Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km 2012, par gastéropode

L'auteur : gastéropode

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km

Date : 24/3/2012

Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)

Affichage : 2877 vues

Distance : 78km

Matos : gel trabucco
gps garmin
ceinture porte dossard
ceinture double bidon salomon

Objectif : Terminer

2 commentaires

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écotrail sur une jambe

PREAMBULE: depuis trois mois, je m'entraînais sans blessure, chose rarissime chez moi. comme d'habitude, j'ai durci de trop mon entraînement pour "parvenir "à me blesser 6 semaines avant l'écotrail. Résultat: seulement 2 heures de course par semaine en moyenne. Mais je ne veux pas laisser mon dossard, j'ai envie de profiter de la journée. Alors que regarde les barrières horaires et je me dit qu'en courant le moins possible (10 à 20 km dans les descentes, et en marchant fort dans les montées, j'ai une chance de monter sur la tour Effeil. Par ailleurs, je n'habite qu'à 8 km et si je rate le coche, je pourrais rentrer chez moi sans problème. 

J'ai rendez vous avec mon ami Fabien et un coureur de Courbevoie où j'habite amoureux des activités physiques qui fait ses course sans se prendre au sérieux et qui s'améliore d'année en année. Il y a 4 ans il faisait 17 heures aux 100 bornes de Millau, et dorénavant il vaut 1h35 au semi. 

 

LE DEPART: Je suis vachement déçu qu'il n'y ai rien à béqueter au départ. en 2009, j'avais apprécié de faire un stock de barres énérgétiques pour les 20 premiers km. Je trouve cela raide étant donné le prix de la course. 

Il fait chaud, c'est une surprise, et c'est la première chaleur de l'année, celle dont on n'est pas encore habitué aie, je n'aime pas la chaleur.

J'essie tout de même de courir au départ, dans l'attente d'un miracle. Pas d'miracle au bout de 300 m, mon genou me demande gentiment de marcher. C'est parti pour la marche "rapide". Au bout de 500, je me dépoile, j'ai déjà chaud. Il y a un énorme troupeau devant, c'est le passage obligé pour la puce qui est un peu étroit. L'ambiance est bonne. 

LE DEBUT DE LA COURSE: je m'aperçois au bout de quelques km que je ne suis pas capable de respecter mon tableau de marche en marchant seulement. Je suis obligé de rajouter du trot sur le plat pour y revenir. aie, j'espère que je vais avoir plus de 20 bornes de disponibilité de course dans mon genou! je suis souvent seul, je dois être dans les derniers. J'ai juste dépassé un quinqua qui manifestement a décidé de tout faire en marchant, ça va être dur quand même. Le parcours n'est pas terrible avec pas mal d'escaliers. 

LA PREMIERE PARTIE. en pleine ville, je commence à avoir ma première alerte genuale je crois qu'on est au 8ème aie,aie, aie. j'attends les premières montées avec impatience. J'espère que je vais pouvoir gagner du temps sur mon tableau de marche en montant fort chaque montée, et en me laissant dégringoler rapidement chaque descente pour avoir une chance d'éviter une barrière horaire. Celle que je redoute est la première, car il y a peu de montée et descentes. Les premières montées et descentes me rassurent: je monte vraiment fort et j'arrive à descendre sans douleur. Mes collègues souffrent pas mal de la chaleur, mais les collants par cette chaleur, ça favorise les crampes. 

LA DEUXIEME PARTIE. j'arrive au ravito une demi-heure avant la barrière horaire. Je suis confiant pour la suite. La moyenne du deuxième et troisième tronçon est plus faible étant donné les difficultés et je pense pouvoir les encaisser presque comme si je n'étais pas blessé. Je dois juste soigner une ampoule au ravito (marcher cela donne des contraintes différentes de la course). Ce que je redoute maintenant, c'est le dernier tronçon plat avant la tour Effeil. Du 20ème au 45ème km, cela se passe bien, j'avale les montées avec beaucoup d'intensité (172 puls max sur une montée) et je gagne encore du terrain dans les descentes. 

Le détour par la terrasse de Meudon est bien agréable, malgré les escaliers, et j'apprécie le ravito en eau supplémentaire, ce qui fait que mon double porte-bidon est largement suffisant. 

LA TROISIEME PARTIE: la troisième partie commencera après le ravitot liquide de Meudon. La fatigue se fait sentir, même si je n'ai plus de crainte par rapport aux barrières horaires. J'alterne marche et course même sur le plat comme pour en finir plus vite, mais aussi parce que mon genou me le permet. Cette alternance fait que je suis plus systématiquement en train de reprendre du temps aux autres concurrents. Ce dernier gros ravito me ravit: la soupe chaude, quel délice! cela change du sucré, cela réchauffe et c'est très digeste! La dernière descente jusqu'à la seine se passe bien. J'avais un peu d'inquiétude toujours par rapport à mon genou, parce que je sais qu'elle est un peu longue. Mais finalement elle n'est pas raide. 

LA DERNIERE PARTIE. Cette année, le parcours nous fait passer par plus d'iles, ce qui fait qu'il est moins laid on sent moins la zone industrieuse qu'avant. Comme je continue à alterner marche et course, je me fait plutôt dépasser. Ma course est vraiment un petit trot. Mais je suis heureux d'être sûr de rallier l'arrivée. la partie plane et goudroneuse de la fin de course me paraît un peu longue moins qu'en 2009, il faut dire que mon gps merde et qu'il me donne 2 km de moins que le parcours. Arrivée en bas de la Tour, je saute de joie devant le public, je suis vraiment heureux d'en terminer. Dans les escalier, je crois reprendre 4 places alors qu'en 2009 j'en avais perdu 6, et je fais 10h30! C'est inespéré 1h25 de plus seulement qu'en 2009 dans ces conditions alors que j'ai marché 33 km! Je suis vraiment content de ma journée, je me permet même d'être dans la première moitié de l'effectif (46%)

J'ai doublé Christophe à un ravito sans le voir. J'ai le temps de passer chez le podologue et chez l'ostéo avant de le revoir. J'ai tapé 3 fois sur des cailloux avec le gros orteil, je crains de perdre l'ongle et j'ai deux grosses ampoules sans gravité sur la face interne des gros orteils (ah bon, je ne m'en était pas rendu compte, comme d'hab'). Fabien à réalisé 7h20! je n'en crois pas mes oreilles. Pour quelqu'un qui ne peux s'entraîner comme il le veut... y m'épate!

ENSEIGNEMENTS: comme je suis très souvent sujet à des blessures, j'ai fait un test sans le vouloir. Je peux participer un un trail assez long en dehors des barrières horaires en passant plus de temps à marcher qu'à courir. Je peux donc tirer un peu mon épingle du jeu dans un trail assez long. cela me permet d'envisager de participer à de grosses journées comme celles-ci en remplaçant de la course par de la marche si mes genoux  me l'imposent. 

comme je suis souvent blessé, c'est intéressant pour moi de pouvoir quand même me défouler, exprimer ma bonne santé et vivre de longues journées plutôt que rien du tout. Je peux donc prendre des dossards sans inquiétude et prendre les courses comme elles viennent. 

2 commentaires

Commentaire de nono's coach posté le 21-10-2012 à 15:59:27

Sacré randonnée!
Maintenant que tu connais tes capacités en rando active, peut-être qu'un vrai ulta de plus de 100km sera envisageable à moyen terme ? Bonnes courses et à bientôt!

Commentaire de jack91290 posté le 28-02-2013 à 17:42:50

sa me laisse reveur, moi qui n'est pas fait entieremnt mon programme.
bravo

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