Japhy a écrit:« Tu sais pas descendre maman, regarde, je te montre. Descends un peu plus bas et attends moi, et regarde moi faire ».
Et là je le vois dévaler puis buter sur un gros caillou, partir en vol plané et crier « ho putain ». Je le voyais déjà sans dents, en sang, immariable, et puis il se rattrappe je sais pas comment, il sait pas comment non plus et se relance sur une jambe en évitant la cata.
Bon depuis il m’a fait des tas d’autres peurs de ma vie, mais pas en course à pied !
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
j'ai bien rigolé de ton anecdote Japhy
![Smile :-)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Quand je montre à quelqu'un pour l'encourager à se lancer un peu, ou la conseiller sur la manière de faire, je fais extrêmement attention (trop, j'exagère même). Heureusement que tu descendais pas si mal (ou sans trop d’appréhension en tout cas), un tel événement pourrait avoir des répercussions assez mauvaises sur le coup !
Arclusaz a écrit:Enza a écrit::o
Là c'est pas une peur irrationnelle liée à un effet de l'imaginaire, tu étais en danger !!
pour moi, cette peur était irrationnelle puisque....rétrospective !
et heureusement que je n'ai pas eu peur pendant : la peur aurait pu me paralyser. Là, inconsciemment, j'ai mobilisé toute mon énergie pour qu'on s'en sorte.
mais, la peur a eu sa revanche, elle s'est exprimée avec décalage.
Ceux qui me connaissent savent que je mange très peu : là, en plus de claquer des dents, j'ai eu une faim de loup et j'ai mangé absolument tout ce que j'avais dans mon sac sans pouvoir me rassasier. Encore un réflexe de survie....
C'était une peur tout à fait rationnelle au contraire ! Et pas du tout rétrospective !
La première étape, c'est la réalisation du danger. Merde, je me suis foutu à un endroit où je ne devrais pas, pour satisfaire à mes exigences de prise de risque, être présent.
De là, découle, une certaine anxiété, qui peut si elle est mal gérée devenir très dangereuse. Que ce soit l'inaction ou l'action irréfléchie, la peur peut avoir un impacter très important sur le danger encouru.
Le fait de garder son sang froid, de mobiliser son énergie pour trouver une solution efficace, sécurisée et sécurisante, c'est justement tout à fait rationnel.
Mais ça demande un gros effort et lorsqu'on s'en sort... chaleur, hypoglycémie / fringale, grosse fatigue, etc...
(comme dit Enza l'adrénaline entre en jeux, pour inhiber certains signaux. On est alors réceptifs à moins de choses, on devient réceptif qu'au strict minimum. Le danger comme l'éviter, s'en sortir).
galak42 a écrit:pourriez vous me dire la peur de votre vie en courant mais sur quelque chose d’hilarant.
Et bien désolé mais je n'ai rien d'hilarant
![Razz :P](./images/smilies/icon_razz.gif)
En courant je n'ai pas souvenir d'avoir eu une peur importante.
Des coups de pression, un peu comme ce que relate Arclu, en moins violent probablement, oui, comme quand avec Kevinsh on a fait le mont de la Coche en dré dans le pentu dans les pentes herbeuses humides, que j'étais en chaussures routes usées, ou que j'ai fini par faire demi tour dans la descente du col des Lances en Belledonnes pour finir par y dormir à la belle étoile en octobre, parce que déjà de jour de la pente à 55% sans chemin ça donne pas envie, alors de nuit... mais rien de brusque, rien de terrifiant.
En rando, j'ai eu des moments de pression similaires mais plus violents. A chaque fois, parce que j'emmenais quelqu'un. J'avais peur du faux pas de l'autre. C'était pas débonnaire mais pour le coup ma réaction était disproportionnée.