Récit de la course : Paris-Versailles 2005, par djemjy

L'auteur : djemjy

La course : Paris-Versailles

Date : 25/9/2005

Lieu : Paris (Paris)

Affichage : 2677 vues

Distance : 16.3km

Objectif : Faire un temps

1 commentaire

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Mon premier

Paris Versailles 2005

Ma deuxième course et cela une semaine après ma première. Je suis toujours dans l'optique de mon premier marathon le 16 octobre à Val-de-Reuil. La course remplace ma sortie longue. Samedi je me suis mis d'accord avec mon pote Paul pour qu'on se retrouve dans le RER A à la défense et puis qu'on parte ensemble. La nuit a été un peu courte car mon troisième, Ylies, a été réveillé par mon deuxième, Lorys pendant que l'aîné dormait du sommeil soit du juste soit de plomb au choix. La semaine fut légère avec une petite séance VMA mercredi et surtout régime pâtes durant trois jours. Je dois théoriquement déborder de glycogène et tenir une vitesse excessive (pour moi) : je vise 1h26.
Comme la course est une répétition pour le marathon (mon seul véritable objectif), je m'équipe format marathon avec le camelback, les réserves de gel, le téléphone portable, les clefs de la maison, du papier cul et même une carte de la Seine-Maritime qui me sert à rien ici mais pour mon marathon si. Je déconne mais j'avais toute la tenue adéquate. Mon pote et moi sortons du métro pour aller déposer nos affaires surnuméraires à la navette et je décide donc d'ajouter à son paquet, mon pantalon pyjama et mon k-way que j'avais l'intention de transporter dans mon sac portant son poids à environ 3kg. Lui y a laissé sa puce électronique et si les navettes avait passé les sas comme les coureurs il serait crédité du record de l'épreuve avec un temps de 27 mn soit 36.22 km/h de moyenne. Bravo Paulo !
On se met dans la longue et large queue du départ et on voit la fameuse ligne de départ à environ 200m. Je me dis on va partir dans les tout premiers. 3/4 heure d'attente, une discussion avec un autre mec qui a un polar 625SX comme moi, une petite pluie qui nous tombe dessus et 10h arrive rapidement. Le départ est donné et cela va continuer jusqu'à 11h maxi par groupe de 400 et toutes les minutes. On se rapproche et top à 10h17 je franchis la ligne et déclenche le chrono. Vu l'heure, il y a environ 6500 gus devant nous et 14000 derrière, ce qui signifie qu'aussi loin que porte nos yeux, y a du monde. Avec mon pote, on prend le rythme dit de chauffe, c'est à dire trop vite pour nos faibles moyens. On tourne a 4'55 au kil et ma foi, au bout de 2 kils je suis déjà à 180 puls donc ça va. Comme je vise 1h26 et que si ça casse je m'en balance, je continue à ce rythme. Au panneau 3 kilomètres on coure depuis 14'35 et je suis à 185 puls. Comme mon maxi est encore loin (environ 192 donc 7 de marge), je continue a la même allure. Mon pote commence à avoir du mal et je commence à le lâcher. Il est en train de se dire que la cote des gardes c'est dans 15mn et qu'il va exploser. Il reste à mon contact mais de plus en plus visuel et on se retrouvera à l'arrivée. Le km 6 est franchi en environ 29mn et la cote commence. J'ai fait du step, j'ai fait de la course sur tapis et bien ça suffit à peine. La côte n’est pas terrible mais elle est vachement longue et la pente varie sans cesse entre du 2% et du 12%. De plus, je n'arrête pas de doubler et de me faire doubler sur une route pas très large. La constante de cette course c'est d'ailleurs ça : il n'y a plus de cible et tu passes ton temps à éviter les autres. Je monte la côte à 9,5 km/h en moyenne et j'arrive en haut avec les jambes et les mollets un peu fracassé, ma moyenne cardiaque 188 avec des pointes à 191 : le plus dur est fait, croyais-je.
Les organisateurs ont installé le point de ravito en haut de la côte et les coureurs se jettent sur les oranges, sucres, eaux et autres puis balancent tout dans tous les sens et je remercie un autre de mes potes de m'avoir appris à jouer au squash mais j'ai pas pris ma raquette (à noter pour le marathon). Comme j'ai tout emmené, je tire un coup de ma mixture sur mon tuyau et avale un gel que si t'en prends t'as la frite pendant au moins 2kms mais seulement dans 5mn, dur. Je passe au milieu dans un joyeux tableau de bordel plus ou moins organisé. Il me reste 7 Kms à faire et je suis relativement bien.
J'accélère et j'ai du mal mais comme c'est plat avec un petit creux au milieu, je tiens un bon 12 de moyenne et on arrive vers le Km 11 et on se prend une putain de descente à plus de 6% que je négocie à 17km/h et là, je me félicite des heures passées sur la Nintendo d'un potos à jouer à éviter des flaques d'huile, des bagnoles et que sais-je. Le sol est mouillé,y a des feuilles et malgré ma vitesse extra-luminique pour moi et escargotesque pour un kenyan, je me fais doublé par des mecs qui ont du passer plus de temps que moi à la Nintendo. Une succession de petites bosses et je vois le Km 12, il y a environ 1h03mn que je suis parti et mon coeur est a 185 puls depuis environ 1h00 donc ça va. On continue sur une bonne descente et je vois une espèce de côte dite la côte du cimetière et celle-la à mon avis elle en a enterré quelques uns. Elle vaut au moins 8% la salope et sur au moins 400m, ma vitesse descend à moins de 9 et mon coeur monte au taquet soit 192, comme il n'y a pas de boutique dans le coin pour acheter au choix un réacteur, une voiture ou bien deux jambes supplémentaires, je monte et je sens mes mollets s'effilocher tandis que mes quadriceps décident de se désolidariser de cet effort de trop et veulent rentrer à la maison. Le plat revient, ouf, mais par contre il est où le km13 ? Une petite descente négociée à 15 et je vois au loin le panneau noir kilométrique et il marque ... 14km, putain j'ai gagné 1 kil pasque j'ai pas vu le panneau 13. Je me disais bien aussi qu’il était long ce kilomètre, il reste 2,3 Km, je vais accélérer, c’est presque sûr. Je double une équipe avec un brancard sur roulette et un enfant atteint du cancer dessus, ils font la course pour lui mais le mome à dans les yeux des impressions de vitesse et je suis sûr qu'il pense que ce sont ses jambes à lui qui le portent. Tout le monde les applaudit et les encourage.
On aborde l'avenue de paris et le km15 qui a comme particularité d'être juste avant le km16 ce qui signifiera fin de course rhaaaa. Mais que se passe-t-il, mon petit coeur monte à 189 puls et ma vitesse n'augmente pas et puis bizarrement le château de Versailles est coupé. On est dans un faux plat, p… de b… de m… et après 15 bornes c'est dur, ils ne veulent pas que je finisse ou quoi. Je vois l'arrivée et je pousse mais ça n'avance pas, je finis enfin à 190 puls par passer la ligne.
On rentre dans des sas, on récupère notre médaille, on rend la puce, on nous donne des petits en-cas et de l'eau, j’attends mon pote. Il arrive 13mn après moi, il a morflé dans la côte mais il est content d'arriver. On récupère son sac, on retrouve ma femme Adeline et mes trois enfants, on retrouve la bagnole et on rentre.
J'ai fait le Paris Versailles en 1h23'14'' à 185 puls de moyenne, le premier a mis 49 mn et la première 56mn mais quand même bravo pour l'organisation impeccable et bravo à tous les participants, on reviendra l’année prochaine pour la 30ème édition.




1 commentaire

Commentaire de djemjy posté le 30-09-2005 à 20:45:00

Bravo mon amour je suis fière de toi et nos enfants aussi.Depuis tes 40 ans et es le plus grand des sportifs alors continu et attrappe moi si tu peux...!
je t aime
ta femme

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