L'auteur : Gazel
La course : Marathon de Lyon
Date : 29/4/2007
Lieu : Lyon 01 (Rhône)
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Distance : 42km
Objectif : Pas d'objectif
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Les grandes courses commencent toujours la veille.
Le marathon de Lyon n’échappe pas à cette règle. Ce samedi 28 avril 2007, je me rends donc à Gerland et à son palais des sports : là je rencontre des romains et des gaulois se cherchant querelle… Fi gentilshommes, je leur dis, cessez immédiatement vos vaines chamailleries !
Mais apparemment, sous leurs casques, leur ouïe n’est pas très réceptive. Ne me détournant pas trop de ma mission initiale, je me dirige alors vers les stands d’inscriptions, fait ma besogne, quitte le village du marathon et ramène fièrement à la maison trois dossards.
Le plus dur n'est pas fait, mais la fête continue dans mon jardin et toute la famille se prépare.
Au petit matin, je quitte seul mon domicile, pensant rejoindre mon collègue Norbert à quelques kilomètres et prendre sa voiture, je n’emporte donc que le strict minimum avec moi. Au deuxième rond-point, je rencontre la maréchaussée qui m’ordonne de stopper là ma folle échappée. Le gendarme s’apprête à me faire souffler dans le ballon, quand il se penche presqu’à l’intérieur du véhicule et qu’il me voit en short de coureur (cela a bien du le changer des teufeurs du samedi soir). Il m’épargne alors le ballon, en m'affirmant que je ne dois pas avoir bu de l'alcool, mais veut quand même contrôler mes papiers… Hélas, je n’avais que ma carte d’identité, pas de permis de conduire, ni carte grise, ni carte verte d’assurance… J’implore la clémence, évoque le marathon de Lyon qui ne va pas m’attendre pour démarrer… et propose assez vite d’aller chercher tous mes papiers à la maison ! Je laisse ma carte d’identité en gage de bonne foi, fonce chez moi, récupère tout fissa et réapparait devant le gendarme quelques 12 minutes plus tard. Là, il jette un coup d’œil rapide à cette paperasse et me libère. Cela fut mon premier contrôle routier en 18 ans de permis, mais je n’ai toujours pas soufflé dans un ballon.
Quittant la gendarmerie, j’appelle Norbert pour le prier de m’attendre et lui conter mes aventures. Des retrouvailles, un changement de voiture et en route pour Lyon, la capitale des Gaules, Lugdunum…
Des accès routiers un peu chargés, mais on retrouve le beau parking sous les platanes, près du palais des sports. Préparatifs, échauffement, on aperçoit des têtes connues ici ou là.
On se place dans le couloir du marathon ( à gauche, le couloir du 10 km qui part en même temps) . Eh , Abdel, on est là ! criai-je à un deuxième collègue qui semblait chercher désespéramment des têtes connues parmi cette marée de coureurs. Il nous rejoignit ainsi, 2 minutes avant le top départ. Moi et Norbert voulions simplement terminer en moins de 4 h, tandis qu’Abdel, bien que cela soit son premier marathon, visait dans les 3 h30 . Derniers échanges avant la grande épreuve, puis boum !le départ est donné. J’avais essayé de repérer les ballons indicateurs, leurs différentes couleurs, en me disant qu’il faudrait que je me cale entre celui des 3h30 et celui des 4h, mais je ne les ai plus vu avant les 10 derniers kilomètres. Nous quittons les environs du stade de Gerland, , longeons le Rhône, l’allure est rapide , mais je me sens bien, Abdel est devant et je quitte progressivement Norbert. Le flot des coureurs se déverse dans la ville, prend possession de rues entières, c’est vraiment un sentiment étrange sans aucune voiture, on se réapproprie la chaussée dédiée au vomissement automobile 24h/24h. Vive nous, vive les coureurs !
La course se poursuit, je suis toujours au dessus de ce que je voulais, mais mes sensations sont bonnes. On traverse le Rhone A/R, on longe des quais puis on arrive au parc de la tete d’or. Là, les premières fatigues me ralentissent, la beauté du parc, ses pelouses, ses massifs fleuris et ses arbres donnent une autre ambiance, on s’arrêterait presque pour jouer avec les enfants ou s’allonger avec gente demoiselle, mais bon on a un objectif et on s’y tient !
On pousse le circuit au nord de ce parc, avant d’entamer le long, long retour par les quais vers le sud. Terrible ! Je ralentis encore une fois mon allure, je m’arrête même à 2 ravitaillements. Je me fais rattraper par le ballon des 4 h, je l’avais oublié celui-là. Je m’intime l’ordre de ne pas le lâcher, et ré accélère pour cela. Mon corps entier souffre, mais je commence à apercevoir le stade Gerland. Les 2 derniers kilomètres sont terribles, le meneur d’allure des 4 h nous lâche en nous affirmant : « c’est bon, allez-y, j’ai pris une petite marge, continuez à cette allure et vous serez en dessous des 4h ! »
Ben , il s’en est fallu de peu, je mettrai 3h57
Dans la dernière ligne droite, je vois ma femme et mes enfants. Sur la photo, je porte ma casquette jaune fluo avec une bande réflechissante. Passé la ligne d’arrivée, je récupère puis me ravitaille, salue les collègues et la famille. Abdel était arrivé depuis longtemps, tandis que Norbert m'a suivi de quelques minutes...Une petite photo souvenir,
et hop, je pars pique-niquer avant la course des enfants….pour d'autres aventures.
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3 commentaires
Commentaire de totote01 posté le 24-07-2007 à 08:46:00
bravo pour ta course,les conditions étaient dures avec la chaleur.
premier marathon et tu as réalisé ton objectif en moins de 4h, chapeau!!!
Commentaire de calimero posté le 24-07-2007 à 19:16:00
Ta course était belle puisque tu as réussi ton objectif!!
Ton Cr est super à lire car tu as des talents de rédacteur que j'apprécie.
Bravo à toi!!
Commentaire de l'ourson posté le 20-11-2007 à 23:10:00
Bien envie d'y aller... Merci ;-)
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