L'auteur : DavidSMFC
La course : No Finish Line Paris
Date : 2/5/2018
Lieu : Paris 07 (Paris)
Affichage : 1587 vues
Distance : 83km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
24 autres récits :
Mon récit est disponible en suivant le lien ci-joint.
http://mesexperiencessportives.over-blog.com/2018/05/06/05/2018-no-finish-line-de-paris.html
Encore pleins de kikoureurs croisés cette année, quel plaisir. Même si j'aurais aimé en croiser encore davantage tant cette manifestation peut être un rendez-vous traditionnel pour tous ceux qui peuvent venir, 1h, 10h, trois jours...
Impossible de faire mieux que l'an dernier pour moi cette année mais tout de même 83,456 kilomètres parcourus en 15 heures de présence sur place. Ravi.
A l'année prochaine !
--
Quatrième édition de la No Finish Line de Paris sur le Champ-de-Mars dont j'ai évidemment coché la date sur le calendrier ! Sauf que cette année, je ne pourrai y aller qu'une fois, le week-end. Le principe est le même depuis 2015 avec une boucle de 1,304 kilomètre que l'on peut parcourir autant de fois qu'on le veut et qu'on le peut, du mercredi 2 mai à 10h00 au dimanche 6 mai à 18h00. 104 heures en non-stop avec trois possibilités : participer à l'épreuve officielle de 5 jours, participer à celle de 24 heures le week-end ou venir en open en achetant un simple dossard (12€ en avance, 15€ sur place). Avec ce dernier, l'on vient courir ou marcher quand on veut dans la semaine, autant de kilomètres qu'on le souhaite. Ainsi, chaque kilomètre parcouru rapporte 1€ à des associations grâce aux partenaires de la manifestation. Cette année, les deux associations soutenues sont le Samu Social de Paris et La Chaîne de l'Espoir.
C'est également ma quatrième participation à l'épreuve puisque je n'ai pas manqué une édition depuis sa création dans la capitale. 20 kilomètres la première année puis 57 la deuxième, je n'ai fait qu'améliorer ma performance au fil des années en explosant mes records en 2017 avec pas moins de 129 kilomètres parcourus. Après 29 kilomètres le jeudi soir, je suis revenu le samedi dans l'après-midi pour tourner sur la boucle pendant 15 heures et ainsi atteindre la barre symbolique des 100 kilomètres qui représente mon record de distance parcourue, loin devant les 60 kilomètres de la Montagn'Hard.
Malheureusement, j'ai peu de disponibilités cette année. Je travaille les soirs en semaine et j'ai un samedi assez chargé avant de pouvoir venir à la NFL. Je bosse le matin (j'en profite pour me faire une sortie vélo d'un peu moins de 30 kilomètres) puis j'emmène Julie en tournoi de Badminton à Bobigny... Ce n'était initialement pas prévu mais quand nous avons su qu'une joueuse cherchait une partenaire pour du Double Dames R6/D7 suite au forfait de sa partenaire, sur un tournoi à proximité se déroulant le samedi après-midi, nous n'avons pas hésité longtemps tant Julie souhaite faire du Double Dames.
Cependant, j'avais toujours bon espoir d'arriver sur les coups de 22h00 à Paris lorsque j'ai appris que le dernier match était programmé pour 20h15... Sauf qu'un soucis de terrain indisponible a énormément retardé l'échéancier. Fin de la compétition à 22h30 avec une frustrante troisième place pour les filles (à un rien (mais vraiment !) de la première place !). Je ne suis qu'à 23h00 dans le RER, c'est rude.
Mais je suis impatient d'y être car j'adore cette épreuve où je retrouve chaque année de nombreuses connaissances, principalement de la communauté en ligne Kikouroù. Je l'aborde en revanche avec la fatigue de la journée et physiquement, je ne suis pas non plus à 100%. En effet, j'ai enchaîné les trails de la Brie des Morin (33km diurnes puis 12km nocturnes le samedi) avec le semi-marathon de Chelles où j'ai puisé un peu tant les sensations étaient bonnes. Mais, du coup, le corps ne récupère pas complètement à chaque fois même si je me sens bien.
C'est à minuit tout pile que je sors du Métro, à la station Ecole Militaire (cette année, je ne me trompe pas #souvenirsde2017). Je me presse un peu pour entrer dans le village de la No Finish Line alors que la Tour Eiffel continue de scintiller, c'est sympa comme accueil ! Ce qui est sympa aussi, c'est de croiser directement une première connaissance et pas n'importe qui. Avant même de mettre un pied dans le village de la NFL, j'aperçois Soffian que je salue. Kikoureur co-organisateur du Trail d'Auffargis, il vient cette nuit pour accompagner pendant quelques heures la tenante du titre de la course officielle de 24 heures de nouveau en lice cette année.
Je me renseigne ensuite auprès du bénévole en charge des consignes pour savoir où récupérer mon dossard et je poursuis donc en direction du ravitaillement où un autre bénévole s'en charge. Ce sera le 4409 cette année. Je récupère l'habituel tee-shirt blanc en coton de l'événement (un peu de variété serait agréable pour éviter d'avoir le même tous les ans au passage). Je finis de me préparer et j'apporte mes affaires à la consigne. Minuit quinze, je suis prêt.
Pour la nuit, je me mets tout de même en short car il fait très doux et je compte courir un peu. Casquette Kikouroù sur la tête (elle ne me quittera plus avant la fin), je n'ai pas besoin de frontale car le Champ-de-Mars est plutôt bien éclairé. Tee-shirt et sweat Kikouroù en haut, dossard à l'avant et mon sac à eau Salomon sur le dos pour avoir en permanence mon portable et mon gobelet pliable avec moi. Les deux seront très utiles. Le sac est léger, il n'est pas gênant. Aux pieds, ce sont mes chaussures de route Kalenji Kiprun SD comme l'an dernier. En revanche, détail anecdotique, j'oublie de changer de chaussettes donc je ne porte pas mes chaussettes plus épaisses adaptées à la course à pied... Pas grave, je ferai avec les chaussettes que j'ai porté dans la journée, il n'y a pas de raison.
En avant pour une belle et douce nuit à tourner sur le Champ-de-Mars. La première heure, c'est avec le besoin de me défouler que j'avance. Donc je cours. Je sais que ça ne sera pas à mon avantage pour les heures qui suivront mais j'en ai besoin donc je file à environ 12km/h j'imagine. Si bien que je rattrape assez rapidement le porteur de la flamme Kikouroù, celle que nous faisons avancer pendant 5 jours sur la boucle en relais non-stop (enfin, dans la mesure du possible parce que, cette année, ça n'a pas toujours été facile).
Lorsque je rejoins François qui la porte depuis une bonne heure, je lui propose immédiatement de la prendre. Il avance bien pourtant François mais je sais que l'on m'attendait un peu pour faire avancer la flamme alors j'assume mon rôle. J'y tiens, je l'ai pas mal portée l'an passé lorsque j'alternais course et marche avec Vik. Je suis bien parti pour la porter un moment aussi cette année. Je la récupère donc et j'accélère pour faire un maximum de kilomètres tant que j'en ai l'envie. Dès que je n'aurais plus envie de courir, je marcherai. C'est le meilleur moyen de ne pas se lasser et de garder de la motivation.
J'effectue donc un gros relais avec la flamme. Je tourne vite sur la boucle mais je prends régulièrement le temps de m'arrêter au ravitaillement. Il a été beaucoup critiqué cette année. Je me souviens que l'an dernier, nous nous étions parfois retrouvé avec quasiment rien à disposition alors pour l'instant, je ne me plains pas. J'ai le choix entre des morceaux d'orange ou de pomme (je vais alterner entre les deux). Il y a aussi un peu de salé de type apéritif mais je n'en ai pas envie. Je bois aussi beaucoup grâce à mon gobelet. A chaque arrêt, je prends un bon verre de coca ou d'eau pétillante dans lequel je presse un morceau de citron. Comme ça, je ne fatigue pas !
Au niveau hydratation et alimentation, ce sera la même routine toute la nuit, jusqu'au lever du soleil. Orange ou pomme avec coca ou eau gazeuse citronnée. Et du coup, ce rituel se fera devant les mêmes bénévoles dont un avec lequel je vais chaque fois échanger quelques mots, super sympa ! Un très bon souvenir parmi d'autres mais c'était vraiment cool de le croiser à chaque passage au ravito.
Je vais aussi commencer à adopter une nouvelle routine au niveau de mon déplacement sur la boucle car au bout d'une bonne heure de course, je commence à perdre la motivation de courir tout le temps. Je pars d'abord avec l'idée d'alterner un tour couru et un tour marché. L'an dernier, nous avions adopté une technique de ce style avec Vik sauf que c'était par demi-tour.
Cette fois, c'est à l'issue de mon tour couru que je vais trouver mon compagnon de route pour les nombreuses heures suivantes, celui avec qui je vais tourner pendant presque quatre heures ! Il s'agit d'une connaissance que je croise souvent : Luca Papi ! Je l'ai encore vu le week-end dernier à la Brie des Morin lorsqu'il a remporté l'Ultra Trail de 89 kilomètres au lendemain d'une quatrième place sur le Trail des Grenouilles nocturne et avant d'enchaîner avec la Course des Têtards.
Nous avons déjà fait quelques kilomètres ensemble avec Luca, à l'occasion du Trail du Soldat de la Marne à Meaux. Après quelques kilomètres, je l'avais rejoint sur le parcours et nous avions fait plus de 20 kilomètres ensemble jusqu'à l'arrivée, de très bons souvenirs. Et bien je ne vais pas non plus m'ennuyer cette nuit ! Nous allons discuter de beaucoup de choses et je vais surtout écouter Luca pendant plusieurs heures tant il a d'aventures à raconter. Nous parlons de tout et de rien.
Cependant, avec Luca, nous allons changer de stratégie puisque, malgré le fait qu'il participe à la compétition des 5 jours, il est en pleine forme ! Il s'est "reposé" les trois premiers jours en ne faisant que quelques kilomètres (vis-à-vis de ce qu'il est capable de faire) et ce n'est que maintenant qu'il met véritablement la machine en route puisqu'il a récupéré niveau sommeil. Du coup, nous nous mettons d'accord sur deux tours courus, un marché. Nous faisons ça pendant trois bonnes heures.
A 3h00, après 2h45 d'effort, j'atteins les 25 kilomètres parcourus. Nous poursuivons pendant 2 heures jusqu'à ce que nous voyions une concurrente du 24 heures couper une portion de la fin de parcours... Intrigués et après que Luca ait fait une réflexion à la concurrente, nous marchons un peu sur un deuxième tour pour éventuellement la laisser passer devant nous et voir si elle recommence mais elle a dû s'arrêter au ravitaillement donc nous relançons. Du coup, je propose à Luca de faire deux tours de plus en courant.
Malheureusement, coup de moins bien pour moi à l'issue de ces deux tours supplémentaires courus. Il est un peu plus de 5h30, il fait encore doux mais un peu de fraîcheur commence à arriver, c'est agréable. Le lever du jour approche, c'est le moment de mon gros coup de fatigue l'an dernier avant mon arrêt à 7h00 (après avoir atteint les 100 kilomètres !). Cette fois, je n'en suis qu'au marathon (42 kilomètres) et je n'arrive plus à courir. Je marche bien, sans problème mais lorsque j'essaie de courir, je ressens une gêne sur le côté extérieure de mon genou droit.
Prudent, je calme le jeu. Je laisse filer Luca et je marche tranquillement. J'essaie quelques étirements et je marque de plus longs arrêts dans le village mais je continue tout de même ma progression, ce qui me permet de discuter avec d'autres marcheurs ou de croiser d'autres kikoureurs. Pendant la nuit, il y en a 4 que je reconnais et que j'ai pu apercevoir. Bert', le Lutin d'Ecouves et Josette sont en marche nordique sur le 24h. Les deux derniers sont des habitués de l'épreuve tandis que c'est une découverte sur ce format pour Bertrand avec qui je n'aurai que peu d'occasions de tourner cette année, dommage, c'est toujours un plaisir !
J'ai aussi pu croiser Christian alias Bubulle, engagé sur les 5 jours. Une apparition peu avant 4h pendant la nuit mais je ne l'aurai que peu croisé avant le lever du jour. De mon côté, je marche entre 5 et 6km/h selon les sensations et selon qui je côtoie. Je fais en fin de compte un peu plus de 5 kilomètres pendant l'heure qui suit mon arrêt total de la course. Cela reste très correct. Il est 6h42, j'ai parcouru 47 kilomètres.
Alors que j'ai avancé en continu pendant la nuit, cela va être très différent à partir de maintenant. J'ai toujours la flamme mais cela ne devrait plus être trop long. Lorsque je ne l'aurai plus, je pourrai faire davantage de pauses car je sens que le corps commence à bien fatiguer. Mais je n'ai en revanche aucune envie de dormir, c'est bon signe pour tourner pendant quelques bonnes heures encore. En revanche, je n'ai plus très envie de fruits et de boissons que je consomme depuis 6h30 de course. J'attends impatiemment mon petit-déjeuner qui arrive bientôt !
J'atteins le cinquantième kilomètre à 7h19, en 7h00 d'avance sur le Champ-de-Mars donc. C'est environ 25 minutes plus tard que je vais enfin transmettre la flamme Kikouroù à un relayeur un peu plus rapide que moi puisque depuis que je l'ai, il n'y en a pas qui me dépassent. Il s'agit de fvedebe qui l'a déjà faite tourner à plusieurs reprises depuis le début de l'épreuve d'après ce que j'ai compris.
A présent, "débarrassé" de la flamme (j'adore l'avoir et la faire tourner pour faire grimper le compteur des kilomètres réalisés mais cela implique d'avancer en continu), je vais faire nettement moins de distances pendant quelques temps. A 8h10, avec 56 kilomètres au compteur, je marque une pause de trente bonnes minutes. L'occasion de me poser un peu, de me ravitailler et de prendre en photo le passage de la flamme aux 600 kilomètres !
Une demi-heure plus tard, je me teste sur un tour pour voir comment cela va. Evidemment, la reprise est difficile mais globalement cela va. Une fois que je serai véritablement reparti, le rythme de marche devrait tenir un bon moment, d'autant que quelques kikoureurs nous ont rejoint sur le parcours. De mémoire, alors que je marche avec Ergaiv, Dje74 nous rattrape avec facilité et part avec la flamme pour 27 kilomètres à bonne allure, efficace ! Tandis que Hadrien et Caro sont également sur la boucle. Après une nouvelle pause, je repars vers 9h10 pour un petit tour avec Hadrien qui marche avec ses bâtons. Nous avançons pas mal et rejoignons Bert' et son camarade Greg également sur le 24h. Cette épreuve touche à sa fin dans moins d'une heure mais les compagnons d'aventure discutent à foison.
Je les quitte cependant avant de passer l'arche d'arrivée car je pars en direction de la Station de Métro pour accueillir Julie qui vient me rejoindre sur le Champ-de-Mars. Cela me fait plaisir de la voir après un peu plus de 58 kilomètres et une nuit passée sur la No Finish Line. Nous rejoignons le village où je franchis enfin l'arche tandis qu'elle passe par le portique d'entrée. Récupération du dossard, dépose des sacs et dégustation d'un pain au chocolat qui me fait du bien, ça change des fruits.
Julie vient pour faire quelques tours avec l'idée d'en courir évidemment mais je ne pourrai malheureusement pas l'accompagner donc nous débutons en marchant pendant deux tours jusqu'à ce qu'elle se mette à courir un peu. Lorsque je passe les 60 kilomètres, à 10h00, le coup de pistolet retentit pour signaler la fin du 24h. Les participants s'immobilisent et déposent où ils sont leur plaquette en bois pour que la mesure officielle de la distance supplémentaire parcourue depuis le dernier franchissement de l'arche soit effectuée.
C'est maintenant que le monde afflue. Le village se remplit quasiment instantanément sur les coups de 10h00. De mon côté, je continue de tourner avec Hadrien à présent et nous avons souvent la compagnie de Caroline. C'est très sympa à trois. Nous nous chambrons un peu, l'atmosphère est très détendue et cela me fait du bien. J'avance correctement malgré la fatigue qui commence petit à petit à s'installer, surtout au niveau musculaire. Nous croisons Laurent alias L'Bagnard Kikou qui nous prend en photo à cette occasion.
Tandis que je marche, Julie a quelques occasions de tourner avec la flamme, un symbole sympa ! Cela donne un but en plus pour courir et mine de rien, les kilomètres défilent vite et bien pour elle aussi. En fin de matinée, lorsqu'elle me rejoint, c'est l'occasion pour moi de manger le sandwich qu'elle m'a confectionné afin de reprendre un peu d'énergie.
Malheureusement, Julie se retrouve longtemps bloquée aux consignes tandis que je suis parti m'installer à l'ombre sur le parcours puisque le soleil tape fort depuis un bon moment déjà maintenant. J'ai le droit à quelques réflexions sympas des coureurs qui passent à côté de moi tandis que je me ravitaille. Julie ne me rejoint que lorsque j'ai fini, la faute à une organisation assez laborieuse au niveau des consignes, dommage.
Peu de faits majeurs à raconter pendant les heures qui suivent puisque je me déplace uniquement en marchant jusqu'à ce que j'atteigne mon 79ème kilomètre parcouru. Une seule véritable pause outre les passages express au ravitaillement, lorsque Julie mange à son tour son sandwich. D'ailleurs, dure remise en route après cet arrêt de quelques minutes.
Pour le ravitaillement, nous avons le droit à un peu de salé plus varié à un moment de l'après-midi avec des toasts qui changent de ce que l'on a eu jusqu'alors, en plus d'un peu de banane également. Et le meilleur va venir un peu plus tard...
En attendant, il est un peu plus de 13h lorsque Julie et moi prenons la décision de notre objectif à accomplir avant de partir : 80 kilomètres pour moi et 30 pour elle. Elle a alors dépassé le semi-marathon. Elle va effectuer un peu de distance supplémentaire avec la flamme lors d'un relais avec Caroline avant de finir avec moi.
Avant cela, je vais croiser deux nouvelles connaissances puisque je rattrape Caro qui marche avec Arcelle qui vient d'arriver sur le circuit et compte atteindre les 100 kilomètres au cumulé avec les jours précédents où elle a pu venir. A la fin de notre premier tour ensemble, c'est Sophie alias Bérénice, ma coéquipière du Bures28 qui nous rejoint. Au milieu du tour suivant, Julie nous rattrape, transmet la flamme à Caroline qui l'emmène à Sophie qui vient de nous dépasser en coup de vent.. Je ne l'ai même pas aperçue !
C'est donc lorsque je passe le 79ème kilomètre en compagnie de Julie et Arcelle que je tente une relance course sur un tour. J'ignore complètement si je vais en être capable mais j'essaie. Je fais le début de la boucle en marchant en attendant Julie qui se ravitaille. C'est lorsqu'elle me rejoint, après un peu moins qu'un quart de la boucle, que je commence à trottiner avec elle. Mon allure est très lente mais je suis motivé, déterminé même. Je serre les dents. C'est dur mais ça tient. Nous passons au milieu de la boucle, devant la Tour Eiffel où, comme à chaque tour, nous passons un pointage intermédiaire. J'arrive de mieux en mieux à courir. Je poursuis dans la longue ligne droite à une allure très modérée avant de tenter d'accélérer pour voir comment le corps réagit.
A ma grande surprise, je parviens à accélérer beaucoup plus nettement que ce que je pensais pouvoir faire et je finis la boucle avec une foulée plutôt correcte après avoir marché pendant plus de huit heures et après avoir parcouru 80 kilomètres. Car c'est ainsi que je franchis cette barre symbolique. Mains sur les genoux, je récupère de mon effort tandis que pleins de coureurs tout frais passent à côté de moi. Mais j'ai réussi. Et il y a aussi d'autres concurrents bien plus zombies que moi sur le parcours. Ce mélange est vraiment unique, entre jeunes et moins jeunes, sportifs et moins sportifs, concurrents dont c'est le premier tour et d'autres à plus de 400 kilomètres au compteur...
Cependant, j'ai beau avoir atteint les 80 kilomètres, Julie n'a pas atteint les 30 donc je compte bien l'accompagner jusqu'au bout. Il nous reste deux tours à faire, pfiou. A la fin du premier des deux tours, alors que je fatigue de plus en plus, Julie atteint les 29,99 kilomètres parcourus... Insuffisant pour passer les 30, nous devons faire une boucle supplémentaire. Je suis à la peine mais j'y tiens, pour le symbole. Nous franchissons donc une dernière fois l'arche plus de 15 minutes plus tard, sur les coups de 15h20. Nous avons pris le temps de nous faire prendre en photo devant la Tour Eiffel par un participant de l'épreuve, un papa qui tourne avec ses deux fils. 31,3 kilomètres au compteur pour Julie lorsque nous en terminons.
De mon côté, après 15h05 de présence sur place (soit approximativement la même durée que l'an passé mais dans des conditions fondamentalement différentes), je me satisfais pleinement de la distance parcourue vues les difficultés rencontrées. J'ai énormément marché mais j'ai aussi échangé avec beaucoup de monde, des connaissances ou des inconnus.
12h29 de temps passé sur la boucle (pauses sandwich ou passage au métro comprises).
Beaucoup de fatigue mais avant tout énormément de plaisir. Cette No Finish Line de Paris est un événement incontournable pour moi depuis sa création. Vivement la cinquième édition l'an prochain ! En espérant qu'il y aura encore davantage de kikoureurs.
Cette année, il y en a eu beaucoup moins qu'en 2017 même si je suis personnellement venu lorsqu'il y en a eu un bon nombre tout de même donc je ne l'ai pas fortement ressenti. La flamme termine avec 676,776 kilomètres parcourus soit beaucoup moins que l'an dernier mais plus qu'il y a 2 ans donc un bel objectif d'accompli tout de même malgré les difficultés rencontrées pour la faire tourner en non-stop pendant les 5 jours.
La manifestation bat elle son record en nombre de participants et en nombre de kilomètres parcourus par l'ensemble des concurrents. Un peu plus de 130 000 kilomètres au lieu d'un peu plus de 127 000 l'an passé, ce fût juste mais c'est battu.
Plaisir particulier au moment de quitter l'épreuve puisque lorsque nous passons une dernière fois au ravitaillement, des beignets à la pomme et au chocolat ainsi que des madeleines et des gaufres sont à disposition. Je me régale, quel bonheur ! Un rien peut faire tellement de bien.
Nous récupérons nos affaires à la consigne et partons mais juste avant de sortir du village, une personne m'interpelle. C'est Elisabeth, Madame Bubulle. C'est toujours un plaisir de la croiser également. Et un coup de chapeau à son Christian avec plus de 330 kilomètres au compteur sur les 5 jours. Le vainqueur, Dominique - que Caroline a accompagné quelques tours - bat son record de 2016 (qui était de 532 kilomètres). Luca dépasse les 400 kilomètres, comme prévu. Pleins de belles performances avec, aussi, les plus de 100 kilomètres du Lutin et de sa Josette sur le 24h tandis que Bert', non-entraîné, réalisait 125 kilomètres en marche nordique. Bravo.
La NFL, le théâtre de bien des performances et challenges accomplis. Bravo à tous les participants et bénévoles de cette nouvelle belle édition ! Avec une météo incroyable cette année, parfois très chaude le jour et froide la nuit mais belle tout du long.
J'aperçois même Stef et Jesus au moment de partir et c'est le clap de fin de ce quatrième épisode NFL Paris. Vivement le suivant !
Si je dois par contre retenir trois choses un peu moins positives par rapport à l'organisation de la manifestation, je soulignerai les points suivants (rapportés dans le questionnaire de fin d'épreuve) :
- Le manque de variété du ravitaillement permanent sur la durée des 5 jours. Les stocks ne doivent pas être évidents à gérer mais cela manque tout de même de salé principalement. Après, chacun peut se ramener son ravitaillement personnel mais une amélioration serait un plus non-négligeable.
- Le confort général. Je n'ai pas eu de soucis particulier avec les toilettes mais je sais que cela n'a pas toujours été idéal. Et si une personne n'étant pas du 5 jours souhaite se reposer, cela manque quand même d'un petit quelque chose.
- L'organisation des consignes : très laborieuse par moments en tout cas. C'est dommage, on y perd un temps précieux, vraiment.
Mais dans l'ensemble, une très bonne organisation avec des bénévoles très serviables. Je suis très satisfait de cette nouvelle édition après avoir participé aux trois précédentes.
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.09 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
6 commentaires
Commentaire de catcityrunner posté le 08-05-2018 à 19:23:58
Bravo David! Tu as bien enchaîné ces derniers temps avec la Brie des Morins ;-)
Commentaire de DavidSMFC posté le 08-05-2018 à 21:36:07
Merci Gilles ! Gros enchaînement oui, comme chaque année fin avril / début mai. 150 kilomètres en 8 jours et 4 courses, ça change de mes tournois de Bad^^
Dommage que nous ne nous soyons pas croisés ! ;-)
Commentaire de caro.s91 posté le 08-05-2018 à 19:52:45
Encore bravo à toi David, et à bientôt pour de nouvelles aventures ! :)
Commentaire de DavidSMFC posté le 08-05-2018 à 21:36:49
Merci Caroline, c'était très sympa de partager quelques tours avec toi dimanche ! Comme chaque année, d'ailleurs. A très bientôt j'espère :-)
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-05-2018 à 21:06:23
Bravo David, ravi de t'avoir aperçu.
Commentaire de DavidSMFC posté le 12-05-2018 à 21:15:06
Merci et bravo à Josette et toi pour cette mission des 100km accomplie :-)
Toujours un plaisir de vous croiser sur le Champ-de-Mars
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.