Pour ma part, évidemment déçu de ne pas avoir fait le parcours jusqu’au bout, pour le parcours lui-même bien sûr, et puis parce que un 100km début juillet pour l’Echappée Belle ça tombait pas mal.
J’aurais bien voulu savoir comment j’encaissais ce type d’épreuve après avoir pris la mesure du vraiment long avec l’UT4M et la « Boucherie du Val Montjoie » (© Bubulle) de l’an dernier.
Arrivé à ma location aux Plans à 2km de St Nicolas vendredi vers 15h, tentative d’1h30 de sieste puis direction le centre pour faire du repérage à l’épicerie pour savoir combien de palettes de fromage j’allais pouvoir ramener le dimanche. En revenant chercher mon dossard, je croise Cabri_89/Vincent avec qui je logeais l’an dernier, devant le « Coin du Feu ». Et je tombe sur le nid de kikous !
Le soir, repas au Schuss, pâtes et interrogations quant à savoir : « le gros truc blanc au fond, c’est le Mont Blanc ou pas ? »
Samedi 5h00, départ entre le 2ème et 3ème tiers. Ma petite expérience de la boucherie de l’an dernier me disant que si j’ai les jambes, j’aurais tout le temps de remonter au fil de la course (il n’y a qu’à voir le 2ème de l’an dernier qui pointait à mi-classement aux premiers ravitos).
La montée au Mont Joly se passe bien, normal on est frais. L’arête Joly-Croche est superbe avec le lever de Soleil et la vue qui porte loin, et est parcourue en 14 fois moins de temps que l’an dernier dans le sens contraire
![Smile :-)](./images/smilies/icon_smile.gif)
Arrivé au Pontet je cours facilement la portion de plat avant et après le camping. Quand je vois qu’on revient vers les Contamines je pense avoir raté un balisage, mais non, on fait bien demi-tour vers Notre-Dame.
La 2ème montée vers Bûche Croisée se passe bien, la chaleur commence à se faire un peu sentir. Une fois sorti de la forêt, je me fais rattraper par Luca Papi et un ami à lui que j’entendais arriver depuis 15min derrière tellement ils papotaient. Je les suis et on discute jusqu’en haut. Une fois passé le col, ils me lâchent facilement dans la partie immonde en dévers qui mène au Bolchu.
La redescente se fait lentement mais sûrement (la descente est mon gros point faible).
La remontée à Tré la Tête est beaucoup plus poussive. Pour la première fois, je me fais plus doubler que je ne double en montée, je sens que je commence à fatiguer. Je me laisse tenter par un cocktail bière/mousse en proportions 1/3. Ce mélange fera des miracles ! La patate revient, je cours sur la partie à flanc et intégralement dans la descente d’Armancette qui m’avait semblait si longue à monter l’an dernier. Dans cette descente je me fait doubler par le premier du 60. Je me dis que ça va commencer à défiler. Il n’en sera rien…
Pendant un petit arrêt pipi/lacets Lisa l’italienne la favorite de Bubulle en profite lâchement pour me doubler
![Smile :-)](./images/smilies/icon_smile.gif)
! Malgré tout j’arrive à prendre sa roue sans forcer, je me dis que ça va pas mal. Contrairement à elle, je m’arrête faire le plein à la fontaine au-dessus de la Frasse, les urines étant bien foncées, ça commençait à m’inquiéter. Je décide que je ferai un gros stop (ah ah ah, je ne savais pas encore !) à Miage pour bien boire et manger, la base vie de Bionnassay étant relativement loin de Miage avec le Tricot et ses pentes à 368% à grimper. Je recolle, je me permets même le luxe de doubler vu que c’est particulièrement roulant, ma cheville avec un ligament en moins ne craint rien.
Le changement de rythme pour remonter au Truc est assez violent. Je savais à quoi m’attendre, mais j’avais oublié que c’était si long que ça. Je prends un rythme lent et régulier que je tiendrai jusqu’en haut. La relance sur le plat au niveau du refuge et dans la descente sur Miage est compliquée.
Avant le ravito la team Bubulle me fait coucou. J’arrive au ravito. Les bénévoles me disent de passer sur le tapis situé à la sortie avant de me restaurer. Sur le coup je ne comprends pas.
« Ah mais vous n’êtes pas au courant ?
- Euh… au courant de quoi ? »
Et c’est donc là que j’apprends la nouvelle de l’arrêt de la course, et que je suis un des derniers à passer à Miage. C’était louche ce ravito où on était que 2, enfin 3 maintenant que Lisa vient de nous rejoindre. Elle se fait traduire la nouvelle et repart au bout de 2 min. Je lâche le couteau que j'avais entre les dents pour monter le Tricot, je prends mon temps et je repars direction St Nicolas en faisant un dernier coucou à Lisa dans la descente au Champel.
Je pensais qu’on remontait directement à St Nicolas, et donc qu’une fois dans la vallée c’était plié, plus que 100m à remonter. En fait pas du tout !! On remonte jusqu’à 1400m sur un chemin forestier moche et sans intérêt, le pire étant de croiser un panneau « St Nicolas » dans le sens contraire. Je me traîne...
Finalement, c’est l’arrivée, médaille remise par Ugo Ferrari, la bière avec la team kikou, le repas du soir et celui du lendemain midi. Bien content d’avoir fait la connaissance de la fine équipe.
Va falloir revenir pour faire un 100km "normal"...