L'auteur : Pat'jambes
La course : La Montée pédestre des Trois Communes
Date : 26/4/2009
Lieu : La Tronche (Isère)
Affichage : 1606 vues
Distance : 10.5km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
31 autres récits :
========
La course
========
Une incontournable pour les habitants de l'agglomération grenobloise.
Depuis 32 ans cette course rejoint La Tronche, une commune limitrophe de Grenoble, au pied du massif de la Chartreuse, au Sappey 800 m plus haut via la route départementale fermée aux voitures pour l'occasion.
Et tout en montée s'il vous plaît, pas l'ombre d'un début de descente (bon, je vous l'accorde, il y a un faux plat vaguement descendant entre le 7ème et le 8ème kilomètre, après le col de Vence).
Le kilométrage annoncé (10,5km) est un peu approximatif (j'ai mesuré 11,2km sur OpenRunner et 11,3km à mon FootPod) mais on s'en moque, cette course est un bonheur!
Pourquoi les 3 communes? Parce qu'on passe par celle de Corenc à mi parcours, d'où partent les marcheurs et les V4.
========
L'avant
========
N'ayant participé qu'une fois en 2005 (1h02), je n'ai qu'un objectif: faire mieux et passer sous l'heure.
Sans me lancer dans de savants calculs, 2005 c'était il y a 4 ans, j'ai progressé, donc... hein... bon... ça devrait le faire...
Etant un coureur un peu scolaire (...) je me lève à 6h10 pour petit déjeuner au moins 2h30 avant le départ.
Et là devant mon bol de céréales, je commence à me dire que, tout de même, les profiteroles au chocolat de la veille, ce n'était peut être pas bien raisonnable...
Plaisir d'une course locale, pas de voiture à prendre: j'enfile mes running, mon tee shirt de kikou avec le dossard déjà épinglé, un sac à dos avec mes affaires de rechange et hop c'est parti.
Me voilà au pied de l'immeuble à 7h30... Zut! Il pleuviotte... Le ciel est gris (genre sombre)...
Je trottine pour rejoindre les quais tout en testant mon Suunto (cardio + FootPod) réglé pour un enregistrement toutes les 2 minutes (par curiosité, pour après la course).
Plus je m'approche, plus il pleut... Short court, manches courtes, une petite polaire sur le dos, aucun vêtement de pluie dans le sac, pas de casquette... La fleur au fusil quoi!
A La Tronche je retrouve les CMIste (Vivalp, Isabelle, Obm, Manu R, Guillaume et d'autres).
Tous les coureurs regardent la pluie tomber. S'arrêtera, s'arrêtera pas?
30' avant le départ miracle: la pluie s'arrête... Les conditions idéales, route mouillée, température douce, pas de soleil.
A l'échauffement, je rencontre et discute avec Le Kéké, Béné38, deux parents d'élèves (tiens! tu cours toi?).
Patricia, de CMI, comme d'habitude, arrive à la dernière minute et se glisse sur la ligne du départ.
Un peu de stress: l'envie de passer sous l'heure et d'essayer d'accrocher Manu...
Le palpitant est déjà à 110 bpm à l'arrêt... Une peu de pression quoi!
300 participants environs, nous ne sommes pas tassés comme des sardines au départ (agréable).
Le doigt sur mon chrono avec la ferme intention de ne pas le regarder de toute la course, j'attends le go.
========
La course
========
9h, Coup de pistolet, l'élastique matérialisant le départ est lâché (zwwwiou!) et c'est parti pour une première partie d'un kilomètre et demi dans la rue principale de La Tronche en légère montée.
Tout le monde s'envole: un maillot bleu (B.Brugnacchi, 2ème à l'arrivée) qui prend 50m d'avance dès le 1er kilomètre, Manu ("toi je te rattraperai plus tard" me dis-je)...
Sans me laisser trop aspirer je prends tout de même une bonne allure (15km/h voire un peu plus).
Bien décidé à passer sous l'heure, je maintiens mon rythme, sachant que la vrai montée commence ensuite et là, le rythme se calera tout seul... Mon cardio passe de 110 sur la ligne de départ à presque 170 en 6 minutes.
Virage à droite on quitte la rue principale pour prendre une portion bien raide qui nous ramène sur la départementale serpentant de Grenoble au Sappey. Un plaisir de courir sur cette route (que je connais si bien) sans voiture.
Le cardio est calé entre 168 et 172, la vitesse aux alentours de 11km/h.
N'ayant pas étudié d'éventuels temps intermédiaires, ma stratégie est simple: envoyer sans exploser (à la sensation).
Je me me sens bien... mais à fond. Il s'agit maintenant de gérer, de ne pas cramer.
Je rejoints un coureur qui s'accroche. On s'encourage de brefs "Allez!" et d'un sourire.
Avant le col de Vence, je rattrape et dépasse Guillaume accompagné de son père en VTT.
On double beaucoup de marcheurs partis de Corenc. Ca ajoute du monde sur la route. Sympa.
Tout à coup, une foulée et un puissant "Allez les jeunes! On n'y va!". Un V1-locomotive qui nous propose de prendre le train en marche... Ca me donne un coup de fouet et je m'accroche .
Commence alors un relais très efficace. Un coup je passe devant, un coup il passe devant.
Au col de Vence, prenant le temps de boire un peu au ravitaillement, il me distance. Un kilomètre de faux plat me permet de prendre une foulée plus rapide et de le remonter progressivement.
Le relais reprend. Quelqu'un nous encourage nous annonçant dans les 20 premiers...
Second coup de fouet. Je relance, distance super V1 (merci à toi !) et décide de rattraper tous ceux que je peux.
Un, deux, trois... je remonte... mais toujours pas le maillot Vert et Or de Manu... Pffiu! "Il est déjà arrivé celui là" me dis-je, "c'est pas aujourd'hui que je passerai la ligne avant lui"! Il filait effectivement à plus de 45" devant moi...
Un peu après avoir croisé Blueb' en vélo, on arrive au panneau "Le Sappey"
Je sais qu'il reste encore un kilomètre avec une dernière côte. Ca devient difficile , il est temps que ça finisse.
C'est dans ces moments que je me rends compte de l'expérience acquise, des progrès accomplis au fil des courses et entraînements. Il y a 2 ou 3 ans, face à un coup de fatigue comme celui là, j'aurai au mieux levé le pied, plus vraisemblablement explosé...
Là non, je puise au fond du fond et me surprends à produire de violentes et fréquentes relances.
100m avant l'arrivée, dans un tonitruant beuglement je m'arrache une dernière fois pour "sprinter" jusqu'à l'arrivée (enfin... sprinter...). Ca semble surprendre les spectateurs qui du coup se réveillent et encourage le groupe de coureurs.
Dernier virage à droite, 20 ou 30m de ligne droite et ... derrière la ligne, les mains sur les hanches... Manu R, tout sourire me regarde arriver... Un jour viendra... Uuuun joooouuuuuur viendrââââââââ... je le battera (c'est pour la rime) !
La pluie, clémente, retombe une fois le dernier coureur arrivé
========
Bilan
========
55'52, 12ème, moins d'une heure: objectif (largement) atteint .
Organisation simple et sans défaut. Une course à faire, re faire et re faire que je conseille vivement!
Accueil - Haut de page - Aide
- Contact
- Mentions légales
- Version mobile
- 0.09 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !
6 commentaires
Commentaire de the dude posté le 27-04-2009 à 10:06:00
Excellent récit pour une excellente perf!!!
Moins de 56 min aux 3 communes, ça cause; un grand bravo a toi!
Pour la petite histoire, je m'étais moi aussi fixé de finir en moins d'une heure en 2007, résultat:
01:00:05 AAAARRRGH!!!
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 27-04-2009 à 11:04:00
La vache quel temps ! Moins de 56 minutes, 12ème sur 300... Respect total.
Et merci pour ce CR complet et agréable à lire !
Commentaire de l ignoble posté le 27-04-2009 à 12:28:00
bravo pour ta trés belle course et ton récit!!
au plaisir
Commentaire de CROCS-MAN posté le 27-04-2009 à 14:57:00
bravo pour ta gnac, super course. Merci pour le récit.
Commentaire de le_kéké posté le 28-04-2009 à 22:48:00
Super course Pat'jambes, quel temps, ça rigole pas du tout.
Content d'avoir fait ta connaissance, on devrait se recroiser souvent (mais seulement à l'arrivée car tu vas beaucoup trop vite)
Commentaire de unbretonagrenoble posté le 06-05-2009 à 11:54:00
Waou quel temps
tu es vraiment en pleine forme et tu va tout déchirer à St Nizier
adren
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.