L'auteur : Runner des Terres Froides
La course : Marathon de La Rochelle
Date : 27/11/2016
Lieu : La Rochelle (Charente-Maritime)
Affichage : 1388 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Faire un temps
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10 ans après mon 10 ° marathon déjà à La Rochelle (coïncidence involontaire !!), j'attendais ce 20° marathon avec impatience...Pour 2 raisons essentielles : la première, parce que je n'avais pas recouru un marathon depuis mon opération du ménisque fin 2015 et la 2° pour prendre une "revanche" sur ce marathon où j'avais "galéré grave" en 2006 à cause d'une gastro les jours précédents la course !
Plan d'entrainement sur 8 semaines à raison de 60/70 km par semaine, bien passé, sans blessure musculaire, ce qui était souvent le cas ces dernières années...un pur bonheur de pouvoir boucler ce plan sans coupure à cause de ce type de blessure...
J'avais tenté de rassembler des coureurs de mon club pour cet événement mais comme personne n'était intéressé, c'est avec ma plus fidèle supportrice que je suis parti faire ce marathon, ma petite femme !
Nous voilà donc partis pour ce long voyage de 700 km le vendredi soir afin de le répartir sur 2 jours : la moité du trajet le vendredi soir jusqu'à Montluçon (arrivée à 22h30) et la 2° moitié de Montluçon à La Rochelle le samedi. Après la récupération du dossard à l'Espace Encan où bon nombre d'exposants de chaussures, équipements, événements sportifs, aliments étaient présents dans ce temple de la course à pied pour l'occasion, nous nous dirigeons à notre hôtel pour nous reposer un peu avant le dîner. Non loin de La Rochelle, l'hôtel est situé a environ 6 km du lieu de départ, à Aytré où nous avons trouvé un restaurant Italien, parfait pour manger des pâtes !! Mais voilà, il faudra que je mange 2 assiettes de pâtes pour être "à peine rassasié !"
Nuit courte, comme d'habitude une veille de marathon, coté météo, cela s'annonce plutôt bien, certes un peu froid le matin (5°C), soleil annoncé pour la journée mais avec du vent, et ça c'est pas une bonne nouvelle...Manches longues de rigueur sous le débardeur avec le tour de tête pour protéger les oreilles de ce froid qui pique tout de même à cause du vent.
Pause photo devant l'affiche officielle à l'Espace Encan
Juste avant le départ....
Particularité française unique, le départ se situe à 2 endroits différents : un premier départ en face de l'espace Encan (quai Louis Prunier), réservé aux féminines et aux V2,V3,V4,V5 hommes, mon lieu de départ donc. L'autre départ se situe lui, quai Maubec, il est réservé à tous les espoirs, seniors et vétérans hommes. Ayant réussi à obtenir un dossard élite, je me retrouve sur la ligne de départ en compagnie des meilleures féminines, aux cotés de 2 "petites" kenyanes qui finiront forcément devant moi !
Top départ, nous sommes 6800 à courir le marathon, coté allure, mon objectif est fixé entre 3'55 et 4'/km, ce qui donne au final entre 2h45 et 2h49. Comme je le redoutais, mon 1° kilo est trop rapide (3'50), c'est l'euphorie du départ !
Passage devant ma petite femme 800 m après le départ, tout sourire !
Les kilomètres défilent rapidement, je me retrouve avec un groupe de 8 coureurs dont 2 féminines, mais ce sont les 4° et 5° car nos 2 kenyanes ont déjà pris le large ! La 3° est légèrement devant, c'est la championne de France de Marathon, Corinne Herbreteau.
Je passe le semi-marathon en 1h21'36,en avance de 1' sur mes meilleures prévisions, je suis bien même si le vent nous a gêné à certains endroits du parcours lors de ce 1° tour...Le 2° tour risque d'être plus dur à gérer, d'autant plus que le vent s'est renforcé et notre groupe commence à se "disloquer" au fil des kilomètres ! Passage au 30° kilo en 1h56'53 et je prononce ma phrase habituelle à haute voix, comme pour m'encourager : "C'est maintenant que la course commence" ! Car il faut savoir que le marathon c'est 30 km "d'échauffement" et 12km de course contre soi même (physique et psychologique), sans compter les éléments extérieurs...Et les éléments extérieurs ont décidé de jouer leur rôle déstabilisateur, le vent s'est bien renforcé comme pour augmenter encore la difficulté du fatidique passage du "mur" que tout marathonien redoute ! Je commence à ralentir, à cause du vent certes (car le groupe s'est réduit à 4 coureurs désormais !) mais aussi à cause de la fatigue. J'enchaîne certains kilos à plus de 4'/km, j'ai encore e l'avance sur mon objectif mais si je reste à cette allure, cette avance va fondre très rapidement, je décide alors d'accélérer en risquant de perdre mes compagnons de course et me retrouver seul face au vent....J'ai "franchi le mur" sans trop de problème mais il reste encore 7 km à parcourir et je suis seul désormais, face à moi-même et surtout face au vent !! Je suis revenu dans mes temps objectifs mais je dois maintenant puiser dans mes ressources morales...Je commence à "ramasser" des coureurs, terme utilisé pour désigner le passage de coureurs qui n'avancent plus, et qui vont avoir du mal à terminer ! C'est cruel, mais c'est la loi du marathon, partir trop vite peut coûter très cher par la suite...J'étais 95° au semi marathon, je termine 59° ce qui signifie que j'ai doublé 35 coureurs pendant le 2 °semi ! J'ai même très bien terminé car le dernier kilo a été couru en 3'50...
Je passe la ligne d'arrivée en 2h44'51 mais mon temps officiel retenu sera de 2h44'54 (pas compris car j'étais sur la ligne de départ !) mais bon je suis super content d'être arrivé sous les 2h45, inespéré !! Je suis 59° scratch (43° français) et 6° VH2 sur 1052 dans ma catégorie, avec 1 russe et un biellorusse en 2h35 ! Les 3 autres V2 sont entre 8" et 2' devant moi, pas très loin donc mais peu importe, j'ai réussi ma course et sans le vent...le chrono aurait pu être meilleur...
Après la traditionnelle médaille, le superbe coupe-vent et la bourriche d'huitres, je retrouve ma petite femme qui est fière de moi, elle me mitraille de photos
Le sentiment du "devoir accompli" !
Douche réparatrice à l'hôtel puis retour à l'espace Encan pour la cérémonie protocolaire de remise des récompenses dans l'auditorium, superbe organisation avec au final des récompenses aux meilleurs déguisements : De Dark Vador en passant par Moïse et un clown, il y en avait pour tout le monde !
Un bon restaurant le soir avec la bière "habituelle post-marathon" en pensant à mes potes du club et puis nouvelle nuit à l'hôtel pour nous éviter de rentrer le jour de la course. On en profite pour visiter l'Ile de Ré le lundi matin avec en guide de "décrassage" la montée des 265 marches du phare des baleines à l'extrémité de l'Ile ! Quelques photos du lieu et surtout de la vue depuis le sommet du phare et il faut bien repartir...Après 8h15 de route, retour au bercail, il est 21h15 lorsque l'on arrive...Travail le lendemain...Place à la récup !!
RTF
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4 commentaires
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 04-12-2016 à 14:40:28
Fichtre, ça c'est du chrono !!! Bravissimo !
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 05-12-2016 à 18:45:24
Trop fort ! Tu peux t'aligner sur le championnat de France avec un chrono pareil !
Bravo
(Le Lutin qui met une heure de plus !)
Commentaire de augustin posté le 07-12-2016 à 11:18:54
Chapeau bas, chouette récit et sacré chrono. Manifestement une bonne prépa, une course bien gérée et hop voilà le résultat!
Commentaire de Runner des Terres Froides posté le 10-12-2016 à 10:42:10
Merci pour vos coms les kikous! Je vais déjà aux France de Semi le 12 mars à Bourg en Bresse, pour le marathon à Sénart, plus compliqué car le 1° mai, je serai en pleine prépa du Marathon...du MONT-BLANC le 25 juin....
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