Communauté des sports d'endurance

"La montée pédestre des 3 communes" ! Voilà une course qui résonne d'une façon très particulière pour tous les Grenoblois. Une classique, une course mythique, l'Alpe d'Huez de la course à Saucisson. Un certain J.S. aurait même déclaré: "Si a 50 ans t'as pas fait la MP3C t'es pas vraiment Grenoblois".

Le contrat est simple et conçu pour être compris d'un traileur du Grand Duc : "Tu pars de la Tronche, quai de l'Isère : Altitude 220m et tu arrives au Sappey en Chartreuse 850m plus haut et 11km plus loin". T'as pigé ?"

"Euh... Et entre les 2 m'sieur ?"

"Ben, de la pente, du bitume et puis de la pente ... et de la peine aussi parce que pour bien corser l'exercice on a mis des portions à 20% dedans et pis des belles hein... Pas du light.. Ah oui et puis p'tit con cherche pas de la descente : y'en a pas. 0. Podzob. Nada. Rien."

 

Changez-y-pas : C'est tout ce que j'aime !!!

 

Et j'aime "y" partager. D'abord en famille (De grenob'ois !!!). Pôpa (V4 en pleine forme !) et Emeraldas qui l'accompagne sur le 6km marche au départ de Corenc le haut et Jeff, alias Bipbip73, venu me rendre ce qu'il m'a piqué la semaine dernière lors de ma bavante au TMSM à savoir le totem d'immunité.

 

 (Suer en famille un concept gagnant)

Partage également avec mes "zamis les zamateurs de suées dominicales à l'heure de la messe" avec du beau monde: Le kéké en tenue kekesque, le Bouk en tenue grotesque arrivant au petit trot accompagnée de ses groupies de l'Aspa (Pour Bouk toutes les courses sont un peu ... meetic) , le girk vaguement persuadé d'en baver avant même que l'épreuve commence (ce qui ne me rassure pas vu la pointure du garçon), Antarès, le charcutier, Thomas le fils prodigue du KB et Le furet pour une première rencontre après notre chassé-croisé du semi Grenoble-Vizille...

 

 

  (Saucisson's Cup 2014. Un champion se cache dans cette image. Saurez-vous le reconnaitre)

Côté objectif ? Ben pas facile à dire. Entre 1:13 et 1:15 mais avec des doutes vu l'exigence du parcours. J'ai aucun repère. C'est ma première. On verra bien. D'ailleurs je cale la Suunto en mode cardio et m'interdis de regarder le temps. Ce sera surprise.

 

Allez PAN c'est parti.

 

En général je suis plutôt du genre à partir fort. D'ailleurs je démarre sans calculer. Mais y'a encore plus furieux. Ca grimpe dru dans "La tronche" et déclenche le radar de la voirie : Le devant du troupeau envoie à 17 hm/h...

 

BipBip me passe devant sur ... 2m, 2m25 histoire de me montrer l'arrière de son maillot une fois pendant la course. Allez c'est fait frangin.... tu m'en veux pas je fais pas de shopping aujourd'hui. Ciao 

 

Sur 1,6 km ça monte "raisonnablement". Et puis au tennis de Corenc à gauche toute direction la première grosse difficulté du parcours. Le Chemin Charles-Pajon et la montée de Bouqueron. Une pente à 20% sur 1 KM. Une tuerie. Mais ça passe. Et même plutôt pas mal.

 

   (La Stèle de Bouc au réservoir de Bouqueron en hommage à la défaillance du Baron de la Motte en 2011. Une minute de silence...)

 

KM2.7. Une main au cul. La belle Sophie E. ? Oh punaise non c'est le Baron de la Motte. C'est moins glamour. D'ailleurs ça bataille moins pour être dans son sillage. Faut dire que ça monte en même temps et qu'il a du jus biquet aujourd'hui (/ cette année).

Au KM3 on retrouve la Route de Chartreuse. La pente est plus raisonnable. Et puis mes pieds connaissent cette route que j'emprunte parfois à l'entrainement. Un gobelet d'eau au ravito et on relance.

Sortie de Corenc et je croise ... Barbie qui trottine en descente avec la banane. "Hey Barbie c'est dans l'autre sens la course !"... "Oui mais je viens d'accompagner Julien...". Décidément... On connaissait l'effet boeuf, ça c'est l'effet Bouk. L'effet Albacor marche beaucoup moins bien et elle ne m'accompagne pas dans la montée 

 

KM4.5 Passage du lacet. Commence alors ce qui pour moi sera la partie la plus difficile du parcours. Pourtant la pente est moins raide mais je trouve cette section de 3km jusqu'au col de Vence interminable. Allez on sert les dents. Et enfin le col et sa vue Premium sur l'agglo Grenobloise. Je connais par coeur mais ça me fait toujours le même effet : Whaouuuu....

 

KM7: Ravito. Salut M'dame. Y'a du Coca ? Ah non pas de Coca. Eau ou Thé.
OK. Bon ben verre d'eau dans le cou façon Kéké alors. Et on repart.

Ca commence à sentir la Chartreuse Verte ! mais je garde en tête les conseils de maître Kéké : "Prudent tu seras après le Col de Vence car des diffultés il reste, des derniers 500 mètres tu te méfieras".

Après le ravito on a 800m de faux plat : C'est bon comme quand le dentiste arrête de te défoncer les dents avec sa roulette. Mais bon comme chez le dentiste ça dure pas. "Je vais peut-être vous faire un tout petit peu mal". OK... Vas-y bourreau fait ton office... Ah oui mais non... enfoiré on avait dit un tout petit peu mal. Pas que t'allais me défoncer sur encore 1.5km !!!

KM8,5: Antarès me passe . Et moi je passe .... , à l'agonie ou presque devant Emeraldas et mon père. Lance un "c'est dur ..." dont j'aurais pu m'épargner vu la tête que j'ai à ce moment là !

 

(Fiiiiiggggghhhhhhttttttt........)

 

 

Allez on jette les dernières forces dans la bataille. Le profil devient plus facile. Les premières maisons, des coureurs et des marcheurs doublés, des encouragements... c'est bon pour le moral !

Et puis le Kéké et Bouk sur le bord de la route.
Désolé je prends personne en stop. Ou alors des blondes.

 

(Pataclop, pataclop... Un traileur se cache dans cette image saurez-vous le retrouver ?) 

C'est la dernière ligne droite. Arrache toi !
Je vois mon chrono sur la ligne d'arrivée : 1h10 et quelques secondes. J'envoie tout et .... 1:10:34 !!! J'explose mes pronostics. Yeeeees !!

Je file retrouver les potes, accompagne Jeff sur les 300 derniers mètres. Puis Cécile et Papa qui terminent ensemble (enfin papa a grillé en douce Cécile sur la ligne : il fallait rétablir la vérité).

 

 (Emeraldas honteusement doublée par son beau père dans les ultimes mètres...) 

 

Bilan:
Le kéké : 1:02:50
Le Bouk - 1:07:10
Antares - 1:08:40
Girk's - 1:11:53
BipBip73 - 1:15:01

(Le Héron termine sa course : Hommage au Bouk-Héron. A moins qu'il ne s'agisse du Gardon tellement il est frais ce poisson là...)

 

On refait la course avec les participants. Longue discussion avec Bernard Crequi "La légende" qui réalise un temps de fou en 1:04:18. Rendez-vous à Ezy, Bernard !

Au final un superbe moment et quelque part une certaine fierté de m'être aligné sur cette classique de 37 ans d'âge qui, quand j'étais enfant, me fascinait par sa difficulté. Je l'ai fait : Je suis un vrai Grenob'ois...

 

(Cardio au taquet : Activé)