Communauté des sports d'endurance

anti_bug_fckLe trail des Cabornis, édition 2008, le seul à mon actif pour l'instant (le 2ème trail tout court d'ailleurs !), restera certainement marqué à tout jamais et ce à bien des titres...


Un départ étoilé...

Je l'avais rêvé, ce départ s'est réalisé. Soleil, petits oiseaux chantants, une généreuse bande de kikous (badgone, martineV, blob, vial, fimbur, l'castor, bibiche, bicshow, patcap21 et j'en oublie sûrement) rend hommage à Moicélolo. Brassards avec photo, photos sur les camels, photo encadrée portée à vue de tous (enfin ceux de devant de la hauteur de mon bras levé !) les participants, un mot au micro et surtout, une joyeuse bande sonore live de la part des coureurs : cris, sifflements, applaudissements... Sûr qu'elle nous a vu et entendu !

Un beau moment, émouvant...

Un départ privilégié...

Une première ligne pour Lolo, faite de kikous et des quelques grands noms du trail puisque Karine Herry et Vincent Delebarre étaient à nos côtés, brassard au bras. Grand moment que d'être avec ces champions au départ, Martine Volay étant dans la bande des kikous également.
Je vis le top départ de l'avant, un honneur - avec plus de 600 coureurs derrière ! - et peut-être quelques précieuses minutes de gagnées...

Si si, je suis juste derrière la Grande Martine Volay !

 

Une porte horaire redoutée...

Le deal est simple, départ groupé pour le 21 et le 35 km, porte de séparation au 12ème km. Pour le 35 km, passer cette porte en 1h45 maxi, au delà, orienté direct sur le 22 km... J'avais pensé que ça allait être tranquille, puis avant le départ beaucoup de dire "c'est serré quand même, faut partir vite", "c'est juste, pourvu que je passe"... La pression monte et je décide de me fixer l'obejctif porte horaire pour l'instant.
Ca part en montée, pas vraiment une surprise ! J'enquille les montées, en courant, puis les descentes, en galopant, les montés et encore les descentes plutôt bien jusqu'au retour sur Saint Romain, puis on repart en chemin et ça grimpe à nouveau sévère, puis ça ralenti, ça bouchonne à un passage crée "exeuprès" pour l'occasion et donc plus étroit qu'un single... La suite est plus que surprenante, elle est drôle ! Un "mur" d'escalade quasi ! Main courante des 2 côtés !!! 

Auréline Brun le vainqueur s'accroche...

Et le temps passe, inéxorablement, 8,8 km en 1h12 m'annonce le papa de Lucie (oui, d'une de mes petites juju !). Et ça monte, ça monte, ça monte et donc peu l'occasion de vraiment courir... Ca sent pas bon du tout...

1h45 plus tard...

J'entends plus bas "attention, porte horaire va fermer" ! Je croyais que c'était fini pour le 35, mais non et je ne peux pas laisser passer ! La bifurc est là juste dessous ! Je pense à Laurence, et je pique un sprint et passe la porte, "matérialisée" par Caro (carotte) et lui tombant presque dans les bras qu'elle commençait à écarter pour barrer le chemin ! Bien peu pourront passer derrière moi !

Le ravito de la porte de séparation, à gauche le 21, à droite le 35 !

 

Vue de l'arrière...

Après être partie avec les ténors, me voilà en queue du 35 km ! Forcément, en étant tout pile sur la porte horaire ! Je sais ce qui m'attend encore, du moins je crois le savoir, en partie !
Arrivée sur Poleymieux, y'a vraiment plus foule ni devant moi, et encore moins derrière ! Un petit groupe se rejoint et s'éparpille régulièrement, permettant d'avaler les 14 km suivants de manière agréable, entre discussions et passage de diffcultés en tout genre. J'ai très mal aux jambes... Et je ne suis pas la seule, mais Lolo sur mon camel, rappelle à certain que c'est bon d'avoir mal. Que le message est bien passé !...

Le "petit"mur, fait à la reco, vu de haut ! J'ai retrouvé ici des sensations de brûlures aux cuisses m'ayant rappelé celles connues de séances de musculation !

 

Histoire sans fin...

Ce petit groupe arrive au ravito du 26ème km. Je prens 1 mn pour avaler quelque chose, j'ai un peu faim j'avoue, voilà 4 bonnes heures que je suis partie ! Et je rempile par une portion qui explique le thème de l'année "l'agriculture", puisque nous traçons en face direct à travers champ de vaches ! Et c'est parti pour plusieurs km à jouer les herbivores ruminants ! J'aperçois du monde car les chemins sont à découverts mais je suis maintenant seule, et je commence à en avoir marre... Mais bien vite, Lolo me pousse les fesses et j'arrive à chaque fois à allonger le pas... Le ciel devient menaçant mais la vue reste magnifique.

Et alors que je pense être au point culminant, je ne fais que descendre pour mieux remonter... Et me voilà au pied du Mont Thou, versant ouest réputé le plus dur, avec un chemin en perrier à gravir. Les astres choisissent ce moment précis pour se déchainer ! "Mais pourquoi Lolo ? Parce que je devrais être en tain de franchir la ligne d'arrivée ? Mais je ne suis pas en mesure de rivaliser avec Karine et Martine moi euh !!!! "

Quelques glissades plus loin (ben vi, après cette bonne radée, y'a de la boue !), récupérées à la main dans des ronces, me voilà en haut, vue superbe même sous temps gris ! S'en suit une traversée d'un grand bois, rigolode de par le marquage sur les troncs coupés, mais stressante de par l'ambiance qui y règne... Il fait très sombre, je suis très seule, j'entends les chasseurs au loin... Passage à travers un champ "mur" de ronces (je rigole, je rigole ! Finalement heureusement que je suis seule sinon on me coirait folle !),

et me voilà à nouveau bien seule et bien flippée dans un sous bois, avec toujours ces satanés chasseurs en bruit de fond... Et du coup, voilà un moment que je n'ai plus mal aux jambes, juste aux orteils qui se rappellent encore d'une certaine SaintéLyon, 3 mois plus tard !


Allez, 2 km...

Cette annonce me fait plaisir ! Je ne dirais pas qu'elle me redonne le sourire puisqu'il ne m'a jamais quitté ! Mais néammoins, l'envie d'allonger un peu la foulée. Faut-il encore pouvoir le faire ! Parce que maintenant que ça descend sec, c'est mouillé ! Donc boueux, argileux, glissant... Bref, de quoi faire encore de belles envolées - sans tomber, que m'arrive-t-il ? - voire même dans le style dérapage ! Je double même un concurrent !
Une dernière marre de boue, une corde pour passer des escaliers (je fais du rappel sans le vouloir et je ne tombe toujours pas !) et hop, sur le parking(bien vide !), et plus que 300 mètres environ !
Bibiche m'accompagne jusqu'à l'arrivée ! La classe !


Une belle victoire...

Passage à la porte réussi, 35 km avalés avec plaisir et sans trop de difficultés (un peu aie les jambes quand même lundi...).
Bon j'ai raté le podium, où Karine Herry 1ère féminine et Martine Volay 2ème, ont rendu hommage à Lolo. Dommage mais de toute façon elle était avec moi !
Plein de kikou rencontrés, des moments partagés inoubliables, un effort entièrement dédié...
Alors après 5h28, j'ai le sourire, encore beaucoup d'entrain, on me félicite d'avoir bouclé mon parcours (j'adore le monde du trail !) et pas moins que Vincent Delabarre pour le faire...

Crédit photos : Pascal (Photogone), Christian et Martine, Romain, Bertrand et la totale dans l'album photo du Trail des Cabornis, dédié à Laurence, là juste à gauche ! Merci à vousanti_bug_fck.

 

L'album photos en question et ce récit sur http://mamanpat.over-blog.com