L'auteur : Ch'ti38
La course : Le Tour du Beaufortain
Date : 18/7/2009
Lieu : Queige (Savoie)
Affichage : 1700 vues
Distance : 98km
Objectif : Pas d'objectif
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Ultra petit tour du Beaufortain ,
Vendredi après midi, montage de la tente sous la pluie A 18 h 30, briefing sous un chapiteau les pieds dans l’eau (peut être un présage ?) où l’on nous annonce que le départ est reculé de 2 h et quelques modification sur le parcours. Pendant la nuit je commence à croire que cela va être bon, car depuis quelques heures il ne peut plus.Mais à 4h du matin, la pluie revient, cela ma fait rappeler le trail des Cerces 2008. A10 minutes du départ, avec encore le sourire….Cela fait quelques mois que j’attend cette course avec impatience [ma dernière grande course (Grand raid du Mercantour] datait de 2001]. A 6h20 départ de la course. Je pars tranquillement comme d’habitude, premiers rétrécissement et premiers petits bouchons, ce qui permet de partir vraiment cool. Je remarque assez rapidement que je suis dans un bon jour, mais je continue à grimper en en gardant sous les semelles car la première montée vers le col de la roche Pourrie (2050m) comporte 1500m de dnv pour 7km. J’essaie d’entamer la conversation à plusieurs reprises mais apparemment mes compagnons de chemins ont l’air d’avoir peur de ce qui va se passer dans les heures suivantes et doivent certainement être stresser (temps de m....). A l’approche du col les conditions commencent vraiment à dégénérer (vent, neige).Au basculement (2h 04mn de course), mes sensations sont toujours bonnes mais je sens le froid engourdir l’extrémité de mes doigts. Dans la traversée vers le col des Lacs (2250m), le terrain devient de plus en plus glissant à cause de cette neige qui tombe (à quand l’éclaircie…).N’étant pas un virtuose de la descente, je fais un peu de surplace et me fait distancer un peu.On se croirait en plein hiver, même en ski de fond je n’ai jamais eu aussi mal aux extrémités des doigts comme cette fois ci. Dés que ça remonte je tiens les bâtons avec les paumes des mains, cela me permet de bouger les doigts pour activer le sang. Après ce deuxième col de la journée, une descente technique arrive, suivie d’une remontée vers le col de la Bathie , pendant lequel mes mains se sont réchauffées (moins de vent et aussi de neige). Petite descente et arrivée vers le refuge des Arolles en 3h40mn (1900m et 15km de course) où à lieu le premier ravitaillement. Après 4 minutes d’arrêt, je repars sans m’être changé car je préfère garder mes vêtements secs pour plus tard, mais je remarque que depuis le départ c’est la première fois que j’ai froid. Je me concentre sur la course et ainsi essayer d’oublier ce souci.Au bout de 10 minutes je me fais doubler (un tgv en pleine montagne….), je continue malgré tout à mon rythme en pensant que la course est loin d’être fini. Un peu plus loin, j’aperçois un coureur à environ 200m, je me dis ce serait bien que je puisse le rattraper pour que l’on fasse route ensemble [je finirais à 30 secondes derrière lui au lac de St Guérin (1557m)].Beaucoup plus loin un contrôleur m’annonce l’arrêt de la course au Cornet d’Arêches (2 ième ravito à 2109m), voulant ne pas comprendre je lui fait répéter ce qu’il vient de dire et ce lance dans un descriptif du parcours jusqu’au prochain ravitaillement. Je reprends ma course en me demandant si j’avais bien compris (je ne voulais pas me l’admettre…).En arrivant au dessus du lac, une éclaircie à lieu juste sur ma prochaine grimpette (qui me laisse entrevoir un joli paysage enneigé), je me dis que c’est la fin de la pluie.Mais le temps de l’atteindre et d’en faire le tour, de nouveau la pluie retombe.Je traverse le barrage et au bout je vois ma femme me prendre en photo mais aussi un homme nous faire des signes, et je compris de suite que la course se finissait là. Un bol de soupe me fut donné par Dawa, ce qui me réchauffa.Les 18 premiers ont été arrêtés au Cornet d’Arêches, moi je finis 53/107 et il y a eu 12 abandons.Très grand regret car je pense que j’avais bien préparé cet ultra.Mais avec la montagne on ne joue pas (une pensée pour les victimes du Mercantour), donc une sage décision prise par l’organisation.
Mais pour moi la poisse continua car en redescendant l’embrayage de la voiture nous a lâché.
Donc on n’a pas pu assister à la remise des prix, ni au repas de clôture.
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4 commentaires
Commentaire de VB posté le 21-07-2009 à 17:05:00
Et bein, très beau récit ch'ti38, tes photos parlent bien des conditions que nous avons connues; Dommage pour ta voiture, effectivement un grand jour de malchance.
Félicitations quand même pour ce petit tour !!!!
Commentaire de @lex_38 posté le 22-07-2009 à 08:05:00
C'est dommage car tu avais l'air d'avoir la forme! Et pourtant les conditions avaient l'air d'être difficile! Mais les conditions météos peuvent rendre la montagne trop dangereuse.
Tu prendras ta revanche sur un autre Ultra!
Commentaire de françois camoin posté le 02-08-2009 à 09:00:00
Merci pour ton CR. Il m'est agréable de le lire, cela est toujours intéressant d'avoir le récit des acteurs.
Je t remercie d'avoir choisi le Beaufortain, pour ton retour aux Ultras et j'espère pouvoir proposer une meilleure météo pour l'an prochain.
François, des "Amis du Trail du Beaufortain"
Commentaire de romano76 posté le 09-09-2009 à 21:49:00
Quel dommage et quel frustration, en tout cas ton récit était bien vivant...bonne continuation.
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