Récit de la course : Annecime 2008, par fgoutaud

L'auteur : fgoutaud

La course : Annecime

Date : 3/5/2008

Lieu : Annecy (Haute-Savoie)

Affichage : 3422 vues

Distance : 80km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

Partager :

91 autres récits :

Récit d'un simple finisher de l'annécime 2008

Un simple récit pour un simple coureur.

Avant toute chose, je souhaite dire que je ne suis pas un "bon" dans le domaine. J'adore la montagne, la rando, courir dans les descentes et souffrir pour explorer ses limites  me plait... Je me suis donc lancé dans les ultra uniquement pour marcher la nuit, découvrir de nouveaux paysages et voir si j'en étais capable.

Après 2 autres courses : la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix) en 2006 que j'ai terminé en 22h00 et une partie de l'UTMB en 2007 (arrêté par les barrières horaires), je me suis lancé sur l'Annécime 2008. Plusieurs objectifs : faire découvrir l'utra à mon collègue Didier (coureur de courtes distance mais néophyte des longues épreuves) et aussi m'entraîner pour l'UTMB 2008.

Je ne suis pas le gars à m'entraîner dur pour cela. A peine 7000 mètres de dénivelé + dans les pattes depuis l'UTMB 2007. Entraînement type : un match de volley, un match de squash, un footing de 1h30 par semaine. Le corps se souvient des trails...

Mon but n'était donc pas du tout d'aller vite, ni de faire un temps. Mon but était de finir dans le temps maxi imparti, à savoir 20h00. 

 Nous voilà donc sur la Paquier ce samedi à 3h00 du matin, sous une nuit d'étoiles. Quelques jeunes qui sortent de boîte nous crient "qu'est-ce que vous faites?". On leur répond "Oh juste un tour du lac...". L'ambiance est là. Le respect pour tous ces concurrents qui se sont levés si tôt se lit sur chacun des visages. On rigole, on fait de l'humour. C'est aussi ça l'avant course. Quelques uns sont un peu plus stressés ; ça aussi ça se lit sur leur visage.

Et c'est parti après un très bref debriefing. L'ascension du Semnoz.  Nous avons vite pris notre rythme. Tranquille pour s'économiser car il en reste des kilomètres mais un pas néanmoins efficace. La vue sur le lac éclairé mais quelques lampadaire est sympa. Il faut être en haut pour le lever de soleil sur la chaîne des Aravis. Objectif n°1 réussi. Une petite photo et c'est reparti pour une descente sur le col de Leschaux après avoir pris une petite tranche de pain. Cette descente se fait très bien. Il ne faut aps trop se retenir pour ne pas trop fatiguer les muscles. La concentration est encore là donc autant en profiter pour descendre vite et bien.

La première étape est terminée. Nous sommes encore frais. Enchaînons san snous arrêter sur la seconde. Dur dur les premiers kilomètres de bitume. Je n'aime pas ça. Ensuite, c'est une montée dans la forêt à un rythme tranquille puis une descente assez longue en direction de Mon-derrière. Cette dernière se fait assez vite. Nous nous lâchons encore une fois. ça détend un peu les muscles et ça évite que les genoux se traumatisent. C'est ensuite qu'une nouvelle ascension a lieu. Cette nouvelle ascension commence à être plus difficile mais nous tenons bien. Nous arrivons sur un petit plateau plein de boue. La catastrophe : ça glisse à n'en plus pouvoir. On s'en sort quand même jusqu'à une nouvelle portion de route. Cette portion est le moment pour nous de voir les élites nous dépasser (partis cependant 2h30 après nous). Nous nous remettons à courir dans la descnete de Lathuille. J'ai un petit coup de barre à ce moment là. Je marche une centaine de mètre, mange un peu et c'est reparti jusqu'à Lathuille. La moitié du parcours, le tout bouclé en 7h00. Je suis extrêmement content. Nous souhaitions prendre un peu d'avance sur la barrière horaire. On se dit que maintenant on peut y aller tranquille.

Je remets du NOK en pagaille, je change de chaussettes, je change de tee-shirt, je mange un peu et on repart. les quelques kilomètres de bitumes pour rejoindre Vertier sont durs. En plus, il y en a qui trichent en coupant et c'est un peu frustrant. L'essentiel est de parcourir ces affreux 80km et non de faire un temps... alors chacun fait ce qu'il veut ! C'est l'ascension du col de la Forclaz. Mon collègue trotte. Lui qui ne connaissait pas ce type de course et qui avait bien failli partir trop vite a beaucoup plus la pêche maintenant. Il me tire. Une heure de montée pour les 700m, c'est un très bon temps. On ne voit malheureusement pas le ravitaillement en eau qui était prévu au col d ela Forclaz. On comprendra plus tard qu'il n'aillait ouvrir que dans 20minutes. Pas le temps d'attendre, on repart. La petite portion jusqu'au départ des parapentes n'est pas du tout agréable. les minibus qui amènent les parapentistent se succèdent avec poussière et non respect pour les coureurs. On passe ce bazar et on monte sur le chalet d'Aulp. La bonne nouvelle, c'est que depuis la reco de cette partie, deux semaines avant, la neige a beaucoup fondu. ça va quand même bien mieux... On se tire jusqu'au chalet d'Aulp, on boit  un coup, on recharge les gourdes et c'est reparti.

Col des Nantets, la montée suivante est un peu traumatisante. 1km de neige et nous voilà à redescendre sur Bluffy. Cette descente est difficile : pentue, glissante et longue. On arrive enfin à Planfait. On hait un peu un des organisateurs qui nous avit dit il y a 30minutes de cela, "Bluffy c'est dans 20minutes". Pourquoi leur demander... Je me fais avoir à chaque fois. 40 minutes après, nous y voilà enfin. Cette troisème étape nous aura quand même pris 5h30, beaucoup plus que prévu étant donné nos premiers temps mais la chaleur et la neige ont eu raison de nous.

Changement de tee-shirt, un peu d'eau, on mange un peu et c'est la dernière étape. Un petit coup de barre dans la montée du col des contrebandiers mais bien tiré par un collègue, on arrive sur la crête. C'est que du bonheur... 1 heure pour aller de la plateforme du téléphérique au paquier. C'est encore un bon temps, surtout étant donné l'état des pieds et des jambes. On marche en effet avec 4 batôns : 2 au bout des mains et deux au bout du bassin...

On finira cependant en courant, en 17h30.

En résumé, l'objectif pour Didier de finir un ultra a été atteint. Nous avons mis 17h30, ce qui est un excellent temps pour ma part. Il a fait très beau donc c'est  un très bon entraînement... C'est que du bonheur.

 

4 commentaires

Commentaire de rapace74 posté le 05-05-2008 à 14:22:00

bravo pour ta course et merci pour ce CR
manu

Commentaire de sarajevo posté le 05-05-2008 à 15:39:00

chapeau les artistes....
on devait être ensemble à Lathuile ..... j'y suis arrivé en 06h45......

a+
pierre

Commentaire de Philippe8474 posté le 05-05-2008 à 19:44:00

Salut Fred
Comme quoi le volley peut mener même aux longues distances!!!
En tout cas bravo pour ta course, ça annonce que du bon..
A bientôt
Et vive le club de Mandallaz ;-)

Commentaire de titifb posté le 03-07-2008 à 21:53:00

Bravo Fred ! Ca, c'est bien; bonne perf ! Et en plus tu nous écris un CR sympa à lire. Merci !

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.1 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !