On peut donc en déduire qu'être qualifié de métronome préfigure une excellence dans la régularité de l'action exécutée.

Pour illustrer ce propos en matière de course à pied, les temps de passage affichés ci-dessous - enregistrés par mon fidèle compagnon Garmin Forunner 305 - hier sur le parcours du 31 km du Jogg'îles, peuvent certainement faire office de modèle (j'attends sur ce point les propos avisés de ce cher ArthurBaldur !).


Réglée comme du papier à musique

En prenant le départ des 31 km ce dimanche 15 novembre, j'avais ma petite idée derrière la tête : me caler entre 10 et 11 km/h de moyenne et tenter de maintenir l'allure jusqu'à la ligne d'arrivée.
Facile à dire, même si je ne doute pas de mes capacités à gérer un effort, c'est plutôt la distance et le profil "roulant" du parcours qui me laissait perplexe. Ceci pour l'aspect sportif de la matinée...
Car la veille au soir, malgré toute bonne volonté de rester dans le cadre du régime alimentaire, il fut difficile de resister aux petites coupettes et succulents mets proposés par mes hôtes !
Et c'est un estomac encore bien rempli qui a du accueillir un petit déjeuner fait de gatosport dimanche matin...

L'avantage d'un départ de course - tout proche des premières lignes - c'est qu'il n'y a pas besoin de se faufiler ou de jouer des coudes mais juste à se laisser "hâper" par la vitesse du départ, sans forcer ! De quoi prendre le rythme aisément !


Morceau à 4 mains 4 pieds

Le rythme est donc facilement pris, un oeil toujours sur le garmin, sur les premiers kilomètres où le plus délicat est de deviner quelle va être la réaction d'un estomac quelque peu balloté, tout comme son copain l'intestin grêle... Mais ils n'ont pas l'air de vouloir embêter leurs copines les gambettes et les laissent en pleine possession de leurs piètres moyens !
C'est vers le 5ème kilomètre que j'aperçois un profil connu me doubler, plongé dans une conversation hautement technique. Je me permets d'intervenir et de préciser que je ne suis pas d'accord avec les propos tenus...
Après une très courte réaction du genre "tu sais c'qui t'dis l'cassis ?", j'ai droit a un immense et chaleureux accueil de la part de l'ami Biscotte !
Et c'est en sa compagnie que les 5 kilo suivants seront parcourus papotant de nos objectifs et préparations réciproques mais plus particulièrement du petit défi complétement dingue que ArthurBaldur et Biscotte se sont lancé pour le 5 décembre prochain : la LyonSaintéLyon ! Une fois de nuit ne leur suffisant pas, ils partiront le samedi à 10h de Lyon  pour relier Saint Etienne et après avoir pris un peu de repos reprendront le chemin en sens inverse avec tous les fous SaintéLyonnais !

La première boucle de 10 km est ainsi passée comme un bon morceau de pop sur lequel on a envie de se trémousser ! Biscotte file à l'avant rejoindre ses collègues du jour alors que je croise une miss Endurance Shop Villefranche, soit un clône Mamanpat ! Aurore (rencontrée la veille à la boutique) et Sandrine (les potesses à Laurence) connues jusqu'à présent uniquement via FaceBook interposé !


Fais p'ter les watts !

Je voulais me caler le mp3 sur les oreilles au 10ème mais ça passe bien pour l'instant alors j'attends de rejoindre le chemin de hâlage qui longe le canal de Jonage. On y accède après un petit casse cul et je reste pantoise devant un si beau bassin ! Une mer d'huile ! Je suis certainement une des rares à être interpellées de la sorte (sauf Alex qui trace loin devant ou encore Rodolphe, bref des rameurs !) par ce petit bout de paysage !
On est déjà au 15ème kilomètre en passant le pont d'Herbens et une pause serrage de lacets s'impose. Je dois m'y reprendre à 3 fois d'ailleurs, j'ai voulu faire trop vite, j'ais trop serré, puis trop désserré... Grrr ! Bref, le petit 9,65 de moyenne enregistré plus haut s'explique !
1h25 pour faire ces 15 km, me voilà quand même un peu boostée !
Je profite des 2 kilomètres qui nous amène au pont de Jonage pour me ravitailler et enfin visser le mp3.
Et au profit de cette petite descente d'après le pont de Jonage, en virage en direction du lac d'Emprunt, je place une accélération et je m'envole... En tout relativité mais que les sensations sont bonnes ! Et surtout on s'attaque à la partie la plus plaisante du parcours ! Monotraces, sous bois, que du vert !
Je rattrape une concurrente qui en profite pour se caler dans mes foulées et avec qui une petite émulation nous aménera légerement jusqu'au 22ème km, au moment où nous rejoignons les protagonistes du 15 km et l'avant dernier ravito. Hélas, la miss lâche l'affaire et moi j'ai Sandrine en ligne de mire...

Une valse à 3 temps

Là, c'est moins facile. La traversée de champ déjà ça casse un peu la foulée et puis y'a un petit coup de mou. Mais dès que je passe Sandrine, hop ça repart ! Encore mieux qu'un Mars ! Et puis l'avantage maintenant, c'est que je ne fais que doubler les concurrents du 15 ! Attention à ne pas se faire enfermer dans un faux rythme... Mais le garmin donne une moyenne satisfaisante, tout va bien, je devrais pouvoir boucler en moins de 3 heures !
Mais alors que je voudrais allonger et me taper un p'tit rock mes jambes semblent prendre l'option bal musette !
Il ne reste que 5 km, c'est quoi ce délire ? Veulent pas allonger, sont pas cool du tout !
Bon ben ok, va pour les petites foulées mais rapides alors hein ! Et surtout on ne tourne pas !!!
Je m'accroche à l'allure et à l'idée leitmotiv du jour "7h15 à la Sainté, 7h15 à la Sainté..."
Les 2 derniers s'affichent enfin, allez, on accèlere quoi !
Non, mes jambes veulent bien garder le tempo mais pas plus...
Je ne leur en veux pas outre mesure, aucune fausses notes enregistrées et pourtant le vrai ton n'étais pas donné !

Mais elles ont bien voulu sprinter pour être photographiées par Pascal Pierrain (Photogne) !

2h54...

... pour cette partition in fine ! Bien contente Mamanpat et de concernt avec ses gambettes, qui même un peu endolories, ne crient pas !

Et puis quel florilège de belles notes rencontrées : Biscotte, Aurore, Sandrine, Laurence, Fimbur, Jean Paul, Franck, Yves Cool Runner, Vial, Muriel...