Communauté des sports d'endurance

Compte-rendu du Trail du Ventoux 2008, le 23 mars.

 

            J’arrive la veille du trail à Bedoin, c’est la première fois que je retire mon dossard la veille d’une course : en fait c’est bien, ça permet de se concentrer sur son échauffement la matin même. J’apprends que la course ne passera pas par le sommet, un avis de tempête ayant été établi, et la préfecture ayant carrément interdit d’y passer. Malgré le vent la météo prévoit beau, ça devrait aller, même s’il a neigé au-dessus de 1000 m dans la semaine.

            Le jour de la course, premier lever à 5h pour avaler un petit plat de pâtes. Je me recouche en attendant le début de la course. A 7h je prend mon « vrai » petit-déjeuner, m’habille et file au domaine de Bélézy, là où le départ est donné et là où sera aussi l’arrivée.

            J’arrive vers 8h, ça me laisse environ 20 minutes pour m’échauffer, ça suffit, il reste 40 kms à faire, c’est pas le moment de se cramer non plus.

            8h42, le départ est donné. Comme prévu, je dois être dans le cent premiers, car je me rappelle que l’année dernière, j’étais resté bloqué dans les « gorges » où il est difficile de se doubler. Dans cette position, ça devrait aller. Je me rappelle aussi que les 2 parcours (22 et 40 kms) partent ensemble. Donc forcément, ceux qui ne font « que » 22 kms partent plus vite !!! Tant pis, je suis le rythme, on verra bien. Pour étirer le peloton (1000 partants quand même), on fait 2 boucles assez plates autour du départ. Ensuite, direction le Géant de Provence. Ca va vite mais je suis. Les montées et replats se succèdent. On commence à avoir de la vue.

Après 15 kms, les 2 parcours se séparent et j’apprends que je suis 28^ème, ça fait plaisir. Mais attention, c’est loin d’être fini, surtout qu’on attaque plus de 10 kms de neige pas très bien damée vu qu’il ‘y a eu que 27 personnes avant moi. Donc j’alterne marche et course selon la pente et l’épaisseur de neige. On monte au-dessus de Chalet Reynard, le vent est de plus fort et il y a plus de 20 cms de neige…

Au ravitaillement de Chalet Reynard, au 26^ème km, c’est PRESQUE plus que de la descente. Au début enneigée, puis bien caillouteuse et relativement technique. Mais il reste quelques bosses où il faut relancer et c’est dur, très dur.

Au 33^ème km, c’est 4 kms de descente que j’ai fait à fond, mais j’avais oublié qu’il restait 4 kms de faux-plat descendant avec quelques relances qui deviennent très très dures. Je me fait doubler par une petite dizaine de coureurs et ça m’énerve, mais les jambes ne répondent plus bien. Mais environ 1 km avant l’arrivée, je me reprend et évite de justesse par un sprint de fou 100m avant l’arrivée de me faire piquer un place.

Malgré un peu de regret sur les derniers kilomètres, la course s’est plutôt bien passée, surtout que j’apprend que je suis 35^ème au scratch sur environ 600 inscrits sur le 40 kms. C’est pas mal mais j’aurais pu faire mieux en gérant mieux le dernier quart du parcours. Enfin c’est fait , et plutôt bien fait, je suis quand même bien content du résultat : je finis en 4h15, soit 35 minutes de moins que l’année dernière, alors que le premier met 9 minutes de moins (mais ce n’est pas le même gagnant que l’année dernière) et que le 4^ème, Serge Barthès, met 18 minutes de moins qu’en 2007. ça veut dire que je progresse plus vite que les « bons », c’est bon signe et ça fait plaisir !!!

Bon, maintenant, on reprend le ski de rando et on continue la préparation trail en attendant le prochain (je ne suis pas décidé encore pour le Grand Raid 73).