Md+ - une monté, une descente... 1 mois avant la MH. De plus il y a une autre épreuve (19km pour 1500 md+) qui deviendra le défis 2013 de Marielle ! Parfait !
Mon plan d’entraînement est bouclé, les WE réservés. Un petit tour sur le site de la MH et Hop ! l'inscription est partie.
25/05/2013... Fini la MH 60... !?
Tout avait pourtant bien commencé... Un hiver bien rigoureux, des chemins enneigés, je décide d'investir dans un vélo d'appart pour remplacer les sorties VTT. Et je ne regrette pas... Pour préparer le raid de Vallon pont d'arc, nous avons enchaîné, Marielle et moi, les séances de vélo d'appart et de renforcement musculaire. Quelques sorties VTT, quand le temps le permettait, et des petites sorties en CAP. Le plan n'était pas suivi à la lettre mais on s'y approchait. Pour augmenter le volume d'entraînement, nous avons choisis de nous inscrire, finalement, au trail du vulcain sur le 27 km. Et nous avons continué ainsi jusqu'au Raid fin mars.
A partir de là, la motivation a baissé... Parmi toutes les causes possibles, je pense que la principale est le temps pourri au printemps. Le soleil qui tarde à arriver n'aide pas à l’entraînement. Fini le vélo d'appart. L'envie n'est plus là ! Pourtant il faudra bien muscler ces jambes si on souhaite aller au bout. Alors j’essaie de tracer, par chez moi, deux parcours. Le premier enchaînant les montés et descentes (12km pour 500md+) et un autre avec un pourcentage de dénivelés se rapprochant le plus possible des 6 « ascensions » que nous aurons à faire le jour J.
Habitant dans les monts du lyonnais, autant dire que cela est impossible. Il faut donc aller « en face » dans le Pilat pour trouver un dénivelé similaire. 5 km et 800 md+ (Pour les ligériens, il s'agit de la monté du Saut du Gier depuis les Sagnes jusqu'au Crêt de la Perdrix).
Et tant bien que mal, nous avons essayé de nous y tenir. Les jeudis, le premier parcours. Le second, les lundis soirs après le travail, avec Marielle et Fabien. Par tous les temps... Neige, pluie, brouillard, chaleur... puis re-neige le 25 Mai ! Ce jour-là, nous avions décidé de faire deux fois la boucle au saut du Gier. Résultat : Les 2 genoux blessés pour Marielle et et 1 TFL au genoux gauche pour moi ! ...A une semaine de l'Arbarine... Génial :( ! Ostéo et Podologue pour tous les deux. L'arbarine sera alors LE Test ! Si le genoux ne tient pas, alors fini la MH 60 !?
20/06/2013 ...fin de l’entraînement !
L'Arbarine, est une course totalement méconnue... Et pourtant magnifique !!! Le temps, couvert, n'était pas avec nous, mais la course en elle-même vaut le détour et son profil est idéal pour préparer les grands rendez-vous d'été. Pour faire simple, 14 km de montée qui vous emmènent 2100 m plus haut, puis 15 km pour redescendre... le tout dans la boue et la neige... Des organisateurs et bénévoles au top (qui ne comprennent pas le peu d’inscription)... Bref à refaire ! Marielle a réussit avec son amie Aurélie une très belle performance pour son premier trail en montagne malgré le retour d'une douleur au genou. Quant au mien... et bien Ouf... il a tenu !
Le moral reprend le dessus... L'idée d'abandonner la MH s'éloigne... La motivation revient... Et pourtant, le reste du mois sera très calme, quelques sorties VTT et 1 petite sortie de 20 km en trail. Bref ça sent la fin de l'entraînement !
06/07/2013 - 07h06... Bon... ben tant pis !!
Le mois de juin est passé très vite. Les WE sont très chargés : pacte du bonheur, mariage, anniversaire de mariage. Et les entraînement très peu nombreux...Il est temps de faire les derniers achats. On investit, Fabien, Séb et moi dans le même sac à dos (olmo 12l que je conseille).
Enfin, arrive la dernière semaine et le traditionnel régime d'avant-course : 1 bouteille de st Yorre par jour, repas variés, crudités, viande blanche ou rouge, féculents en quantité. Un bol de lait d'amande le soir pour aider à lutter contre les crampes ; spirulines, ...
Le jeudi après midi est passé à vérifier le matériel et à préparer les sacs... Et le vendredi c'est partie... : en route pour Saint Gervais et le Bettex où nous attend un magnifique appartement dans une résidence, avec vue sur le Mont Blanc d'un coté et la chaîne des Aravis de l'autre.
La Dream Team, nos fidèles supporters, est au complet : Marina, Yannis, Ethan, mes parents Cécile et Régis, Fabienne et Marielle. Après avoir récupéré nos dossards à Saint Nicolas, nous mangeons l'indispensable platée de pâtes. Puis il est temps de peaufiner les sacs à dos. Accrocher les dossards. Et préparer les petites dosettes de recharge de la poudre petit déjeuné de Aroche...
J’emporterai avec moi 5 recharges... Tout est prêt !!! Il est temps de dormir.... ou pas !
Impossible de fermer l’œil, je m'y attendais, c'est très souvent le cas lors des grandes courses. Enfin le réveil sonne ! On prépare le petit déjeuner. Pour moi ce sera : une tasse de café, un bol de vermicelle (une grosse poignée de vermicelle, un cube knor, une petite cuillère de tomate concentrée, huile d'olive, sel poivre, beaucoup d'eau), un bol de crème petit déjeuner avec du cacao, de la spiruline, un bol de lait d'amande...et une banane !.... Je remarque, en écrivant, que c'est énorme... et pourtant, je n'ai jamais eu de problème avec ce « menu » :) !
06h20 Tous dans les voitures... Direction Saint Nicolas et la ligne de départ. On trouve une place sur le petit parking à l'entrée du village. Le temps de prendre les sacs, on saute dans la navette qui nous dépose à quelques mètres du départ. Le chauffeur est très sympa. Il nous balance quelques vannes afin de détendre l’atmosphère. On passe le sas et on se dirige, comme d'habitude, vers le fond du peloton. Un peu de crème solaire (Très efficace!). Enfin nos supporters nous retrouvent. Un dernier bisous à ma femme. Les derniers conseils, encouragements...
Plus que quelques minutes, le briefing... La pression monte ! Je demande à mes deux complices : « Vous êtes certain d'y aller ? …. Oui ? …. Bon... ben tant pis !! »
GO !!!
06/07/2013 – 23h13... … !!??
Et c'est partie... très lentement ! Tant mieux ! On passe l'arche de départ, puis devant nos supporters : dernier coucous, bisous ; et tout en trottinant on se dirige vers la première difficulté. Juste le temps de se remémorer le plan de course :
Mon objectif est tout simplement de finir. Mon plan de marche prévoit 17:30 au total.
Ma principale crainte : Une TFL et/ou des crampes. De plus qu'ils annoncent très chaud et je ne supporte pas du tout la chaleur ! Si j'arrive au Miage se sera déjà très bien.
Ma tactique : Partir très doucement pour arriver totalement frais au premier ravito, puis prendre un rythme un peu plus élevé mais le plus constant possible jusqu'au Miage. Ensuite gérer au mieux la portion que je ne connais pas et qui m’inquiète le plus Armancette – Tré la tête et enfin, si j'arrive aux Contamines avant les barrières-horraires ,... finir au moral ! Mais dans tous les cas... ne jamais être essoufflé !
Et nous voila dans la première montée. Le rythme est tranquille. Séb est parti comme une fusée. Il prévoit entre 10h00 et 12h00. On fait la monté ensemble avec Fabien. On est surpris par les nombreux coureurs qui déjà sortent leurs bâtons. Ont-ils bien lu le règlement ? Bon c'est pas grave, on n'est pas trop serré ! On quitte la forêt et on remonte les pistes de skis. Ça tire sur les cuisses et les mollets. Je ne m'inquiète pas. Étant un véritable diesel il me faut 5 ou 6 km pour être bien ! Très vite on bascule dans la première descente. Je dis à Fabien de continuer sans moi car je ne vais pas courir ! Je préfère assurer... C'est ainsi que je me retrouve dernier dès les premiers km. Heureusement, tout cela était prévu. Je continue de descendre en marchant puis trottinant quand la pente est trop raide. Je passe « Aux Plans » devant la Dream Team et leur encouragements avec quelques minutes d'avances sur mes prévisions. La descente se termine vers Bionnay ou enfin je peux sortir les bâtons du sac. Le Olmo est très bien fait pour cela.
Le temps de régler les lekis et déjà la côte suivante approche. Pour commencer, un peu de bitume puis très vite on prend sur la gauche un superbe sentier boisé ! Je commence à reprendre du monde malgré ma vitesse peu soutenue et cela fait beaucoup de bien au moral ! Puis j'entends un train se rapprocher. Il s'agit du TMB ; je sais alors que la prochaine descente n'est plus très loin. Et c'est là juste avant la descente sur le premier ravito que le premier du 37 me double. Il a fait en 1h ce que j'ai fais en 2h. Exactement comme mes prévisions (je mets toujours deux fois plus de temps que le premier).
J’entends au loin le son d'une cloche. Puis un « Youhou !!!!!!!! » Enfin le ravito avec toute la bande de supporters. Fabien est là lui aussi ! Un petit bisou à ma chère-et-tendre et je me dirige rapidement vers le « buffet » ! Je demande à Marielle de me sortir une recharge de crème déjeuner que je dilue dans la 1ère gourde avec de l'eau. Pour la seconde, malheureusement, il n'y a pas de sirop alors je fait un mélange eau gazeuse et coca... deux ou trois trucs a grignoter et c'est reparti. Fabien me rejoint un peu plus loin sur le chemin forestier. Le mélange de coca est pratique car il n'y a pas besoin d'aspirer... mais est ce que je vais le digérer ?
On grimpe en direction du col de la Forclaz et on reprend un gars du 37. On le suite pendant un petit moment mais très vite on s'aperçoit que le rythme est trop élevé. On le laisse alors partir. C'est à ce moment que la deuxième féminine du 37 nous rejoint. Il s'agit de Leptitchat . Elle explique à mon frère avoir préféré faire l'impasse sur le premier ravito afin de ne pas perdre de vu la première... et ce fut payant !
Au col on prend à droite direction... ben direction un mur. La monté du Prarion ! Ce fut très difficile et le fait de devoir s'écarter pour laisser passer les gars du 37 n'a pas arrangé les choses. Et dire qu'on m'avait parlé d'un « plateau » ici ???? ;) Le sentier est simplement magnifique et cassant mais la récompense est à la hauteur de l'effort ! La vue au sommet. Wouah !..Certainement l'un des plus beaux panoramas ! On prend quelques photos et on redescend sur Bionnassay, je dis à Fabien de passer devant car là encore je vais y aller « molo ». Mais il préfère me suivre et m'utiliser comme lièvre afin de freiner ses ardeurs. C'est clair... descendre en sautant de rocher en rocher comme dans bon le vieux temps, sniff, p...... de genoux !!!!!
On passe dans une forêt, le sentier est très pentu et jonché de pommes de pin, et paf une glissade.......... En me relevant je sens au genou droit une petite douleur que je connais et que je redoutais... une TFL et Merde !!!!! je descend un peu plus prudemment et la douleur semble me laisser tranquille.
Arrivé au ravito de Bionnassay, j'ai 30 minutes d'avance sur mon plan. On refait le plein et on repart direction le col du Tricot. A la sortie du ravito on retrouve nos accompagnateurs. Un peu de baume chinois sur les genoux et Go ! Je repars avant Fabien car j'ai peur de me refroidir. Je pensais que la montée vers la passerelle du torrent de Bionnassay serait assez vite effectuée. Pas du tout ! Ce fut la passage le plus compliqué pour moi ! La chaleur, les effets du « mur »... beaucoup de doutes. J'avais déjà ressenti cela sur la STL en 2009 juste après le ravito de saint Catherine... Je sais que cela va passer !
On reprend un sentier qui vient de Bellevue. Et plus loin, on prend à droite en laissant le sentier qui se dirige vers le nid d'aigle et le glacier de bionnassay. A cet endroit se trouve une petite rigole. J'en profite alors pour prendre une véritable douche. Et tout va mieux ! On redescend vers la passerelle. J'attends mon tour, puis je décide d'attendre mon frangin à l'ombre de l'autre coté et de filmer sa traversée. Là encore, beaucoup n'ont pas lu le règlement... A quatre sur la passerelle !
Bref ! A nous le Tricot... On monte chacun à notre allure. Le moral est revenu alors j'accélère un peu la cadence et double quelques coureurs. Je remercie les nombreux promeneurs qui ont la gentillesse de nous laisser passer. Ça devait être assez pénible pour eux ! Arrivé au col, la vue est sublime, la descente vertigineuse ! Un mec du 37 est couché sur le sol. Dépité ! Il pensais qu'il restait seulement un petite monté pour rejoindre l'arrivée ...et non... encore 500 md+
Je prends 2 cachets de sporténine car je ressens des petites crampes mais rien de grave. J'essaierai d'en prendre deux toutes les heures à partir de maintenant et cela a bien fonctionné. Mon frère me rejoint, le moral est bon mais on apprend que Sèb est dans le dur et qu'il ne prend pas autant de plaisir que nous ! Fais chi.... ! On attaque la descente. Malheureusement, la TFL se réveille. Je trouve néanmoins une technique pour la contrer. Il faut absolument éviter de plier le genou. Pour cela, je vais descendre en pas chassés...:) Et ça fonctionne. 14H55 on est au Miage 35 minutes d'avance sur la BH ! Ouf !
On fait le plein, on goûte la soupe... très bonne idée et on fait des réserves pour le prochain ravito qui ne sera que liquide !
Maintenant Direction le Truc. La grimpette n'est pas longue mais elle est en plein cagnard.
La descente suivante se fait par un chemin forestier. On fait une petite pause pour soigner une ampoule au pied du frangin... Au Frasse. Cécile, Régis, Fabienne et Marielle sont là, cachés dans les arbres. On soigne les genoux comme on peut avec du baume chinois.
Et on remonte !!!!! Cette portion est le seul point noir du parcourt. Un gros chemin défoncé en plein soleil... C'est pas terrible. Je laisse Fabien passer devant et je monte doucement pour ne pas être en surchauffe. Heureusement on retrouve de la végétation et un petit torrent rafraîchissant. Et plus on va monter et mieux ça ira. J'appréhendais cette partie, et en fait tout va très bien se passer. On monte à un rythme régulier mais soutenu. Le sentier est très beau traversant à plusieurs reprises des petits torrents.
A l'heure ou nous passons, le ciel est légèrement voilé. Ce n'était pas le cas quelques heures auparavant. Et ce fut un enfer pour beaucoup de monde ! On reprend quelques personnes avec qui nous allons faire le yo-yo jusqu'à l'arrivée. S'ensuit un sentier assez roulant et cela fait du bien. Par contre il est à déconseiller aux personnes souffrant de vertiges ! Le refuge de Tré La Tête se fait attendre. Mais c'est avec plus d'1h15 d'avance sur les prévisions que nous avons le privilège de déguster une bonne Despé bien fraiche. Un grand merci aux personnes, Kikous ou pas, présentes là-haut.
25 minutes plus tard... « heu les gars faudrait peut être penser à descendre... vous en avez pour 02h00 pour rejoindre les Contamines !!! » Fabien se soigne une seconde ampoule sur l'autre pied et go !!! Il passe devant et descend à son allure. Il se fait plaisir dans cette descente. J'aurai aimé en faire autant mais la douleur au genou et trop forte, et je préfère la technique du pas chassé qui fonctionne encore à merveille. Fabien m'attend un peu plus loin juste avant le pont romain.
Il est 19h15. Nous avons 2h30 d'avance sur la dernière BH. Je sais que nous allons finir !!!
On descend tranquillement le chemin « pavé ». Et tous les deux sommes étonnés car nous ressentons aucune fatigue au niveau des cuisses. Alors c'est vrai pour ma part je n'ai fait que marcher. Mais mon records de dénivelés est (était) de 2500md+ et là nous en sommes à 4000md+.
Je me dis que sans cette douleur dans les descentes, je pourrai encore faire pas mal de bornes.... Heu.... En fait il reste encore plus de 900m d+et 15 km. Je pensais un instant avoir finit la course !
Et nous voilà dans la vallée des Contamines. A gauche,je reconnais Notre Dame de la Gorge. On espère voir notre Dream Team... et bien non … Ah si ! Les voilà en train de pic-niquer à la fraîche. Ça fait vraiment du bien de les voir. On a quand même beaucoup de chance d'avoir des supporters … Un ENORME Merci. Un gros Bisou à ma chérie et rendez-vous dans le centre des Contamines. Ce passage au plat est très reposant. Et j'ai la chance (contrairement à Fab) de l'avoir déjà fait à plusieurs reprises. Ainsi, le temps me paraît moins long.
20h15 Les Contamines. Des pâtes pour changer et une soupe. Une tasse de café car la fatigue arrive. On apprend que Séb est arrivé ! Yes ! Une bonne nouvelle ! Bon c'est pas tout mais il nous reste encore 3h00 de route. On repart donc pour l’ascension de la dernière difficulté : 900md+. A Ouai quand même !
Ça faisait un petit bout de temps qu'on n' avait pas grimpé et bien ça manquait... ou pas !
Comme pour Armancette, la montée sera maîtrisée. Toujours régulier sans s'essouffler. La pénombre commence à faire son apparition. Puis le sentier s’adoucit. On préfère alors prendre le temps de mettre les frontales car dans les sous-bois la visibilité est limite. Et très vite la nuit tombe. Jamais je n'aurais penser un jour crapahuter dans les montagnes, la nuit. C'est magique ! On passe entre des chalets avec une vue splendide sur le mont blanc que l'on devine encore un peu. Quelle chance !
Et Non ! On n'a pas encore notre dose ! Il en manque... on prend alors à gauche, un chemin assez large. Malheureusement, on ne voit pas exactement jusqu’où il nous emmène. Et puis.... Ayè !!! On vient de gravir le Mont Blanc. 4860 md+ à ma montre. ...Facile ! :)
Enfin la bifurcation 100/60. j'ai une pensé pour les gars qui ont pris à gauche ici … faut être fou !:) Le temps d’échanger deux, trois mots avec le bénévole et surtout lui souhaité bon courage pour la nuit qu'il va passer.... et nous voilà dans la dernière descente. La plus longue ! Pour commencer nous empruntons une piste de ski qui dévale le long d 'une crête. L'hiver dernier, je me trouvais exactement au même endroit... Mais avec des skis aux pieds, c'était beaucoup plus rapide !!! Tant bien que mal, nous rejoignons, une piste. Et c'est alors que déboule un gars !! il passe entre nous et nous double comme s'il venait de commencer la course. Il s'agissait d'Alexandre Hayetine, 1er du 100 ! Chapeau !!!
J'ai de plus en plus mal. A force de compensé, mon genoux gauche fait des siennes à son tour. Mais l'arrivée est proche... Nous entendons le speaker au loin. Quelques passages boisés et autres pistes de ski... des chalets.... nous retrouvons le parcourt du départ puis enfin nous rentrons dans le village... Le dernière descente... Le dernier piège : Une petite rigole évité de justesse grâce à un spectateur... et enfin la route. L'arche d'arrivée est en vue. On termine, Fab et moi en trottinant après 16h07 de … !!??
C'est très difficile de mettre un mot pour définir cette course. Mais je retiendrais plusieurs choses :
Le formidable Week End en famille
Le soutien sans faille de nos supporters
Le cadre magnifique de cette aventure
Les encouragements et sourires des bénévoles
La simplicité de l’événement (qui doit demander énormément de boulot cela dit !)
La joie de courir de nuit en montagne
Les 50 bornes faites en commun avec le frangin
La joie d'avoir à nouveau repoussé mes limites !
Un jour, peut être, la 100....
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1 commentaire
Commentaire de torchure posté le 27-09-2013 à 08:47:53
Merci l'Ane de me permettre de me replonger dans ce qui a été ma plus belle course.... Vivement la 100 !!!
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