Communauté des sports d'endurance

Echappée Belle – Traversée Nord 2024

 

 

L’histoire débute sur le début d’année 2024 où je reçois un message du FZ : « 24/08 t dispo ??? on fait l’Echappée belle !!! ».

Je lui réponds alors gentiment que c’est un peu trop long pour moi. Mais il insiste, donc, je balance : « la traversée nord pourquoi pas !!! ». Mais 2 h après, le fz a déjà pris son dossard

J’attends quelques jours, pas ultra motivé par le projet et un peu dég’ de l’an passé où j’avais pris un dossard et où l’orga avait annulé l’épreuve sans solutions de repli et avec une compensation financière dérisoire…

Mais là, terrible fait de course, on est fin janvier, le fz se pète la cheville au foot (à Allevard…tient donc). Verdict : 6 mois sans sport, et une reprise de la course à pied sur plat en septembre…

Quelques semaines passent, on est début avril et je n’ai toujours pas de projet de trail long cette année, les inscriptions de l’eb sont encore toutes ouvertes (alors que plein de courses sont pleines depuis un moment…bizarre) et là je ne sais pas pourquoi, j’envoi un message au fz pour savoir s’il a toujours son dossard à l’eb et effectivement je lui indique alors que je le récupère moyennant 100 balles…

Pas très fier, le 23/08 au soir, je me retrouve à Aiguebelle pour récupérer le dossard, je croise Raphaëlle et Tony engagés sur le parcours des crêtes et je leur sort cette phrase mythique de campingou : « j’ai l’impression d’aller au bac sans avoir réviser », effectivement au compteur depuis début avril : pas mal de petites sorties 1 à 1 h 30 mais peu de long et peu de d+ hormis mi-mai la skyrace de la drôme (42/2200 au top comme course par ailleurs) et fin juin le moyen duc en off (42/2200 aussi).

On est donc le 24/08 il est à 4 h 15 j’arrive dans un mes coins préférés des alpes : le haut bréda => merci gilbert !!! juste le temps de se garer, je rentre dans le sas, petit briefing de l’orga : « attention le ratio d+/km de la traversée nord est plus dure que l’intégrale et puis vous allez voir froid ce matin à la valloire il fait 2 degrés puis vous aurez très chaud ensuite… ».

 

 

Bon 4 h 30, 1ère vague sur 3, je pars dernier, comme d’hab sur les formats longs, mais je remonte pas mal de monde sur ce faux plat bitume, on rentre sur le premier sentier et ça commence à marcher devant moi, je continue de courir, je suis bien, jusqu’au merdaret, je fais que grapiller du monde, puis arrive la crête vallonée jusqu’au crêt du poulet j’ai l’impression d’être dans un bon groupe ça ne traine pas (comme la sortie faite là-haut y’a quelques année avec foug et fz) et on commence à voir les premières lueurs du jour, c’est joli il est un peu plus de 6 h, je suis pointé 71ème, je m’arrête 1 minutes pour prendre un peu d’eau et un morceau de pèche

Et je repars avec 2/3 gars qui étaient derrière moi, ça ne parle pas, mais ça avance plutôt bien et très vite on rejoint le premier ravito officiel…cette fois c’est charcut fromage pain coca, je reste 2 minutes, je pointe il est 7 h et on a déjà fait 18 kil et 1000d+

Direction, le chalet de la valloire que j’ai gravi déjà 2 fois : une fois avec les montées aux refuges et la dernière fois en 2021 de nuit avec brick lors son échappée belle. La montée passe niquel, 1 h pile pour rejoindre le chalet où je fais une bonne pause pour manger et remplir les gourdes.

 

 

 

Je repars pour le col de la valloire avec un petit groupe, ça démarre assez facile, on passe 2 ou 3 lacs (magnifique le coin) puis arrive un gros névé et un mur de caillasse très instable, je commence à manquer de lucidité, du coup je freine un peu sur ces rochers et quelques coureurs me passent et enfin le sommet avec les premiers rayons du soleil : il est 9 h 30, je pointe 88ème l’endroit est magique

 

 

Le début de la descente est sympa jusqu’au col de comberousse (sommet de la défunte villarinche), puis ça devient un peu plus chaotique sur les grosses pierres, mais ça passe. Assez vite, je rejoins la jonction avec le tracé de l’intégrale, j’en profite pour remplir les gourdes dans la rivière qui descend de comberousse et j’attaque le fameux moretan sur une jolie crête plutôt facile. Très vite on entend un joli groupe de supporters qui entonne des chants façon stade de foot, c’est plutôt galvanisant et le paysage est éblouissant, je suis bien je monte donc plutôt pas mal,

  

 

Je pointe au sommet vers 10 h 30 89ème et je file direct dans la descente assez facile au début sur un sentier puis sur un névé que je fais sur le cul à balle tandis que certains galèrent sur leurs 2 jambes. Je continue sur une crête bien technique avec corde, ça galère pas mal devant moi, je passe assez facilement, mais les quadris prennent chers, et sur la fin de cette partie, je glisse et bascule dans la pente quelques mètre plus bas : pas de bobo, en revanche mon bâton droit est foutu. Je repars et ça devient plus facile et même très roulant autours des 2 lacs du moretan, je continue jusqu’au ravito de périoule, il est 11 h 20, je suis pointé 58ème, bizarre le classement, je n’ai pas l’impression d’avoir passé autant de monde…

Je fais une bonne pause, au ravito y’a de l’ice tea et de l’orangina ça passe trop bien et je repars dans cette plaine assez roulante jusqu’au barrage de la pierre du carre où en voulant contourner un ruisseau je me casse la gueule une nouvelle fois sur un caillou humide : cette fois-ci, j’ai mal, la cheville a bien tourné, du coup, sur le reste de la descente, je freine pas mal.

Puis arrive la remontée à la pierre du carre et là c’est dur, il fait hyper chaud, ça monte pas mal, j’ai mal à la cheville et j’ai un bâton en moins. Pas mal de coureurs me passent, j’arrive péniblement au refuge ou 2 bénévoles me proposent de faire le plein de mes gourdes à sec, ça tombe bien, je repars, mais ce n’est pas flamboyant, j’ai envie d’arrêter, j’avance plus. Et 1 km plus loin, je vois le fz, simba et le popcorn qui sont venus à ma rencontre depuis super collet, je leur dis que je suis cuit et que j’arrête à super collet

 

 

Petite descente sur super collet, je pointe alors à 13 h 45, 97ème, 40 places de perdues, c’est bizarre, je n’ai pas l’impression d’avoir perdu 40 places…

Bon à super collet le corps et l’esprit ne répondent plus trop et cela malgré tout mon fan club : chenille, les gosses, le bouk, laure, la tomate, le popcorn et le fz qui insistent tous pour que je reparte alors que je suis cuit coq.

Je fais une bonne pause sur une chaise de camping, je mange un demi wrap poulet accompagné de sirop de grenadine, mais ça va pas bien mieux, puis un gros nuage vient cacher le soleil, d’un coup, l’air ambiant est plus acceptable, et après la 10ème relance du fz pour repartir, je repars avec un paquet de bonbons, des compotes et mon bâton rafistolé au scotch de chantier. Ça va un peu mieux…

Jusqu’au col de claran, je monte plutôt bien, la crête jusqu’au refuge est très sympa.

 

 

Puis arrive la descente, assez pénible, il refait chaud, on passe la passerelle du bens et c’est reparti pour 500d+, c’est dur j’avance plus je suis scotché, on est limite en flotte, heureusement, on passe un cours d’eau salvateur ou le fz m’asperge entièrement et recharge les gourdes, on continue avec popcorn devant et fz derrière, ça va pas très vite et je râle…finalement on arrive aux férices, je me pose sur un caillou, je suis cuit, fz me fait le plein de coca et tente de me faire manger, mais j’y arrive pas…j’arrive à boire que du coca…on repars et ça monte encore…

 

 

C’est long mais on discute, donc les kils et le d+ passent peu à peu, fz nous tient au courant de la compo et l’évolution du match de l’ol contre monaco

 

 

 

On arrive finalement au col de l’arbaretan à 18 h, je suis 96ème et malgré le fait que jusqu’au col de freche ce ne soit pas très roulant, j’ai l’impression que la forme revient peu à peu, mais vu la galère que j’ai vécue aux férices, je souhaite tout de même abandonner

 

 

 

 

 

 

On se laisse alors descendre sur val pelouse, sans trop de convictions, puis j’entends une voix que je connais bien c’est campigou en pleine commande uber eat à plus de 2000 mètres d’altitude, même pas je le regarde, comprenant que je vais devoir continuer avec ce zouave…200 mètres plus loin, c’est brik le cul à l’air en train de mimer un problème gastrique dans les rhodos, et là même pas je rigole sur le coup…

 

 

Mais la forme revient, et j’arrive sur val pelouse à 19 h 10, je suis 97ème (comme à super collet) mon fan club est toujours là. En 20 minutes je mange une soupe, je croque dans le burger de campingou et mange une tarte aux myrtilles pendant que brik me masse les quadris.

 

 

 

 

 

 

Et je repars direction le col de la perrière avec popcorn, les 2 didiers mais sans fz un peu juste pour repartir après18 kil et 1600d+ (belle sortie de reprise 6 mois après une opération de la cheville)

 

 

Bon la machine semble bien repartir, le cadre est grandiose et je suis bien accompagné, je me dis que ça devrait le faire. Dans la descente à la source du gargoton, on tombe sur un gars de saint gervais qui me suit depuis le moretan, on discute de la diag, il est sympa, la descente pas trop technique passe assez vite. Direction le col de perche, le gars de saint gervais file mais je suis bien amené par les didiers et on fait la bascule à 9 h où je croise jucb bien fatigué qui me propose de manger une saucisse à la tombée de la nuit…

 

 

 

 

 

On continue sur cette belle crête jusqu’au grand chat, cette fois il fait bien nuit mais le décor plus bas sur la vallée est magique

 

 

 

Bon la descente jusqu’au bourget n’est pas dure, mais assez longue, je commence à en avoir marre, et les quadris souffrent de plus en plus, mais les didiers me changent les idées en se remémorant la manche dttn du bourget en huile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et finalement on arrive sur le coup des 22 h 40, j’ai gagné 12 places, je suis 85ème, je reconnais l’endroit.

 

 

 

Mon fan club est encore là, mais je sens que c’est la fin et que je vais devoir gérer seul pour le reste du parcours. Je fais alors juste le plein de coca et d’eau, je prends une compote, une pâte de fruits et je repars sans même remercier mes pacers et suiveurs.

C’est roulant jusqu’au pontet, je suis un des seuls à courir, puis je reconnais cette montée roulante au fort de montgilbert, je marche et relance quelques fois, mais j’en chie car cette fois j’ai envie de vomir, mais dès le début de la descente ça va mieux, je me cale avec un type du parcours des crêtes il me parle de sa région les ardennes et on récupère pas mal de coureurs dans cette longue descente peu technique, mais qui nique bien les cuisses

Fin de la descente, là c’est fait, il reste plus qu’1 km de plat, ma frontale est en train de s’éteindre, je fais à peine durer le plaisir, la chenille m’attend à l’entrée du parc, pendant que les gosses dorment dans la voiture. Je sonne la cloche à 1 h 30, je termine 80ème, soit 21 h pour faire plus de 90 kil et 7000d+

Je ne prends même pas une bière ni le repas, un bénévole super sympa m’interpelle pour récupérer le lot finisher : un sac de rando 22 litres millet => top

Voilà c’est fait : à J+2, j’ai des quadris atrophiés, mais de belles images plein la tête, un grand merci à mes pacers et suiveurs de luxe…fin du bal pour 2024…

Concernant l’orga rien à redire c’est du pro voire très pro mais en toute simplicité