Récit de la course : Grand Raid du Golfe du Morbihan - 175 km 2024, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Grand Raid du Golfe du Morbihan - 175 km

Date : 28/6/2024

Lieu : Vannes (Morbihan)

Affichage : 502 vues

Distance : 175km

Objectif : Objectif majeur

2 commentaires

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CR ULTRA MARIN 2024

VERSION GRAND RAID, 177 km

Vendredi 28/06/2024

 

Comme un air de revanche…c’est mon objectif principal de cette année 2024 !

Je reviens donc encore une fois à Vannes sur cet Ultra Marin, après les versions Trail 58 km (2019 et 2023), Raid 100 km (2021) et la tentative sur Grand Raid 177 km en 2022, soldée par un abandon.

Inscrit dès début novembre, à l’ouverture des inscriptions. Il fallait aller vite cette année, les dossards partent de plus en plus vite !!!

Ce sera accessoirement mon 1er « 100 miles » ! et c’est aussi le plus long trail de France…. Enorme enjeu, l’abandon n’est pas une option, il va falloir être fort, dans ses jambes et surtout dans sa tête, à moi de bien jouer les cartes que j’ai en main !!! Devenir « hundred miler » comme disent les Américains, ça se mérite…mine de rien il faudra enchaîner la bagatelle 4 marathons d’affilée et finir par un 10 km… ! 

 

J’avais tenté ce format en 2022, en mode objectif hyper ambitieux avec une prépa que je trouvais solide, malheureusement j’avais dû bâcher au 118ème km sur blessure (un clou métallique m’avait transpercé la chaussure et un peu de mon talon dès le 15ème km…) ouille !

Cette année je reviens avec une prépa plus costaud en volume (2 000 km en 6 mois), un peu de D+ et une envie forte de prendre ma revanche sur cette distance de « 100 miles » non seulement mythique mais aussi extrêmement sélective.

Des cross au début de l’année, un Ecotrail Paris 30k mi-mars en mode go fast, une Course du cœur fin mars (750 km en relais entre Paris et les Arcs pour sensibiliser sur le don d’organes), un trail de 40k improvisé en avril et enfin un autre trail de 35 km 3 semaines avant le jour de l’Ultra Marin.

Au total 712 km en 8 semaines et 2 100 km sur le 1er semestre 2024. 

 

Une aventure qui sera forcément difficile, qui se jouera dans la tête comme dans les jambes, avec des inévitables passages de « moins bien » à gérer.

Malheureusement pour moi, chaque année il m’arrive une bricole avant ou pendant l’une des épreuves de l’Ultra Marin : brûlé à l’entrejambe à cause de mon short une année, le clou en 2022, un pied coupé en profondeur lors d’une séance natation en eau libre quelques semaines avant le jour J….bref un peu la poisse quand même ! Heureusement en 2024 rien à déplorer !

 

 

Ma tactique de course pour cette année sera d’appliquer ce que j’ai testé à l’entrainement, c’est-à-dire une variante de la méthode Cyrano, en courant 4,5 km puis en marchant 500m. J’espère que cette sagesse me permettra de finir dans des bonnes conditions 😊

Assez délicat de pouvoir prédire le temps final que je pourrai viser, il peut se passer tellement de choses au vu de la distance que je préfère être prudent. Je rêve quand même d’un chrono autour de 20h si toutes les planètes sont alignées !

 

Quelques jours avant, branle-bas de combat, les sacs sont quasiment finalisés, la visite chez l’ostéo planifiée pour corriger les défauts du bonhomme et le malto prêt à être scrupuleusement ingurgité les 3 jours précédents.

Le jeudi, je profite d’une matinée en télétravail pour faire tourner une dernière fois les jambes sur le home-trainer avant d’enchainer avec la route vers la Bretagne après avoir récupéré mon fils ainé qui termine juste son oral de bac de français. 

Une fois arrivés à Vannes direction le retrait des dossards, je retrouve mon pote Zeb et Julien un collègue de boulot (engagé sur le 100 km)

Le tour rapide du village, photo, cadeaux, un saut à la boutique pour trouver un souvenir pour mon fils Marin car c’est la tradition 😊 puis direction Arzon pour enfin se poser à la maison.

Seule déception, j’arrive fatigué, et en déficit de sommeil, jamais idéal ça !!!

Le vendredi, Un mot d’ordre : REPOS !!!! mais entre la pétanque, le marché et autres réjouissances, j’aurai les 10 000 pas sur la ligne de départ à Vannes !

Sieste : toujours pas, faut vraiment que j’apprenne…En milieu d’après-midi, direction le bus qui m’amènera à Vannes, pendant lequel j’ingurgite mon demi-gatosport traditionnel.

Dépose des sacs (1 qui sera acheminé à la base vie d’Arzon + 1 qui reste à Vannes pour l’après-course) dans le lycée qui sert de base arrière, je retrouve l’ami Zeb et les gars de chez Renault inscrits eux aussi pour cette sacrée aventure. Repos à l’ombre des arbres, car le soleil cogne fort dehors ! On file se placer dans notre sas (n°1, pour un temps attendu de <24h), sommes en plein soleil, il doit faire 24°, et pas d’air !

 

Nous sommes plus de 1 600 au départ. Ambiance particulière, chacun est dans sa bulle, ce type d’épreuve est vraiment spécifique. Malheureusement beaucoup d’appelés pour peu d’élus…le taux de finishers sur ce format est souvent de l’ordre de 50%. Pour peu que la chaleur s’invite à la fête, ce sera potentiellement bien pire !

Compte à rebours, puis top départ à l’heure (les relais partiront 45’ après). Un petit tour en ville comme le veut la tradition, il y a beaucoup plus de monde et d’encouragements que les années passées, c’est fou ce que cette épreuve se développe et attire de monde !

Puis c’est parti pour la grande boucle, dans l’autre sens pour moi qui avait les réflexes de l’autre variante. Je pars prudemment, suis avec mon ami Zeb et on papote gentiment, mais rapidement Zeb décroche car le rythme est trop élevé. Dans la foulée arrive l’ami Yann, Kikoureur éternel, surprise ! on fera un bout ensemble mais rebelote ma méthode Cyrano ne lui convient pas forcément donc il prendra la poudre d’escampette. Perso je suis calé autour de 5’30 pour coller au plan prévu.

J’ingurgite un premier gel au bout de 45’ et m’astreindrai à prendre 1 comprimé de Sportenine après chaque heure de course. 

14,4 km Barrarac’h et premier ravito, passage en 1h16, je ne m’arrête pas, ayant ce qu’il faut encore en boisson et nourriture. 186ème au classement. Heureuse surprise, une tête connue apparait, Nicolas, il se joint à moi (il était licencié dans mon club actuel -Marne et Gondoire Athlétisme- mais a désormais déménagé en Bretagne Nord). On fera un bon bout de chemin ensemble car ma méthode Cyrano lui plait et de pouvoir courir à deux sera une belle chance, on papote et profitons de l’instant présent. Une chance ! J’ingurgite une pom’pote après 1h30 de course, j’essaie de varier les plaisirs avant de saturer côté sucré. A l’entrainement j’avais constaté qu’1 barre chaque heure était trop juste et que j’avais une fringale plus tard en courant.

Le deuxième ravito arrive, nous sommes à 28,7 km Séné Cousteau, j’y passe en 2h43, ravito et recharge des flasques. Il fait encore chaud ! Avec Nicolas nous nous faisons la réflexion que la chaleur est sournoise et provoque déjà des dégâts au niveau des sensations.

Troisième ravito au niveau du Hézo, nous sommes à 42,7 km. Facile à retenir, il est situé au niveau de la distance marathon (pour un routier qui a ce type de réflexes 😊). Arrivée ici après 4h11 de course, je me pose quelques minutes. Sortie de la tenue de nuit (manchettes, sur-gilet, frontale) et change de tee-shirt, ça fait un bien fou !

Rapidement il faut se résoudre à allumer les frontales car les passages en sous-bois sont passablement obscurs et ce serait balo de se vautrer sur une racine. 

Le prochain gros ravito se trouve au repère 58,5 km, nous sommes à Sarzeau à la salle Cosec, j’y arrive pile à minuit (donc 6h de course). Au programme : soupe ! il faut recharger les batteries car mine de rien l’organisme est plus fatigué que prévu à ce stade de la course. La boisson iso est abandonnée depuis longtemps, aucune envie, je bascule sur le coca +/- dilué. Mon bide me gêne toujours, je n’arrive pas à m’alimenter en solide depuis déjà pas mal de km, patatras ce n’était pas du tout dans le plan de marche ça !!! 

Direction la côte Atlantique mais de nuit pour arriver jusqu’à St Gildas Port aux Moines. Cette partie-là est clairement pénible, il y a des rochers sur la plage à escalader et beaucoup de sable. Usant. Peu de sensations, je laisse Nico poursuivre devant car mes parties courues (les 4 500m de la méthode Cyrano) ne respectent plus le rythme initialement prévu (5’40 d’allure). Problèmes gastriques s’ensuivent, je m’en serai bien passé.

Au 71ème km ravito encore avec du sec. Il est un peu plus d’1h30 du matin, je n’ai pas de sensations, tente deux fois de vomir car mon estomac est vraiment dans un jour « sans » ☹. La tuile ! même pas à la mi-course et déjà à la rue, pas bon ça !

Je connais le parcours ici car la prochaine étape c’est Arzon. Je suis en retard sur mes prévisions de temps de passage, et mon fils aîné (16 ans) doit déjà m’attendre dans la base vie d’Arzon. Je tente un gel caféine, espérant un regain de vigueur, beurk !

J’arrive enfin à la base vie, peu ou prou la mi-course. Au stade Chapron donc nous sommes à 89,3 km de course. Arrivée sur place à 4h25 du matin ! (j’avais initialement prévu juste après 3h du matin…)

Base vie : retrouver mon grand garçon qui a bien voulu faire mon assistance (merciiiiiiiiiiiiiiiii) me rebooste le moral, j’essaie de ne rien oublier de ma « to do list » : je commence par filer sous la douche puis me rends compte que j’ai oublié de prendre une serviette (bien joué tocard !).

Change complet, recharge Garmin et téléphone portable, recharge en flasques et nourriture. Deux bols de soupe, il n’y a que ça qui passe. Je tente le plateau salé (pâtes, jambon) c’est infâme. Dommage !

Je m’allonge sur un lit de camp quand même, je me sens cramé et aimerait réussir à dormir 10’ (finalement ko, faut vraiment que j’apprenne à faire une sieste). Pas loin de moi je retrouve un autre acolyte de Renault, parti devant mais dans le dur ici.

Il est temps de filer, un coup de bombe de froid, un médicament, lavage de dents (ça fait du bien, je recommande !) et hop après 55’ passées à la base il est temps de repartir.

Une fois refroidi, il faut relancer la machine dans le vieux Arzon endormi et se préparer avant de prendre le bateau. Passage devant la maison, surprise les parents et l’adorable voisin sont là pour encourager malgré l’heure inhospitalière (5h30 AM !). Petit baume au cœur qui fait du bien.

Je les préviens que je suis très loin du plan estimé, et que faute de mieux la course finira surement en mode rando/course une fois de l’autre côté, toute velléité de chrono abandonnée.

Arrivée à l’embarcadère, 91,9 km à Port-Navalo, à partir d’ici le temps est neutralisé. Le jour va bientôt se lever et de fait la vue est magnifique. Il y a la queue ici, je passerai dans le 3ème bateau dispo (8 coureurs / bateau)

Traversée en Zodiac, il fait frais, le capitaine gère son embarcation de main de maitre et moi je suis confortablement installé derrière lui, à l’abri des turbulences, et papote avec mes voisins de bateau.

On débarque à Locmariaquer – Le Guilvin, il est quasiment 6h du matin, c’est parti pour une nouvelle journée de réjouissances !!! Il faut relancer la machine, nous sommes tout refroidis et pourtant, pas franchement arrivés ! 

Je commence prudemment, m’autorise quelques bonbons plaisir et me sens plus à l’aise depuis la longue pause de la base vie d’Arzon. Je sors mes écouteurs pour m’autoriser ma playlist favorite avec le téléphone en mode avion car batterie en fin de vie. La machine est (re)lancée ! j’arriverai à tenir des allures comprises entre 5’45-6’30 pendant pas mal de temps (35km environ), me permettant de remonter fort au classement. La roue tourne les gars, chacun son tour !  

104,9 km Crac’h (espace des chênes). Presque 13h de course ici. Un café pour réveiller l’organisme puis je file. Chouettes paysages, température idéale, je savoure. Auray vers le 113ème km avec le port de St Goustan, de jour c’est magnifique aussi (en 2022 on courait dans l’autre sens donc j’y étais passé de nuit). 60 places de remontées ici, je suis passé en mode « remontada » et pourvu que ça dure !!! Petit plaisir au passage du 118ème km, ça y est je passe dans l’inconnu ici, il y a 2 ans j’avais abandonné au 118ème km et je n’ai été jamais au-delà en course à pied. C’est bon pour le moral !

Au bout de 120 km de course j’arrive au port du Bono, recharge des flasques rapidos (eau plate – coca), il est 8h45 et on calcule avec les bénévoles présents à quelle heure passeront les premiers du format 58K (ils partent d’Auray à 9h) 

Les jambes sont là, j’enquille et double en continu mes acolytes du format grand raid, dans le dur. Enfin au 137ème km se profile le ravito de Larmor Baden, j’ai encore gagné quasiment 50 places au classement. Il est 10h30 et déjà le soleil commence à faire des ravages, on sent que ça cogne ! Ravito avec soupe pour se requinquer. Je change encore de tee-shirt au passage.

Par contre les cuisses sont endolories (surtout les quadris, en feu, alors que les ischios sont ok) du coup j’en profite pour aller voir les ostéos afin d’avoir un peu de manipulation en vue des 40km restant à parcourir. Surprise sur la table d’à côté se trouve l’ami Nico, qui blessé suite à une chute et à un début d’aponévrose doit se contraindre à abandonner.

Je repars après une bonne demi-heure à cette base vie en mode jambes = rondins de bois, dure dure la reprise ! les paysages sont toujours aussi beaux, mais on est dans la partie dure : en sous-bois, énormément de racines, ça monte et ça descend non-stop, et les coureurs du 58 km passent non-stop. Le prochain ravito est loin ! 20 km d’écart entre les deux, c’est interminable et avec la chaleur déjà présente on est revenus dans le dur. Plusieurs passages à vide ici, lassitude, alternance marche et pseudo course pas glorieuse. Mais nous sommes tous dans la même galère, et chacun est dans le dur.

Au 157ème km (et 20h de course !) enfin le tant-attendu ravito d’Arradon Penboc’h, dernier ravito !!!!! beaucoup de monde ici, je recharge mes flasques en eau et coca, bouffe 2 chips et repars. A priori une quinzaine de km reste à parcourir avant la délivrance !!! Je m’accroche ! je remonte la pente et me remet à courir plus régulièrement, et double des acolytes de ce grand raid en mode zombie. Passage sur la superbe partie de Conleau, quel régal toujours ! le public se fait de plus en plus nombreux, et chose sympa les dossards « jaunes » du Grand Raid sont toujours chaudement encouragés au milieu des dossards « rouges » des concurrents du format trail de 58 km.

Je reconnais le parcours, on arrive au pont de Kerino, ce sont encore 24 places de remontées au classement ! on longe le chantier des multicoques de compétition, toujours aussi impressionnant, avant d’entrer dans la dernière ligne droite où le public est amassé, nombreux, et encourage chaudement. Je calcule qu’en me speedant un peu je peux passer sous les 22h de course alors je ne faiblis pas et m’accroche, ému, enfin j’arrive et je vais boucler ce rêve. J’appelle mon fiston, caramba avec mon papa ils sont encore sur la route et ne me verront pas arriver, et je ne pourrai pas finir main dans la main avec lui, argh !!! ☹

Demi-tour au milieu de la foule massée en nombre, mes lunettes de soleil masquent mes larmes de joie, trop-plein d’émotions et je franchis cette ligne en 21h58, pour 170 km, 99ème au scratch et 11ème de ma catégorie, en mode HEUREUX !!!! 1 570m de D+ à la montre.

Vicky l’animatrice que je connais depuis des années (elle officie notamment sur le triathlon half IM du Verdon) est au micro, je l’interpelle et elle en profite pour me répondre et m’interviewe en live sitôt la ligne franchie. Sacrée Vicky !

Une gentille bénévole me passe la médaille autour du cou, me remet le cadeau finisher (veste de pluie légère floquée) puis direction le ravito d’arrivée, nul, pas de coca proposé !!! vraiment pas cool.

Je me dirige vers le lycée pour aller récupérer mon sac d’arrivée et enfin me doucher. Chaussettes de contention pour faciliter la récup, et zou ça repart pour aller retrouver mon fiston et mon papa.

 

En conclusion, une belle épreuve, qui gagne ses lettres de noblesse année après année. L’engouement pour cette épreuve ne se dément pas, cela se voit au niveau où les inscriptions se remplissent, où le niveau général augmente (il y a 2 ans avec le même chrono c’était 40ème au scratch) et où le public joue le jeu.

Je retiens la difficulté inhérente à cette distance incroyable et à l’humilité avec laquelle il convient de l’aborder. Mais quel plaisir d’en arriver à bout, après tant de préparation !

Les + : la distance mythique des 100 miles, le support de mon fils pour l’assistance à mi-parcours, les mélanges (graines, raisins secs etc…) qui m’ont permis de reprendre des forces, le fait de courir accompagné de compagnon(s) de galère, et enfin pas de chute(s) cette fois !

Les - : alimentation, gestion (retard) du sommeil, la boisson iso qui ne passe pas, les problèmes gastriques qui gâchent le plaisir

Merci au coach pour la qualité des plans proposés afin d’être prêt le jour J, merci aux nombreux bénévoles efficaces, merci au public pour son soutien et ses encouragements chaleureux, toutes ces petites choses, qui accumulées vous reboostent quand le moral est en berne.

Désormais c’est au tour de madame de faire son baptême de 100 miles (UTMB cette année), moi dans 6 semaines j’enchaine sur le marathon pour tous des JO de Paris !!!!

 
 

 

 

2 commentaires

Commentaire de marathon-Yann posté le 02-07-2024 à 16:55:32

Génial augustin ! Bravo pour la perf et merci pour ce récit, on s'y croirait. Vu le nombre de coureurs que tu as dépassés sur la deuxième partie de course, tu peux être fier de ta gestion.

C'est toi qui m'a salué quand je remettais mes chaussures après le passage dans l'eau ?

Commentaire de augustin posté le 02-07-2024 à 22:48:30

Hello Yann, merci pour ton gentil mot et tes multiples récits de cette course parus ici, ça aide pour envisager une telle épreuve. Eh non je ne t’ai pas vu au moment de la marée haute, je pensais que tu avais fini loin devant! À bientôt !!!

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