Récit de la course : 100 km du Périgord Noir 2006, par pineau
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Le récit
Pour mon second 100 km la destination est Belvès, lors du championnat de France. Nous arrivons le vendredi après midi au camping du ‘garrit’ à saint Cyprien, lieu d’hébergement et passage de la course au 82é km. Direction la ville de départ pour le retrait du dossard et reconnaître les 10 premiers et derniers kilomètres du circuit. Dominique, mon accompagnateur, et sa femme nous rejoignent dans la soirée, dernières mises au point tout devrait être ok pour demain.
6h05 réveille, la journée commence, petit déjeuner habituel, un bonjour à mon amie et à ma fille, qui nous suivrons par téléphone, et je lui donne rendez-vous le soir sur la ligne d’arrivée. A Belvès, nous retrouvons les 2 autres engagées du club ; Muriel (2éme 100 km)et Bernadette (2 tentatives sur cette course et 2 abandons). Tout en rejoignant la ligne de départ, je retrouve des connaissances un salut, quelques paroles puis le départ est donné, long défilé dans les rues de la ville puis cette descente que nous retrouverons ce soir lors du final (j’espère !). Dans la longue ligne droite qui mène à Siorac, je trouve mon rythme, Muriel et Bernadette sont derrière, nous serons en contact avec Muriel par téléphone, Bernadette n’a pas d’accompagnateur. Au point de ralliement, je retrouve Dominique, je veux me changer, j’étais parti en long craignant la fraîcheur mais le soleil même caché chauffe suffisamment. Le profil de la course ne m’inquiète pas jusqu’au 30é km, j’en profite pour admirer le paysage et Dominique de faire des photos. A la Roque Gageac nous quittons la route principale pour entamer la partie vallonnée jusqu’au 55e km, nous progressons avec un petit groupe ou la bonne humeur est de rigueur (ça permet de cacher nos craintes). Passage au marathon en 4h26, le groupe c’est disloqué, la piste cyclable ombragée est un long faux plat montant qui use l’organisme, une petite côte annoncée 100m à 10% fais montée les pulsations. La mi-course arrive, nous laissons ceux du 50 km, la course commence maintenant. Tout va bien, 5h19 je devrai tenir mon objectif de 11h, les 5 km deniers de montées sont terribles, j’ai du mal à relancer, je suis seul avec Dominique. Les dernières nouvelles de Muriel sont bonnes elle est à environ 4 km derrières, plus de nouvelle de Bernadette en espérant qu’elle pourra terminer cette fois ci. Au 55é nous croisons des coureurs qui rejoignent Sarlat, je m’aperçois que je ne suis pas le seul à souffrir, je les encourage. Dominique ne fournit plus au téléphone entre les appels d’amis du club et le pointage avec Muriel toutes les heures, ceci me motive car je m’aperçois que je suis soutenu. Nous passons la Dordogne pour faire une petite boucle vers Castelnaud, cette fois ci je vois ce qui me devance. Sur la fin de cette boucle j’aperçois Muriel et Franck, son accompagnateur, de visu elle va bien. Vers le 70é, les problèmes commencent le moral est pas terrible et j’ai du mal à m’alimenter en plus la côte de ‘Milandes’ est annoncé, je préfère être raisonnable est la passer en marchant je ne suis pas le seul à faire, la descente qui suit est presque plus dure les jambes sont dures. On passe la Dordogne, je me dis que c’est gagné tant pis pour le chrono, je suis sur des bases de 11h20, d’ici quelques km nous allons passer dans le camping où nous logeons. Au ravito du 80é je me fais masser les jambes sont bonnes mais la tête ne suis pas, passage dans le camping direction Saint Cyprien, une boucle dans la ville me mine encore plus, j’ai l’impression de tourner en rond, sur la longue route qui mène à Siorac, j’essaie d’alterner course et marche mais rien n’y fais. Je suis dans les 5 derniers km, je fais finir, je sais que dans la côte nous attendent Céline, mon amie, Emma, ma fille et Brigitte, l’épouse de Dominique. Au pied la côte un speaker nomme chaque coureur, j’y suis j’attaque cette difficulté premier virage à droite, j’aperçois les tivolis d’arrivée, je cours toujours, l’inscription 99 au sol, je marche quelques mètres Dominique me motive, je passe 2 personnes, à 200m de l’arrivée j’aperçois nos supportrices et à ma grande surprise mes parents ont fais le déplacement, je ne dois pas les décevoir, je serre les dents tant l’émotion et la fatigue sont fortes. Je passe la ligne d’arrivée en 11h37’10’’. Je retrouve ma famille et ceux qui m’ont accompagné pour les remercier chacun à leur niveau. Un tour au ravito final, je retrouve des collègues de route échanges d’impressions puis direction les kinés. Muriel finira en 12h56 et Bernadette en 16h56.
Je garderai de bon souvenir tant sur le plan sportif, beau parcours, bon ravito, que sur le plan organisation. A faire au moins une fois.
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1 commentaire
Commentaire de Geronimo posté le 10-05-2006 à 17:52:00
Sobre et précis, tout y est dans ce compte rendu. En tout cas bravo, cela reste un exploit digne de ce nom !
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