L'auteur : tikili974
La course : Trail du Lac d'Annecy - Ultra Race
Date : 26/5/2018
Lieu : Annecy (Haute-Savoie)
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Distance : 116km
Objectif : Terminer
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91 autres récits :
L’Ultra Race, Annecy, 26 mai 2018
117km pour 7370m D+/-
MON premier récit de course publié sur le site.... avec un peu de retard... car je ne savais pas comment faire. La rencontre de quelques Kikous lors d'une reco de l'EB, m'a fait passer la pas...
Bonne lecture à tous !!
Course qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps pour laquelle je me suis inscrite depuis novembre 2017 dés l’ouverture pour ne pas rater ma place. Il faut dire que j’avais mal vécu l’échec au tirage au sort du 80 km du mont Blanc pour juin 2018…. D’autant plus que j’apprendrais, en janvier de la même année, que je n’étais pas retenue pour ma première tentative pour l’UTMB !
Après mon abandon il y a 1 mois, à l’ultra Pas du Diable à 10km de l’arrivée par épuisement, je me devais de réussir ce défi d’une si longue distance en ce début de saison.
A cet ultra du Diable, j’avais malheureusement calé au km 116 alors que j’aurais du être arrivée au dernier ravito indiqué au km 103(une belle lacune des organisateurs !).
Pour avoir fait les deux dernières sections du parcours en reconnaissance une semaine avant, je savais qu’à partir de Menthon St Bernard ça allait être très très dur. Psychologiquement, ça m’a probablement aidé.
Le départ est donné à 1h30 du matin. Pas facile de gérer le sommeil quand le seul moment pour aller récupérer son dossard à lieu l’après-midi même. J’avais heureusement pu me reposer un peu le matin.
Dés le départ sur le front du lac, on croise de nombreux fêtards qui n’ont pas fonctionné comme nous aux boissons énergétiques mais qui donnent de la voix pour nous encourager.
Deux mondes de la nuit qui se côtoient…. 2 extrêmes de modes de vies…..chacun son truc, chacun ses loisirs….
La montée jusqu’au Semnoz est longue et plus ou moins régulière, il y a des bolides qui essaient de doubler tant bien que mal alors que l’on est dans un single la plupart du temps et que l’on n’a pas fait un cinquième de la course….
Je pointe au Semnoz en 437ème position.
Je me ravitaille correctement, fait le plein de mes flasques et repart assez vite.
Dehors il fait frais, il est 4h30 du matin, je remets avec difficulté mes manchons et mon buff autour du cou…. que je retirerai peu de temps après car avec la descente dans la forêt à l’abri du vent, je me mets à avoir trop chaud…..
Presque 1 000m de descente, ça va parce que c’est la première grosse descente.
Je perds quelques places… que je regagnerai ensuite dans la montée suivante car au pointage au col de la Cochette au km 43, je me retrouve 420ème.
Deuxième grosse descente vers les Maisons vers le km 35,5, puis gros morceau qui nous attend avec plus de 1 200m de D+, et plusieurs bosses à franchir pour arriver au Charbon au km 53 à 1 680m d’altitude.
Peu avant le Charbon, je discute un peu avec Paul Mathias qui à l’air dans le dur.
Et c’est reparti pour une 3ème longue descente de plus de 900 de dénivelé négatif, et encore la plupart du temps sur une piste forestière… Tout ce que nos quadriceps adorent !!!
J’arrive à la Combe d’Ire au km 59, vers midi en 321ème position. Je ne traine pas au ravitaillement, et fais comme d’habitude le plein d’eau, prends quelques bananes, du jambon, des fruits secs et c’est reparti alors que je vois beaucoup de gars allongés ou assis sur les bords du ravitaillement.
J’ai passé la moitié du parcours, et voici bientôt Doussard… enfin encore 15km pour arriver au stand « formule 1 » où m’attend Francis pour l’assistance.
Comme le suivi live ne marche pas, je lui envoie régulièrement des SMS pour lui indiquer où je me trouve, et il m’encourage et me motive : ça fait du bien.
Il n’y a quasiment que Francis qui sait que je cours cette course, car après mon abandon du mois dernier, je préférais ne pas trop parler de cet enchainement de 2 ultra trails en un mois d’écart… Si jamais j’avais une seconde défaillance, ce serait trop dur d’en parler….
Bon, encore succession de montées/ descentes dans la grosse chaleur et parfois au soleil pour enfin arriver à Doussard au km 74, peu avant 15 h en 275ème position.
Francis est là, il m’attend, m’aide à me ravitailler, est au petit soins pour moi. Une assistance de luxe. Merci mon chéri.
Je change de GPS car le 1er est en rade de batterie, et comme ça, je sais qu’il reste… 42 km… Tiens donc, juste un marathon… juste avec encore un peu de dénivelé….
J’attaque la partie de la course dont j’ai fait la reconnaissance la semaine dernière. Et je ne sais plus si c’est un bien ou un mal.
La montée au col de la Forclaz est longue mais pas trop pentue et en sous-bois, par contre la montée au chalet d’Aulp est un peu plus raide et l’ultime grimpée de cette portion de 25 km de Doussard à Menthon est celle du Pas de l’Aulp très raide et droit dans la pente. La descente vers Menthon est aussi une vraie partie de plaisir pour les genoux avec 900 m de dénivelé négatif dans la caillasse irrégulière sur piste forestière hyper pentue.
Allez courage, j’arrive enfin à Menthon sur les rotules, c’est le cas de la dire pour une nouvelle assistance de Francis, toujours aux petits soins pour moi.
Il est plus de 20h et je pointe 207ème. Pas mal : mais elles sont où les fusées qui m’ont grillées dans les descentes et que je reprenais en montée ?
Je mets la frontale et me dit que l’arrivée est bientôt là et que j’ai tout mon temps pour arriver… le but est de FRANCHIR la ligne D’ARRIVEE !!!!
Depuis Doussard, j’ai du mal à m’alimenter, rien ne passe, même ce que j’adore d’habitude, je dois me forcer pour avaler mon gâteau sport maison et des pâtes de fruits : le sucre me dégoute… J’ai un ou 2 gels salés goût tomate qui m’aident un peu…
La montée au col des Contrebandiers est interminable et dangereuse : ça monte et descend sans arrêt, il y a des mains courantes pour se sécuriser.
A quelques kilomètres de la fin, bêtement je me tords un peu la cheville gauche, le chemin glisse, et est raide et irrégulier : je décide de mettre ma chevillière : on n’est jamais trop prudent…
Les kilomètres restants sont affichés : 5 puis 4 puis 3… Sauf qu’un kilomètre en montagne, ça n’a pas la même signification vu les irrégularités de terrain.
Enfin, je reconnais, on arrive bientôt sur la route et on franchis la passerelle, je n’ai pas le reflexe d’appeler Francis qui pourtant me voit passer à quelques mètres de l’arrivée !
Les 2 derniers kilomètres sont un vrai plaisir… je vais y arriver… je doutais parfois tant c’était difficile… surtout que je m’arrivais pas à m’alimenter correctement, je craignais de faire un bis-répétita de l’ultra du Diable (je ne pouvais plus manger non plus et me suis épuisée).
Je vois l’estrade d’arrivée.
Youpi, je l’ai fait !!! en 23h30’19, arrivée à 1h du matin…. Pour un départ la veille à 1h30… presque le tour du cadran.
Et surprise dans mon classement : 222ème au scratch … sur 900 inscrits.
10ème Femme, et 5ème V1F.
Chalenge réussi : bonne préparation pour la suite de la saison avec comme objectif ultime : l’Echappée Belle… et l’Ultra Tour du Beaufortain : 2 trails qui vont m’en faire prendre plein les yeux…. Parce que il faut avouer franchement : 117km pour si peu de jolis points de vue sur la Lac d’Annecy, c’est un peu dommage.
Bien sûr : il y avait de superbes points de vue… mais très brefs, juste au détour d’un chemin. Trop de pistes forestières « dré dans le pentu » en descente dans les bois.
En tout cas, merci aux bénévoles qui ont assuré, bravo à eux, leur gentillesse et leurs encouragements ainsi que l’encouragement du public, tout ça fait chaud au cœur.
Merci à toi Francis pour me soutenir dans mes projets fous, et de m’y aider.
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