L'auteur : Grego On The Run
La course : Ultra Trans Aubrac - 105 km
Date : 22/4/2017
Lieu : Bertholene (Aveyron)
Affichage : 2726 vues
Distance : 105km
Objectif : Faire un temps
Partager : Tweet
26 autres récits :
NB : cet article reprend celui qui est diffusé sur mon blog mais sans les photos qui ne passaient pas. Pour ceux qui veulent voir les photos je les invite à aller sur :
https://firstquartilerunners.wordpress.com/2017/05/08/recit-les-105-kms-de-lultra-trans-aubrac-2017/
Je viens de tourner la page sur ma troisième participation consécutive à l'épreuve de Trail qui commence à compter pour moi à savoir l'Ultra Trans Aubrac (105 kms et 3400 m de dénivelés positifs). La date de l'événement (cf. photo) était chargée de sens pour moi cette année car cela correspondait au jour de mes 44 printemps.
En bref, et avant de commencer le récit, tuons le suspense, voici les chiffres bruts : je termine cette année l'UTA avec un chrono de 14 heures et 5 minutes en 25 ième position sur 234 finishers (soit dans les 11% des finishers) parmi 321 coureurs au départ (soit 27% de taux d'abandon). Le grand vainqueur, Sébastien Goudard, terminera cet UTA en 10 heures et 28 minutes et la première féminine, Lucile Resplandy, en 14 heures et 49 minutes.
Pour ceux qui ne s'intéressent qu'aux chiffres bruts et autres stats concernant ma course je les invite à tout de suite zapper ce qui suit pour aller tout en bas. Pour ceux que cela intéresse, place au récit.
Je commence à prendre mes habitudes et suis un peu toujours la même routine chaque fois que je descends en Aubrac pour participer à la course. Tout d'abord l'avion Paris Orly / Rodez dès le vendredi matin. Direction Rodez pour un déjeuner au café Bras (oui c'est bien de la même famille que les Bras père et fils du restaurant triplement étoilé de Laguiole) qui jouxte le magnifique Musée Soulages. Puis visite de Rodez, puis retour au Café Bras (je suis un pilier de salon de thé pâtisseries) pour l'heure du goûter et déguster les bourriols au chocolat (selon une recette de Michel Bras...voir photo) et autres mets exquis dont un cake carotte/noix génial.
Nous prenons ensuite la direction de Saint Geniez d'Olt (40 minutes de route) pour nous installer à la résidence vacances située dans le Château Ricard avec vue imprenable sur le Lot. Cette année la remise des dossards a lieu dans le gymnase d'arrivée et non plus à Bertholène. J'y croise mon ami Fabrice H. avec qui j'avais terminé ma première UTA en 2015 dans la douleur et la souffrance. Il avait joué le rôle de lièvre et de locomotive sur les 30 derniers kms alors que mes cuisses étaient perclues de courbatures...
Il est 20 heures il est temps de trouver un restaurant pour continuer à manger et se charger...en glycogène. Nous trouvons par hasard le restaurant italien La Louve sur la place principale. Au programme : spaghettis carbonara pour moi "à la française" (car il y a de la crème fraîche alors qu'en Italie la recette n'en comprend pas). Le plat est juste énormissime mais c'est ce dont j'ai besoin pour charger mes stocks.
Retour au château Ricard vers 22 heures. Je m'endors sans difficulté pour me réveiller naturellement sur les coups de 3h45. J'effectue mon test personnel pour checker mes réserves de glycogène : 100 pompes effectuées en 60/30/10. C'est tout bon : glycogène Full Tank ! C'est conforme avec le fait que je n'ai pas couru depuis deux jours (donc faible dépense de réserves) et que j'ai bien axé ma prise alimentaire vers des aliments riches en hydrate de carbone depuis 48 heures (donc confirmation de l'équation : "forte consommation d'hydrate de carbone + faible dépense physique = stockage de glycogène"). Voilà qui est bon pour le moral.
J'ai environ 30 minutes pour prendre la douche froide, revêtir la panoplie de superhéro traileur et rejoindre à pied à la lueur de la frontale le parking du gymnase pour prendre la navette qui emmènera les coureurs au pied du Château de Bertholène en 30 minutes de lacets sur les départementales aveyronnaises (avoir l'estomac bien accroché car cela tourne).
5h00 : arrivée à Bertholène.
J'aime bien cette ambiance où tous les coureurs se retrouvent dans un espace confiné qui sent l'odeur de camphre ! Non je ne plaisante pas. On y fait des rencontres improbables, on échange quelques mots avec des collègues de Trail que l'on ne reverra plus. Petit florilège de ce que j'ai entendu à travers plusieurs profils (c'est une synthèse de plusieurs éditions dont je force à peine le trait) :
Le profil inquiet : "Alors tu l'as déjà couru ?". "Il va faire chaud semble-t-il ?"."Comment je m'habille ?", "heu ils ont dit qu'il allait faire froid...je pars en polaire".
Le profil sûr de lui : "Moi j'ai couru le marathon des Sables alors tu sais la chaleur, pfuiii m'en fiche!!".
Le profil médaillé qui déroule son CV : "Et moi j'ai couru l'UT4M, Le Morbihan, Le GRP, les Templiers... alors tu sais cela devrait le faire ici"...
L'audacieux : "moi je n'ai jamais couru une telle distance...que des semi marathons."
Remarquez je me reconnais un peu dans tous ces profils, on est un peu tout à la fois.
5h45 : le speaker nous invite à quitter le gymnase pour nous rendre sur le promontoire du château de Bertholène : lieu du départ. Nous devons gravir quelques mètres de dénivelés non comptabilisés ceux-là ! Il fait super froid. 5 degrés ? Vivement que les fauves soient lâchés.
Le départ est donné avec quelques minutes de retard, un superbe feu d'artifice est lancé à partir du Château. Le ciel est clair, la lune est belle, pas un seul nuage. J'ai donc laissé ma frontale dans mon sac car on perçoit déjà la clarté de l'aube.
Etape : Bertholène / Saint Côme d'Olt
Je suis probablement dans les derniers car je me suis assez mal positionné dans le sas de départ. Comme d'habitude j'ai un très long temps de chauffe et je trouve que les autres partent comme des boulets de canon probablement à cause d'un effet d'entraînement du groupe des leaders. Et je dois très vite faire une pause technique au bout de 10 minutes si bien qu'en revenant dans le peloton, celui-ci semble avoir disparu, le groupe de coureurs s'est complètement effiloché. Je suis probablement dans les 50 derniers (rappel : 321 coureurs ont pris le départ).
Cette étape est très roulante. Je cours à mon rythme. Le paysage est celui d'une belle campagne. C'est rural. Nous longeons des prés aux vaches (de race Aubrac j'imagine). Des sentiments d'ordre bucolique traversent mon esprit en admirant leur pelage marron. Je les imagine bien persillées après 6 semaine de maturation en entrecôte dans mon assiette après une cuisson basse température sous vide au bain marie à 57 degrés à cœur (via un thermoplongeur) suivi d'un court snackage de 30 secondes par face à 240 degrés dans ma poêle. J'suis sympa...Je vous livre tous mes secrets de cuisson...
Je commence tout juste à me chauffer dans la très forte descente très technique qui mène à Saint Côme d'Olt et je me surprends à être très en jambe alors que l'année dernière j'arrivais un peu fatigué à ce tout premier ravitaillement.
Je rejoins le ravito de Saint Côme d'Olt (km 22) après 2 heures 47 minutes de course (il est 9 heures du matin) :
Tout premier objectif de ce ravito : m'enduire d'écran total car je sens déjà que cela tape assez fort. J'ai déjà depuis longtemps rangé mon coupe vent pour rester en TShirt de running que je ne quitterai plus jusqu'à l'arrivée.
Mon arrêt est assez rapide. Je remplis mes flasques, laissées vides au départ, d'un mélange coca/eau. Je ne prends rien de solide car j'ai ce qu'il faut sur moi (des greenies dont je mange une portion toutes les heures). Pour la caféine, je prends l'équivalent de deux dosettes de café plus le bon Coca aveyronnais.
Je suis pointé à la sortie du ravito en 177 ième position, il est 9h10 du matin (et 3 h 06 min de course) : 15 minutes d'avance par rapport à 2016.
Etape : Saint Côme d'Olt / Laguiole
C'est une étape difficile. Elle est majoritairement en dénivelé positif. Le thermomètre monte assez rapidement. Le peloton s'effiloche beaucoup. Je cours pendant un moment avec deux femmes assez costaudes. L'une parle d'un trail qu'elle aurait couru le dimanche précédent... Je n'y prête pas trop attention. Je suis parfois à son niveau parfois je la rattrape. Pendant une descente dans les sous bois nous sommes un petit groupe à foncer à vive allure, dont cette jeune femme. Or à une intersection nous nous rendons compte que la signalétique a disparu...et pour cause nous sommes en-dehors du parcours depuis... depuis quand justement ? C'est l'angoisse. Nous avons super bien descendu un sentier (hors parcours) que l'on va devoir remonter car nous nous sommes perdus. Et zut... je prends le lead et laisse derrière moi mes collègues. Finalement au bout de quelques minutes nous rejoignons l'intersection manquée, pour retomber sur les bonnes traces. Perte sur le chrono estimée à 5/10 bonnes minutes.
Il faut faire avec. Et quelques minutes après, un peu déboussolé, je suis encore à deux doigts de me perdre à nouveau en suivant le parcours sur une route lorsqu'un collègue coureur m'interpelle pour me prévenir que je ne suis pas dans la bonne direction.
Je dois semble-t-il déjà accuser un peu le coup puisque je trébuche sur une pierre et fais une chute avant sans gravité. Je vais croiser déjà les premiers coureurs assis sur le rebord du parcours qui abandonnent pour cause de blessure (douleur du genou). Il est clair qu'un Trail comme la Trans Aubrac malmène les articulations car le "revêtement" n'est pas celui d'une piste d'athlétisme avec son tartan synthétique. Ici en Aubrac ce sont des chemins de terre avec des pierres très saillantes qui sollicitent énormément l’articulation des chevilles. Par ailleurs ce type de chemin requiert une attention de tous les instants sur le sol (il faut bien faire attention où l'on pose ses pieds) qui consomment énormément d'énergie et nous empêchent d'avoir le regard sur le balisage qui lui est à hauteur des yeux.
Je vais enfin arriver à Laguiole situé au km 55 après 7h20 de course (il est un peu plus de 13 heures) .
C'est l'étape où l'on récupère son sac de change laissé au départ. Dans mon sac se trouve surtout de la nourriture solide : financiers / greenies / Shortbread et barres chocolatées/pralinées/caramel. Tout est "home made" of course ! Bon, drôle d'idée quand même les barres chocolatées ... on laissera tomber pour les prochaines fois : quand il fait aussi chaud cela fond dans le sachet (= mauvais plan !). En revanche c'est toujours un plaisir de se ruer sur mes greenies (sorte de cookies au thé matcha) et financiers amandes déjà testés l'année dernière en Aubrac ou sur la X-Alpine. Je vais également me repasser une bonne couche de crème solaire indice XXL : "non soleil, aucun de tes rayons n'atteindra mon épiderme !".
Je vais à la table du ravito et me fais servir Coca Aveyronnais et une triple dosette de café soluble dans de l'eau chaude. Avec ça je vais être énervé comme le taureau dont la statut figure sur la Place principale de Laguiole ! J'en profite bien entendu pour remplir au max mes flasques d'un mélange coca/eau (soit 1.5 litre sur la poitrine). Après 20 minutes d'arrêt je quitte ce ravito. A la sortie je pointe mon dossard en 77 ième position et 7h 39min de course : 40 minutes d'avance par rapport à 2016 (NB : en 2016 la portion St Côme / Laguiole comprenait 3 kms de plus ! Donc en normalisant à 8min / km l'avance est réduite à 16 minutes)
Etape : Laguiole / Buron de Buales
Et on va attaquer la plus belle partie du parcours avec la montée sur les plateaux de l'Aubrac. Le soleil cogne, il fait chaud mais un vent plutôt frais nous permet de ne pas ressentir la morsure du soleil : et c'est justement le piège pour ceux qui ne se sont pas protégés des rayons. Je me dis que certains coureurs vont passer une mauvaise nuit ce soir en faisant le constat des coups de soleils.
Bon que les choses soient claires et faisons le check up : ingurgiter financiers / greenies / shortbreads arrosés de Coca et Café cela aboutit à un mélange plutôt explosif dans mon ventre. J'y suis allé un peu fort. C'est simple, J'ai l'impression d'avoir une pierre dans l'estomac. A cela il faut compter sur le portage de 1.5 kg de liquide dans mes flasques collées à ma poitrine : et bien j'ai l'impression d'avoir endossé une armure. Bref autant dire que je suis à des années lumières de ressentir des sensations planantes de légèreté. Pour figurer mes sensation et bien il me vient plutôt en tête l'image d'un gros char d'assaut.
Durant les trois heures que vont durer pour moi cette étape je serai incapable de manger quoi que ce soit de solide, sans pour autant en souffrir puisque finalement j'aurai ingurgité suffisamment de calories à Laguiole.
Très belle étape notamment la partie qui passe à travers les pistes de la station de ski où, cela dit en passant, je ferai une nouvelle chute avant. Heureusement je m'étale sur un tapis d'épine de pins : un vrai matelas amortisseur. C'est si confortable que je me serais bien reposé sur ce revêtement doux comme du feutre d'une table de billard pour faire une sieste.
A ce stade de la course on court souvent seul. Je dépasse un à un des coureurs et effectue un compte à rebours dans le classement pour passer le temps : "54"...dépassement d'un coureur : "53" !...dépassement d'un autre coureur et hop je suis "52" ! etc... Bref c'est ma petite occupation intellectuelle du moment : celle d'effectuer des soustractions, pendant qu'il est encore temps. Je sais qu'au bout d'un certain temps sur un Ultra les capacités physiques ne sont pas les seules à être fondamentalement entamées, les capacités intellectuelles également...
J'atteins le sommet du parcours finalement plus vite que dans mon souvenir. Je ressens une vraie jubilation les bras tendus à la vision du panorama qu'un photographe officiel arrivera à immortaliser ... pour le site web de l'organisation de la Trans Aubrac : oui oui c'est bien moi !
Et enfin arrive le Buron des Bouals au km 73, il est 16h15 environ...
Lors de ce ravito c'est le festival des bonnes choses à bâfrer manger déguster puisque un ancien chef pâtissier de Bras nous a concocté des verrines et cakes aux noix. Je découvre une excellente spécialité : les farcous, un excellent moyen d’accommoder les blettes. J'ai beaucoup plus de plaisir à prendre du salé.
Je ne vais pas trop m'attarder. Au bout de 10 minutes je passe au pointage où l'on m'annonce que je suis en 35 ième position après 10h 27min de course. Cette portion (Laguiole / Buron de Bouals) aura été courue plus rapidement de 30 minutes vs 2016.
C'est encore une des plus belles partie de cette Trans Aubrac qui va s'offrir à nous d'autant plus que le soleil est moins "mordant" et que ses rayons vont donner une couleur toute particulière aux alpages de ces merveilleux plateaux de l'Aubrac.
Etape finale : Buron de Buales / Saint Geniez d'Olt
Nous allons principalement emprunter des chemins en dénivelé négatif. Oui mais autant vous le dire dans un Ultra Trail le plus dur ce ne sont pas les montées mais les descentes. Je commence à avoir très mal aux quadriceps si bien qu'il ne m'est plus vraiment possible de me laisser aller et "d'envoyer" dans les descentes. J'ai l'impression d'avoir de la limaille de fer entre les fibres musculaires. Je dois en quelque sorte amortir le poids de mon corps dans les descentes, lutter contre la gravité mais justement en n'accélérant pas, en freinant juste ce qu'il faut. Je cours en descente un peu comme quelqu'un qui marcherait sur des œufs, mon attitude doit être étrange vue de l'extérieur. C'est assez frustrant d'autant que j'ai encore de l'énergie. Je ne ressens pas du tout de gêne respiratoire, j'ai plutôt la grande forme. Mon problème est d'ordre inflammatoire.
Nous quittons les plateaux pour nous engouffrer dans la forêt et ses marécages. Nous suivons un cours d'eau après avoir traversé sur quelques mètres un marécage où nous n'avons guère d'autre choix que d'enfoncer nos jambes jusqu'à mi mollet dans de la boue.
Et puis et puis il y a cette "côte de la mort". Un passage "droit dans le mur" qui est redoutable : court mais toujours redoutable ! Surtout veiller à ne pas glisser et retomber en bas car je crois que l'on ne s'en remet pas. Cela fait un peu penser à la forte pente de Lourtiers / La Chaux de la X-Alpine traversée de nuit l'année dernière.
Et puis cela n'en finit pas de descendre mais le fait de connaître le parcours constitue un avantage indéniable. J'arrive à bien me projeter sur la suite du parcours et à ressentir de mini victoires lors du franchissement de quelques étapes. Je sais que je suis dans la dernière descente qui me conduit vers le Lot. C'est terminé il ne reste que du plat. Et je sais que pour la première fois je ne vais pas avoir besoin de frontale. Enfin les rives du Lot le long de Saint Geniez d'Olt. C'est terminé ! Euh non .... il y a un changement de parcours sur le dernier km ! Incompréhensible. On nous fait longer le Lot beaucoup plus longtemps que lors des précédentes éditions. On contourne un camping, on fait des circonvolutions dans un lotissement !! Ah enfin on aperçoit le gymnase. Je vois Laetitia à son entrée. Photo !!
C'est fait ! Done ! Je monte sur l'estrade. Photo avec le speaker.
Premier Ultra de l'année clôturé.
Je termine la dernière portion du parcours (Buron de Bouals / St Geniez d'Olt) en 3h46 soit 20 minutes de mieux que l'année précédente.
LE MATOS :
ÉPILOGUE :
NB : concernant la photo de la main page de l'article : veuillez noter que le crédit photo revient à Christophe Angot de Photossports et la TRANS AUBRAC qui est propriétaire de ladite photo.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.12 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
10 commentaires
Commentaire de centori posté le 10-05-2017 à 14:15:42
belle course, beau récit, admiratif !
Commentaire de Grego On The Run posté le 16-05-2017 à 10:23:45
Merci c'est sympa !
Commentaire de Jean-Phi posté le 10-05-2017 à 17:03:10
Superbe CR ! très belle perf et bel entraînement. Ca paie, normal. Et puis j'aime bien l'escapade gourmande. Je vois que j'ai affaire avec qq'un qui aimme manger autant que moi (surtout le chocolat !). Ca fait du bien à lire, merci !
Commentaire de Grego On The Run posté le 16-05-2017 à 10:24:32
Le chocolat pour loi c'est tous les soirs !! Je ne peux pas m'en passer. C'est un réflexe conditionné.
Commentaire de pinafl posté le 11-05-2017 à 14:29:17
Intéressant CR, comme quoi le volume paie, mais il faut un sacré mental pour se lever tous les matins à 5h30 pour faire 23km dans Paris intramuros. Beau résultat en tous cas.
Commentaire de Grego On The Run posté le 16-05-2017 à 10:26:42
Non il faut une routine pour que tu n'aies pas besoin d'effort de volonté ou de mental. Nos ressources psychiques sont limitées et si on ne s'appuie que sur elle c'est voué à l'échec...comme pour toutes les "bonnes résolutions de début d'année". J'entends par là qu'il faut faire en sorte que cela devienne addictif : un besoin plus fort que soi d'aller courir le matin à 5h30 !
Commentaire de Shoto posté le 13-05-2017 à 05:24:53
Très sympa ton CR.
Beau résultat sur un beau trail. Bravo.
J'aime bien tes principes d'entrainement, de nutrition et ta philosophie de course. Pratiquo-pratique, pragmatique sans prise de tête et sans oublier le plaisir ... furieusement dans le vrai :-)
Commentaire de Grego On The Run posté le 16-05-2017 à 10:34:43
Je crois que l'on tombe beaucoup trop dans le dogmatisme et le normatif : "il faut"..."il y a les bons trucs à faire" "les mauvais trucs à ne pas faire"... Alors que l'on oublie un peu trop le besoin de s'écouter avant toute chose. Notre génome est le produits de millions d'années d'évolution où nous n'avons évolué que sur l'instinct A l'ECOUTE DE NOS SENSATIONS ! Sans aucun paradigmes, sans aucunes règles définies par des coachs ou autres grands gourous. Or nos sensations de faim, de soif, d'attirance pour le gras pour le sucré sont intimement et profondément codés dans notre génome. Vouloir s'y opposer est vain et requiert de telles ressources psychiques de contrôle pour contrer notre naturel que l'on aboutit forcément à terme à l'échec avec les sentiments de culpabilités et de baisse de l'estime de soi qui s'en suit ("je suis faible", "je n'ai pas de volonté" !!!). Même chose pour les programmes d'entraînement de fractionnés : "il faut se faire mal pour progresser !" C'est débile et triste. Comme si pendant des millions d'années on se fouettait pour se faire mal. Le fractionné=>> C'est un construit social.
Commentaire de smetairie posté le 13-05-2017 à 11:16:54
Bonjour , quel temps au 55kms sur un ultra !
"Je vais enfin arriver à Laguiole situé au km 55 après 7h20 de course"
Je suis très interessé par votre note sur l'entrainement.
Quel volume 120 kms / semaine ! Je suis largement en dessous (mais je fais pas d'Ultra, 50kms c'est mon max et je ne compte pas aller au dela)
Vous faites du plat sur ces 120kms?
Commentaire de Grego On The Run posté le 16-05-2017 à 10:36:04
Non je suis sur un terrain de jeu qui ne fait que monter et baisser.
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.