Communauté des sports d'endurance

Enfin nous y voila.

THE événement de l’automne, « ze plaisse tout bi » comme disent nos amis d’outre Manche  (si si ce sont nos amis, depuis qu’on les bat au rugby!)

En ce dimanche 16 octobre Samuel et moi débarquons à Jarrie pour la première et très attendue Ronde des 3 Massifs !!!

Un beau projet collectif mijoté par 4 éminences kikouresques regroupées sous le mystérieux acronyme du GLAB…

 

            Le GLAB mais qu’est ce donc me direz-vous ???

   Eh bien tout simplement une bande de potes affublés d’étranges surnoms dérivés de non moins étranges pseudos, le GLAB pour Goéland – Lama – Albatros – Bouc  .

   Les quat’ z’amis se sont donc lancés dans ce projet un peu fou d’organiser de toute pièce leur propre course, une excellente idée et un sacré boulot en perspective.

   Comme j’ai la chance et le plaisir de connaître –un peu - et d’apprécier –beaucoup - deux de ces drôles de bestioles, je ne pouvais sous aucun prétexte rater cette grande première.

 

   Bien que n’ayant pas encore totalement retrouvé la grande forme après une classique tendinite du TFL,  je suis bien décidé à faire bonne figure, d’autant que j’ai entraîné avec moi mon pote Samuel que je n’ai encore jamais affronté sur une vraie course et pour cause ce sera son premier vrai « trail ».

   Sur place nous retrouvons avec joie le kéké, qui en tant que représentant émérite de kikourou, ne pouvait pas ne pas être de la partie, il a même revêtu ses plus beaux atours aux couleurs de notre site favori.

   Je retrouve également avec plaisir Adrien que je n’ai pas croisé sur une course depuis belle lurette, ainsi que Vogoy qui hélas soigne encore ses blessures post UTMB et se contentera de jouer les supporters de choc.

 

   C’est sous un beau soleil d’automne que nous partons nous échauffer Samuel, le Kéké et moi, puis retrouvons Hubert un collègue de boulot qui est venu à VTT de Grenoble pour participer à la course .

Pas besoin d’échauffement pour lui.

 

  heu le cardio à 210 c'est une erreur...mais c'est quand même parti à fond!

 

9H55, nous nous plaçons sur la ligne.

10H05 : pan c’est parti.

   On commence par une petite boucle à plat, histoire de se réchauffer un peu, je sens le cœur qui s’affole, ça ne m’était pas arrivé depuis un bon moment.

Après 700/800m de sprint, première bonne montée bien raide, ça calme tout le monde.

Samuel et moi avançons au même rythme et sommes dans les 20 premiers environ.

    Encore 700m de passés et l’on débouche dans un chemin hyper roulant, nous voila partis pour presque 3km de plat voire faux plat descendant, un exercice dans lequel je ne suis vraiment pas à l’aise.

   Je m’accroche tant bien que mal à Samuel qui fonce, il y a un petit challenge entre lui et moi, je sais qu’il est plus affûté que moi en ce moment mais je me dis que si je limite un peu l’écart jusqu’au sommet j’aurai peut-être une chance de le reprendre dans la descente où il n’est en général pas à l’aise.

   Après avoir passé le premier ravito, au km 4, nous attaquons la grosse montée du jour, 350mD+ environ c’est pas l’ Everest mais c’est bien raide quand même…et c’est là que je m’aperçois que je n’ai pas encore retrouvé toute mes facultés 

   Très vite Samuel se détache et tandis qu’il monte en trottinant je mets les mains sur les cuisses et je regarde mes pieds.

Je reprendrai quand même un coureur mais ça compte pas il a un genou cassé.

   Km6, deuxième ravito, un coca et un morceau de chocolat plus tard, je débouche dans une grande prairie d’où l’on aperçoit le sommet…c’est loin.

J’aperçois aussi Samuel et je sais que même s’il fait la descente en marchant je ne le rejoindrai pas.

 

   Enfin après 3 quarts d’heure d’effort je passe le sommet, où je rejoins un autre coureur, je jette coup d’œil à la magnifique vue – l’endroit s’appelle Bellevue c’est pas pour rien – et me jette dans la descente.

   Je traverse un grand pré, au loin un bénévole me héle, j’ai reconnu le Bouc dans son beau gilet fluo, ça me fait super plaisir de le voir ici, d’autant qu’il m’annonce qu’il ne reste qu’une légère bosse puis que de la descente.

 

  ça frimait moins il y a 5 minutes dans la montée

 

   Avant d’arriver à ladite bosse un nouveau long faux plat me fait mal au moral et aux jambes, heureusement le coureur que j’avais rejoint au sommet et lâché dans la descente est revenu et je m’accroche à lui tant bien que mal.

   Il me lâche dans la bosse en question mais comme je l’aime bien je fais tout pour le rejoindre dès que ça descend à nouveau.

Avec succés.

   Nous passons en coup de vent le troisième (!!!) ravito sous les encouragements de Vogoy – merci ça fait du bien à ce moment-là - puis pendant un instant, à la faveur d’une partie très pentue sur bitume je me revois dans la salle d’attente du kiné.

  Heureusement mon genou tient bien le coup et c’est donc en un seul morceau que je me présente à l’entrée du parc qui mène à ‘arche d’arrivée.

   Il reste environ 500m de plat et je suis toujours avec le coureur de tout à l’heure, il a déjà eu l’occase de me montrer que sur le plat il est nettement plus rapide que moi, mais je ne lâche rien car j’ai vu dans le rétro qu’il y en avait un autre pas loin derrière.

 

Je franchis la ligne bien cramé en 01H10, Samuel est là depuis 2 minutes déjà.

   Mais peu importe le chrono, c’était vraiment bon de se mettre en mode « tout à fond » et de passer la ligne dépouillé, d’autant qu’il y a encore un mois et demi je ne savais absolument quand je pourrai reprendre la course régulièrement.

 

   Ambiance conviviale et sans chichis, organisation carrée, beau soleil sur un parcours taillé pour se mettre dans le rouge et joli point de vue au sommet, les absents ont eu tort, ils pourront se rattraper l’an prochain, en tout cas moi je serai là !

 

Encore bravo et merci au GLAB et à leurs comparses.