L'auteur : ptijean
La course : L'Echappée Belle - 140 km
Date : 30/8/2013
Lieu : Vizille (Isère)
Affichage : 4157 vues
Distance : 143km
Objectif : Pas d'objectif
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Belle Belledonne
Tiens, quelqu’un vient d’avoir l’idée saugrenue de proposer un ultra dans Belledonne. Je ne regarde pas trop les détails, mais dans un coin de ma tête, je sais déjà que ce sera mon objectif de l’année.
L’envie d’aller recourir m’avait pris en début d’année et j’avais bouclé, non sans mal, l’ultra de l’Ardéchois dans des conditions pour le moins hivernales. En plus, je finissais à ma meilleure place sur un ultra…76éme…Bon, il faut vous l’avouer, non n’avons été que 78 à franchir la ligne d’arrivée.
Après un bon mois de récupération, je reprenais donc l’entrainement, malgré une charge de travail dans nos chambres d’hôtes, qui aurait pu me suffire pour rester en forme.
Ma prépa a été sérieuse et intense, tout comme j’aime, et même pendant la saison, je me suis astreint à enchaîner les semaines de 15 heures d’entrainement, malgré des journées de 12 heures pour accueillir nos hôtes dans les meilleures conditions.
J-7, alors que je suis affuté comme jamais, une fatigue énorme me tombe sur les épaules. A ce moment-là, j’ai réellement douté de pouvoir prendre le départ, tant j’avais du mal à bouger de mon canapé.
Qu’à cela ne tienne, ma petite femme décide de fermer trois jours pour que nous puissions nous reposer. Ca fait du bien de rien faire du tout et de se laisser vivre, surtout après la saison….
J-2, ça va beaucoup mieux, et il est temps de préparer mon sac.
Arrivé à Vizille, je retrouve beaucoup d’amis et de connaissances et l’ambiance est, comme souvent, très décontractée.
Retour chez Jean-Luc qui m’a proposé le gîte et le couvert, à moins d’une demi- heure de route du départ. Merci encore !
Enfin, le départ. Je pars relativement doucement, comme d’hab et, en plus, les 30 premiers km vont nous amener au point haut de la course : la Croix de Belledonne, à 2926 m. Je me sens bien, tout en ayant tout de même une impression de fatigue, étrange…
Le terrain est plutôt agréable et pour le moment, j’arrive à relancer dès que le pourcentage s’infléchit.
Arrivé au premier ravito, Arselle, 16ème km. Comme prévu, je remplis mon bidon et pas la poche à eau qui est encore à demi pleine. J’attrape une banane et c’est reparti.
Après cet arrêt express, je repars en alternant marche et course quand c’est possible, et ça devient de moins en moins souvent possible. Plus nous montons, plus le terrain devient minéral. Pas des petits graviers, mais des grosses pierres, qui obligent à être attentif à chaque pas ou presque, et ce n’est que le début.
En glissant sur une pierre mouillée, je me fais une contracture à l’arrière de la cuisse, à la limite du fessier et, sur le moment, je pense que ma course est terminée.
Quelle poisse après tous ces efforts de préparation ! Néanmoins, vu l’endroit où je me trouve, je n’ai pas d’autre choix que d’avancer. Je diminue l’amplitude de ma foulée (heureusement, avec mes grandes jambes, il y a de la marge) pour ne pas ressentir la douleur et ça va mieux.
Jusqu’au refuge de La Pra, c’est une succession de lacs et de champs de pierres, mais je trouve ça magnifique. Dès que les pourcentages de pentes augmentent et que je dois lever plus les jambes, la douleur me fait grincer des dents, mais petit à petit j’apprends à l’apprivoiser.
Arrivé au refuge, je rejoins Jean-Luc qui est en manque de forme. L’altitude commence à se faire ressentir, mais je ne traine pas trop et, après avoir rempli ma poche à eau, je repars sur les pas de Jean-Luc, en direction de la fameuse croix de Belledonne.
Les cailloux se transforment petit à petit en gros blocs de pierre qu’il faut souvent contourner, mais cela reste praticable pour le moment. Plus nous nous approchons du sommet, plus la pente s’accentue, normal donc.
Je commence à croiser des coureurs qui redescendent : Didier, Manu, Virginie, et ça fait du bien au moral. Je suis à une cadence d’ascension proche du néant. Je ne supporte pas trop bien l’altitude et ce n’est pas dans mes collines d’Ardèche que ça va changer, donc faut faire avec et serrer les dents. Ce qui est sûr, c’est que quand t’a fini de monter, tu peux redescendre et cette perspective me redonne des ailes sur les derniers mètres avant la croix.
Je ne profite pas trop de la vue tant j’ai la tête qui tourne et je bascule directement vers le névé qui en fait sera descendu façon ski dans deux belles traces laissées par mes prédécesseurs. C’est plutôt ludique, mais il ne faut pas vouloir passer sa première étoile avec cette technique.
Je rattrape, si si, je rattrape Cédric qui subit un peu la descente un tant soit peu technique. C’est sûr, y’a plus de cailloux que sur les 12 heures de Bures sur Yvette.
A mon tour, je peux encourager ceux qui montent (il y avait donc encore des coureurs derrière moi) en essayant de slalomer pour ne blesser personne.
De retour à la bifurcation, j’attaque (c’est un grand mot) la montée vers le col de Freydanne. C’est court mais c’est terrible. Elle commence par un névé extrêmement glissant (très douloureux pour ma contracture) et finit par un enchevêtrement de blocs et pierres diverses, le tout avec des pourcentages impressionnants.
Bon an mal an, j’arrive au col et, comme déjà expliqué plus tôt, quand t’es en haut t’as plus qu’à descendre…sauf que là… J’ai pensé très fort à ma cops Caro qui n’aime pas du tout ce genre de trucs, et je me suis lancé. Je me suis fait ma trace dans les éboulis instables et, comme d’hab en descente, j’ai doublé quelques coureurs qui, pour certains, descendaient sur les fesses.
Je suis plutôt à l’aise avec dans les descentes techniques, mais là, je veux bien admettre qu’il ne faut pas craindre et que la progression est parfois plus lente qu’à la montée.
Jusqu’à Jean Collet, le troisième ravitaillement, c’est une succession de champs de blocs de pierre interminable où, si tu perds de vue les petit fanions c’est galère, ou si tu ne regardes pas ou tu poses ton pied c’est galère et où, si tu fais bien les deux, c’est quand même galère. En plus, ça fait déjà de longues heures que je ne suis pas redescendu en dessous de 2000m et je suis comme anesthésié.
Je sais pourtant que je vais rester à ces altitudes encore un bon bout de temps, donc ça ne sert à rien de vouloir aller plus vite et je m’octroie des pauses de temps en temps.
Petit à petit, je progresse et enfin, j’arrive au refuge jean-Collet ou je retrouve Jean-Luc (je ne dois donc pas être le seul à en baver).
J’ai déjà 2 heures de retard sur mon tableau de marche et je comprends que de toute façon, si je veux arriver au bout, il va falloir calmer la mule et prendre le temps qu’il faudra (juste surveiller les barrières horaires).
Les endroits où il y a du réseau tel sont rares et je profite de la pause pour lire tous les messages d’encouragement et pour appeler ma petite femme. Le moral regonflé, je redémarre doucement, car je sens vraiment la fatigue de ces, déjà, ou seulement, 11heures de courses. Sûrement due à la concentration nécessaire et à l’altitude. On verra bien comment ça évolue et de toute façon, tant que t’avances, t’es en course, alors on y va.
La suite est une succession de montées et de descentes assez courtes, mais pas simples pour autant, et après le Pas de la Coche, nous repassons enfin sous 2000m d’altitude (1989), pour remonter tout de suite vers le Col de la Vache qui, pour moi, sera le plus terrible, car il cumule sa difficulté technique et sa longueur (ou alors c’est moi qui n’avançais plus). Ha la vache ! (je ne pouvais pas ne pas la faire).
Depuis un certain temps, je fais le yoyo avec Arno et Marie Line que je double dans les descentes et qui me redoublent dans les montées. C’est sûr, à eux deux, ils font le même poids que moi tout seul, mais c’est cool de pouvoir discuter ensemble.
Dans la descente qui nous amène à Fond de France, la nuit tombe, ce qui rajoute encore à la difficulté, mais plus je descends, mieux je me porte. Je retrouve de bonnes sensations et de bonnes jambes. Enfin ! Ma contracture me gêne toujours, mais ne s’est pas aggravée depuis La Pra, donc tout va bien. C’est remotivé que j’arrive à Fond de France, où j’ai prévu de faire une vrai pause avec casse- croute, changement et repos.
Quand je rentre dans le réfectoire, je change instantanément d’avis. Il faut que je reparte au plus vite, tant l’ambiance est négative pour tout bon traileur fatigué, qui pourrait trouver plein de raisons de ne pas repartir. En plus, Jean-Luc vient me dire qu’il arrête et a l’air tout surpris que je continue.
C’est donc sur un rythme accéléré que je mange une assiette de pâtes, que je change mes chaussettes et que je me lève pour repartir.
La nuit étant là et préférant cheminer en groupe de nuit, je demande à haute voix qui serait intéressé de repartir avec moi. Un silence s’est fait pendant une seconde .... pas de réponses. Bon tant pis, je repars tout seul. Moins d’une demi- heure d’arrêt et pas de sieste, il faudra que je pense à me poser quelque part.
Dans la montée vers le chalet de Tigneux, je paye mon arrêt express et je me pose sur, je vous le donne en mille, un gros rocher pour souffler un peu et je regarde passer plusieurs groupes, jusqu’à l’arrivée de Arno et Marie qui m’invitent à les suivre. Le rythme me convient, donc je me mets en serre file de leur groupe de deux, aussi appelé couple dans ce cas-là, et nous allons ainsi cheminer ensemble de longues heures.
Au regard de ce que nous avons déjà parcouru, cette partie jusqu’au ravitaillement des Gleysins m’a semblée plus facile. Ou alors est-ce la compagnie des deux tourtereaux qui m’a rendu le parcours plus doux ? Va savoir…
Ravitaillement des Gleysins, nous faisons une pause d’un bon quart d’heure, ce qui me permet de bien m’alimenter car là, j’ai faim, et quand j’ai faim, il faut que je mange (c’est simple la vie, non ?).
Les bénévoles sont, comme depuis le début, aux petits soins pour nous et c’est agréable. Bon, c’est pas le tout, mais il faut repartir pour l’ascension de la difficulté, Le COL MORETAN (vous avez vu comme c’est impressionnant en majuscules)
Le COL MORETAN annoncé entre dur et très dur avec ces 1400m D+ et son sommet très technique, avec, en prime, en ce qui nous concerne, la nuit (jackpot).
AU début, on grimpe à 600m heure, mais ça, c’est quand on avance. Avec les coups de mous des uns et des autres, la progression n’est pas linéaire et, plus on monte, plus il y a de gros blocs qui rendent de nouveau la progression plus lente.
C’est interminable et, en plus, le vent s’est levé et il fait froid. La goretex, les gants, les sur gants et le buff ne sont pas de trop. En arrivant près du sommet, le jour se lève et c’est magnifique. En plus, le moral est de retour, avec la perspective d’avoir franchi le plus dur du parcours…
Mais, comme tout bon organisateur de l’Echapée Belle, on ne nous avait pas tout dis.
En basculant, et le terme n’est pas galvaudé, au col, nous découvrons qu’après les habituels blocs de rochers, le tracé passe par un névé interminable qui a eu la bonne idée de geler pendant la nuit.
A gauche, impraticable, à droite itou. Les G.O. nous indiquent qu’ils ont mis des cordes. Chouette, une descente en rappel sans baudrier, comme il y a 35 ans ! Mais sur névé gelé, c’est pas commode quand même et je me prend un gadin magistral qui, naturellement, me fait lâcher la corde et donc je me mets à glisser de plus en plus vite vers le bas du névé où …. J’attrape mes bâtons près des pointes que je plante dans la glace et je freine de toutes mes forces.
Résultat des courses, un bidon perdu, des coupures au niveau des mains, un fessier endolori et une très grosse frayeur. Rien en fait, mais un accident plus grave aurait pu se produire…
Pour une prochaine édition, si les Gentils Organisateurs pouvaient prévoir un itinéraire plus sécurisé à ce passage -là…
La fin de la descente se poursuit dans un pierrier, mais ça, on commence à connaître, avec des pourcentages de pente impressionnants.
Nous faisons une pause pour récupérer, avant de poursuivre jusqu’au contrôle, où nous avons le plaisir de déguster des pâtes lyophilisées .Un régal à cet endroit et à ce moment-là.
Je commence sérieusement à ressentir le manque de sommeil, mais je m’accroche à Arno et Marie, en espérant arriver au ravito de Super Collet et me reposer.
Le fond de vallée est une grande piste, mais nous allons marcher un grand moment avant de nous décider à courir, et nous allons nous remettre à marcher un grand moment avant d’attaquer la montée vers Super Collet.
Dès le pied de la bosse a commencé pour moi une vraie lutte pour ne pas m’endormir en marchant. Je propose à Arno et Marie de partir, mais ils m’encouragent en me disant qu’à mi pente il y a un refuge où je serai bien mieux que dans la nature. Je vais les suivre jusqu’au refuge, mais que ce fut dur. Le gardien du refuge me sort un matelas et je m’écroule dessus, en ayant eu le réflexe de programmer mon réveil à 30’.
Merci Arno et Marie de m’avoir boosté jusque là.
30’ plus tard, je me remets en marche, après avoir bu un coca et remercié le gardien. La dernière partie de la montée vers Super Collet me permet de doubler des coureurs et d’arriver en forme au ravito, au moment où Arno et Marie en repartent.
J’ai faim, donc je mange, vous avez compris la démarche, je remets de la Nok sur les pieds, refais le plein et je suis reparti plus en forme que jamais depuis le début de cette course. La descente, quoi que technique, me permet de courir et de me faire plaisir. Je double, je suis en forme et au pied de la bosse, je rattrape Arno et Marie qui commencent à leur tour à ressentir la fatigue. Je reste avec eux pour le début de la montée vers la crête des Férices, mais arrivés à un point de contrôle où il y a une petite cabane, ils prennent la sage décision de faire un petit somme.
Je suis trop en forme pour les attendre au risque de compromettre la suite de ma course. Je prends donc la décision de partir seul. Toute la montée se fait à un bon rythme, pour moi hein, faut pas s’emballer, je ne suis pas un kényan quand même (quoi que au niveau des mollets peut être)
Je bascule au col et j’arrive toujours à courir en descente, en prenant soin de ralentir dans les passages scabreux en devers, qui vous entrainent inexorablement vers le trou à gauche. Gaffe quand même, l’idée est d’arriver entier .
En fait, depuis Super Collet, et jusqu’à Val Pelouse, le ravito d’après, je prends un super pied, les paysages sont magnifiques, moins minéral qu’au début, il fait un temps idéal et j’ai une caisse d’enfer.
Je vois l’heure avancer et j’augmente un peu la cadence sur les derniers km avant le ravito, où je décide de ne pas trainer pour profiter de ma forme et de la lumière du jour.
10’ et c’est reparti, je finis de manger en marchant, ça monte raide, mais j’ai vu sur le profil que ce n’était pas long et qu’après, il y avait une bonne descente. Objectif le bas de la descente avant la nuit. Les jambes vont, bien la douleur à l’ischio est presque imperceptible en descente et je me fais plaisir sur cette partie où il y a un peu d’herbe et ensuite une monotrace entourée de végétation qui a tendance à recouvrir le chemin. Plutôt de jour celui-là aussi.
Contrat rempli, le bas de la bosse, et il fait encore jour. Et dire que quand j’avais envisagé un chrono sur cette course, je ne voulais pas passer deux nuits dehors. Là, la nuit arrive et je suis encore loin d’Aiguebelle.
C’est pas grave, de toute façon, je vais pas faire demi-tour, donc en avant. Une belle bosse (je suppose, car là on n’y voit plus rien) vers Chapotet et après, d’après le profil, ça devait redescendre. En fait, même si le profil est globalement descendant, il est entrecoupé de raidillons qui cassent le rythme et les quadriceps. Depuis l’arrivée de la nuit, je trouve le parcours moins intéressant et je jardine à un moment pour trouver les balises. La fatigue doit y être pour beaucoup, car je ne pense même pas à sortir mon GPS.
Enfin, la pente me permet de recourir et j’arrive au dernier ravito avec, en tête, les 14 derniers km annoncés et 200m D+.
Pressé d’en finir, j’avais décidé de ne pas me poser et de ne remplir que mon camel pour pouvoir finir. Mais sur le panneau annonçant la distance restante, au feutre noir, les 14km étaient devenus 18 et les 200d+ 550. Cela m’a littéralement coupé les jambes.
Il m’a fallu 20 bonnes minutes pour me relever de la chaise sur laquelle je m’étais affaissé. La fatigue avait pris le dessus et le redémarrage fut lent et laborieux. 800m de route et je me retrouve à zigzaguer de droite et de gauche, tantôt en montée courte mais sèche, tantôt en descente technique et glissante dans une forêt.
Un éclair de lucidité me fait prendre la décision de dormir sur le bord du chemin. Je m’installe dans une petite clairière, étale ma goretex, sors ma polaire comme oreiller et me couvre avec mon coupe vent. En réglant mon réveil à 30’, je m’aperçois que sur la souche d’arbre à côté de moi, j’ai de la compagnie : une belle araignée et …je me réveille au bip bip avec une vue magnifique sur la voute étoilée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait ça et c’est top.
Un peu requinqué mais refroidi, je me relève au moment où un coureur arrive et lui emboite le pas. Et c’est reparti pour les zigzags qui n’en finissent pas. Vient ensuite une interminable piste forestière qui a le don de ne pas descendre. Et enfin pour couronner le tout, un final en apothéose avec une route, 10 km de route. Je suis dans un état second, je louvoie sur la route et dois m’engueuler pour rester éveillé. Le coureur que j’avais récupéré est parti juste un peu plus vite mais inexorablement il me distance et je suis incapable d’accélérer. Je suis comme hypnotisé par le mouvement de ma lampe frontale…Drôle de sensation que je n’avais encore jamais connue.
Heureusement pour ceux qui liront ces lignes, cette partie ne devrait plus exister l’année prochaine.
Dans mon état second, je rate la bifurcation à droite et me retrouve sur une route sans balisage à l’entrée d’Aiguebelle. Je viens de faire 2 km de rab sur cette route de m…et il est hors de question que je fasse demi-tour. Je rentre donc dans Aiguebelle en me dirigeant vers le centre en me disant que je vais bien retrouver la bonne route. Chose faite, en surprenant les bénévoles dans leur voitures qui m’indiquent par ou passer. Cette petite aventure m’a réveillé un peu et je décide de courir pour finir cette course en beauté. Voilà l’arche d’arrivée tant attendue.
J’en finis en 48 heures et 41 minutes pour 143km ET 10800m D+ de cet Ultratechnitrail, soit quand même 8 heures de plus que mon meilleur pronostic.
Cinq jours après, quel bilan tirer de cette expérience ?
C’est un trail hors norme qui ne peut se comparer à aucun autre, mais qui m’a séduit par sa difficulté et ses itinéraires hors sentier battu, ses paysages magnifiques et l’engagement total qu’il demande tant du point de vue physique, que de la concentration et du mental. Comme dit ma femme : il a été pensé pour toi, celui-là.
Moi qui cherche à me dépasser, là, j’ai été servi et je suis très fier d’être parmi les finishers de cette première édition.
Ce que je changerais dans ma préparation :
Si j’en ai le temps, c’est d’aller m’habituer à l’altitude qui sur cette course m’a vraiment freiné .
Ce que je changerais dans ma course :
Une meilleure gestion des temps de repos, car la concentration nécessaire sur ce tracé ajoute à la fatigue physique.
Merci à tous pour vos encouragements pendant les 48 heures et quelque.
Merci mon amour de m’avoir donné suffisamment de billets de sortie pour pouvoir m’entrainer.
Merci au doux dingue qui a eu l’idée d’un tel tracé et au bénévoles de nous avoir chouchouté sur tous les ravitos.
Et enfin une pensée pour mon poto Damien qui était avec moi comme toujours quand c’est dur et qui m’aurait encore fait passer pour un héros. Je pense à toi mon gars et tant que j’écrirais des CR de course on ne t’oubliera pas.
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10 commentaires
Commentaire de Nini posté le 07-09-2013 à 07:49:30
Bravo à toi ! Pas facile d'être finisheuse de cette 1ère édition !
Bonne recup'
Commentaire de Byzance posté le 07-09-2013 à 10:21:01
Visiblement une sacrée expérience pour tous ceux qui s'y sont frotté ! Bravo à toi !
Commentaire de Dan38 posté le 07-09-2013 à 11:28:43
Un grand bravo... le mot finisher n'est pas galvaudé sur ce Trail...
j'ai eu la même mésaventure que toi sur la fin du parcours: pas vu la bifurque à droite non plus(2h du matin)...
Félicitations pour ton CR! Maintenant, j'ai plus qu'à faire le mien ;-)
Commentaire de La Tortue posté le 07-09-2013 à 20:09:50
bravo ! toujours en forme à ce que je lis !
75% d'abandon sur la course si j'ai bien compris ! cela rend encore plus grande ta performance !
repose toi bien maintenant et à la prochaine !
Commentaire de the dude posté le 08-09-2013 à 10:34:21
Bravo à toi, c'est vrai que c'était un sacré morceau cette Echappée!!!
Tous ceux (celles) qui y ont pris part, finishers ou non, ne sont pas prêts de l'oublier.
Je revis bien ma course à travers ton récit, les paysages magnifiques,les pierriers, les bénévoles adorables, le gros coup de flippe au Moretan (je ne suis pas tombé mais j’arrêtais pas d'y penser!) et la p***** de route de m**** à la fin ;-)
Commentaire de akunamatata posté le 08-09-2013 à 12:40:23
bravo pour ton optimisme et ta volonté, je t'envoie la photo bientot
Commentaire de Jerome_I posté le 08-09-2013 à 16:34:01
Bravo pour ta course. Super content de te relire. Ca me rappelle 2008 et les entrainements utmb. Tu es un sacré descendeur et la glissade sur le nevé s'est bien terminée.
Bravo pour etre finisher sur ce trail tres difficile. Merci pour le recit. Bonne recup et bise a mimi
Jerome
Commentaire de Françoise 84 posté le 08-09-2013 à 17:04:29
Tu es vraiment un Grand!!!! Bravo pour cette belle perf, merci d'avoir pris le temps de nous faire un récit et bisous à vous deux!
Commentaire de rapace74 posté le 09-09-2013 à 08:26:44
Bravo pour ta course!!!!! on en reparle ensemble bientôt :-) manu
Commentaire de samontetro posté le 29-11-2013 à 18:09:12
Je l'avais pas vu celui là! Merci de m'avoir emmené par ton récit sur la seconde partie de cette fabuleuse course! Mais continuer après fond de France alors que je sortais de 6 mois d'interdiction de course à pied n'aurait pas été raisonnable.
Ton superbe récit m'as donné une énorme envie d'y retourner! C'est pas bien de faire envie au autres!:-)
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