L'auteur : Sprolls
La course : Semi-Raid 28
Date : 19/1/2014
Lieu : Bures Sur Yvette (Essonne)
Affichage : 2271 vues
Distance : 61km
Objectif : Pas d'objectif
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Après 5 Raids 28, 2014 fut l'année du semi-Raid 28. Une tentative trop tardive pour monter l'équipe pour le raid fait que je m'inscris avec Sarah et Yann-Pierrick sur le semi. Donc cette année pas d'équipe du cœur mais une équipe 100% GO78 et 67% RandoRunning le Port Marly puisque Yann-Pierrick a rejoint le team de Lionel. Nous serons donc les GO78 RandoRunning le Port Marly, CQFD !
Le départ est annoncé de St Arnoult. 1ère difficulté: s'y rendre à 4h du matin. À défaut de mieux, on vise d'y aller en voiture, de la laisser là-bas et d'aller ma chercher après la course. Mais finalement Patrick, coéquipier de ma première édition, qui devait courir le Raid avant de se blesser, nous propose de nous emmener, histoire de participer même de plus loin à la course. Voilà qui est sympa ! On se retrouve donc tous les 4 chez Sarah et Yann la veille au soir autour d'un plat de riz, nous mettant d'accord sur la stratégie avant d'aller dormir vers 21h30, étonnamment avec succès pour ma part...
Le réveil devait sonner à 3h et quelques mais je suis réveillé dès 2h... Comme d'habitude, les nuits d'avant-course sont un peu courtes ! J'attends 3h pour me lever en écoutant la pluie (pas annoncée à la météo hier) qui tombe fort, avec une pensée pour les participants déjà en course.
Départ en voiture à 3h50, arrivée sur place à 4h15, ce sera plus long pour le retour... La bise aux parents, bénévoles pour la 2ème fois et présents pour accueillir les équipes du semi-raid. On retrouve aussi 2 autres équipes du GO78, l'ambiance me paraît plus détendue qu'au départ de la version longue du Raid 28 (ou alors c'est juste moi qui suis plus détendu d'éviter la nuit blanche dehors...). Derniers préparatifs, photos et interview sur mon laçage suédois au départ ;)
Merci à Patrick pour les photos au passage !
A 5h, les cartes sont distribuées aux 40 capitaines d'équipes. Je confie les consignes de course à Yann-Pierrick ,au cas où celles-ci nous réserve une surprise, tandis qu'on regarde les défs avec Sarah pour un éventuel report de quelques postes. Mais un rapide coup d'œil nous montre que l'on commence par une spéciale CO dont les balises sont déjà reportées. Du coup on part direct (Yann n'a pas eu le temps de lire les consignes d'ailleurs ;) ) avec quelques hésitations tout de même parce que je prends le gros trait vert pour un itinéraire obligatoire.
Petite frayeur juste après ce départ express cela dit car Sarah se rend compte qu'il y avait une balise à reporter avant la CO en forêt de Dourdan, la 84 ! Oups !! Elle est plus loin et sur notre chemin heureusement, pas de temps perdu mais il va falloir ne pas confondre vitesse et précipitation pour la suite... Cependant on est donc maintenant bien lancés et on est seuls, ce qui était quand même le but de ce départ rapide. En plus la pluie s'est arrêtée, tant mieux pour nous ! J'en profite pour reporter les postes de la 1ère carte.
Après un passage sous l'A10, on attaque la spéciale CO. 3 postes en flanc sont les plus piégeux. Je vais un peu trop loin pour le premier mais c'est surtout le 2ème où je galère, cherchant le poste trop haut. Gros jardinage pour se recaler ! Plus de 5 minutes... La suite sera sans souci, si ce n'est une grosse chute de Yann-Pierrick, les pieds pris dans une branche de ronce.
En sortie de la CO on tombe sur quelques équipes du semi qui n'ont pas cherché toutes les balises. Le coucou aux parents bénévoles au PC mais on repart vite. On dépasse même un peu plus loin après le PC7 les 2 premières équipes du Raid 28, Issy Aventure puis Extreme Aventure. Ben oui, on a 10km dans les jambes, 50 au moins pour eux, ça fait une différence ! Yann a pris en charge l'orientation en main depuis le PC7 tandis qu'on reporte la suite avec Sarah. On se remobilise pour chercher la balise 70 à l'azimut que Sarah débusque assez vite.
Arrivés à St-Cyr sur Dourdan, je reprends l'orientation sur la carte 2 . Petite galère hors piste après la 74 où je perds la trace du chemin, puis jardinage sur l'azimut/distance de la 76 que l'on commence à chercher trop tôt, du mauvais côté du sentier.
Alors que le jour se lève, on repasse sous l'A10 pour une spéciale où la position de la balise suivante est indiquée à chaque poste dans le contour de sa parcelle. À nous de reconnaitre sur la carte la bonne parcelle et de bien situer la balise. Tout se passe pas trop mal, on est même en avance sur les prévisions des organisateurs: on arrive en même temps qu'eux aux PC 8 et 9 ! Après une portion bien boueuse, on profite d'un joli coin de forêt fontainebleauesque avec un joli parterre de bruyère... C'était l'épisode contemplatif de la course !
Après être passés devant les "flèches des cathédrales" et à nouveau sous l'A10 (mais ce ne sera pas encore la dernière fois...), la suite devient un peu moins intéressante avec une longue traversée en terrain plus découvert et peu de balises à piocher. Yann-Pierrick oriente depuis la balise 84 tandis que je termine le report avec Sarah. ça va aller assez vite car pas mal de balises sont déjà sur la carte sur la fin de parcours.
On rejoint tant bien que mal sur des chemins trèèèès boueux le golf de Courson. La fatigue commence à faire son effet dans les jambes. Un peu dans la tête aussi car Yann me repasse la carte, ne se sentant pas assez lucide.
A ce stade de la course, chaque faux-plat montant est perçu comme une côte raide et fait mal aux jambes. Et la boue n’arrange rien. La grosse différence par rapport à l’an dernier est la température très clémente qui règne. Il faut plutôt veiller à ne pas être trop couvert que l’inverse ! Je me prépare pour la dernière spéciale du parcours en forêt de la Roche Turpin en rejoignant le PC11. On y retrouve un contrôleur tout seul qui a l’air bien embarrassé quand on lui demande de poinçonner notre carton. C’est pile à ce moment qu’arrive une 2ème voiture avec 2 autres bénévoles et surtout le fameux poinçon ! On est en avance sur les prévisions, c’est rassurant sur notre allure.
C’est d’ailleurs très sympa et motivant de faire la course en tête, mais en revanche on n’a aucun point de repère pour savoir si les suivants sont tout près ou loin. Ça maintient la pression, d’autant qu’on imagine bien l’équipe Silva Orienstport en chasse derrière, qui sont sans doute plus rapide que nous mais qui ont pu faire des erreurs... En tout cas on n’a jamais vu personne les quelques fois où on s’est retournés dans les zones dégagées donc ça sent bon ! A priori ils passeront seulement 10 minutes après nous à ce check-point après avoir grignoté leur retard sur nous depuis quelques PC…
La dernière spéciale donc ! ça démarre fort car on dépasse un groupe de randonneurs à l’arrêt à l’entrée de la forêt qui annonce notre passage bien fort. Bizarre mais en fait, juste derrière le groupe, c’est la pause pipi générale d’une vingtaine de randonneuses qui remontent toutes leur pantalon en catastrophe. Il y en a partout, on a débusqué une belle brochette ! Désolé mesdames, mais méfiez-vous il va en y avoir d’autres après nous…
On enchaine sur une grosse côte dré dans l’pentu et c’est la spéciale qui consiste à reporter des coordonnées selon un axe décalé qui suit les chemins principaux quadrillant la forêt. On récupère sans trop chercher les 3 balises de la spéciale et une verte placée au milieu qu’il ne fallait pas oublier, et on poursuit notre route !
Il reste encore un bon bout de chemin mais uniquement des balises vertes et donc faciles. Maintenant c’est plus ou moins du trail, il faut rester concentré à l’orientation mais il faut surtout tenir le rythme et courir jusqu’au bout pour éviter un retour d’équipes plus rapides de l’arrière. Enfin je dis courir… le chemin qui remonte vers le nord après la roche Turpin et un bourbier gigantesque où sévissent quads et motos crottes à moitié embourbés. Il est difficile voire parfois impossible de courir. On dépasse pourtant des Vttistes tentant de contourner les mares géantes qui envahissent le chemin. Pour le coup, c’est nous qui sommes plus rapides même en marchant ! Petite hésitation avant de rejoindre la francilienne car je ne vois pas un des chemins de la carte mais rien de bien grave.
Après un nouveau souterrain on débouche vers Marcoussis dans un cadre un peu plus urbain, ou disons rurbain. Pour une fois c’est plutôt avec soulagement que l’on accueille un peu de bitume. Un sol qui rend, ça allège la foulée ! On rejoint ainsi le PC12 où ce qu’on sentait venir depuis quelques PC se produit : cette fois les bénévoles ne sont pas encore arrivés ! Petit coup de fil à Papy Turoom pour le prévenir. Il m’informe que c’est mon père qui doit tenir le poste, trop drôle ! J’en profite pour l’appeler moi-même, héhé, il va m’entendre ;) On vient de les prévenir, mais un peu tard, que notre équipe est en avance sur les horaires prévus (1h30 quand même, on a été bons ;) ).
De notre côte on reprend la route, on n’est pas d’ici hein ! On arrive au PC 13 également sans bénévoles, nouveau coup de fil, histoire de prévenir qu’on attaque le tunnel. Et quel tunnel ! Après une petite mise en bouche dans le tunnel du ruisseau sous la ligne TGV, on attaque LE tunnel sous l’A10. Un tube de 1m et des brouettes de haut mais surtout… près de 400m de long à vue de nez ! Heureusement j’ai sorti la frontale au 1er tunnel où se cachait une balise. Là on se retrouve les uns derrière les autres, pliés en 2, les pieds dans l’eau à avancer tant bien que mal. Avec 50 bornes dans les jambes, faire la chaise pendant plusieurs minutes, les pieds dans l’eau bien froide, je peux vous dire que ça fait mal ! On a une pensée émue pour les coureurs du Raid 28 et de l’Ultra qui passeront ici avec 100 bornes dans les cuissots… A un moment, le tunnel tourne, on pense à un répit… mais il repart encore plus étroit et hyper glissant pour rajouter un peu de piquant. Aaaargghh ! La sortie est accueillie avec bonheur ! Ce tunnel remporte le ponpon du tunnel aquatique le plus collector de mes raids 28 ! Même devant le bras mort puant de l’Yvette qui m’avait refilé la gastro en 2009 ! Un grand moment J
Dur de se remettre en route après mais on touche au but, alors on se fait mal ! Les premières foulées sont bien raides. J’annonce (un peu tôt) la dernière montée. On rejoint le centre commercial des Ulis puis la maison de papy turoom où une balise se cache dans la haie (fallait avoir l’œil ouvert, mais la vraie balise avait visiblement été piquée…). Direction l’aqueduc de Bures. Cette année on passe dessous et après… on remonte. Toutes mes excuses à mes coéquipiers pour cette extra côte annoncée un peu tard ;)
Mais bon on ne va pas bouder notre plaisir, on sait désormais qu’on va gagner la course donc on savoure sans trainer, la preuve cette mini côte faite en courant avant de sortir du bois pour de bon ;) Et après la traversée du parc de Bures on rejoint la ligne d’arrivée, qu’on inaugure sous les applaudissements d'Enzo et de son grand-père, même avant les premières arrivées du Bures 28. Il est 13h30, je ne suis jamais arrivé aussi tôt, voilà une course rondement menée ;)
Les Silva Orientsport arrivent un peu moins d’une demi-heure après nous. Un mauvais report sur la dernière spéciale aura stoppé leur remontée sur nous. Et une autre équipe du GO78 avec Jean-Philippe, Marc et Pascal prend la 3ème place tandis que la 3ème équipe du GO de Jean-Marie et Fabien finit à la 10ème place, juste avant la barrière, joli tir groupé !
Une première expérience au (semi) Raid 28 à faire la course devant, c'était chouette, merci Sarah et Yann-Pierrick ! Il n'y aura pas eu de ralentissement jusqu'au bout, pas moyen de relâcher quand on est en tête ! Un peu de regrets de ne pas avoir fait la portion nocturne en forêt de Rambouillet mais j'ai récupéré les cartes, ça fera une bonne sortie un de ces 4 ;) Encore merci à l'équipe Turoom et tous les bénévoles mobilisés pour l'occasion (j'en connais quelques uns qui ont beaucoup moins dormi que nous, surtout cette année) pour ces courses toujours différentes et auxquelles je participe toujours avec le même plaisir.
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1 commentaire
Commentaire de La Tortue posté le 06-02-2014 à 21:57:58
efficacité, rapidité, simplicité, du très grand Sprolls !
moi, j'ai tendance à fermer les barrières horaires, toi tu les ouvres ;-))
je te confirme que le tuyau sous le tgv après 90 bornes, il fait trèèèèès mal aux jambes :-)
bravo !
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