L'auteur : La Tortue
La course : Raid 28
Date : 17/1/2009
Lieu : Bures Sur Yvette (Essonne)
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Distance : 93km
Objectif : Pas d'objectif
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J'ai longuement hésité à taper un Cr de ce raid28 par manque de temps, mais par respect pour mes coéquipiers qui n'ont pas pu aller au bout, je me décide à le faire afin qu'ils participent à l'aventure jusqu'au bout.
Lorsque la libellule m'a demandé si j'étais partant pour le raid28 2009, je n'ai pas hésité une seconde, mais je lui ai bien précisé que je ne voulais plus être capitaine et que le faire en tant qu'orienteur me tentait bien, sachant que je ne suis pas un vrai orienteur, mais que je commence à avoir un peu d'expérience avec les nombreux kms déjà effectués en raid orientation : rando trail des pèlerins, raids normands, mégalonight, rénight ou encore les entrainements du Nantes Atlantique Orientation et surtout avec les si nombreux km que j'ai courus guidé par celui qui m'a tout appris : le Poc.
Restait à faire une équipe. Je n'ai pas eu de mal à convaincre la Libellule qu'avec ses 4 raids 28, son UTMB, son GRR, etc. au compteur qu'il ferait un excellent capitaine. Nous avons incorporé 2 poinçonneurs néophytes sur le raid 28 : l'Hippopotame (coureur de grand fond, raid et 100 kms) et Ouster (avec seulement 1 marathon au compteur, mais avec un passé de rugbyman de haut niveau et une force de caractère hors du commun qui m'ont tout de suite laissé à penser qu'il avait le profil de l'équipier modèle).
Il ne nous manquait plus que la féminine, ce sera Koline, qu'on ne présente plus dans le monde de la CAP au long court qui acceptera gentiment de venir compléter notre team.
L'ufote et ses animos : L'Hippopotame (poinçonnage), Ouster (poiçonnage), Koline (sourire, charme et alimentation), la Tortue (orientation) et la Libellule (capitaine)
Certes, cette équipe de "l'ufote et ses animos" risque de manquer de liant et d'affinité, ce qui est primordial sur le raid28, mais vu les qualités individuelles de chacun, je suis persuadé que c'est une équipe qui peut finir, très loin des meilleures certes, mais en y prenant du plaisir.
L'un des paramètres qui me tracasse un peu, c'est en fait le niveau de l'orienteur, c'est à dire votre serviteur. Certes, j'ai déjà fait ça, mais pas sur une course aussi longue, aussi exigeante que le raid 28. Serais-je à la hauteur et surtout vais-je tenir le coup dans la durée ? On verra bien. En attendant, je me suis bien entrainé à la boussole en alternant les entrainements de CO pures et les entrainements sur carte IGN.
Nous nous retrouvons tous à Montparnasse en ce samedi de janvier. Le temps est correct mais humide et les grands froids de la semaine précédente vont nous laisser des terrains détrempés par le dégel. L'équipe Turoom annonce 91 km, et je sais que ça va être long trèèèèès long et qu'il va falloir être costaud pour en venir à bout.
Je vous passe l'AAB kikouresque organisée par le Blueb (merci encore) et les retrouvailles avec l'équipe Turoom et tous les raideurs dans le gymnase pour en arriver au fait : la course.
Je m'installe confortablement à une table et je commence à reporter les balises avec la libellule, koline et ouster. Comme toujours au raid28, les définitions sont farfelues, mais moins que les autres années. Ou alors, c'est que je commence à m'habituer ;-)
Mais, on ne m'enlèvera pas de l'idée que des définitions en azimut/distance seraient quand même beaucoup plus pratiques et fiables. On reporte, on reporte quand des cris résonnent dans la salle. Ce sont des équipes qui reviennent du prologue ? Ah bon ? on peut faire le prologue de façon séparé ? Fallait le dire ! Ah bon, c'est écrit dessus, ok, fallait-il encore le lire ;-).et pourtant, je l'avais bien dit avant la course qu'il était très important de bien lire les consignes ! La lib et l'hippo partent chercher les 3 premières balises et nous continuons à reporter avec ouster et koline en les attendant. Quand ils rentrent, nous nous mettons en route. Il est 23h, nous partons bon derniers du gymnase. Bon, pas grave, nous avons reporté des balises pour tenir largement jusqu'au matin (ce qui était la stratégie voulue par le pitaine après tout), et puis le raid 28 est long, très long, nous avons bien le temps de rattraper notre retard.
Je suis hyper concentré sur ce départ. Le report des balises me laisse à penser que l'orientation ne va pas être très difficile, mais quand même, je sais l'importance que revêt le début de course avec la confiance que l'équipe peut avoir dans son orienteur si elle sent qu'il est sur le coup ou au contraire le doute et les craintes qui s'installent si elle sent qu'il patauge. J'ai de toutes les façons décidé d'être très prudent et de ne pas prendre d'option farfelue dont le rapport bénéfice/risque serait trop faible.
Le départ se fait le long de l'Yvette, doucement, au rythme de Koline qui sera notre métronome pendant de nombreuses heures.
PP1 : Arrivé à distance de la première balise, je trouve bizarre qu'on ne la voit pas. Je me retourne pour voir comment avance les troupes derrières, et je vois la balise à 3 m devant moi, accrochée à un arbre, parfaitement au bord du chemin, mais dans le sens inverse de la marche ! tiens, tiens ! Jeannot la trace veut jouer au petit malin, il faut bien ouvrir les yeux !
PP 2 : pas de problème, au coin de la piscine
PP 3 : plouf ! un ouster dans l'yvette
PP 4 : pas de problème, je pars pointer sur la levée de terre avec ouster pendant que les autres longent la rivière. on se retrouve plus loin dans les ruelles.
PP 5 : aucun souvenir, mais a priori aucune difficulté, on est toujours sur le GR
PP6 : je traverse l'écluse, persuadé que la balise est sur la petite ile entre les deux bras de rivière. Jeannot a été en fait beaucoup plus gentil, la balise est sur l'écluse. Ouster poinçonne, mais avec le bruit de l'eau, je n'entends pas mes camarades qui me disent que c'est OK. 30 secondes de perdues, pas grave !
PP7 : une bleue beaucoup trop facile à mon gout qui ne nous sera pas comptabilisée au final et pourtant on est persuadé d'avoir poinçonné le bon bracelet, « le bleu » ?
PP8 : toujours fastoche, toujours sur le GR. Et on commence à rattraper des équipes.
PP9 : passage de l'yvette sous la voie ferrée. Je repère la petite sente qui ramène vers l'yvette en direction de la voie ferré. A 5 m du pont, alors que je suis persuadé que la balise est dessous : « tritt ! trittt » ; 2 coups de sifflet ?! c'est le signal quand quelqu'un a la balise. Je ressors des ronces pour rejoindre mes camarades qui n'ont .pas la balise. Grrrrrh, c'est le pitaine qui a sifflé, en pensant qu'ouster avait la balise qui pensait qu'il fallait passer par la gare. Bref, petit problème de communication ;-) on retourne au pont où j'étais il y a 5 minutes, la balise est bien là où je le pensais ;-( je « râle », bien sur, ça me détend un peu, mais je me re-concentre bien vite sur ma carte. Après tout, ce n'est qu'une péripétie pas bien grave !
PP10 : une balise au beau milieu d'un égout de 400m et de l'eau jusqu'aux genoux pour les plus grands, voir plus haut, dans des parties plus sensibles pour les plus petits ;-). passées les 5 premières minutes , une fois les pieds complètement anesthésiés, je ne sens plus le froid du tout. C'est juste un peu casse gueule car il y a des trous cachés sous l'eau et il faut éviter les caddys, les mobylettes et les sièges auto qui jonchent la « rivière ». à la sortie du goulet, petite pause car j'ai les chaussures plein de gravillons.
PP11 : balise en hauteur. Ouster soulève la libellule comme si c'était un gamin de 3 ans et hop, poinçonnage. Jeannot est là, caméscope à la main et se fait copieusement « insulter » suite à notre passage rafraichissant dans la « rivière morte » ;-)
PP12 : on a repris le GR. Trop facile à mon goût ! mais l'hippo, qui n'a rien bouffé depuis 48h (gastro) commence à montrer des signes de faiblesse inquiétant. Le pitaine m'en avertit, mais j'essaie de ne pas sortir de la carte et de rester bien concentré, tout en veillant à ne pas distancer koko et l'hippo auprès de qui le pitaine veille.
PP13 : première balise intéressante. Elle n'est pas sur le chemin ! On arrive droit dessus alors que 2 équipes devant nous la loupe sans même sans apercevoir. Il faut que je vous explique, car elle reflète bien l'enthousiasme de notre poinçonneur de choc : Ouster ! La balise est située sur une petite île au milieu d'une mare. Très jolie et très bucolique du reste.
Nous arrivons plein ouest par rapport à la mare qui est en contre-bas. Je hèle ouster qui est derrière moi, je lui montre la balise dans un faisceau de lumière et il.taille tout droit sur la balise, à travers la mare, sans se soucier du petit pont qui y même en arrivant par le nord ! « droit au but » est la devis de l'OM, avec ouster, c'est « droit au poinçon », quelque soit le terrain ;-). je signale, en rigolant, le pont à Ouster qui l'emprunte pour ressortir de l'ile ! sacré ouster, il a pas froid aux yeux l'animal !!!
On rattrape le team ratounet et pour rejoindre le PC 4, le plus simple est de suivre la voie ferrée. Mais le pitaine, à juste titre, juge l'option trop dangereuse, on fait donc un détour et une belle grimpette jusqu'à l'église de Savigny sur orge.
PP14 : pas de point d'attaque bien nette, et pas mal d'équipes jardinent. Arrivée sur zone, la balise n'est pas sur le chemin, mais ouster la renifle à distance et fonce dans les fourrés la pointer. Au passage, j'indique à l'ourson la balise qui n'est pas visible.
PP15 : fastoche, avec l'orge et le GR comme fil conducteur, il est impossible de se perdre et de la louper.
PP16 : idem PP15
PP17 : idem PP15
PP18 : on quitte la rivière pour rentrer dans le bois, mais en suivant bien les directions de chemin, pas de problème
PP19 : angle de la clairière. J'ai pointé la balise au dessus du stand de tir, mais pas de clairière et pas de balise. Il y a bien une clairière en contre-bas, mais beaucoup d'équipes jardinent au nord sans rien trouver. En plus, on a mit du stabylo vert dans le rond de la balise, ce qui fait qu'on a du mal à localiser avec précision la clairière sur la carte IGN. La mort dans l'âme et fidèle à nos consignes d'avant course, on abandonne notre première balise car on n'est pas certain du report.
PP20 : une bleue, juste après pour se refaire. On passe juste à côté sans la voir, mais arrivé au point d'arrêt, je demande l'autorisation au pitaine de faire demi-tour avec ouster pour la pointer car je suis certain de l'avoir facilement dans l'autre sens. Effectivement, 2' plus tard, nous sommes de retour avec notre deuxième bleue en poche, qui remonte le moral des troupes, légèrement affecté par la verte précédente laissée en route !
PP21 : on retrouve encore le GR, mais cette fois, on longe la rivière « la boêle ». no problem
PP22 : je veux rejoindre le chemin qui mène à la balise, en restant sur le GR bien roulant, le plus longtemps possible car ça nous raccourcis et que l'hippo est très mal à ce moment là. Mmon azimut dans le bois est bon et la balise est bien devant nous, mais hélas pour y arriver, il faut traverser un cours d'eau qui fait bien 3 m de large ! Incroyable, il n'est pas sur la carte IGN !!! résultat au lieu de gagner 200m, on va en perdre et se fatiguer dans le bois pour revenir en arrière chercher un pont ! Intérieurement, je m'en veux car c'est le type même d'option que je ne voulais pas prendre, car le gain n'est pas suffisant par rapport au « risque » pris. Cela me rappelle à l'ordre et je m'ordonne d'être plus prudent et plus vigilant dans mes options à l'avenir.
PP23 : toujours le GR, fastoche, mais de l'autre côté de la rivière. Ouster repart faire trempette, mais, une fois de l'autre côté, il signale qu'il faut que ce soit le bracelet rose qui soit poinçonné. Pas de bol, c'est celui de koko qui n'a pas envie du tout de se mouiller les pieds qui venaient à peine de sécher ! pas de problème pour ouster, l'homme à tout faire, il revient, mets Koko sur son dos façon « sac à patate », et la fait traverser dans les deux sens. Il est énorme ce ouster ! c'est sur qu'en troisième ligne, il a du faire des dégâts sur les terrains de rugby de la perfide albion !
PP24 : on longe le ruisseau à travers un champ bien marécageux pour être sur de ne pas la louper : bingo !
PP25 : il faut bien lire la définition car l'orge est large à cet endroit et il ne faut pas se gourer de rive, car je me vois mal ouster la traverser. Il est vaillant et courageux, mais là, ça me parait profond. en plus il y a 2 étangs de chaque côté, donc il ne faut pas louper la bonne piste. 2 ou 3 équipes partent sur d'autres chemins et mettent le doute dans l'esprit de mes équipiers, mais sur de mon positionnement et fidèle à la devise du Poc « ne jamais s'occuper de ce que font les autres », je coupe court à toute discussion, je repère la bonne rive, je fonce, sur de moi. Bingo, la balise est là. Je sens que la confiance de mes petits camarades commence à être bien présente ;-)
PC 6 : l'hippo qui avance comme un automate depuis le début et qui a déjà été contraint à de nombreux arrêts pour vomissements met le clignotant. Très concentré dans la carte, je ne m'étais pas rendu compte à quel point il était mal. Courageux, il a tenu jusque là, mais à bout de force, déshydraté et en hypoglycémie, et voyant qu'il reste presque 70 bornes à se taper, il préfère à juste titre arrêter là. Adieu l'ami ! On lui promet de finir pour lui et on repart à 4. Le pitaine toujours présent, koko, toujours trotte-menu efficace et régulière et ouster bien décidé à ne plus lâcher le carton de pointage.
PP 26 : un interminable poste à poste sur le GR avec une équipe qui a du mal à repartir après l'abandon de l'hippo. J'essaie bien de tirer vers l'avant mais ça coince un peu derrière. Bon, pas de panique, la pêche va revenir avec le temps :
PP27 : enfin une balise hors du chemin. Je cherche à atteindre la clairière qui sert de point d'attaque mais il y a de nombreux cours d'eau qui ne figure pas sur la carte qui nous empêchent de passer ;-(. On finit pas trouver un passage dans le bois jusqu'à la clairière et ensuite, ça jardine pas mal. J'ai compté mes pas, je repère une petite sente dans le bois. On y fonce avec ouster, et zou, en plein dans la ruine ! génial ! la tortue est bien dans le coup ! Attention, me dis-je, c'est souvent dans ces moments d'euphorie que je fais en général une énorme connerie !
PP28 : une bleue ! chic ! on suit la rive sud de la rivière et la balise est là, fastoche, juste dans l'alignement de la haie d'arbres, bien visibles sur l'autre rive, éclairée par les lueurs de la ville toute proche
PP29 : un nouvel interminable poste à poste, toujours sur ce fichu GR. J'en peu plus du GR et du petit train qui s'y forme avec d'autres équipes. Je décide de couper tout droit par les rues de la ville. On se retrouve tous les 4 tout seul, mais la lib et koko traine la pate derrière. Je pense que c'est la lassitude, la fatigue et les premières gouttes de pluie qui commence à faire leur travail de sape, mais je ne me doute pas un seul instant de ce qui se prépare.
PC7 : alors que je suis content de mon option « originale » qui nous a fait larguer toutes les équipes qui étaient avec nous sur le GR, koko nous annonce qu'elle veut arrêter. Par sur blessure heureusement, mais elle est très affectée par l'abandon de l'hippo et la monotonie du parcours est venu à bout de ses dernières volontés. Bon, de toutes façons, à 3 ou à 4, ça ne change pas grand-chose. On est déjà hors classement, inutile de la pousser, il reste encore 60 bornes, et si la motivation n'est déjà plus là, ça risquerait de faire trop long et de laisser des séquelles ;-(
Nous voilà reparti avec la libellule et ouster, orphelins du doux sourire de koko
PP 30 et PP 31 : aucune difficulté, on est dans La Norville.
PC 8, PC8bis : aucune balise, que de longues lignes droites avec un vent de face violent qui s'est levé et une pluie glaciale qui tombe drue et une libellule qui commence à trainer la pate ;-( le seul moment agréable sera le sourire de taz et de ses acolytes blottis au chaud dans une voiture
PP8 : le bénévole nous fait traverser la route. Je ne me pose même pas de question, et pour la première fois de la nuit, je ne vérifie pas l'azimut du chemin, tellement ça me parait évident que si le bénévole nous fait traverser, c'est pour prendre le chemin en face, sinon autant continuer sans traverser ! Donc, j'enquille droit sur le chemin de l'autre côté de la route. Sur la carte, il y a une longue ligne droite toujours en plein vent à se taper pendant laquelle on essaie de protéger la libellule qui n'avance plus beaucoup. Au bout d'un bon km, qui est la distance que j'avais estimée pour atteindre PC9, je regarde la carte et je trouve très bizarre que l'on arrive dans un village. Apparemment, on n'est pas les seuls à s'être fait avoir par le bénévole du PC8bis car il y a une autre équipe qui s'interroge. Mais, je ne tarde pas à comprendre. On a fait un 90° SE et on est à Bonneville. Je m'en veux de façon incroyable sur ce coup là ! Non seulement, j'ai écouté les conseils de quelqu'un d'extérieur à l'équipe, ce qui est contraire aux règles élémentaires que je m'étais fixées, mais en plus la libellule est au plus mal et ce crochet risque de l'achever. Après une rallonge de 2 km environ par mon unique faute, on arrive à PC9. La libellule est blafarde, démoralisée. Je le connais bien, je vois bien que son problème n'est pas vraiment physique. Il n'arrive pas à positiver. Faut dire, qu'il fallait un sacré moral pour positiver à ce moment là : 2 abandons, un parcours ultra cassant et minant et une météo exécrable. Le raid28 fait son effet à plein. La barrière horaire de 8h30 se rapproche et comme je n'ai pas le livre de route sous les yeux, aussi, je ne me rends même pas compte qu'un raccourci est possible qui nous permettrait de nous remettre en selle plus sereinement vis-à-vis des barrières. Je suggère à la libellule de s'arrêter là et on le confie à Jeannot le trace. Au revoir Capitaine, tu n'as rien à te repprocher, il y avait trop d'éléments contraire; alors Rv à l'arrivée, promis, parce qu'on est plus que deux avec Ouster et qu'on se jure que sauf blessure grave, on ira apporter le dossard au bout ! Et personnellement, je ne veux pas revivre l'abandon de 2006 qui reste à ce jour, la seule course que je n'ai pas terminée !
La fatigue (je ne me suis quasiment pas alimenté depuis le départ), la pluie, le froid et maintenant.la boue qui fait sont apparitions. Nous allons connaitre 2 heures difficiles. On va manquer de lucidité sur le raccourci, car après avoir poinçonné PP 30, il est clair qu'il fallait prendre plein ouest direction PC 10. Mais, depuis le départ, on s'est fait quasiment que du Gr et de la ville avec des balises « faciles » (il ne nous manque que PP19) et je dois avouer que des balises de CO commencent à me manquer. Or les prochains km annoncent enfin de l'orientation, donc pécher d'orgueil, je fonce plein sud vers les petits carrés orange.
Nous arrivons au niveau de Damodile et de l'Electron frigorifiés qui nous déconseillent de faire la memory car on est trop à la bourre ;-(. tant, pis, je vais me rattraper sur la prochaine CO qui est toute proche.
PP42 : on file toujours sud est, dans un bois dont le terrain devient de plus en plus impraticable à cause du dégel des jours précédents et de la pluie qui est maintenant diluvienne accompagnée d'un vent violent et glacial. Heureusement qu'on est dans le bois, un peu protégé quand même. On arrive au carrefour où je pense trouver PP42. On farfouille : rien ??? on fait un aller / retour, et toujours rien ? je doute de notre positionnement et heureusement, une équipe passe par là et nous recale. La balise est un peu plus loin en fait, mais dans le bourbier et avec une petite baisse de régime de ma part, j'ai mal évalué la distance. Je suis une nouvelle fois impardonnable car la topographie du terrain aurait du m'alerter avec l'immense champ qui était devant nous et qui était bien visible sur la carte.
PP43 : en filant vers la CO, on ramasse une balise du memory par hasard qui était au bord du chemin
PP44 : on jardine un peu car emporté par la descente un peu raide, on a dépassé la balise sans s'en rendre compte.
Enfin, c'est la CO. J'ai pourtant bien reporté dans le gymnase de départ le point de raccordement entre la carte IGN et la carte de CO. Mais, hélas, le pliage de la carte fait qu'à ce moment là, je ne vois pas ce report et je pense que PP44 est le point d'entrée de la carte de CO. En plus la topographie du terrain colle avec la carte de CO, donc je fonce vers la première balise de la CO qu'évidement on ne trouve pas, car on est 500 m trop à l'est par rapport à la carte ! Le temps presse maintenant et le temps de se recaler grâce à une grande falaise, on a plus le temps si on veut passer les délais. Il faut sortir de la carte de CO au plus vite et rejoindre PC10. On ramasse quand même 2 balises de la CO en passant et on en ressort par PP52.
En 1h30 environ, j'ai fait beaucoup d'approximation en orientation alors que jusque là j'avais fait un quasi sans-faute. Ouster me le fait gentiment remarqué, mais sur le coup, je ne m'en rends même pas compte et ce n'est qu'avec le recul que j'analyse mieux ma défaillance. Le jour se lève, et j'ai un gros coup de barre physique. J'averti ouster qu'il ne s'inquiète pas, que je me connais et qu'il faudra juste que je m'arrête un peu à PC10 pour m'alimenter et que ça va repartir. Mais le chemin est long jusqu'à PC10. Heureusement, on remonte vers le nord maintenant et on a le vent favorable sur les interminables lignes droites jusqu'à PP 53 et PC10. Ouster est exemplaire, il attaque pourtant des zones inconnues pour lui, puisque c'est la première fois qu'il court aussi longtemps. Il court devant mais pas trop loin pour ne pas me décourager et m'attend à chaque carrefour pour m'encourager. C'est lui le « jeunot » qui soutien le vieux briscard. Ça fait des heures qu'il poinçonne dans l'eau et pas de signe de faiblesse ! bravo et respect !
Bon, avec ma baisse de régime et mes approximations en orientation de la fin de nuit, on n'arrivera pas à temps à PC10, c'est sur, mais on se fixe comme objectif d'y arriver à 9h, soit 30' après la barrière horaire, ce qui me parait un délai raisonnable pour pouvoir négocier notre non disqualification, car vues les conditions météo, j'ai bon espoir que la direction de course ne soit pas trop stricte. On cavale encore pas mal, à la grande surprise des équipes qu'on rattrape et qui n'avancent plus car elles sont dans une logique d'abandon à PC10.
Arrivé à PC10, je constate avec plaisir que c'est Christian qui est responsable du PC. C'est un bénévole en or et je sens que la négociation va être facilité par sa gentillesse légendaire. Je lui demande si on peut continuer. Sa réponse est instantanée : « pas de problème, d'autant que le bus des abandons est plein et qu'on ne sait pas où vous mettre ! »
Une fois soulagé de ce poids, on va prendre le temps de se poser à l'abri des intempéries dans le tunnel sous la N20 qui fleure bon l'urine faisandée. On va ainsi bien s'alimenter et reporter les 4 ou 5 balises qui nous manquent pour rallier PC15, prochaine barrière éliminatoire. Je me jette sur les cacahuètes et le saucisson. Je n'ai quasiment rien bu et mangé à part quelques sporténine et 1 barre depuis la veille 19h et 48 km ! tu m'étonnes que j'ai un coup de barre ;-). C'est mon premier raid28 à l'orientation. J'ai fait une erreur de débutant, j'ai jamais lâché ma carte et je n'ai pensé qu'à l'orientation sans m'alimenter. Ce n'est pas que je n'y ai pas pensé, mais à aucun moment je n'en ai éprouvé vraiment le besoin !
Avec le soleil qui revient et en plus un petit coup de gourdasse bleue, mes forces vont revenir, et comme toujours avec le jour, c'est une nouvelle course qui commence. Maintenant, c'est direction Bures/Yvette et plus question de faire le guignol à l'orientation !
PP 54 : fastoche et jolie passage dans un petit parc avec un plan d'eau sympa. Mes forces sont revenues et ouster est toujours en pleine forme. On remonte des équipes.
PP 55 : un habitant nous indique que l'on se trompe de chemin car « toutes les équipes ont pris de l'autre côté de la propriété ». Merci, mais on s'en fout. J'ai décidé de ne plus écouter personne, et je veux tailler tout droit à travers le bois, car de jour, je suis sur de mon coup. Bingo, on s'économise quelques centaines de mètres facilement.
PP 56 : là encore, je ne veux pas faire tout le tour par le chemin. En plus, ils sont pratiquement tous impraticables, et on va aussi vite en taillant tout droit dans la forêt pour beaucoup moins de km. Cric crac. Ouster toujours en pleine bourre poinçonne
PC 11 : à nouveau des lonnnnngues lignes droites, mais heureusement toujours le vent dans le dos.
PP 57 : elle est évidente, et pourtant une équipe loin devant nous passe sur le pont de la balise sans même la voir. On les verra tourner au loin et disparaitre ! mais comment font-ils pour la louper celle-là ? A part un mauvais report, je ne vois pas !
PP 58 : Il suffit de suivre la vidange du bassin de retenue de l'orge.
PP 59 : ouh la, qu'il est bas ce petit pont sous la ligne SNCF, j'ai le dos un peu fatigué !
Pour aller à PC 13, j'hésite sur le sens de contournement du bassin de retenue Il y a bien une digue qui coupe en plein milieu, mais je ne suis pas sur qu'elle franchisse complètement. On fait le tour prudemment par l'est. Bien nous en à pris, la digue ne traversait pas entièrement et il aurait fallu finir à la nage ;-)
PC13 : la bise à mamy Turoom et ouster qui commence à montrer ses premiers signes de faiblesses. Ça me rassure, il est humain, à un moment, j'ai cru que j'avais à faire à un homme bionique ;-)
PP60 , PP 61 : dans le village de bruyères les chatel. Aucune difficulté et un joli petit lavoir.
PP62 : de longs chemins qui commencent à user mon poinçonneur mais une orientation facile sous le soleil et nous pouvons deviser avec ouster de choses et d'autres, de la vie, et où je prends quelques leçons gratuites d'anglais ;-)
C'est marrant, ça ne fait que quelques semaines que je le connais ce grand anglais, mais déjà, j'ai l'impression qu'on se comprend à demi-mot.
PC 14 puis PP 63 : c'est enfin le début de la CO « spéciale précision » qui va rompre un peu la monotonie du voyage. Un rapide coup d'oil à la montre, et il est facile de se rendre compte qu'avec le zéro faute à l'orientation depuis PC 10 et une vitesse de course plus que correcte, nous avons largement le temps de faire la spéciale. Cependant, on décide de rester raisonnable et de ne pas aller chercher les 5 premières balises qui nous rallongeraient et comme ouster est un peu moins bien, il vaut mieux rester prudent et passer PC15 confortablement.
Je me suis éclaté sur cette spéciale précision, où l'on ramassera les 6 bleues que nous espérions. A chaque balise, on prend bien notre temps, et on vérifie bien que l'on pointe la bonne balise. En effet, il y a 3 ou 4 balises sur un petit périmètre et ce n'est que l'azimut ou la topographie du terrain qui permet d'être certain de poinçonner la bonne balise. On sort de la spéciale CO, pile poil dans les délais et on choppe facilement PP 75. Il nous reste 20 minutes pour rejoindre PC15 par 3 km de GR sans difficulté d'orientation. Cool, me dis-je. Erreur ! d'abord ça grimpe sec et ensuite les chemins sont défoncés avec par endroit des passages de quad et de moto-cross qui rendent très difficiles la progression. Impossible de courir dans toutes ces ornières hyper glissantes et au sol meuble. Ouster a repris du poil de la bête pendant la CO que nous avons faite en marchant pour augmenter la précision. Il m'impressionne à nouveau dans les cotes, montant ses kilo tout en puissance, et je suis à nouveau à la traine. Sous la ligne à haute tension du plateau du « parc au boufs », je vais me prendre une gamelle dans une ornière bien profonde. Je suis sur le dos, comme une tortue à l'envers, et sans l'aide d'ouster pour me remettre sur mes pates, je crois que j'y serais encore ;-). L'heure tourne, et on n'avance pas aussi vite que prévu. Dans la grande descente vers PC15, on met le turbo et on arrive avec 15' de retard sur la barrière ! il nous a fallu 30' pour faire les 3 derniers km, et pourtant on a pas lambiner, mais sur ces terrains, on ne pouvait pas aller plus vite.
PC 15 : J'entame une nouvelle négociation avec le bénévole que je ne connais pas cette fois. Il hésite à nous arrêter, mais voyant mon état (je suis maculé de boue depuis mon bain dans l'ornière), il se décide à nous laisser repartir, en se disant probablement que dans l'état où je suis, je vais lui ruiner sa bagnole ;-). On pointe donc sereinement le PC et on se pose tranquillement pour reporter les balises jusqu'à l'arrivée. La carte officielle est tellement trempée qu'elle part en lambeau et il est impossible d'écrire dessus. Heureusement, j'ai emporté une carte IGN du coin et c'est sur une carte toute neuve que l'on reporte. Au bout de quelques minutes, une charmante bénévole nous indique que la direction de course demande finalement de nous arrêter ;-( bon, on arrive à négocier, on se presse à reporter, on assure que l'on est nickel, que tout va bien et qu'en tant que médecin, je m'engage à rapporter mon équipier et ma vieille carapace à bon port et dans les délais !
Avec tout ça on n'a pas mangé, mais déjà qu'on nous laisse repartir, on ne traine pas et on profite des prochains km pour bien s'alimenter, car mine de rien, il reste.19 bornes et mon ouster recommence à donner des signes de fatigue, avec notamment un genou qui se grippe. Il ne dit rien, et il prend sur lui, mais je vois bien qu'il souffre.
PP 76 : sous le pont dans Marcousis, mais pas de pince qui a du tomber dans la rivière: clic clac une petite photo comme preuve de notre passage.
PP 77 : dans le parc du collège, fastoche.
PP 78 : photo définition et une belle grimpette dans les pas de robin des bois pour atteindre le stand de tir à l'arc.
PP 79 ; je suis sur de mon coup, mais on ne voit pas la balise. Ouster qui a décidément un nez de pointer nous la trouve en quelques secondes.
PP 80 : de la route et du chemin, fastoche
PP 81 : une petite erreur à un carrefour nous fait perdre quelques secondes et me rappelle qu'avec la fatigue qui s'installe, il faut rester vigilant même quand ça parait facile.
PP 82 : photo définition, difficile à situer sur la carte IGN. Je ne me laisse pas influencer par une autre équipe, et une fois l'ancienne carrière trouvée, on trouve la balise sans problème.
PP83 et 84 : du GR et de la route : toujours fastoche. Mais ouster commence à délirer, il prend une camionnette blanche pour une balise ;-)
PP85 : une sacrée grimpette au rocher de saut, où jeannot, toujours aussi sadique filme mon 4 pattes dans la pentes rendues bien glissantes par le passage de toutes les équipes avant nous. Je dois être marrant à voir, m'accrochant aux racines pour ne pas redescendre en arrière et c'est encore ouster qui m'aide en me tirant vers le haut pour finir les derniers mètres « d'ascension ». Bon, mais on rattrape encore des équipes qui ont du prendre le raccourci.
PP86 : la balise la plus chouette de tout le raid. Une « vraie » bleue en plein dans les bois avec 2 options pour y arriver : par le sud ou par l'est. Je choisis l'attaque par l'est depuis le virage de la route forestière en me disant que si je la loupe, on sera arrêté par le chemin qui vient du sud. On part plein ouest à l'azimut dans une forêt très encombrée où il est difficile de garder le cap. Ouster a du mal à se dépêtrer parmi toutes ces branches mortes. Je garde un oil derrière pour ne pas le perdre, mais je reste bien concentré sur ma boussole parce qu'il y a quand même un azimut de 200 m à se taper dans cet enchevêtrement de tronc d'arbre. Et bingo ! en plein dessus ! eh ben, j'en suis bien content de celle-là et ouster retrouve de l'énergie. Mais, s'il monte bien les côtes, on voit qu'en descente, il a encore des progrès à faire ;-). La grande descente vers PP 87 sera difficile pour son genou.
PP88 : définition très tarte et surtout, je ne vois pas sur la carte le chemin auquel la définition fait référence. Je décide de viser les deux « L » de « pavillon » et tant mieux s'il y a un chemin et tant mieux s'il y a une balise : re bingo : tout y est !
PP89 et PP 90 : à nouveau le GR. Ouster est cuit (du moins je le pense). Il a de plus en plus de mal à relancer après chaque arrêt balise, mais je vois l'heure qui tourne et il ne faut pas trainer, même si je pense qu'on a de la marge à condition de continuer à courir et de ne pas marcher comme je sens qu'il en a envie. Jusqu'à présent, on a toujours couru sur les chemins lorsqu'ils étaient praticables, et je refuse de terminer un raid 28 en se trainant pitoyablement. De toutes façons, marcher ou courir à ce moment là, n'est pas plus difficile, c'est juste dans la tête que ça se passe. Cette fois, c'est moi qui suis un peu devant et qui maintient un rythme encore honorable qui fait que Bures sur Yvette se rapproche et que nous doublons encore des équipes !
Tiens le team ratounet qui sort du bois ! L'ourson ne m'a pas l'air en grande forme mais il vient de pointer PP 91. Il indique vaguement la direction à ouster et un peu déconcentré, je ne vérifie pas le point d'attaque. Mais d'après l'ourson, elle est « juste là » sur une butte avec un trou de renard, donc je suis confiant. Trop, j'aurais du rester concentré. On va jardiner pendant 10' sans la trouver ! Encore une fois, j'ai écouté quelqu'un d'autre et je me suis déconcentré. Pétard, c'est rageant, on a du passer à quelques mètres plusieurs fois, mais le temps presse et il nous faut abandonner la balise. Ce n'est que la deuxième verte que nous laissons comme ça, mais ça n'a pas vraiment d'importance, ce que je veux maintenant c'est surtout ne pas être hors délais.
Pour descendre droit à PC19, je nous offre un dernier « dré dans le pentu » bien à pic que le genou d'ouster n'apprécie pas du tout, mais qui nous fait gagner quelques minutes précieuses.
On redouble le team ratounet auquel je dis qu'il faut qu'il se magne s'ils ne veulent pas être hors délais, mais ils ont sorti les bâtons, et ils sont en mode « rando ». a ce rythme là, ils ne seront jamais dans les temps, mais je me dis qu'il y aura des largesses horaires à l'arrivée (erreur, il seront hors délais de.5'. Je trouve ça un peu dure, car vues les conditions météo, on aurait pu leur faire cadeau de ces qq minutes)
PP 92 : la dernière balise sur le bord de l'yvette et maintenant il reste 2 bons km du Gr d'hier soir à se taper dans l'autre sens. Je range la carte et j'essaie.de suivre ouster. Enorme, le gaillard !!! En effet, à l'approche de l'arrivée et malgré un genou définitivement HS, il se sent à nouveau pousser des ailes, et je peine à le suivre. D'autant qu'un coup d'oil à ma montre me certifie qu'on est OK pour le délai et que ça ne sert à rien de se tuer pour gager quelques secondes.
Je lui recommande au contraire de ne pas se précipiter et de bien savourer ces bons moments. Ah, ça vaut bien une victoire en finale de championnat de rugby, non ? ;-) Une accolade pendant qu'on est encore tous les 2, dans l'intimité. Ca fait plus de 10h qu'on est à deux à se soutenir mutuellement, et franchement, je le remercie pour toutes ces heures qui sont passées si vite à ses côtés.
Sur la ligne, on retrouve l'hippo, koline et le pitaine libellule avec qui nous franchissons la ligne à 16h26 : soit avec 4' d'avance sur le délai d'élimination. Mission accomplie ! l'abandon de 2006 est un peu oublié, même si j'aurais préféré finir à 5. Car, mine de rien, au temps compensé on est 8ème je crois et ça aurait été une place inespérée au départ. Bon au final, étant arrivés à 2, on est avant-dernier, mais qu'importe ! « l'Ufote et ses animos » seront quand même classés !
Et voilà, un raid 28 de plus au compteur, le quatrième. Et même si le parcours n'a été pas très fun cette année (mais bon, faut pas rêver, le 91, c'est pas le 74 !) et qu'il a surtout manqué à mon avis de balises bleues de parcours avec de vrais choix d'orientation, cela restera un raid28 inoubliable de part sa difficulté (longueur en km, météo, terrains parfois impraticables). Et bien sur, j'y reviendrais l'an prochain, inch allah !!!
Merci et bravo à mes trois co-équipiers malheureux et merci à OUTSER, « the magic poinconnor » pour avoir supporté seul ma carapace pendant de si longues heures !
Bien amicalement,
La tortue
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8 commentaires
Commentaire de ouster posté le 02-02-2009 à 09:47:00
j'avoue avoir un peu rougi en lisant ce récit. L'albion est peut être perfide mais celui-ci est un poil timide aussi...
Merci a toi de m'avoir trainé dans cette aventure en me faisant confiance de finir sans que j'en sois moi-même convaincu.
J'avais le même sentiment que toi qu'on se comprenait sans s'expliquer. C'est rare et je suis content d'avoir partagé ces moments avec un zanimal aussi formidable.
Commentaire de Tamiou posté le 02-02-2009 à 12:37:00
Un des Acolytes blotis dans une voiture au PC 8 te salut, j'ai bien vu Ouster, mais tu devais être plongé dans ta carte.
A une prochaine
Commentaire de akunamatata posté le 02-02-2009 à 12:45:00
Ouille, je sais pas pourquoi j'avais froid et mal au pattes en lisant ce CR.
Bravo pour cette tranche de sport !
Koline en sac patate, oui mais des patates douces...
Commentaire de fanfan59 posté le 02-02-2009 à 14:57:00
Une fois de plus tu as été FORMIDABLE ! BRAVO ! merci d'être toi avec autant d'humilité et de pudeur. Respect M'sieur. Bisous
Commentaire de LtBlueb posté le 02-02-2009 à 15:00:00
un p'tit commentaire ici avant d'aller laver le linge sale en famille sur la ML :))))
chapeau à tous les 2 pour le final à couper le souffle : de sacrés guerriers !!!!
L'Blueb
Commentaire de langevine posté le 02-02-2009 à 17:43:00
Magnifique, magique, c'est du grand tortue ça!! Qu'aurait fait un boulet comme moi dans votre équipe, je me le demande encore!! Mais un jour je ne désespère pas faire équipe avec toi quand j'aurais le niveau, ce sera même un honneur!
Félicitations pour ce raid, pour ce mental à toute épreuve et cette volonté sans faille!Ce sont des gens comme toi qui me rappellent à quelle point une bataille peut réellement mener à la victoire!!
gros bisous chère tortue, au plaisir!
Commentaire de l'ourson posté le 02-02-2009 à 23:51:00
Bravo ma Tortue, tu nous as encore montré ta Gniak ! C'est sûr qu'en lisant ton CR, on a qu'une seule envie : c'est d'y retourner sur ce p"(&.n de Raid28 !!! ;-).
Comme toi, c'est la seule course où, en 2006, je ne suis pas allé au bout. Je crois que c'est pour ça que chaque année depuis j'y retourne pour conjurer le sort :-)
L'Ourson_ki_signe_pour_une_5ème_fois_en_2010_Inch_Allah..
Commentaire de domdom g posté le 03-02-2009 à 10:01:00
BRAVO la tortue,je vient de lire un super recit encore une fois bravo a toi et a l'equipe.
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