Récit de la course : Raid Le Puy - Firminy 2019, par Mazouth

L'auteur : Mazouth

La course : Raid Le Puy - Firminy

Date : 17/11/2019

Lieu : Le Puy En Velay (Haute-Loire)

Affichage : 1295 vues

Distance : 69km

Objectif : Se dépenser

9 commentaires

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Le Puy - Firminy en noir et blanc

Le récit sur mon blog : https://sylrunandbike.blogspot.com/2019/11/le-puy-firminy-en-noir-et-blanc.html

  

Le Puy - Firminy en noir et blanc

 

 
Le Raid Le Puy - Firminy j'y prends goût, et donc j'y retourne cette année pour mon troisième départ. Après un abandon en 2017 et une belle course en 8h30 en 2018, j'ai pour objectif de faire moins de 8h30 tout en profitant quand-même des ravitos qui font le charme de cette balade nocturne.

 
Les photos   -   Le film   -   La trace




On est venu à quatre avec Jean-Claude, Rémi et Bernard. Après un passage au local du CLCS, lieu de d'arrivée de la course, nous retrouvons Christian, Thierry, Nathalie, Capucine et Bernard (pas le même) au restaurant de Firminy... ou plutôt l'un des restaurants de Firminy puisqu'il semblerait qu'il n'y en ait pas qu'un seul ! Pour moi ça sera lasagnes au saumon et glace trois boules couverte d'une montagne de chantilly. Avec ça rien ne peut m'arriver !

On retourne au local du CLCS où, après avoir récupéré mon carton vert, je prends le temps de me mettre en tenue avant de monter dans l'un des bus de l'organisation en direction du Puy. En route, malgré le noir de la nuit, on observe la blanche neige dans les champs, et il y a la dose, comme prévu. En fait il y eu de grosses chutes de neige deux jours avant et ce qu'on espère surtout c'est que les routes ne seront pas trop glissantes et les chemins praticables.

Arrivés au Stade Lafayette du Puy on a une petite heure à patienter au chaud alors qu'il fait -1 dehors, et à 0h02, PAN ! Le pistolet a bien fonctionné cette année et les 325 coureurs et marcheurs sont lancés !



A quelques minutes du départ

L'an dernier il m'avait fallu plus d'une heure pour être dans ma course, cette fois je m'y mets tout de suite. Musique sur les oreilles, foulée véloce comme prévu. Le rythme est même un peu trop soutenu sur les premiers kilomètres en faux-plat montant avec la FC un peu trop haute. Il faudra attendre la première côte nécessitant de marcher, au 8e km, pour que je cale le cardio dans une zone raisonnable et pour que je prenne le rythme de croisière. En tout cas en terme de sensations tout va bien, yapluka !


Youpiiiie !!

Km 12, 1h10 : Le premier  ravito de Malrevers arrive vite. Sirop de pomme, pain au chocolat, tamponnage du carton, coucou à Thierry et Bernard qui me suivent de près, et je repars dans la nuit noire... ah non. Cette année on ne peut plus parler du noir total de la nuit altiligérienne, car avec le clair de lune et la neige nous avons droit à de jolis paysages de collines en noir et blanc. Ca vaut le coup d'arrêter la frontale quelques instants pour contempler en trottinant.


Ravito-garage de Malrevers

Km 19, 2h05 : Après une bonne montée voici le ravito-local-poubelles de Coindet. Je n'y fait qu'un très bref arrêt le temps de croquer un carré de chocolat arrosé de sirop de pomme.

La portion suivante est la plus roulante du parcours, celle où on peut aussi bien se massacrer les jambes si on se laisse emporter par la vitesse dans ces 4 km de faux-plats descendants sur une belle route. Je me cale à douzaleur, c'est raisonnable et ça avance bien jusqu'à Malataverne où on retrouve une partie montante.

Km 29, 3h00 : Me voici à Beaux dans un très bon temps. Tous les voyants sont au vert. Les conditions de terrain sont meilleures que ce que je craignais : pas trop de neige sur les chemins, pas réellement de verglas sur les routes (quelques passages un poil glissants c'est tout), pas de brouillard. Ce qu'il faut maintenant c'est limiter la perte de temps au ravito, et ça c'est plus difficile. Beaux c'est la première grosse pause dans une grande salle avec de la soupe, alors il faut en profiter pour reprendre des forces car je sens quand-même que mon rythme rapide commence à laisser des petites traces physiques. Je dois aussi changer la batterie de la GoPro (déjà !) et remplir les bidons.

Ce qui est bien c'est que j'ai retrouvé plein de copains à Beaux. Thierry et Bernard qui arrivent juste après moi, suivis de près par Christian. Ce dernier restera moins longtemps au ravito et on ne le reverra plus (ou presque...).


Du beau monde à Beaux

Et c'est donc après un bon quart d'heure d'arrêt que je ressors dans le froid (-2°). Il faut bien se remettre en mouvement pour se réchauffer, mais d'abord j'ai un petit souci à régler : un caoutchouc d'une oreillette de MP3 a disparu ! Je scrute donc le chemin à la frontale en espérant le retrouver, sans trop y croire, je fais ça sur quelques mètres en me disant que je ne vais pas y passer trop de temps, tant pis. Et voila Thierry et Bernard qui passent... et paf je vois le petit point noir qui ne peut être que mon caoutchouc ! Chouette, je peux repartir dans la joie, la bonne humeur, et la musique ! Sur ce je repasse devant mes deux compères et je trace un peu car le ravito m'a bien reposé et j'ai un petit coup de boost.

J'arrive sur le chemin accidenté et descendant, pas trop enneigé, je m'amuse bien, et me voici déjà sur le pont qui enjambe la Loire. Au 35e kilomètre ça marque la mi-course. Ca veut aussi dire qu'on va se taper une bonne remontée, sur la route. Je passe donc à la marche, d'un bon pas, mais il y en a deux qui ont un pas encore meilleur que le mien, je veux bien sûr parler de Thierry et Bernard que re-voici. Je prends leur sillage un moment avant de devoir faire une rapide pause pipi. Je remets la machine à marcher en route, les rattrape et prend la tête du train. J'ai la patate, je relance sur le faux-plat montant qui suit, et ça galope toujours bien dans la descente jusqu'à Confolent.

Km 42, 4h40 : Nous entrons tous les trois dans l'amicale bouliste de Confolent, ce charmant bistro où il fait bien chaud, au moment même où Christian en repart. D'ailleurs sur le coup je ne l'ai même pas vu, ce n'est qu'en montant mon film que j'ai vu qu'il était là... le manque de lucidité commence à poindre.


Amicale bouliste de Confolent

Après un peu plus de 5 minutes de grignotage, je prends congé de mes acolytes car je n'en peu plus, j'ai vraiment trop chaud là-dedans et je crains le retour dans le froid si je reste plus longtemps.

Au menu maintenant : franchissement de la Loire, facile y a un pont; franchissement du Lignon, facile, y a un pont; une bonne côte, moins facile mais pas pire j'ai des jambes; la ligne droite de la mort dans Monistrol, ça va, une fois qu'on la connaît et qu'on sait que ces 2 kilomètres sont les plus longs du Monde ça passe. Et puis surtout le prochain ravito est déjà en vue.

Km 49, 5h35 : Après le passage devant la jolie mairie de Monistrol j'entre dans la salle du ravito pour savourer un bon petit bouillon, et retrouver Thierry et Bernard qui n'étaient pas bien loin derrière.


Le bouillon de Monistrol

Le suite c'est la route classique au début, puis on tourne à droite pour la nouveauté de l'année, un chemin de 2 kilomètres, parallèle à la route, mais bien moins confortable avec de belles ornières et de la neige. On retrouve le parcours habituel au pied de la côte d'Hiverneboeuf dans laquelle je marche toujours d'un bon pas. J'ai de bonnes jambes, ça fait plaisir, et j'ai de l'avance sur mon temps de l'an dernier donc tout va bien, à moins que je perde bêtement du temps en loupant un zag à droite après le zig à gauche... Bon ça va je n'ai perdu que deux minutes sur cette toute petite erreur de parcours.

Km 56, 6h35 : Je rejoins Thierry au ravito de La-Chapelle-d'Aurec. Le temps de prendre du pain et du saucisson, je ressors presque aussitôt, pas envie de m'arrêter. Je croise Bernard qui arrive alors que je repars.


L'église de La-Chapelle-d'Aurec

Le parcours est légèrement vallonné, les champs sont enneigés, le jour commence à se lever, mon cerveau est débranché, mes jambes continuent de trotter, c'était à gauche qu'il fallait tourner... zut, raté ! 4 minutes de perdues sur une bête erreur de parcours, ça commence à m'énerver. Plus ça va plus je me demande si je vais réussir à battre mon temps de l'an dernier. Déjà qu'à la longue mon rendement baisse, normal après 60 bornes, si en plus je perds des minutes comme ça...


La nature a revêtu son manteau blanc

Alors j'en remets une couche et je rattrape un par un les coureurs qui m'étaient passés devant, puis j'ajuste le dosage entre prudence et amusement dans la descente accidentée et un peu enneigée dans les gorges de la Semène. Ce petit bout de pur trail fait toujours plaisir en fin de course. Ce qui fait aussi bien plaisir c'est que dans la raide remontée qui suit, les jambes répondent encore bien, jusqu'au plaisir ultime :
Miam !





Km 64, 7h45 : la crêpe au Nutella de Lafayette !!




Allez, il ne faut pas traîner, je tiens vraiment à arriver avant 8h30. Je mange ma crêpe en marchant sur la fin de la montée, et je me lance dans la descente... et je me trompe de route ! Pas bien longtemps heureusement mais ça commence à bien faire là, surtout qu'il faut que je remonte quelques dizaines de mètres pour reprendre la bonne descente et ça pique un peu.
 
 
Firminy est juste là !

Je mets tout ce que je peux dans cette dernière descente mais je n'arrive plus vraiment à accélérer. J'ai pourtant hâte d'être en bas, car il y avait un âne en bas l'an dernier, et ça c'est bien, un âne :)
Ouais mais sauf que non, pas d'âne cette année, il est resté au chaud, ou il a fini en saucisson, je ne sais pas... quoiqu'il en soit j'ai une course à finir avec une dernière petite côte, qui passe bien, une relance le long des bâtiments tout moches, des escaliers à descendre, une arche gonflable du 69e km à franchir en 8h25 en 40e position, la porte du local du CLCS à ouvrir et c'est génial ! Il fait chaud, il y a des sourires, des applaudissements, de la bière (merci Elisabeth), des copains (enfin seulement Christian car Thierry et Bernard ont un peu traînassé en chemin...) et surtout des saucisses et des lentilles !!







Plus qu'à arroser tout ça avec du Beaujolais le week-end prochain !



9 commentaires

Commentaire de paulotrail posté le 22-11-2019 à 19:11:35

Belle gestion de course, ça fait envie (sauf quand j'entends parler de douzaleur...).
Trop honte de ne pas avoir encore fait ce raid :(
Bravo et merci pour le récit.

Commentaire de Mazouth posté le 22-11-2019 à 19:43:17

Tu auras bien l'occaz de la faire un jour... il le faut de toute façon ;)

Commentaire de Jean-Phi posté le 22-11-2019 à 19:13:45

CR très sympa. Bravo, course rondement menée et un très bon temps au final.
Bien pensé à vous, j'espère bien revenir sur cette course l'an prochain !

Commentaire de Mazouth posté le 22-11-2019 à 23:04:44

J'espère bien ;)

Commentaire de bubulle posté le 22-11-2019 à 22:29:25

J'y croyais pas au douzaleur moi qui croyais que je ne courais plus à cette vitesse là. Du coup, j'ai vérifié et on était bien presque à 12 dans la descente vers Malateverne. Tabernacle.

Belle course bien gérée et, effectivement, tu avais une sacré patate, je confirme ! Allez, hop, RP au marathon du Beaujolais, faut pas mollir !

Commentaire de Mazouth posté le 22-11-2019 à 23:05:31

Nononon pas RP... j'y vais pour déguster ^^

Commentaire de tidgi posté le 24-11-2019 à 22:31:50

A l'aise et très facile, belle progression en 2 ans.
Bravo Mister bip-bip !

Commentaire de robin posté le 25-11-2019 à 11:45:51

Ecrivain, cinéaste . Les deux donnent envie d'y aller. Beau run !

Commentaire de Gibus posté le 14-12-2019 à 14:27:02

Ah la crêpe de Lafayette !
Mais dit donc, il y avait de la neige cette année

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