L'auteur : sonicronan
La course : Grand Raid 73
Date : 21/5/2011
Lieu : Cruet (Savoie)
Affichage : 1742 vues
Distance : 73km
Objectif : Pas d'objectif
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Une semaine après ce joli trail, je me décide à glisser quelques lignes et quelques photos sur ce sympathique site.
Le Grand Raid 73 était pour moi cette année une course Bonus. Après, 3 trails blancs courts, j'avais décidé de faire un break pour profiter du ski de Rando et surtout démarrer un entrainement pour l'Euskal.
Hélas, mon compagnon « Christophe » pour cette aventure m'a appris la mort dans l'âme qu'il ne pourrait pas participer à cette épreuve à cause d'une mauvaise blessure.
Me voilà donc à revoir mon carnet de course n'ayant pu lui trouver un remplaçant. Du coup, le GR73 sur lequel je lorgnais depuis quelques temps tombe à merveille. Pas loin de chez moi et avec de belles mensurations : 73-5000.
Bref, me voilà remotiver comme un coucou breton. Cerise sur le gâteau, je serai avec le pote Pierrot et d'autres amis s'aligneront avec beaucoup de réussite sur le petit savoyard. Décidément, le trail fait des émules… et ça c’est bien !!!
Ce samedi 21 Mai s'annonce la fête une Fête du trail.
Après un entrainement axé sur le ski de rando (Tour de la Meije) et quelques sorties longues, j'arrive ce samedi matin avec plein de fraîcheur et sans blessures apparentes.
Le petit déjeuner à 2h15 du matin, à base de digestipain et Gatosport maison ne passe pas bien. C'est pas très grave, mais ça m'embête pour ma chérie qui m'avait préparé ça avec amour.
Bref, .. j'arrive à Cruet et retrouve rapidement le Pierrot. On est serein on commence à connaitre cette douce ambiance matinale de départ. On profite de la chaleur de la salle des fêtes et reconnaissons quelques têtes connues.
Dans l'aire de départ nous faisons un bel hommage à Werner qui nous a quitté il y a peu. C'est émouvant.
A peine, le départ donné et 280 personnes en short plongent dans les ruelles de Cruet qui laissent très vite la place aux sentiers des vignes. Le jour arrive très vite, je suis content car la e-lite est un peu légère pour courir en descente. C’est là que je me rends compte qu’une frontale de secours, reste une frontale de secours, c’est-à-dire nickel… pour éclairer le road-book.
Puis, on enchaîne sur un joli mono trace avec un bon rythme qui nous amène rapidement à la Roche du Guet. Le paysage là-haut est superbe et nous donne notre 1er point de vue sur les massifs alentours (Belledonne).
Le sentier en forêt continue et nous enchaînons toujours sur une bonne allure vers le Montgelas et dévalons la descente roulante vers La Thuile où nous attends le 1er ravito. A ce moment, je sens que le départ rapide ne va pas bien passer et que je vais le payer (comme d’hab’, … quel Ane !).
Je repars rapidement du ravitaillement et me rends compte que je suis un peu cramé car la montée qui suit est vraiment difficile. "Que va donner la suite ?". Quelques idées noires en tête et je prends mon petit rythme de montée. Je sais que tout ça va passer et que ça ira mieux... plus tard.
La Montée vers le col de la Buffaz se fait toujours en sous-bois et je savoure cette relative fraîcheur. Cette montée en monotrace est régulière, mais me paraît longue. "Quand ça va pas !!!". Au col le sentier se découvre et laisse place à une longue crête (pas si longue en fait).
Le paysage est superbe. Un gars me demande à quel kilométrage on est. Je lui réponds sèche ment que je ne sais pas et il me dit "mais tu as un GPS au poignet". "Oui, mais je ne le regarde jamais en course". Je m'en voudrais de lui avoir répondu ça. Ca ne me ressemble pas. Argh... la fatigue me rends vraiment « con ».
Au sommet de la Galopaz un petit groupe de bénévoles nous indique la descente "dré dans le pentu". Mes cuisses sont mises à mal. Je pense au Pierrot et ses problèmes de genou. J'ai mal pour lui.
Le bas de cette descente me permet de voir la famille "jibéZaz", ça me fait plaisir. Je ne suis pas encore au top et j'endure... "quel drôle de sport". Leur soutien me fait plaisir.
Je continue et enchaîne la montée assez rapidement vers le Chalet de la Buffaz. La descente vers les Aillons me fait du bien et je sens que la forme est en train de revenir doucement.
L'arrivée aux Aillons est très agréable. Il y a plein de monde, les bénévoles sont aux petits soins, c'est un plaisir. Il y a beaucoup de coureurs. Il fait chaud, mais c'est supportable. Je récupère bien et prends mon temps pour me ravitailler. Je pense que pas mal de coureurs ont dus jeter le dossard à ce niveau. Je pense que la course se joue ici. Si tu repars… t’es bon… tu finis.
La suite, va bien aller, la portion le long de la route est roulante et ça va. La montée va passer étonnamment vite, jusqu'à la prairie du Gd Colombier. Le sentier en forêt est agréable et ombragé. Au niveau du col de la cochette l'ambiance change, il y a du monde et je sais qu'ici se déroule la dernière grosse difficulté. Je vais prendre mon temps pour monter et ça va passer relativement bien grâce notamment à l'ombre d'un nuage (en provenance de la Bretagne probablement). Au sommet du Colombier, j'en profite et discute un peu avec Martine. C'est superbe !
La suite tout en descente va être très pénible. Je pense que je paye mes descentes du début trop rapide. J'aurai même du mal à relancer dans les parties planes. Je n'ai jamais marché autant sur des terrains comme celui-ci.
C'est dès que j'attaque la crête après le col de la Fullie que je vais de nouveau aller mieux et apprécier à sa juste valeur ce parcours.
Ce final est très joli. La crête donne de superbes points de vue, c'est globalement roulant. Les feuilles mortes caressent mes douces semelles de traileurs bretons des Alpes ;-)
Un petit grain avant d'arriver au Mont Morbié et je me dis que les Dieux bretons sont vraiment avec moi. Cette pluie me rafraîchit et me requinque. Au Mont Morbié, l'ambiance est détendue et les bénévoles discutent joyeusement et nous présentent la suite des festivités :"Le Mont charvet" (C’est pas la 1ère , mais la 2ème bosse).
Après une petite descente, ce petit sentier en sous-bois est régulier. La montée ne sera pas trop longue ... et en plus, c'est la dernière… et ça c'est bon pour la tête.
La descente qui s'ensuit est difficile pour les jambes. J'ai du mal à encaisser. On est obligé de courir et ça devient dur. L'arrivée au dernier ravito est un bonheur. J'ai l'impression d'être le vainqueur de l’épreuve. Tout le monde applaudit, c'est génial.
La suite va passer relativement vite. Les parties bitumées sont un peu dures, mais arrivé là... il faut profiter de ces derniers instants.
Sur l’aire d’arrivée, c'est la super surprise... les amis (du petit savoyard) sont là avec... ma petite famille... C'est la fête... je suis heureux. Je visais 14h, je mets 13h30. Je suis très content.
Peu de temps après c'est le Pierrot qui arrive, je suis content de le voir là.
Je pense à mon ami Alex qui avait mis le même temps quelques années auparavant (pourtant blessé).
Cette course est vraiment belle, mais vraiment dure... il faut du métier pour une course comme ça...
J’ai une pensée pour Christophe (Euskal 2012 ??)
Bonus: Y'a même un petit film : GRAND RAID 73 2011
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2 commentaires
Commentaire de Sprolls posté le 29-05-2011 à 09:15:00
Bravo pour ta course et merci pour le récit et les jolies photos. Ça confirme que la Galoppaz est le moment le + dur de la course. Je me rappelle l'arrivée de Pierrot avec les enfants :)
Commentaire de chabidou posté le 30-05-2011 à 14:31:00
Yop, yop !
Bravo champion et merci pour ce petit récit ! Je vois que tu te mets à la vidéo comme chabibi !!!
Dans la famille Arnus-Roro, ça donne fort ! Encore un peu de progrès et tu vas faire peur au frérot !!!
Biz,
Chab
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