L'auteur : pierrot34
La course : Marathon de Toulouse
Date : 28/10/2007
Lieu : Toulouse (Haute-Garonne)
Affichage : 3433 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Terminer
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Eh bien nous sommes partis, ma femme et moi, ce samedi après-midi 27 octobre pour Toulouse afin de participer, le lendemain matin au 1er Toulouse marathon. C'était une occasion de découvrir une ville, capitale régionale, à travers une épreuve d’automne, véritable challenge personnel pour un diabétique qui reste sur le marathon de Carcassonne en 2005 que j’ai terminé « à quatre pattes », les jambes percluses de crampes, en 4h26.
Sesquières n’est pas trop difficile à trouver, grâce aux « itinéraires » d’internet. L’hôtel 1ère classe de Toulouse –nord-Sesquières non plus. Il est à 100m du complexe sportif, aire d’arrivée.
C’est là où je vais retirer le dossard, le bracelet (vert, des 4h), le T-shirt et me rends au stand SMS pour recevoir notre temps sur le portable. Mais c’est aussi là que je repère la bande des « Molo’s », Marlène en premier, que je repére et prends en photo. Va s’ensuivre toute une série de rencontres des copains des forums, d’abord virtuels, devenus réels, avec leurs sourires, leurs blagues, leurs sportivité spontanée et….leurs appareils photo, pour saisir au vol tous ces bons moments de rencontres. Ceci au beau milieu d’un vaste « village » rempli de vie, d’animations, l’interview de Serge Girard, présent en chair, en os et en paroles, n’étant pas l’une des moindres. On en retiendra qu’il s’apprête à courir mille marathons, 42000km, autour du monde, sans jours de repos ! Ce n’est jamais que deux fois ce qu’il vient de faire,de France jusqu’au Japon !!!!
Il est alors temps d’aller plus au calme, vers l’hôtel, pour nous installer, avant de repartir pour la pasta- party à la Cité de l’Espace, pas évidente à trouver, en redescendant vers le sud.
Peu de monde sur le coup de 19h. Nous sommes parmi les premiers. L’accueil est agréable. On nous indique une table de deux. Alors tant pis pour la convivialité ! Faudra se parler de table à table si l’occasion se présente…Les convives arrivent. Un gros groupe même. Quelques banalités échangées en passant, comme ça, mais rien d’extraordinaire. Après les pâtes- sauce, tartes et fruits il faut attendre que tout le monde ait fini pour la séance d’Emax. Un tour aux expositions et nous repartirons, finalement. Pour se coucher tôt et profiter au maximum de l’heure supplémentaire de sommeil. Et aussi pour ma femme de regarder son Drucker qui présente une autre forme de « tarte » avec Michel Leeb à Montpellier….. !
Le dimanche matin le portable sonne à 6h et il était finalement….5h ! Nous ne serons pas les seuls piégés mais finalement ça permet une préparation tranquille. Du « Gatosport » arrosé de jus d’orange, un massage, pour être prêt à prendre la navette de 8h pour aller au départ. A 50m de l’hôtel, on prend la navette . Et là quand je vois le spectacle, je reviens vite dire à ma femme de ne surtout pas bouger la voiture du parking de l’hôtel, car autour de Sesquières , c’est la véritable panique. Y entrer et se garer est un sacré problème. Quand on part, on voit en face des kilomètres de bouchons sur les voies d’accès à la zone.
Et voilà Aéroconstellation ! 8h30. Grand soleil. Un peu frais et on supporte la tenue longue mais face au soleil, contre les parois des bâtiments, il fait bon. La foule des partants grossit, bouge, s’anime. On se parle. Mais on voit pas mal de « concentrés », repliés dans leur sac poubelle, dans cette fourmilière à deux pattes.
Incontournable photo de l’A380,
à portée d’objectif, que je rengaine dans la banane pour quelques vues de course.
Ca y est, l’heure approche. Tous se rassemblent derrière l’arche. Les premières boulettes de sacs poubelles commencent à voler de tous côtés ! On avait dit protection de l’environnement ? Ce n’est qu’un début. On verra pire….
Et c’est parti ! Le long serpent de coureurs s’allonge. Je mettrai un certain temps à rattraper le premier ballon jaune des 4h30. Que je passerai, tranquillement, à la recherche des verts (4h) pour essayer de les tenir. Je les rejoindrai au 5è km et vais les précéder pendant une dizaine de km, de façon à toujours être avec eux, s’ils me rattrapent quand je m’arrêterai (systématiquement) aux ravitaillements. Pour de l’eau, du sucre, en plus des quelques gels et barres en ma possession.
Les bouteilles, justement. La discipline demandée semble assez bien fonctionner : les bouteilles à droite, dans les containers, les autres déchets à gauche…Même s’il y a quelques ratés dans le lancement des bouteilles, on se dit que les coureurs à pied sont sacrément précautionneux !
Je m’aperçois aussi que partout où l’on passe et où il y a du public, ça réagit bien .Encouragements, applaudissements, humour, je vois vraiment une ambiance très positive.
Au 15èkm, je crois entendre 1h20. Largement dans les temps. Puis arrive le fameux 17è km avec le premier « coup de couteau » dans le mollet droit ! Comme à Carcassonne ! Rebelote ! Le commencement de la fin ! Ca ira de mal en pis et là, il faut marcher, ralentir, me tortiller dans tous les sens pour trouver la position du pied, du corps, du je ne sais quoi , qui retardera le prochain cri de douleur, quand la crampe revient. Au 18è km, je m’assois au bord de la route près de bénévoles. J’allonge la jambe et « crac ! Le gros nœud dans le mollet droit. Une seule pensée : c’est fini, comment vais-je rapatrier Sesquières ? Je repars sur une jambe et me traîne avec d’autres compagnons d’infortune. Tant que l’alternance marche, et que les petites foulées tiennent, j’avance. J’atteindrai ainsi le Capitole dans de telles conditions et finirai petitement les 7 derniers km encore plus « petitement ».
Mais alors je tiens à dire deux choses. Une remarque d’abord : les bouteilles, j’en ai vu des centaines au sol, sur les trottoirs et les ruisseaux, posées partout. Les containers, oui, quelques uns, à 50m des ravitos, mais après, plus rien. Alors, la solution, c’est jeter. Bonjour les nettoyeurs après tout cela. Ca me rendait malade aussi.
Deuxième remarque, des plus positives : je n’ai jamais vu un tel public aussi sympathique et prompt à encourager et à applaudir. Les bénévoles ( « les jaunes » !), je les ai vus à 99% tout aussi proches de nous. Peut-être parce que nous méritions, nous les galériens de l’arche (d’arrivée) perdue, peut-être plus que les autres. Des exemples : les gens nous appelaient par nos prénoms. Au début, j’ai cherché qui pouvait bien me connaître à Toulouse. Mais quand j’ai entendu « Allez, Pierre et Chantal ! »alors que je courais à côté d’une fille inconnue, je me suis aperçu que c’était grâce à nos noms inscrits en gros sur nos dossards, que les gens pouvaient ainsi nous encourager ! Même un jeune petit maghrébin au passage m’a lancé « Bonjour, monsieur P….M…. ! ». Là, c’est sûr, il avait regardé mon dossard. Et puis c’est l’avantage de ne pas aller vite ! Enfin, une dame, après le Capitole, en s’avançant vers moi : « Vous savez une chose : vous êtes merveilleux ! » Oh là, faut pas inverser les rôles ! Les merveilleux ce n’était pas moi, le minable qui allait finir en un peu moins de 5h, mais tous ces gens qui nous ont portés vers l’arrivée avec leurs paroles de sympathie simples et souriantes .
Avec le soleil, comment ne pas finir cette course alors ? Sesquières est là et l’arche finale et son panneau électronique :4h54 ! L’honneur est sauf ! Je m’attendais à pire après avoir vu les ballons jaunes me passer depuis longtemps. Mais ça fait quand même 30 mn de plus qu’à Carcassonne. Pas de quoi jubiler. Deux années de plus. Le mystère à résoudre de ces crampes que je ne connais qu’au marathon alors que sur semi ou trails plus longs, elles me sont inconnues. Et surtout ces Toulousains du tonnerre qui surpassent tout ce que j’ai pu connaître en dix ans de courses, voilà les trois grands enseignements de ce dimanche à Toulouse, qui mérite bien alors son parfum de violette, mon parfum préféré après celui de la lavande, les deux couleurs étant celle…..du T-shirt technique Mizuno de la course que je porte( quand même avec plaisir) ce matin.
Bon, pour les photos je voulais en passer 4 ou 5 mais je ne possède pas encore la potion magique pour les faire passer. Il y avait l'A 380, la bande à Marlène et Laurent, le passage au 15è km et au Capitole ainsi que Serge Girard.
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10 commentaires
Commentaire de titifb posté le 29-10-2007 à 14:30:00
Bravo Pierre ! Ca, quand on est dévoré de crampes et qu'on va au bout, il en faut de la motivation et du courage, chapeau. J'en connais plein (j'ai les noms !) qui ont jeté l'éponge (mais pas par terre !).
Commentaire de peky posté le 29-10-2007 à 15:15:00
bonjour,
bravo pour la volonté de finir.
C'est sûr que sans les bénévoles et les encouragements du public, même s'il était clairsemé par endroits, la course serait moins interressante.
Commentaire de Pasqui posté le 29-10-2007 à 16:41:00
Tu l'as encore fait Pierre! Il en faut du courage pour finir un marathon! Sois patient et tu finiras par l'avoir cette barre des 4h ;)
Commentaire de Le_lombric posté le 29-10-2007 à 17:05:00
Oui une belle petite ballade. En tout cas tu as la palme de la vitesse pour le CR.
Bravo pour avoir été au bout !
Commentaire de McFly posté le 29-10-2007 à 18:39:00
Bravo pour avoir été au bout malgré les douleurs. Une belle leçon de courage. Je ne suis pas sûr que j'en aurais fait autant. Respects.
Commentaire de l'ourson posté le 30-10-2007 à 02:23:00
Bravo Pierrot ! Puisse ta longue retraite nous amener à lire autant de récits si sympathiques ;-) Et pour les 4h....: Champagne à tous les Kikoureurs!!...
Commentaire de Yannael posté le 30-10-2007 à 21:57:00
Félicitations d'être allé jusqu'au bout avec cette douleur dès le 17e km !
Quant à l'enthousiasme des Toulousains, ça donne bien envie d'y aller l'an prochain ...
Commentaire de moumie posté le 30-10-2007 à 22:24:00
salut Pierrot,
Bravo pour ce marathon et loin de toi cette idée d'être minable parce que tu as fait 5H. Je peux comprendre ta déception d'avoir plus de 30mns qu'à Carcassonne, mais l'essentiel est de terminer..
Félicitation
Moumie
Commentaire de Chapi-Chapo posté le 01-11-2007 à 21:06:00
Il y a des jours avec et des jours sans, Barcelone mars 2007 5h02, Toulouse octobre 2007 3h56.
Arriver au bout est un objectif tout aussi honorable que faire un temps !
Pour mon premier marathon, au 20eme km, j'ai fait une scéance de 10 mn d'étirements, c'est sûr que c'est pas bon pour le chrono mais qu'est ce que ça fait du bien. Peut-être une solution pour tes crampes ? Quant aux trails, faire une longue montée en marchant, l'air de rien je trouve que c'est "plus" reposant que courir non stop.
Bon courage pour le prochain marathon.
Commentaire de Marlène/Mô posté le 27-04-2008 à 18:16:00
Coucou Pierrot, je n'avais pas lu ton CR, voilà qui est fait. Je ne me rappelle pas avoir eu mon nom sur le dossard. Bizarre. Comptes-tu le refaire cette année ? l'arrivée est au Capitole. Ca va être extraordinaire !
Bises toulousaines,
Mô
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