L'auteur : Sprolls
La course : Le Tour de l'Oisans et des Ecrins Non Stop
Date : 27/7/2011
Lieu : Les Deux Alpes (Isère)
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Distance : 180km
Objectif : Pas d'objectif
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29 autres récits :
Mon roman du TOE, également sur mon blog: http://benjiscrazy.over-blog.com/article-dantesque-magnifique-et-collector-le-tour-de-l-oisans-et-des-ecrins-2011-80935713.html
Et voilà, 2 ans après la Diagonale des Fous, mon 2ème « ultra-défi » rempli : terminer le Tour de l’Oisans et des Ecrins non-stop ! 38h10 de course pour 180km et 12000m de dénivelé positif. Un trail incroyable dans un massif que j’adore. Mais alors que le Grand Raid de la Réunion s’était déroulé, tant durant la préparation que pendant la course, de manière quasi-idéale, ce Tour de l’Oisans m’en aura fait voir de toutes les couleurs. Je n’ai jamais été aussi proche d’abandonner durant un trail et il faut dire que le fait d’avoir réussi à redresser la barre n’en fait que renforcer le plaisir de l’avoir bouclé !
La préparation, donc, a été quelque peu perturbé par des tendinites capricieuses au genou droit suite au trail de la Ste Beaume, puis de manière encore plus marquée suite au Grand Raid 73. Obligé de limité nettement l’entrainement et les descentes en particulier, j’ai quand même pu faire du foncier qui s’est conclu par la reconnaissance de la terrible 2e partie du parcours entre Vallouise et Les 2 Alpes. Si le genou droit avait été « sous contrôle » durant cette reco (une gêne mais pas réellement de douleur), je me suis déclenché une autre tendinite du releveur du pied gauche cette fois, peut-être dû à une compensation excessive pour soulager le genou droit dans mes descentes. Du coup, les 3 dernières semaines ont été occupés à « faire du jus » (pas forcément un mal) avec pour seuls entrainements un footing un midi et une ballade en arrivant aux 2 Alpes.
Je quitte paris, direction les 2 Alpes, le dimanche 24 juillet, histoire de m’acclimater un peu, me mettre dans l’ambiance et peaufiner les derniers préparatifs et la composition des sacs d’assistance qui seront transportés aux bases-vie par l’organisation. Un point important pour moi car je n’aurai en principe pas d’assistance sur le parcours. Le mardi, récupération du dossard, dépose des sacs d’assistance et briefing par Arnaud, le directeur de course de l’assoce SMAG qui organise la course avec une soixantaine de bénévoles de tous horizons qui ont permis de mener la course à bien. La phrase emblématique du briefing : la course ne commence réellement qu’à la Chapelle en Valgaudemar, après 133km où il restera certes 47km mais surtout 4500m de D+ ! Le ton est donné ! J
http://www.mountaindream.it/photo/TOE_2011/), il faut aller voir l'album photo de ma reco TOE pour profiter des paysages...
La nuit de veille de départ n’est pas terrible avec seulement 3h/3h30 de sommeil effectif, pas le top avant de partir pour une si longue course hélas ! Je me rends vers le départ autour de 7h30 où la meute se rassemble.
Avec quelques kikous...
Pour la première partie de jour j’ai un T-shirt manches longues plutôt léger dans le sac et je porte un T-shirt manche courte avec des manchettes. C’est plutôt pour la nuit que le froid m’inquiète donc les vêtements les plus chauds m’attendent à Vallouise. A 8h10 environ le départ est donné ! La meute de 230 coureurs partants s’élance avec, surprise, une petite côte d’entrée pour aller chercher en haut d’un tire-fesse la piste de ski que l’on va suivre pour la descente. Je fais l’effort pour remonter le peloton car j’ai envie de faire la descente avec les premiers. Ça discute, c’est détendu, après tout il ne pleut pas encore… même si on sait que ça va venir, les prévisions étant pluie jusque dans l’après midi le mercredi avec amélioration dans la nuit et le jeudi. Sans trop forcer, j’arrive au Freney-en-Oisans en 4e position.
Je rejoins et fais connaissance avec Yannick74 au début de la 1ère montée vers le col de Cluy, qui lui aussi a voulu profiter de ces qualités de descendeur pour ensuite gérer les montées. Assez vite les cadors passent devant avec Cyril Cointre, Guillaume Millet, Lucas Humbert, etc. Il se forme un groupe de 6 que j’aperçois quelques minutes devant moi à l’approche du col. Une bruine fait déjà son apparition, c’est le début d’un long festival de flotte qui nous suivra toute la journée. Un petit groupe me rattrape juste pour le final avec notamment Fabien Flacher et Marc Toubin. 1er ravito rapide au col pour remplir le Kamelback et picorer quelques morceaux de bananes et d’oranges. Gloups, j’ai 20 minutes d’avance sur mon plan de marche rapide ! Aspiré par les cadors sans doute, bien que j’aie eu quand même l’impression de gérer… ça repart sur une piste facile avec une courte descente et la montée courante vers le col de Sarenne.
une des rares photos que j'ai pu récupérer...
Je cours dans les parties les moins raides et marche à intervalle régulier pour ne pas trop me cramer. Malgré tout je continue à être nettement trop rapide. La descente est très sympa mais le début est technique et 2/3 glissades sans conséquence m’appellent à lever un peu le pied. Enfin on remonte sur le village de Besse où pas mal de gens sont rassemblés et où on est du coup très bien accueilli ! J’y croise Badgone qui attend Martine, et m’encourage au passage. Je suis dans les 10 premiers à 8’ seulement de la tête de course, 3h après le départ…
Je repars vers le plateau d’Emparis. C’est complètement bouché, on évolue dans le brouillard, ce qui ne nous permettra pas de profiter de l’extraordinaire panomara sur la Meije.
Le col Nazié, à mi-pente vers le plateau d'Emparis... une photo qui va me coûter cher
Les coureurs sont déjà assez espacés les uns des autres après 4h de course et je ne vois pas grand monde lors de la traversée du plateau vers le Col du Souchet ! La pluie se renforce là-haut. Au niveau physique je sens légèrement mon genou droit mais sans que cela me gêne. Je sens aussi les cuisses qui commencent déjà à tirer un peu. Je m’arrête pour m’étirer les quadris et je sens un début de crampe dans les ischyos ! Pas bon du tout ça à ce niveau de la course ! Je croque une sporténine mais à vrai dire ce seront les seuls débuts de crampe ressenti de la course. Les cuisses qui tirent en revanche, ça va durer jusqu’au bout ;) Après une descente rapide par le Chazelet, je rejoins le ravito des Terrasses au-dessus de la Grave en 8e position ( !) avec près d’une heure d’avance sur mon plan rapide… L’indice des cuisses me laisse penser que soit je me suis un peu enflammé sur mon début de course nettement moins prudent que celui de la Réunion, soit je paye le contrecoup de mes 3 semaines d’interruption. Sans doute un peu les deux…
Toujours sous une bonne pluie, je traverse la Grave un peu plus bas et m’y perds brièvement ! Une courte montée (seulement 300m de D+ ;) ) se fait ensuite en partie dans la bouillasse. J’ai prévu de prendre les bâtons à partir de Vallouise mais là je regrette un peu leur appui pour limiter les glissades qui freinent pas mal ma montée. Suit une courte descente et un très agréable sentier qui surplombe la Romanche après Villar d’Arène. On rejoint le bord du torrent et je rattrape un coureur, Pierre-Henri Jouneau, qui a un doute sur la direction. Je confirme le chemin et on poursuit ensemble vers le Col d’Arsine. Le début est quasi plat, on s’enfonce dans la vallée avant un premier raidard qui passe moins bien sur le plan physique que les précédentes côtes, un signe d’inquiétude de plus suite à mon départ rapide. Mai surtout je sens ma tendinite du releveur du pied gauche qui se réveille… En-haut je bifurque vers le refuge de l’Alpe où je veux remplir la poche à eau, tandis que Pierre-Henri continue sur le GR. Au refuge, la gardienne vient discuter un peu et me propose gentiment une boisson chaude, mais je me contente de mettre une nouvelle épaisseur car il commence à faire bien froid avec la pluie à ces altitudes.
Je rejoins le GR où 3 coureurs m’ont rattrapé alors que Pierre-Henri est juste devant mais pas au mieux puisqu’on le dépasse tous les 4 un peu avant le col d’Arsine. Avec le releveur douloureux, je fais une descente relativement prudente en tâchant quand même de suivre le 1er du groupe. Dans le technique, ça va mais quand on rejoins les portions plus roulantes, je préfère le laisse filer. Un groupe de 3 coureurs me rejoint également juste avant la base-vie du Monetier les Bains. Ils semblent plus péchus que moi sur cette portion courante, encore un point pas top pour le moral… Je retrouve à la base-vie les parents de Julia qui m’encouragent et me prêtent main-forte pour la gestion du sac d’assistance, m’apporter à manger.
Arrivée à la base-vie, j'aurais dû mettre qqchose sur la tête
Je mange un peu de tout dont des pates bien sûr. Je me change presque entièrement, sauf les chaussures et le collant, et vais voir les kinés pour mes cuisses et surtout mon tendon. Pas de miracle à espérer mais ça me semble indispensable pour pouvoir envisager de finir sans et soulager un peu la gêne occasionnée par la tendinite. Coup dur final, je me rends compte à ce moment que l’Iphone a pris la flotte et ne marche plus… L Outre le souci d’avoir foutu en l’air mon téléphone en 1 mois seulement, il me faut un téléphone qui marche pour la sécurité (matériel obligatoire). La mère de Julia me prête le sien, on s’arrangera pour faire l’échange après la course. Avec toutes ces histoires, je me suis arrêté trop longuement, près de 50 minutes, et je repars avec Pierre-Henri, un peu énervé par ces déboires qui n’augurent rien de bon. Michel m’avouera qu’il était peu optimiste sur mes chances d’aller au bout à ce moment…
En repartant de la base vie avec Pierre-Henri
Pierre-Henri avait eu des problèmes digestifs dans le col d’Arsine et m’annonce qu’il va y aller tranquillement. Cela dit je n’ai pas l’intention d’accélérer le rythme vu que la forme semble fléchir et me cale dans son rythme qui ne s’avère déjà pas évident à suivre ! La montée est à nouveau boueuse et bien raide dans sa première partie. Je pioche ! A vrai dire c’est mon tour d’avoir mal au ventre, peut-être ai-je mangé trop de choses ou bien est-ce l’effet du froid et de l’humidité combinés ? En arrivant aux télésièges sur la fin de la montée vers le col de l’Eychauda, je me fais distancer par Pierre-Henri et 2 autres traileurs belges qui nous ont rattrapés. Je n’avance plus du tout sur cette partie finale, je me sens complètement vidé. Evidemment à ce stade, difficile d’ignorer ce qu’il me reste à parcourir : plus de 100km et près de 8000m de montée… Le fait de l’avoir reconnu (en 3 jours !) n’est pas vraiment un avantage à ce stade de la course, plutôt un coup à se décourager. Ça ne rate pas, mon moral s’écroule littéralement. Bien qu’essayant de me rappeler de ne pas abandonner sur un coup de tête, je n’ai plus de force et je ne vois pas comment je pourrais boucler le tour. De toute façon je dois gagner Vallouise mais c’est sûr, je vais devoir y abandonner. Je commence même à réfléchir à la logistique pour rentrer aux 2 Alpes. La perspective d’être de retour au chaud, à l’appartement, parait tellement meilleure que de tenter de continuer… En plus j’ai déjà vu la partie qui vient lors de ma reco où il faisait nettement meilleur. En même temps, le fait de tout laisser tomber à ce stade après avoir fait chier mon monde avec ma course de ouf prévue depuis près d’un an me met presque les larmes aux yeux et je peste contre mon manque de mental… ça cogite dur donc !
Je commence la descente au pas puis me décide finalement à trottiner un peu quand la pente s’accentue pour rejoindre le fond du vallon de Chambran. En fait je commence à me sentir un peu mieux dans cette descente et je parviens, en alternant course et un peu de marche pour récupérer, à avancer à un rythme finalement conforme à mes prévisions, ce qui contribue à me remonter le moral. Je vais de toute façon prendre le temps de me refaire une santé à Vallouise mais l’idée de l’abandon s’éloigne. M’élancer sur la longue section de 50km vers la Chapelle en Valgaudemard (prochain point d’abandon/rapatriement possible après Vallouise) ne me parait plus si impossible que ça. D’ailleurs je rejoins Pierre-Henri peu avant la base-vie, signe que ça va mieux.
A Vallouise, je me ravitaille bien et me fait à nouveau masser le tendon douloureux, les épaules qui tirent à cause du sac et les lombaires (des points faibles musculaires traditionnels chez moi). La nuit tombe dehors mais la pluie s’est enfin arrêtée et on nous confirme une nuit sèche. Je récupère les bâtons laissés dans le sac d’assistance et me change à nouveau complètement, y compris les chaussures cette fois. Je décide d’embarquer carrément la polaire pour assurer le coup si j’ai à nouveau un gros coup dur. Allez, après à nouveau 45 minutes de pause, on se remotive et on repart avec Pierre-Henri dans la nuit. Le fait d’être entièrement sec apporte à lui seul un vrai bon point au moral ! Le début de la montée se fait sur la petite route d’accès à Entre les Aygues. Une section un peu longuette de nuit mais sur laquelle nous avançons à un bon rythme, même si nous avons tous les deux un peu sommeil, alors que les étoiles ont fait leur apparition dans le ciel. Arrivés au parking d’Entre les Aygues après 1h30 environ, Pierre-Henri m’annonce qu’il souhaite un peu lever le pied sur la suite de la montée vers le col de l’Aup Martin. Je le distance donc légèrement alors que nous poursuivons la longue approche vers le col qu‘on peut visualiser dans la nuit grâce à une lumière clignotante. On n’est pas rendus ! On distingue aussi quelques frontales au loin dans la montée.
Je maintiens un bon rythme jusqu’au chalet de Jas Lacroix. Par la suite, la pente s’accentue de plus en plus jusqu’au col et hélas j’ai à nouveau du mal à m’alimenter, un peu mal au ventre et un fort écœurement qui fait que je ne mange sans doute pas assez de barres de céréales ou pâtes d’amande. Pire encore que dans le col de l’Eychauda, je n’avance plus et cette fin d’ascension parait interminable. Je dois faire de nombreux petits arrêts pour récupérer. Sans doute une combinaison de fringale et de manque d’oxygène lié à l’altitude (on monte à 2760m, point culminant du tour)… Cette ascension, après le précédent col, me confirme que je suis cuit et l’abandon à la Chapelle parait inéluctable même si la perspective de me faire rapatrier seulement vendredi ne m’enchante pas. A ce moment de la course, je mets beaucoup sur le compte de mon départ trop rapide ma défaillance, même si aujourd’hui mes problèmes digestifs (peut-être eux-mêmes liés au froid ?) me paraissent la principale cause. En tout cas je me désespère de ne déjà plus avancer alors que la forme et l’endurance avaient paru au rendez-vous lors de la reconnaissance début juillet où j’allais de mieux en mieux…
J’arrive enfin au col de l’Aup Martin un peu avant 2h du matin (environ 4h15 après être reparti de Vallouise !), exténué, après la grosse galère de la très raide montée finale dans les schistes boueux. Je suis obligé de me poser 5 minutes là haut où se trouvent 2 contrôleurs avec pour tout abri une petite tente. Et je peux vous dire que ça caillait là-haut, ce qui va me donner la motivation pour repartir vue la vitesse où je me refroidis. Un traileur en a profité pour me rejoindre en haut du col et je le suis pour la descente vers le refuge du Pré de la Chaumette, où j’ai décidé depuis quelques temps déjà de m’arrêter dormir vu que j’ai sommeil et que je suis de toute façon épuisé avec des soucis d’estomac ! La descente se fait donc tranquillement et j’arrive avec soulagement au chaud dans ce refuge où j’avais déjà dormi lors de ma reconnaissance. Avant toute chose, je mange quelques morceaux de banane et d’orange, me pose un peu et vais rejoindre 2 autres coureurs déjà allongés et dormant profondément si j’en crois les ronflements de l’un d’eux ;) pour dormir moi aussi une heure. Ce ne sera pas une heure en continu avec les va-et-vient des coureurs qui repartent et qui arrivent mais ça va quand même me faire le plus grand bien !
Refuge du Pré de la Chaumette -> La Chapelle en Valgaudemard par les cols de la Valette et de Vallonpierre
Ma montre sonne à 4h25 du mat’ et je me remets doucement en place. Les muscles sont extrêmement raides au réveil et pourtant, une fois reparti, tout se réchauffe très vite. En tout c’est 1h30 d’arrêt au refuge que j’ai effectué. Forcément, j’ai continué à rétrograder (jusqu’à la 22e place a priori au départ du refuge), mais c’est bien le cadet de mes soucis ! Le moral remonte doucement en ce début de grimpette par le fait de se sentir reposé, d’avoir l’estomac à nouveau bien en place mais aussi de dépasser plutôt que d’être dépassé. Certes comme je me suis posé une heure, ce n’est pas forcément révélateur mais malgré tout c’est con mais ça fait du bien après presque 10h à perdre des places ! Je double ainsi 3 traileurs et 1 traileuse (la 1ère féminine que je reconnais comme faisant parti de l’équipe des Quechua Célestes, doubles vainqueurs du Raid 28 et qui va remporter la course chez les femmes) partis peu avant moi du refuge. Je n’ai toujours pas l’impression d’avancer très vite mais au moins je ne subis pas de gros coup de barre en fin d’ascension du col de la Valette ! Je l’atteins au point du jour.
Je poursuis la traversée par le col de Gouiran (pas de chamois cette fois...) puis le col de Vallonpierre où je dépose ma pierre sur le kern en mémoire de Laurent Smagghe. Toujours des bénévoles en haut des cols (à Vallonpierre il n’a même pas de tente vu qu’il n’y pas la place pour en planter une !) dont je ne peux qu’être admiratif car vues les barrières horaires volontairement très larges pour qu’un maximum de monde puisse finir le tour, ils vont rester là haut jusqu’à plusieurs jours. Je peux profiter depuis le col de Vallonpierre d’un des premiers panoramas dégagé depuis le départ en direction du Valgaudemard avec l’Olan, les Bans et le Sirac ! Pas de photo, forcément, désolé Ce sera un des seuls panoramas à peu près dégagé de la course !
J’enchaîne ensuite avec la longue descente vers la Chapelle qui se passe plutôt bien. La tendinite du releveur est bien sûr toujours présente mais on va dire que la gêne est « sous contrôle », c'est-à-dire qu’elle ne m’oblige guère à ralentir ou à devoir soulager le pied gauche, ce qui risquerait de provoquer d’autres problèmes… Une fois passé le refuge du Clot, on rejoint la petite route qui descend vers la Chapelle. 7km sur lesquels je vais me surprendre à courir à un bon rythme, même lors d’une petite bosse sur la fin ! Peut-être l’envie que cette section un peu lassante passe plus vite ?! En tout cas j’ai encore gagné 2 places dans cette longue descente et les sensations vont en s’améliorant, bref, plus question d’abandonner à la Chapelle !
Mathias, qui avait dû abandonner et que j’avais déjà croisé au Monetier, est là ainsi que Badgone qui donne des news sur kikourou. Pour éviter les problèmes digestifs, je vais prendre uniquement des aliments qui ne devraient pas poser de problème de digestion : pâtes avec gruyère et banane ! Avec les sacs d’assistance d’ici et celui de Valsenestre (où j’ai de la recharge de malto/glucose), et les points de ravito réguliers sur la fin, je vais aussi pouvoir éviter de manger les barres et me concentrer sur la boisson énergétique et les classiques bananes/oranges pour terminer la course. Je me fais à nouveau masser les jambes et le releveur bien sûr et m’allège de la polaire qui n’a pas servi et ne devrait pas servir non plus même si j’arrive dans la nuit prochaine. Quelques coureurs comme Guillaume Bernard ont l’air bien fatigués et dorment ici aussi, ce qui fait que je gagne encore 1 ou 2 places en sortant de la base-vie malgré mes 45 minutes d’arrêt (je ne connais pas précisément ma place à ce moment-là).
Il nous reste donc l’enchaînement majeur col de Vaurze, col de Côte Belle et col de la Muzelle avant la montée finale aux 2 Alpes ! Certains coureurs sont accompagnés par un pacer sur cette section (accompagnateur, mais pas porteur ou aide !). De mon côté, je ne regarde plus mes temps de route prévus depuis l’Aup Martin mais je me dis qu’il est peut être encore jouable de faire moins de 40h si la fin se passe bien, histoire de me redonner un objectif. Dans la longue montée vers le refuge des Souffles, je croise un troupeau de moutons qui a bien dû mal à libérer le chemin vue la pente dans laquelle celui-ci serpente ! Je recharge le Kmel au refuge en discutant avec les gardiens et galère un peu à dissoudre la poudre énergétique ! J’y passe 10 minutes, ça m’énerve un peu… Je repars du refuge avec un traileur qui faisait une petite sieste en bord de chemin un peu plus bas, n’ayant pas réussi à dormir à la Chapelle. On va faire la suite de l’ascension ensemble : d’abord une longue traversée à flanc avec notamment une traversée de torrent/cascade un peu scabreuse, puis la montée finale. J’avais déjà souffert dans cette partie lors de ma reconnaissance, et bien ce sera la même chose. Mon camarade de galère me semble mieux que moi et me prend quelques longueurs mais j’essaie de tenir le rythme à distance et y arrive à peu près. Dans la douleur (encore l’altitude ?), on rejoint enfin le col de Vaurze après au total environ 3h de montée en ce qui me concerne !
La descente du col est la plus dure du parcours : pente très raide qui force en permanence dans les quadris, très longue (1250m de dénivelé) et technique avec caillasses presque tout du long. J’aime bien les descentes mais c’est dur de prendre du plaisir dans celle-là !! Malgré tout c’est un terrain à mon avantage et je décide de prendre les devants. Je fais une descente rapide (un peu moins d’une heure) en essayant cependant de ne pas trop en rajouter non plus, m’accordant quelques pauses à la marche pour décontracter les cuisses. Je rejoins le ravito du Désert en Valjouffrey, au bord du torrent, devant lequel je passe sans m’arrêter en croyant qu’il ne s’agit que d’un poste de secouristes ! Marc Toubin se fait soigner et va abandonner ici visiblement. Le poste est tenu par Rodio qui me rappelle ! Oups, je reviens, me pose et mange un brin, comme prévu. Je pars et fais à nouveau demi-tour, ayant oublié cette fois de re-remplir mon Kmel !
L’enchaînement vers Côte Belle se fait sans transition ! Ça grimpe dès le pont du torrent passé ! Le début de la montée, très raide, passe difficilement, peut-être le contrecoup de la descente précédente. A nouveau besoin de faire quelques pauses en m’appuyant sur les bâtons. Et là, mauvaise surprise, la pluie fait son grand retour ! Là c’est une vraie grosse averse à laquelle on a droit, avec quelques petits grêlons pour agrémenter le tout… Dommage pour une montée sur un chemin terreux car ça va bien glisser tout le long. Finis aussi les pieds secs, j’y avais pourtant pris goût ! Je fais néanmoins une bonne montée en 1h40 environ où pour une fois c’est le début et non la fin qui aura été le plus dur. Les contrôleurs au sommet m’annoncent 13e, et 10e solo. Je suis très surpris de voir que je suis de retour dans le top 10 et j’y retrouve une motivation à conserver ce classement à l’arrivée (que je ne doute plus pouvoir rejoindre !). En réalité, je suis 12e car les coureurs en duos sont en fait des coureurs accompagnés par leurs pacers, pas des coureurs faisant le tour de l’Oisans en relais à 2. Il n’y a qu’un seul coureur en relais passé avant moi. Bref, artificiellement, je me crée une motivation à tenir mon pseudo rang de 10e !
A nouveau je fais une descente rapide, d’autant plus que je sais que la base-vie m’attend et que je vais pouvoir me faire masser à nouveau. Quelques passages doivent se faire en glissade contrôlée sur boue et dans cet exercice les bâtons sont bien utiles ! Pour rejoindre Valsenestre, on emprunte une piste en aller-retour et je croise 2 traileurs qui doivent bien avoir 20 minutes d’avance, sans compter le temps que je vais passer à la base-vie. Bref, il va surtout falloir que j’évite des retours par l’arrière pour garder mon pseudo top 10 ! J’atteins Valsenestre en un peu moins d’une heure à nouveau depuis le col. J’y croise Mathias qui compte peut-être faire la Muzelle avec le Rapace. Au menu, c’est à nouveau pâtes, banane et recharge de produit énergétique dans le Kmel back pour aller jusqu’au bout !! J’ai droit à une masseuse par jambes qui me torturent les quadris et m’arrachent des cris de douleurs, les sadiques !
Pendant la séance, je vois un traileur repartir que je n’avais pas aperçu avant. Du coup je crois avoir perdu une place (alors qu’en réalité, il était bien à la base-vie à mon arrivée, sans que je l’ai vu) et me speede pour repartir au plus vite. Mauvaise idée, je commence à faire n’importe quoi, j’oublie des affaires, en cherche d’autres que j’ai déjà rangées et finis par partir sans mes bâtons. Je reviens les chercher et au final j’oublierai quand même mon gobelet à la base-vie… Je repars après 30 minutes d’arrêt quand même, juste devant un autre coureur qui vient d’arriver avec son accompagnateur et qui a fait un arrêt éclair. J’attaque assez fort la montée, motivé pour rattraper le traileur parti devant moi. Je vais le rejoindre plus vite que prévu en fait et comprendre qu’il devait plutôt être devant que derrière moi.
Du coup j’ai fait toute l’approche vers le verrou schisteux de la Muzelle à très bon rythme pour ce stade de la course mais les 300 derniers mètres, malgré le nouveau sentier bien taillé et nettement moins direct que le précédent chemin semble-t-il, sont difficiles. A vrai dire, les innombrables courts lacets donnent à cette partie finale un côté interminable. J’aperçois les 2 traileurs suivants en contrebas, à une quinzaine de minutes environ. Une fois le sommet du col atteint, un sentiment de victoire m’envahit : la vue sur les 2 Alpes, qu’on aperçoit malgré un plafond nuageux assez bas, sonne la fin du Tour ! J’ai réalisé une excellente montée, en moins de 2h depuis la base-vie, je m’étonne moi-même sur ce coup-là : sans doute ma montée la plus rapide depuis le plateau d’Emparis ! Je suis aussi très motivé pour faire une belle dernière descente, une des raisons d’avoir pris le temps de me faire masser à Valsenestre, même si je ne pourrai pas me lâcher à 100% comme j’aime le faire lorsque les arrivées de trail ont lieu en bas dans la vallée.
Après un début caillouteux, on rejoint le névé déjà vu lors de ma reco. Il a un peu fondu mais je craignais surtout qu’il soit en glace vu la météo. Heureusement ce n’est pas le cas et je peux le dévaler avec gourmandise : vitesse, glisse, fun, tout ça sans effort ou presque, le meilleur moment de la descente ! Comme il n’est pas très raide, aucun risque de s’emballer non plus, il faut juste faire attention aux traversées de torrent en-dessous. Je rejoins ensuite rapidement le refuge de la Muzelle où je suis tout surpris de retrouver un des 2 traileurs croisés avant Valsenestre qui finit de recharger sa poche à eau. Il ne peut en fait plus trop courir dans les descentes à cause de ses pieds.
Je continue mon chemin avec une partie de descente en marches, qui rappelle un peu la Réunion, en bas de laquelle je suis à nouveau surpris de rejoindre puis dépasser le second traileur et son accompagnatrice ! Je poursuis la longue descente vers Bourg d’Arud qui commence à me lasser un peu (ou plutôt mes jambes commencent à sentir l’effet des 1700m de descente !). Je sors la frontale pour les derniers hectomètres un peu sombres en forêt et rejoins enfin le ravito de Venosc, près pour la dernière ascension !! Je pense alors objectivement avoir fait de gros écarts sur la montée puis encore plus lors de cette descente (1h30 entre le col et le dernier ravito à Venosc).
Au ravitaillement, les pointeurs m’indiquent un groupe de 3 à 20 minutes devant. Il me parait impossible de les rejoindre mais ils m’encouragent au vu du temps que j’ai repris sur les précédentes sections… Je me laisse influencer et pars beaucoup trop vite à travers les ruelles de Venosc et le début de l’ascension. Un signe que je ne devrais pas m’emballer comme ça : je commence à bien profiter des fameuses « hallucinations » dont j’ai souvent entendu parler par les ultra-traileurs lors de leur 2e nuit dehors : mon cerveau défraîchi interprète à tort et à travers les formes des éléments naturels : un rocher devient un sac à dos posé sur le bord du chemin, un figuier m’apparaît comme 4 personnes côte à côte semblant attendre le bus… C’est assez divertissant ;) Moins amusant, je commence dès la mi-pente à coincer un peu dans la côte avec l’estomac plus bien en place et je me mets à guetter les panneaux qui annoncent le décompte vers l’arrivée avec angoisse ! Je jette un œil régulièrement devant et derrière pou repérer des frontales mais sans jamais rien voir.
La fin de la montée est à nouveau pour moi un calvaire, dans un espèce de brouillard humide et froid. La frontale fait un halo blanc et n’éclaire rien. On y voit mieux sans ! Enfin le haut de la télécabine apparaît et je rejoins avec soulagement la station. Par contre je perds le balisage dans les 2 Alpes et finis après quelques tergiversations par rejoindre une avenue ramenant au téléphérique du Jandri. Peu après je retrouve enfin le balisage une centaine de mètres avant la ligne d’arrivée ! J’arrive donc avec soulagement et aperçois avec surprise et plaisir les parents de Julia venus m’accueillir sur la ligne ! Après 38h10, je termine en 9e place le Tour de l’Oisans et des Ecrins, yes !
A bloc pour donner des nouvelles...
Hélas je ne profite guère de cette arrivée car mon coup de speed au début de la montée m’a retourné l’estomac et je me retrouve vite à rendre mon ravito au toilettes… Cela dit je suis bien entouré et on décide pour moi (qui suis moyennement lucide ;) ) qu’il vaut mieux que je dorme dans la salle d’arrivée sur un des lits de camp installé, sous le contrôle de l’organisation. Dès le lendemain matin, tout va mieux et je peux manger et discuter avec les arrivants dont Pierre-Henri. Je retourne vite me coucher mais à l’appartement cette fois jusque dans l’après midi. La suite est consacrée à récupérer, beaucoup manger (!) et féliciter les arrivants qui vont se succéder jusqu’à samedi en début d’après midi.
Dimanche, j’ai même droit en bonus inattendu à la 2e place du podium senior (qui n’inclut pas les 3 premiers au scratch, c’est pour ça que j’y suis) avant une bonne paella et un retour sur Paris pour le retour à la réalité…
Les "podiumés" avec les bénévoles
Vraiment cette course, on n’a pas fini d’en parler ! Au-delà des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, la difficulté croissante du parcours en fait un vrai défi mental. Quand on connaît des coups de moins bien tôt dans la course, la perspective du chemin à parcourir et de cet amoncellement de difficultés nécessite une grosse volonté !! Et quand le coup de moins bien arrive à la fin, ben il fait très mal car on est dans le plus dur, sans répit possible… On n’a pas non plus fini de parler du courage et du dévouement des organisateurs et des bénévoles car organiser une telle course à ce niveau de qualité avec une si petite équipe (comparée à d’autres courses du même acabit), c’est assez incroyable. Je peux comprendre que malgré les sollicitations pressentes, ils hésitent à remettre tout de suite le couvert avec une nouvelle édition non-stop ! Je leur tire en tout cas mon chapeau et les remercie mille fois de nous avoir offert cette aventure même si je n’ai pas pu voir tous les paysages que j’aurais souhaités
Enfin en ce qui me concerne, j’ai l’impression d’être revenu d’entre les morts après les cols de l’Eychauda et de l’Aup Martin et je ne suis pas peu fier d’avoir redressé la barre pour terminer la boucle sur les chapeaux de roue (à une dizaine de minutes près, je fais jeu égal avec le vainqueur entre le col de Vallonpierre et l’arrivée). Une autre satisfaction : les pieds. Avec la pluie, pas mal de coureurs se sont retrouvés très handicapés par des ampoules ou des pieds qui brûlent sur la fin de parcours. Je n’ai pas connu ces problèmes : j’avais préparé les miens à la NOK les semaines précédant la course. Puis en course, j’ai changé systématiquement de chaussettes à chaque base-vie remettant de la crème chaque fois que possible. Tout cela a dû contribuer à m’éviter des soucis et devoir aller voir les podologues. En revanche les muscles et tendons ont quand même souffert bien vite en course, peut-être pas assez préparés à cause de mes soucis de genoux. Les arrêts kinés aux bases-vies étaient je pense indispensables pour moi et m’ont coûté pas mal de temps. Mais après tout, ces pauses plus longues que celles des autres coureurs arrivés avec moi m’ont sans doute été bénéfiques pour finir mieux (car on ne peut pas dire que le mal aux cuisses m’ait empêché de faire de belles descentes sur la fin !). Mes soucis digestifs et « coups de moins bien » ne sont eux pas 100% clairs pour moi aujourd’hui. Je manque encore d’expérience sur ces courses pour parfaitement analyser ça mais, bon j’ai quelques pistes à creuser… Globalement il faudra quand même du temps pour tout remettre en place, et le O’Festival et les championnats du monde de CO seront sans doute suivis en simple spectateur… Quant aux prochains objectifs trail, ils ne seront pas pour tout de suite non plus ! Repos !!
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17 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 05-08-2011 à 20:15:51
récit très complet qui rend bien compte de ton état d'esprit et de ta volonté! bravo!
Commentaire de millénium posté le 05-08-2011 à 20:30:43
le couple que tu doubles , sur la fin , c'est nico26 (10è) et smillingmimi. Très beau récit pour une sacrée balade. Sans te départir de ton sourire , chapeau.
Ce sera un plaisir de te (re)croiser , champion
Commentaire de ptijean posté le 05-08-2011 à 20:55:20
Bravo pour ta course et ta gestion des coups de moins bien, c'est mon secret pour durer, la patience quand ça va mal. Sympa d'avoir discuté avec toi au deux alpes. A une prochaine
Commentaire de JLW posté le 05-08-2011 à 20:57:00
9ème c'est superbe et correspond également à ta position au dernier Mercantour si mes souvenirs sont exacts. Bravo et merci pour ce récit détaillé qui rend bien compte de la difficulté de l'épreuve et de tes galères surmontées de main de maître.
Et maintenant un repos bien mérité comme tu l'écris avant de nous refaire rêver dans une de ces épreuves incroyables.
PS: pour tes coups de "moins bien" liés peut-être à la digestion, comment t'es-tu hydraté ? Combien de ml/h, avec quoi ?
Commentaire de martinev posté le 05-08-2011 à 21:32:52
Bravo pour ta course malgre tous tes soucis. Tu a eunle mental pour a chaque fois te remotiver. Bravo
Commentaire de sarajevo posté le 05-08-2011 à 22:47:37
super recit et superbe volontée !!! Bravo a toi !!!
Commentaire de jpoggio posté le 05-08-2011 à 22:59:16
Excellente course, bravo. Et des temps impressionnants, a fortiori quand on y est passé. Félicitations!
Commentaire de ogo posté le 06-08-2011 à 09:11:50
Un immense bravo pour ta course, admirablement menée, et ce récit très complet. Ravi d'avoir fait ta connaissance à cette occasion. Au plaisir de te recroiser.
Commentaire de Land Kikour posté le 06-08-2011 à 10:56:00
Un seul mot : RESPECT
Merci et bonne récup'
Commentaire de vogoy' posté le 06-08-2011 à 17:21:43
ouh la vache ! Quelle course !
bravo à toi ! Ton CR est une bible !!!
j'étais quelques encablures derrière en tant que PACER ! une magnifique aventure
bonne récup pour de nouvelles aventures !
Commentaire de chanthy posté le 06-08-2011 à 18:23:57
merci et bravo
bonne récup
Commentaire de LtBlueb posté le 06-08-2011 à 22:24:06
iphone HS ?!? et ben ca vallait le coup que je t'abreuve de SMS pendant 40heures :)))
chapeau pour ta course, ton retour de l'enfer , ta décision ne pas arreter à 2 reprises !!! visiblement la pacer ( à condition d'en trouver un de ton niveau) ne t'auraient pas beaucoup aidé ... si ?
bref ds le top 10 tu es à ta place !!! maintenant bonne recup : un peu de vélo et de nat devraient te faire le plus grand bien dans les qqs semaines à venir :)
bravo benjamin !!
Commentaire de Stéphanos posté le 07-08-2011 à 14:26:10
beau récit de la tête de course!
BRAVO!
cette course à été la mort des iphones!!!
Allez sans faire de pub, bon ce n'est pas un iphone, mais un smartphone: ''le defy'' de chez motorola, seul truc waterproof a survécu!!!
bonne récup!
Commentaire de Françoise 84 posté le 07-08-2011 à 21:27:29
Bravo pour cette magnifique place, malgré tous ces moments de doute! Chapeau, champion!
Commentaire de goonif37 posté le 08-08-2011 à 10:09:52
Très bel exploit, et quelle volonté... merci pour ton très beau récit !!!
Heureux d'avoir fait ta connaissance aux 2 Alpes en attendant les potos JB et Pierrot. Bon repos et @ bientôt j'espère.
Commentaire de jepipote posté le 10-08-2011 à 12:43:54
simplement bravo pour ta course, il t'aura fallu un mental énorme pour aller au bout. bonne récup.
Commentaire de Xavhië posté le 13-08-2011 à 00:12:27
Belle fin de course, pas facile après des gros coups de mou de repartir comme ça! Bravo!
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