par GUILLONNEAU » 14 Nov 2006, 11:16
Les Lampes Frontales
L’ultrafond à ceci de particulier, c’est qui nous fait courir longtemps, longtemps et encore longtemps.
Mais voilà, qui veut courir longtemps est parfois amené à courir de nuit, et là mieux vaut voir où l’on met ses pieds si on veut pouvoir continuer…
A LA RECHERCHE DE LA LUMIERE (PERDUE !)
Les différents types d’ultras ne génèrent pas les mêmes besoins en termes d’éclairages.
La pratique de la course à pied favorise l’utilisation de lampes frontales permettant de conserver un grande liberté de mouvement. c’est essentiellement ce type de lampes que nous allons étudier dans cet article
D’une utilisation de courte durée due à un démarrage matinal (ou à une arrivée tardive) jusqu’à une utilisation intensive (une ou plusieurs nuits), d’un parcours sur route à une course de montagne, d’une course jalonnée à une épreuve d’orientation, il faut savoir faire le bon choix !
Mais quel est-il ce bon choix ?
Voir bien ? Voir loin ? Voir longtemps ? Voir léger ? (si ! si ! c’est aussi un critère)
Essayons donc d’y voir un peu plus clair !
1°) Les types d’éclairages
2°) Les batteries
3°) Les modèles
4°) Les accessoires
5°) Retour de "terrain"
6°) Comment choisir sa lampe
1°) Les types d’éclairage
S’il y a encore quelques années encore on pouvait se satisfaire d’une frontale à éclairage traditionnel, aujourd’hui LED (Diodes Electro Luminescentes), halogènes et autres xénon ont fait leur entrée en force dans les gammes des fabricants au point d’éclipser presque totalement les modèles à ampoule classique.
L’ampoule " classique "
Une ampoule standard fonctionne à l'aide d'un filament chauffé par du courant électrique à l'intérieur d'un réceptacle en verre (le plus souvent). En fonction du matériau utilisé pour le filament et des gaz plus ou moins rares présents dans l'ampoule on obtient une lumière d'une puissance et d'une couleur donnée. Dans ce processus la plus grande partie de l'énergie électrique, environ 80% s'en va en chaleur
Du coup, fin de vie rapide pour les modèles de frontales utilisant des ampoules classiques. En effet, par rapport aux nouvelles technologies disponibles aujourd’hui, elles cumulent pratiquement à elles seules tous les désagréments des différents modèles
un éclairage à la portée limité
un éclairage " jaune "
une autonomie réduite
une baisse progressive de l’intensité en fonction de l’usure des batteries
un poids dans la moyenne mais pas une quasi absence de modèles "légers "
En contrepartie, il s’agit d’un type d’éclairage permettant une identification assez franche du relief . Pendant quelques temps également, le principal avantage de ces lampes est resté leur prix, inférieur à celui des autres types d’éclairages. Malheureusement, la baisse des prix constatée sur les nouveaux modèles a tendance à limiter de plus en plus cet avantage.
Bilan :
Au final, et quelque soit le type de course ou de parcours , peu d’avantage (sauf si on en a déjà une) à utiliser ce type de lampe.
Les halogènes
Une lampe halogène est tout simplement une lampe à incandescence remplie d'un gaz diatomique appartenant à la famille des halogènes ou à un de leur dérivés.
Ce sont des lampes permettant un éclairage beaucoup plus puissant que celui des lampes classiques. Le revers de la médaille c’est la consommation d’énergie. Lumineux mais gourmand, voire très gourmand !.
On entend souvent dire qu'il faut éviter de toucher une lampe halogène avec les doigts ( dans le cas où elle est éteinte bien entendu...).
Il y a deux bonnes raisons à cela :
Les graisses présentes à la surface de la peau réagissent à chaud. Elles vont venir ternir la lampe et diminuer son efficacité lumineuse.
Le sel présent sur l'épiderme a la propriété de réagir à haute température avec le quartz en le fragilisant. Cela peut conduire à une rupture de l'ampoule
Il est désormais possible de monter des ampoules halogènes sur certaines lampes à éclairage classique. Cela permet d’améliorer l’éclairage sans investir dans un nouveau modèle de frontale.
De par le problème de consommation électrique (et donc d’autonomie de la lampe) il existe finalement assez peu de modèles uniquement halogènes destinés à la Course. La tendance est d’avantage aux éclairages mixtes mélangeant halogène et leds
Certains modèles sont de vrais " phares de camion " intégrant optique de grand diamètre, des ampoule 20 w… , mais une durée de fonctionnement extrêmement limitée. Ces modèles peuvent s’avérer pratiques pour des utilisations ponctuelles ou très spécifiques (techniques) mais malheureusement pas toujours facile à gérer dans des épreuves longues en autonomie
Les LED
La LED (Light Emitting Diode) ou DEL (Diode Electro Luminescente) est à la fois un composant bon marché et robuste, capable de résister aux chocs et aux vibrations. Il n'y a pas de filament, pas d'ampoule, presque pas de production de chaleur car une LED transforme 70 à 90% de l'énergie en lumière. La durée de vie moyenne d'une LED est de 100 000 heures contre environ 20 à 50 heures pour une ampoule classique !
Les leds produisent un éclairage blanc assez intense ce qui donne souvent une impression de meilleure vision, surtout lorsqu’on vient juste d’utiliser un éclairage classique. Par contre attention car ce type d’éclairage peut avoir tendance à écraser un peu le relief proche (flaques, trous, cailloux…)
Un des grands intérêts des leds réside dans leur rendement optimum (lumière produite par rapport à l’énergie consommée). C’est principalement pour cela que les frontales à leds annoncent des durées d’autonomie très importantes (souvent de 10 à plus de 100 voire 200h).
Les nouveaux modèles intègrent également un système d’alimentation régulé qui évite la baisse de luminosité au fur et à mesure de la baisse des batteries. Ce système maintient un niveau d’éclairage constant le plus longtemps possible puis bascule directement dans un mode " survie " maintenant un niveau d’éclairage minimum pendant plusieurs heures encore.
Même si il existe des modèles de leds plus ou moins lumineuses, l’intensité de l’éclairage reste directement proportionnelle au nombre de leds. Cela va de 2 à 8 leds (et même 14 !) suivant les modèles. Un système à 4 ou 5 leds s’avère toutefois largement suffisant.
La principale contrainte des leds réside dans leur portée. Les modèles courants présentent un niveau d’éclairage satisfaisant sur une dizaine de mètres (entre 5 et 15 mètres suivants les modèles). Cela est souvent largement suffisant pour courir et permet d’anticiper le relief sur quelques foulées, mais si un besoin plus précis apparaît (recherche de repère sur un chemin, recherche de balise ou descente très technique) cette portée peut s’avérer pénalisante
Les éclairages mixtes
L’optimisation passe par le mélange des genre. Du coup, ce sont les frontales mixtes leds + halogène qui prennent le dessus. Cela permet d’allier la qualité de l’éclairage des leds (pour la progression courante) à la puissance de l’halogène (pour les passages difficiles).
Cela permet aussi de tirer le meilleur partie de l’autonomie, l’éclairage halogène gourmand n’étant utilisé que ponctuellement !
Les autres types d’éclairages
Les kryptons et les Xénon. Il s'agit en fait de types particuliers d'ampoules halogène utilisant ces gaz
Les Luxeon. Il s'agit là d'une nouvelle technologie de leds plus puissantes.
Les HyperBright. Ce sont des Luxeon équipées d'une lentille spéciale, augmentant la luminosité et la portée. L'ampoule HyperBright est 5 fois plus puissante qu'une LED classique.
En synthèse, pensez à définir le type d’éclairage dont vous aurez le plus besoin. Pensez aussi que suivant les modèles, le faisceau peut être réglable, avec parfois une zone sombre au milieu dès lors qu’on élargit trop la zone d’éclairage !
Ampoule classique : éclairage standard et durée d’utilisation moyenne
Leds : Bon éclairage mais courte distance. Excellente durée d’utilisation
Halogène : Bon éclairage, longue distance mais durée d’utilisation limité
2°) Les piles et les batteries
2 grandes catégories de piles, les rechargeables et les non rechargeables.
Concernant les piles non rechargeables, on retrouve principalement
les salines : souvent vendues en 1er prix… A oublier en raison d’une durée d’utilisation extrêmement limité
les alcalines : Ce sont les " longues durées " les plus répandues, celles que vous retrouvez en grande surface.
les lithium : Ce sont en général les petites piles plates pour les montres. Quelques fabricants en propose parfois en piles rondes (LR06 - AA ou LR03 - AAA). Leurs avantages: plus légères, excellentes dans le froid, et très bonne durée de vie. Inconvénients : cher (mais pas hors de prix), et très difficiles à trouver (surtout en AAA).
Pour les rechargeables on trouve principalement :
les Cadmium/Nickel (NiCd) : la vieille techno, toujours en vente, super polluant, mais ça marche toujours. Economiques, ils perdent de leur capacité de chargement dans le temps. Ils sont très sensibles à l'effet mémoire (nécessitent une décharge complète avant d'être rechargés)
les Nickel/Métal Hybride (NiMh): plus récents, comme les NiCd mais moins polluant. Un défaut : ces accus se déchargent "tous seuls" si on ne s'en sert pas (environ 15% sur les premiers 24h) Ceci dit une batterie NiMh bien pleine, même avec 15% de perdus, a une durée de vie plus longue qu'une alcaline, d'autant qu'elle sera peu sensible à l'effet mémoire
Les lithium : le must, le plus cher, c'est avec ça que marchent votre ordinateur ou votre téléphone portable ! Le problème, ça reste introuvable en format AAA ! 2 raisons principales.
1) ces batteries sont instables et nécessitent toute une électronique "embarquée"
2) la tension d'un élément est de 3,7V (au lieu de 1,5 pour des AAA et 1,2 pour des ni/cd ou ni/mh) Pas facile pour alimenter une ampoule 3 ou 6 v sans risquer de la griller.
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