Récit de la course : Paris-Versailles 2012, par Jacki38

L'auteur : Jacki38

La course : Paris-Versailles

Date : 30/9/2012

Lieu : Paris 15 (Paris)

Affichage : 803 vues

Distance : 16km

Matos : Asics Kayano, chaussettes kalenji, short de Football Olympique Lyonnais, Tee-shirt kalenji rouge

Objectif : Se défoncer

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1er Paris-Versailles

Ca fait 3 ans que je cours plus ou moins régulièrement et j'avais jamais participé à de course auparavant.

 

Le Paris-Versailles est donc la première course à laquelle je participe. Le profil de la course me convient parfaitement: distance supérieure à 10km mais pas au-dessus de 20km, des montées et des descentes et une alternance entre chemin de forêt et route.

Je monte dans le RER qui conduit à la Tour Eiffel à Chaville où habitent mes parents. Il est sans surprise rempli de coureurs en tenue. Les discussions tournent autour de la fameuse Côte des Gardes, des courses passées et des courses à venir. Le temps est parfait. Je pense que la course est placée à un moment de l'année où l'ensoleillement est presque certain (période de l'été indien).

En arrivant au stade d'échauffement, je vais vite aux vestiaires déposer mes affaires. J'appelle mon père pour lui dire vers quelle heure je pense partir et en combien de temps je pense relier Versailles. D'après mon niveau, je pense finir en 1h10-1h20.

Les choses sérieuses commencent dans le sas de départ. Le speaker officiel nous matraque les oreilles avec ses commentaires plus ou moins utiles. Il se la joue un peu Patrick Montel en interviewant des coureurs avec qui il a l'air d'être bien copain mais que je ne connais pas du tout.

Je pars dans la 15eme vague (j'ai un peu grugé dans la foule pour partir plus tôt). Dès le départ, je sens que j'ai de bonnes sensations et je pars sur un bon rythme le long des quais de Seine. Quel pied de pouvoir courir sur cette route sans voiture. Pour ne pas me déconcentrer, emballer ou décourager je décide de ne pas regarder où j'en suis au niveau du chrono avant le 10ème kilomètre. Tout le long des 6 premiers kilomètres, je ne cesse de dépasser des coureurs. Les faux-plats, ainsi que la descente et montée sous le tunnel permettent de se rendre compte que tous les particpants forment une véritable rivière agitée. Cependant, je dois beaucoup zigzaguer pour dépasser les autres concurrents. En effet, peu sont ceux qui se rangent sur le côté droit de la route pour laisser passer les plus rapides.

Enfin arrive la grande montée. Si le pourcentage me semble moins élevé que celui de la montée de la Bastille à Grenoble que je fais une à deux fois par mois , il n'y a presque pas de virages dans lesquels on peut souffler ou relancer si les jambes nous le permettent. Etant donné que je suis parti dans les vagues du début où se trouvent pas mal de bons coureurs, je ne vois presque personne marcher. En levant la tête dans la montée, j'ai l'impression d'une cascade qui remonte à sa source. J'avais décidé de faire la montée à un rythme élevé sachant qu'il y aurait pas mal de descentes dans la suite de la course. 

Une fois que nous avons atteint le point culminant du département 92, commence la forêt, idéal pour respirer et récupérer de la montée. Le ravitaillement arrive à point nommé. Je prends une bouteille d'eau que je vide aux 2/3 et une demi-orange. Je profite de la forêt pour courir sur un revêtement plus souple que le goudron. Certains coureurs optent pour la même option que moi.

Au dixième kilomètre, je regarde mon chrono qui m'indique 41 minutes 34 secondes et je ne sais plus combien de centièmes. Là je me dis que je peux vraiment faire un temps intéressant. Je commence dont à accélerer et à me rapprocher du rythme que je tiens sur des distances plus courtes. La partie dans la forêt offre une grande part de descentes dans lesquelles j'en profite pour prendre de la vitesse. J'ai l'impression de faire un slalom de ski car il faut encore que je zigzague entre les différents concurrents. La course emprunte une descente en lacets menant aux étangs que j'ai l'habitude d'emprunter dans le sens de la montée. 

Quand soudain, c'est le drame... Je tombe.

 

Non je rigole, mon lacet s'est défait. Je suis donc obligé de m'arrêter pour le refaire. Je repars comme un boulet de canon en jurant comme un chartier. Il faut encore ce taper la petite côte de Viroflay. Bien que d'un pourcentage peu élevé, elle s'avère être assez casse-pattes et mes jambes la sentent passer. Heureusement, il y a le troisième ravitaillement pour se refaire une cerise et reprendre des forces pour la photo avant l'arrivée. On passe devant la piscine de Viroflay. La suite de la course, je la connais par coeur puisque c'était mon terrain de jeu avant que je descende à Grenoble pour les études. La descente qui mène à l'avenue de Paris me fait un bien fou et je la fais à bloc en chantant dans ma tête la musique des Chariots de Feu. Là encore, quel pied de courir sur cette belle route prestigieuse. Dès lors, je donne tout ce que je peux pour finir avec le meilleur temps possible. 700m avant l'arrivée, mes parents sont là pour m'encourager, je réaccélère de plus belle pour faire bonne figure (même si mes jambes ne demandent qu'à en finir). Je réaccélère une fois de plus pour les photos et je réaccélère encore pour passer la ligne d'arrivée presque essouflé. 

Résultat: 1h04min36s soit 5 minutes de moins que ce que je pensais faire dans le meilleur des cas.

En même temps, les conditions de course étaient vraiment optimales. Cela ne pouvait pas mieux se terminer puisque c'est mon petit frère, qui est aux scouts, qui me remet ma médaille de finisher.

 

Pour ma première course je suis très satisfait de ma performance mais aussi de l'ambiance qu'il y a lors de ce genre d'évènement. Cependant, je pense qu'à l'avenir, l'organisation du Paris-Versailles devrait songer à des départs par niveau ou performance visée pour éviter comme cela se fait sur d'autres courses.

 

C'est sûr, je serai au départ du Paris-Versailles 2013.

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