L'auteur : Gibus
La course : Les Templiers
Date : 26/10/2008
Lieu : Nant (Aveyron)
Affichage : 5651 vues
Distance : 72km
Objectif : Pas d'objectif
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L'aboutissement
C'est le rêve de tous traileurs. C'est la mecque de la course nature. La course des Templiers est l'aboutissement, une fin en soi.
C'est donc en cette année 2008 que cela va s'accomplir pour moi.
La sortie club est pour Nant et nous sommes une bonne vingtaine à venir ce week end du côté de Millau. Après un réveil tôt le samedi, nous nous retrouvons au club à Ambérieu pour le convoiturage. L'ambiance est bonne et doucettement nous descendons vers le sud. Très vite nous installons notre emplacement pour que ceux qui courent le marathon des Causses puissent manger car le départ est à 13 heures. Un petit tour au village de la course. Pleins d'exposants font la publicité pour leur course nature. C'est sympa. Nous ramassons une tonne de pub et notre précieux dossard. Ceux de la VO2 trail, les 18 kms, n'ont rien en cadeau, ceux du marathon un buff et les téméraires du 72 kms un thermo. A l'arrivée chacun recevra un tee shirt technique en plus personnalisé à sa distance. L'heure du marathon approche et chacun se prépare.
Véro tout sourire
Nico et Rémy sereins
Jean-Luc est ok
Jean-Pierre, Pierrot et Bruno.
Sandrine, Stéphane et Gilles
Djamel se prépare
Pétar, Mylène et Audrey à table.
Nico et Jean Louis pensifs
Gérard et Pascale s'aprêtent.
Gilles, Jean-Philippe, Rémy et Nico.
Nous nous dirigeons vers le départ en leur souhaitons bonne chance.
Xavier décontracté.
Jean-Luc, Alexandre et son épouse.
Laurent, Pascale et Christian en route pour le départ.
Alex un peu inquiet.
Plus loin, sur le pont, le peloton arrive.
Véro et Xavier
Djamel, Laurent et Rémy
Une petite sieste s'impose.
Stéphane au repos
Le départ du 18 est proche et c'est donc au tour de la VO2 trail de partir.Michèle prête pour les 18 kms
Pétar s'étire
Jean Louis et Mylène
Jean-Pierre et Christian range le camion
Pierrot heureux d'être là
Sandrine a un pb de lacets
Avec Christian nous les attendons pour les photographier.
Pierrot, Michèle, Jean Louis et Sandrine
Jean Pierre et Pétar
Les premières de la templière arrivent.Les plus rapides du 18 ne sont plus loin de l'arrivée.Ceux du marathon arrivent aussi.
Nico arrive. Il s'arrête pour me photographier. Quel comique.
Il repart pour les 200 derniers mètres.
Il est bien atteint et est perclus de crampes. Ca fait peur pour demain.
Michèle termine la VO2 trail.
Jean Philippe en fini aussi avec le marathon qu'il a moyennement apprécié. Trop dur dit-il.
Tout le monde arrive petit à petit pendant que la nuit tombe.Nous sommes trois seulement à faire les 72 demain et nous balisons un max en voyant la tronche de ceux qui n'ont fait que le 40 kms.
La blague de Pierre : J'ai vos dents (Gévaudan)
Un petite bière et nous quittons le groupe pour aller dormir un peu quand même au gîte à Millau. Nous passons sous le viaduc éclairé, magnifique.
La nuit fût courte et après un petit déj et la prépa des sacs nous nous dirigeons vers Nant.
C'est la procession. Des tonnes de voitures se suivent pour accéder au départ.
Nous nous garons sur un terrain de foot éclairé pour l'occasion. Derniers préparatifs avant de quitter la caisse. Frontale, gants, le haut en manches longues et chaud. Stéphane et Christian décident d'aller vite se mettre devant. Ils ont peur des bouchons. Je retrouve soudain Patrick du club qui est venu avec sa famille dans un mobile home. Vraiment un hasard de le retrouver la nuit et parmi 2800 coureurs avec leur frontale.On décide dont de partir ensemble. Il l'a déjà fait l'année passée en 10h45'.
L'heure du départ arrive. Les frontales s'allument, la musique d'Era démarre et nous donnons des frissons. Les fumigènes rouges éclairent la nuit fraîche (3 degrés) et c'est parti. Nous piétinons et franchissons la ligne presque 2 minutes après le coup de fusil.
Les fumigènes sont déjà éteints quand on passe, dommage. Restriction budgétaire, crise économique ?
Nous taillons vers le village de la course sur la droite. Nous n'emprunterons pas le pont à l'aller. Beaucoup de monde est là pour nous encourager. La farandole de loupiotes s'étire dans la nuit. Nous montons sur la route toujours en zigzag. Puis à gauche nous filons enfin sur un chemin.
Plus loin la 1° grimpette est là c'est la causse du Frayssinet. Nous doublons toujours pleins de personnes et je me demande si on est pas partis un poil trop vite.
En haut ça repart sur la gauche et ce terrain me fait penser à la SaintéLyon.. La clarté apparaît doucement.
On s'arrête pour nous soulager. J'en profite pour enlever mes gants car j'ai chaud aux menottes. On redémarre vite fait car ce n'est pas les grandes chaleurs quand même. Nous passons sous une route par un tunnel. Attention la tête. En effet, je ne tiens pas debout là dedans. Nous cheminons toujours ensemble sur un agréable chemin. Patrick s'arrête de nouveau pour des problèmes intestinaux. Je repars doucement lui dis-je. Ok. Nous passons par deux anciens tunnels de voies ferrées. Super. Certains derrière en profitent pour crier.
Nous arrivons à Sauclière au 15° kms environ, premier point d'eau, 1h46' de course. C'est blindé de monde.. Un coureur derrière moi lance : une bonne p'tite bière au bistrot. Je lui demande si c'est sa tournée. Quelle ambiance Je chope un verre d'eau et repars.
Les bois sont bien sombres et le parcours est très plaisant.
Je décide de manger une barre de céréales et Patrick en profite pour recoller. Nous repartons ensemble sur le chemin qui commence à s'élever sur la Combe.
Le spectacle est beau avec le brouillard en bas dans la vallée.
Je rencontre La Souris avec qui je pose sous le soleil levant.
Pleins de coureurs prennent leur temps en admirant le spectacle.
L'itinéraire yoyote et les descentes nous réveillent un peu.
Rencontre avec des kikous.
Cela remonte et avant un grosse montée à gauche, Dominique Chauvelier est là pour nous encourager, sympa. La côte est rude et plus personne ne court et ne parle.
En haut nous reprenons notre souffle et repartons doucement. Je m'aperçois que c'est là que sont souvent prises les photos des templiers quand on voit les brochures de la course. Je mitraille un max. Le décors est grandiose. Personne n'habite par ici, vraiment joli et sauvage.
C'est de nouveau une montée (encore).
Cela redescend.
Des gars sont avec des bâtons de marche et nous gênent pour les doubler. Ils ont la pointe vers nous. Attention bâtons, dis-je à un coureur qui zigzague avec ses dards. T'as qu'a passer sur la droite, me répond-il sèchement. Pô sympa celui là. Bon on le double en respectant les un mètre réglementaire. Pauvre type. Plus loin il y a des rouleaux en ferrailles pour empêcher le bétail de passer. Attention les chevilles.
Photos Kkidrome
Puis le circuit remonte d'un coup. Ouh là, elle est raide celle là.
En haut tout le monde s'arrête pour se déshabiller.
J'en fais de même et enlève le haut de ma combi de ski que j'avais mis dès le départ.
Je tarde car je remange. Je dis à Patrick d'y aller et que je vais le rattraper plus tard. Nous nous quittons mais nous ne savons pas que c'est pour le compte. Je repars cool en le cherchant du regard. Il doit être pas loin devant. Cela remonte secos de nouveau et c'est la montée vers St Guiral.
Photo Françoise84
Photo Mic31
Des rochers à éviter. Les coureurs sont tous à la queue leu leu. J'ai un coup de moins bien mais je reviens sur La Souris. Je la passe et j'heurte violemment mon pied sur un caillou. Je me rétame et me fait mal à la main. Mon orteil cassé d'y a pas longtemps me lance un peu. Purée quel con.Je regarde ma main, elle est pleine de sang. B B B B Blood. Je m'arrête pour me nettoyer. La Souris me repasse en me demandant si ça va. C'est Ok. Ce n'est que superficiel..
Je redémarre moins fier maintenant et un peu sonné par tout ça. La faim, la fatigue, la montée, c'est pas le pied ou l'orteil plutôt.. A droite une fille double avec ses bâtons suivi par mon animal à poil laineux de tout à l'heure. Avec ses bâtons, il nargue tout le monde et harangue la fille de devant en lui disant : mais vas-y, fonce, fait du rentre dedans, c'est à eux de s'écarter et c'est comme ça que tu gagnes des places. Pôv con. Vraiment idiot. Il a de la chance car entouré de 2,3 nerveux et moi plus en forme, il aurait passé un sale quart d'heure. Bref encore un qui n'a pas l'esprit trail, il doit sûrement aussi balancer ses étuis de gel par terre.
Une petite descente me fait recoller à La Souris qui me dit quelle a reçu du sang sur la main. Désolé lui dis-je.
St Guiral arrive. Je m'arrête après un arbre pour faire une pose car c'est pas le top. Je mange, regarde le paysage, les gens qui passent. Je tire le portrait vraiment par hasard à Tamalou et à Blanche.
Tamalou et Blanche
Je repars pour la descente tant vue également dans les revues spécialisées avec ses gros rochers ronds. Les quadriceps ramassent. Je suis derrière une fille qui craint les barrières horaires.
Nous avons quitter l'Aveyron pour le Gard. En face, c'est magnifique. Il y a une forêt de sapins accrochée au mont nu. On y va tout droit d'ailleurs. La remontée est terrible.
S'en suit un cheminement interminable quand on sait que le ravito n'est pas loin.
Photo Mic31
On descend sur un chemin où les pierres sont nombreuses. Faut faire gaffe. On passe sur un pont. Les spectateurs sont de plus en plus nombreux toujours à nous encourager, vraiment super.
Photo Mic31
On arrive au village de Dourbies par des escaliers. Je m'accroche aux rampes. La salle est blindée de gens et le ravito est très copieux et complet, 5h35 depuis le départ.
Je m'enfile 3,4 verres de soupes avec du pain. Puis c'est tartines au fromage, coca, perrier, pain d'épice. Bref tout ce qu'il faut pour requinquer le bonhomme.
Une voix s'élève au dessus des autres : ceux qui abandonne, la navette va bientôt partir !
Il est fou celui là, ceux qui ont le moral dans les chaussettes vont le suivre.
Les camels backs, c'est dehors. Ok je sors vite avant un autre rappel de la navette.
Je retrouve Maria, l'épouse de Patrick qui me dit qu'il a un quart d'heure d'avance sur moi.
Ok, ok, mais je ne suis vraiment pas au top et je risque l'abandon, ça ne va vraiment pas.
Je repars non sans un dernier coup d'oil à ce sympathique village.
La côté qui s'en suit va en ruiner plus d'un. C'est la montée du crêt du Suchet. A droite il y a une statue de vierge. Un type fait demi tour car il est tombé et a l'air blessé. Pas mal de coureurs rebroussent chemin pour abandonner. Non ! Pas moi.
Je lève les yeux et vois ce qui m'attend. Là tout là haut serpentent les coureurs ou plutôt les marcheurs à la queue leu leu.
Photo Mic31
Je prends une grosse baffe et comme quelques autres gars, je m'arrête assis sur une pierre. Qu'est ce que je fous là. Toutes les idées noires ressortent : ma perte de boulot, la carte mère de mon ordi qu'a lachée. Faut que j'pense à ma famille, c'est le plus important. Je sors un gel, que j'aurai du sortir avant, mais j'ai eu peur d'avoir mal au bide. Je mange à nouveau des barres de céréales et je mets mon lecteur mp3 sur mes feuilles. Musique un peu forte, je repars dans la côte.Je rencontre La Cigogne.
La cigogne
En haut je toise le village en bas. Ca c'est fait.
Des gens s'aspergent la tronche dans un bac. Apparemment je rate des kikous, tans pis. En haut il y a les secours. J'en profite pour faire enlever une épine du pouce. C'est reparti pour du sous bois en descente, 6h35. Ca va mieux pour moi.
Des tas de cailloux sont empilés ici et là. Quelle est cette secte étrange grand maître ?
Photo Françoise84
Les paysages sont de toute beauté.
Derrière moi un kikou me tend la main. Mais je t'ai vu tout à l'heure, lui dis-je. Je confonds avec la Cigogne, car c'est Hay-David que j'ai vu hier à Nant. Quel con ce Gibus. Excuse moi encore David.
Bref nous cheminons ensemble sur le sentier qui devient de plus en plus abrupte.
Photo Mic31
Cela tourne en lacets. Des gens marchent avec leurs bâtons (ggggrrr). Nous les doublons en faisant attention car c'est étroit et pentu. Heureusement qu'il ne pleut pas. Nous tombons au point le plus bas du circuit vers Trèves.
Nous apercevons le village en bas. Que c'est beau. Des gens du coin nous encouragent.
Un kikou passe sur le pont romain. Je le reconnais grâce au buff.
Au moment où je le rattrape, je m'aperçois que c'est Francis31 que j'avais rencontré à l'Aubrac, cool. Eh Gibus. Quelqu'un d'autre m'appelle. C'est Patrick qui est affalé contre un mur accroupi. Il n'en peux plus. Je laisse Francis pour prendre des nouvelles. Ca va pas me dit-il, j'ai essayé de grimper 2 fois la côte mais ça veut pas. Allez bois un coup, prend un gel, requinque toi. Il m'est arrivé pareil tout à l'heure et je suis reparti après un quart d'heure de pose.
Je le laisse pas rassuré. Il me fait signe mais c'est pas le top.
La montée est là et je force le pas pour rattraper Francis qui est en compagnie de Mic31. On tchatche 5' et je repars en avant., 7h40.
Photo Mic31
La montée est sympa mais cassante. Dès que l'on veut courir, on fait 3,4 foulées et le terrain redevient abrupte. On alterne donc marche et course.
Je suis vraiment bien car même en marchant, je double des gars.
Le 2° ravito arrive, celui de Causse Bégon. Que de monde, 8h20 à mon chrono.
Hay David heureux
Je prends des photos, me ravitaille, fait le plein du camel, donne 2 coups de fil. Un à l'arrivée pour dire où j'en suis et un autre à ma femme. Je suis heureux et sur mon nuage.La descente va arriver et va nous faire rentrer dans l'Aveyron. Top.
Petits chemins. Le gars devant moi fait tomber une bouteille d'eau en plastique d'1,5 litre. Je lui ramasse. Non, non, elle est vide me dit-il. Quoi ? Je lui redonne en me demandant si il voulait vraiment la laisser la. Il a l'air malin maintenant que je l'ai vu, il ne se retourne plus, honteux.
La descente se termine dans la caillasse, vraiment glissant. Le décors est beau.
La Cigogne toujours là
En bas on voit le pont sous lequel on va passer. C'est St Sulpice.On est vraiment dans le creux entre deux monts.
En bas c'est humide et il y a de la boue.
Nous passons sur une passerelle en béton.
Le gars de photogaches est là. Il me propose de me photographier avec mon propre appareil. Vraiment cool le mec. Je fais une pause pour attaquer le plus gros morceau de la course : l'escalade de St Sulpice sur 3 kms et on en a déjà 57 dans les jambes et 9h25 depuis le départ.Je m'arrose avec ma gourde dans mon sac. Ca me réveille et je repars pour le plat principal.
Le décors est fabuleux mais que c'est dur. Beaucoup de coureurs sont affalés par terre, le regard ailleurs, avec ou sans bâtons, quand ça veut plus, ça veut plus.
En face d'un précipice, j'aperçois Francis. Je le réécris. On se prend en photo mutuellement.
Photo Francis31
C'est magique et je prends mon temps.
Nous sommes à flanc de coteau au bord de la falaise. Je prends un énième coup de bâton dans les chevilles. Pardon dit le bâtonneux. Nous contournons le mont et cela monte toujours. Faut mettre le frein à main pour ne pas redescendre.Un gars perd son bâton, accroché aux buis. Je lui ramasse, sympa.
Le haut est enfin là.
Le replat est bref car on va plonger de suite dans la terrible descente infernale, 10h37.
Que des plaques de pierres à descendre, vraiment horrible pour les quadri. Il faut se mettre assis par moment pour descendre plus bas. J'essaye de sauter à pieds joints les grandes marches. Quand je force trop sur les côtés ou quand je me cogne, je suis limite crampes. Interminable ce calvaire, je comprends ceux du marathon la veille qui se plaignaient.
En bas on voit la route et le village de Cantobre, dernier ravito et surtout dernière barrière horaire.
Il paraît qu'il ont rajouté du temps là bas en bas ? dit un concurrent inquiet. Oui, ils ont rallongé les barrières horaires, dit un autre. De combien ? redemande le premier. De 2 minutes dis-je. Ca fait rire certains, mais pas l'inquiet.Un gars trace tout d'un coup tout droit avec ses bâtons. J'ai comme l'impression qu'il ne faisait pas exprès. Bon il a réussi à s'arrêter.
Un gars avec des bâtons se ramasse devant moi glissant sur la roche. Je lui rattrape le bâton. Bon, je ne vais pas faire que ça.La descente prend fin avec un super passage sous la falaise.
Nous longeons un champ où 2 ânes s'amusent.
Ca y est c'est le dernier ravito. 11h05. Je vais finir. Je prends un gel pour finir. Reste plus que le Roc Nantais.
Un coup de fil à Michèle : encore 2 petites heures nous dit-on au ravitaillement. Eh bin, faut rentrer maintenant. Mets moi une bière au frais.Nous repartons sur une portion plate.
C'est là à gauche nous dit-on. C'est là la gauche en montrant à droite vers la rivière. Ca fait rire la bénévole.
On attaque le chemin.
Nous voyons le village accroché aux rochers. Magique, comme dans un film de contes.
Il faut gravir de hautes marches, certaines matérialisées par des palettes en bois debout. Oh là faut lever la guibole. Attention aux crampes. Oups limite, limite.
Photo Mic31
Nous prenons un joli sentier mais pas pour longtemps. A droite on attaque dans le dur, le fameux roc. Je progresse en faisant le raffut avec les arbres. Ca m'aide mais la progression est lente. Je voudrais bien aller plus vite, mais devant ça bouchonne car certains marchent en prenant toute la largeur (ils ont des bâtons).
Nous arrivons donc doucement en haut.
Cela s'élargit et nous pouvons enfin courir et doubler. Le parcours est plaisant et facile, malgré que nous montons toujours.
Je double une fille que j'encourage car elle avait fait de même au ravito en bas.
Nous sommes en sous bois et le revêtement est souple.
Nous passons devant un camp de scouts et la fin du plateau est là bas au bout.
Photo Françoise84
La roche se dessine. C'est le bout du Roc Nantais.
En bas on entend la sono. Ca y est, on descend.Nous remontons de temps en temps des parties rocheuses mais le tout est en descente.
Le soleil se couche sur le mont d'en face.
Des cordes nous aident à descendre certaines parties.
Je voudrais courir mais de nouveau on a du mal à progresser car certains marchent dans la descente. C'est étroit et il y a un muret de pierres à droite.
C'est encore le même avec ses bâtons qui avait peur des barrières horaires toute à l'heure.
Pas sympa le mec, il ne laisse passer personne.
Le parcours fini dans un pré. Nous pouvons nous libérer.
Nous tournons à droite, passons le pont et de suite après à droite nous descendons.
Nous sommes dans Nant. Ca remonte, c'est la fin. Nous ne marchons pas et faisons l'effort de courir dans la montée.
Nous rentrons dans le final entre les barrières.
C'est génial, c'est féerique. La musique, le monde, la sono.
L'arche d'arrivée tant vue sur les vidéos et sur les magazines.
C'est mon tour, c'est à moi, c'est moi l'acteur, c'est mon film, c'est moi la vedette.
Ca y est, moins de 13 heures mais finisher, templier, raideur, rêveur.
Tout à une fin, celle ci, a été programmée, répétée, entraînée.
C'était mon rêve de faire un jour cette course, je l'ai fait, je l'ai fini, pour un gars qui fait des trails, c'est l'aboutissement.
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14 commentaires
Commentaire de vial posté le 02-11-2008 à 23:29:00
Enfin tu l'as accroché à ton palmarès ce fameux trail que chacun rêve de courir au moins une fois dans sa vie de coureur
Je te dis tout simplement bravo
pou le reste je sais ce que tu ressens....comme toute personne l'ayant dèjà faite
michel
Commentaire de lulu posté le 03-11-2008 à 11:07:00
Félicitations pour ta course...... Un grand grand bravo !!!
En esperant s'y retrouver un jour......
Et arrête de grogner après les batonneux !!! Vilain, va !!!!
A bientôt..aux cross !!!
Commentaire de Eric Kb posté le 03-11-2008 à 12:35:00
Captivant, ça donne envie de la faire et aussi d'en parler avec toi devant une prochaine bibine...
Féloches,
A plus
Eric
Commentaire de tamalou posté le 03-11-2008 à 16:45:00
Il me rappelle plein de truc ton recit..... bravo a toi et merci pour les photos, c etait un vrai surprise sympa ca!!!!
tamalou et blanche
Commentaire de Francis31 posté le 03-11-2008 à 17:44:00
Sacré récit, sacré bonhomme, sacré Gibus..Ce n'est plus un reve, tu es un templier. heureux de t'avoir à nouveau croisé et un grand bravo à toi : finisher avec le sourire, finisher avec le panache.
Commentaire de yanshkov posté le 03-11-2008 à 18:15:00
Que de souvenirs en voyant toutes ces belles photos . Et jolie organisation que votre week-end avec le club d'Ambérieux .
au plaisir de se croiser sur une course (dans l'ain probablement)
Commentaire de CROCS-MAN posté le 03-11-2008 à 19:42:00
Bravo Gibus pour ton courage et merci pour ton super CR qui nous a fait voyager, rêver et donné envie d'en être. MERCI.
Commentaire de Stéphanos posté le 03-11-2008 à 21:02:00
bravo pour ta course! et ce super cr agrémmenté de belles photos qui me remémorent ce super parcours!!!je me le repasserai plusieurs fois afin de me replonger dans cette course! c'est trop bon...
Commentaire de caroux posté le 03-11-2008 à 21:04:00
Belle course, beau récit, plein de photos (on s'y revoyait).
A bientôt sur d'autres sentiers.
"Un bâtonneux"
Commentaire de franciss posté le 03-11-2008 à 21:15:00
BRAVO à toi Gilbert ! C'est unique, c'est magique... et mérité... A+
Commentaire de Souris posté le 04-11-2008 à 22:17:00
Bravo Gibus!!! Que de photos, que de rencontres lors de ton périple... Un WE entre amis comme on aime.
Merci pour ce CR, ça m'a rappelé de bons souvenirs!!
Encore Bravo Finisher.
Commentaire de Belet posté le 05-11-2008 à 20:21:00
Wow, magnifique!
Course de rêve comme tu l'écris. Et ton récit donne vraiment envie, impose le respect pour une course qui n'est pas devenue mythique pour rien.
Chapeau gars!
Commentaire de cristiano11 posté le 05-11-2008 à 22:03:00
salut les trailers d'amberieu , et félicitations pour ce week end de folie dans la "mecque " du trail,bravo à vous tous finishers et merci pour le CR qui vient de me refaire revivre cette mythique "race",à bientôt et bonne récup à tous !!!
Commentaire de JMP posté le 22-11-2008 à 20:01:00
belles photos récit ++ Merci
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