Communauté des sports d'endurance

Samedi 26 juillet :

Après 4 heures de route depuis notre bonne vieille vallée d’Abondance, ma copine Laurette et moi-même arrivons face au tremplin olympique de Courchevel-Le praz. Première destination ; le retrait des dossards. L’accueil est très sympa et les organisateurs tous membres de L’USCORG (Union sportive des cheminots ouest rive gauche) sont tous  souriants et de bonne humeur. Une fois que nous avons pris possession de nos dossards, nous nous dirigeons vers le centre ville avec notre nouveau pote Jean-Jacques (inscrit sur le 16km). Nous avons le droit à un concert de cors des Alpes et à un gros orage.

Le soir, après le repas, nous sommes partis pour nous coucher de bonne heure, mais la musique engendrée par les festivités locales, fait que nous « balançons »  la tente dans le coffre pour migrer de trois kilomètres, loin des décibels…

 

Dimanche 27 Juillet :

Levé 3h00 du matin enfin 3h15 (j’ai du mal à sortir du duvet). Nous prenons notre traditionnel déjeuner d’avant course et nous nous habillons avant de faire les 3 kilomètres qui nous ramène au lieu de départ.

Au départ, tout le monde a encore un peu la tête dans l’oreiller, mais l’ambiance est décontracté. Cette année, nous serons une soixantaine au départ.

 

 

La mise en jambe se fait dans la nuit à travers bois et à la lueur des frontales (idéal pour tester son matériel pour la CCC…) Ce matin les sensation ne sont pas vraiment là, je mets cela sur le compte du l’heure matinale et j’essaie de garder un bon rythme.Très vite le soleil fait son apparition quand nous abordons la fin de la première montée.

 

 

 

Dans les premières  lueurs du jour, nous passons par le premier sommet de la course, j’ai cette impression bizarre de ne pas être dans mon rythme, pas mal pas essoufflé, pas d’hypo, mais tout simplement mauvaises sensations… La vue est magnifique, quelle ambiance…

 

Le premier sommet franchi nous faisons un petit passage vers le haut de la station de Courchevel avant de repartir pour une montée vers un col qui marquera le passage vers le parc naturel de la Vanoise.

Première descente, les sensations ne sont toujours pas là, je descends doucement, mais je comprends à ce moment que j’ai pas encore bien récupéré de mon séjour sur le tour des Ecrins et que ce trail risque d’être éprouvant… Tant pis, ça va être un bon test et j’avance, donc ça ira…

 

 

Arrivée au col, petit ravitaillement et magnifique panorama sur la Vanoise. Une des personnes présente nous montre et nous nomme les différents sommets des alentours pendant que nous nous restaurons… très sympa…

 

 

Après le ravitaillement, nous prenons une longue descente en lacets qui nous conduit au cœur du parc naturel. Enfin un peu de rythme dans cette descente…

 

Arrivée en bas de la descente, nous empruntons un chemin quasi plat qui remonte le long d’un torrent.

 

 

Et là, c’est le coup de masse ! Grosse défaillance… Argggghhhh, mais c’est affreux, on est qu’aux environs du 22^ème km et gros coup de mou !!!! J’avance tant bien que mal en alternant marche et course alors que la portion est plate… Je commence alors à penser à cette barrière horaire fixée au 30^ème kilomètre qu’un tiers des coureurs n’avait pas franchi l’an dernier… Le mot d’ordre c’est : « Je garde le moral je positive et j’avance… »

Après avoir passé le refuge de fond de vallée ça se remet à monter, j’ai la sensation d’avoir les chaussures qui collent au rocher mais je continue malgré tout su un petit rythme régulier.

Après un premier replat, j’aperçois au loin un col avec un passage de cailloux orangé au loin…bon bah c’est par là qu’il faut aller… Et après quelques lacets dans l’herbe, le parcours se poursuit en coupant tout droit dans la moraine. Voilà un passage bien technique !

 

 

 

Pour ce passage, il suffit de suivre les points orange qui jalonnent la moraine, ce passage censé être « technique »ne me pose pas trop de difficulté vu que mon rythme et d’une lenteur terrible… au moins je risque pas de me faire mal !

 

 

Après avoir emprunté un névé et une dernière montée assez raide, c’est enfin l’arrivée au col, où l’accueil des bénévoles et très sympa (comme partout sur le parcours d’ailleurs…)

Enfin un peu de descente, le début est très raide puis devient de plus en plus roulant. Je viens de m’apercevoir que je vais être dans les temps pour la barrière horaire, ouf !!!

J’arrive enfin au 30^ème kilomètre, 5 minutes avant la barrière… Là je commence à m’inquiéter pour ma copine Laurette qui est derrière, mais je suis vite rassuré en la voyant arriver dans la descente…

 

 

Nous prenons 2 minutes pour discuter un peu au ravitaillement et je décide de repartir rapidement, car il reste 20km et vu mes performance du jour, y’a encore pas mal de pain sur la planche…

 

 

Cette nouvelle montée se fait sur un rythme que je trouve très lent, mais bon je me fais une raison et continue…

Nous passons à un col où beaucoup de promeneurs sont en train de pique-niquer et nous abordons une grande ligne de crêtes au sol blanc.

 

 

Je retrouve dans cet enchaînement de petite descente un peu de sensations et retrouve un rythme qui correspond un peu plus à celui habituel…. Ca fait du bien !

 

 

A la fin de cette ligne de crêtes se présente une dernière petite montée avant la grande descente vers Courchevel. Ca y est reste plus qu’à descendre ! Je range les bâtons dans le sac et je me lance dans la succession de lacets en pente douce. J’ai retrouvé de l’énergie mais c’est de courte durée car au quart de la descente c’est mon genou gauche qui me fait souffrir… Bon c’est la loi des séries, je ralenti et adopte un foulée plus « tendue » pour économiser mon genou…

Fin de la descente et ravitaillement 4… Plus que 5 kilomètres et c’est fini… Quelques carrés de chocolat et c’est reparti… Tout va bien pour cette fin de parcours le plat fait que mon genou me fait plus mal et j’ai les jambes qui vont à bon rythme… Il était temps…

Après un dernier kilomètre le long du lac de la praz-Courchevel où il faut slalomer entre les touristes venus aux festivités locales, c’est l’arrivée après 11heures de course. Quel beau trail ! A l’arrivée je retrouve Jean-Jacques avec qui nous avons sympathisé la veille et nous accueillons Laurette qui franchi la ligne d’arrivée à son tour 10 minutes après moi…

 

 

 

Pour conclure, je le répète : C’est un trail magnifique, dur (3650m + et 3650m -) mais extra beau.

Le balisage était impécable.

Le long du parcours on peut voir différents aspects de la montagne : bois, sommets herbeux, vallée glaciaire, moraine, passages schisteux, crêtes calcaires, etc…

Et en plus les membres de l’organisation aussi bien ceux de courchevel que les cheminots de l’USCORG ont tous été super accueillants et sympathiques.

Je crois vraiment que ce trail mérite qu’on en fasse de la pub !