L'auteur : thunder
La course : Cabor’Nuit
Date : 21/6/2007
Lieu : St Romain Au Mont D'Or (Rhône)
Affichage : 924 vues
Distance : 11.5km
Matos : Lafu active trail, xsocks, manchons BV sport, short baggy, débardeur, pb endurance (2*600 d'eau, trousse à pharmacie, tel et cyalume), pochette endurance (gels et gerblé), Gants lafu, tikka xp et tikka +
Objectif : Se défoncer
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3 autres récits :
La thou night
ou
comment essayer de devenir un compétiteur?
Pourquoi je suis au départ?
Après l'ultra 100, pour éviter le coup de blues il fallait se retrouver un objectif. Repartir rapidement sur un ultra c'était moyen. Alors autant penser à un petit truc rapide et nerveux.
Le club co organise un petit trail de nuit, en voilà une excuse. La prépa du trail m'avait fait tourner pas mal dans les monts du Lyonnais. Donc trail + nuit + à domicile = grosse envie d'y aller.
Objectif de la course se défoncer. Par défonce il faut comprendre être capable de s'investir autant que sur un ultra. Bref donner le meilleur de moi même mais sur du court, utiliser les mêmes ressources mentales .
Une des finalité : essayer de devenir gniakard, s'accrocher et aller au delà pour donner le meilleur de soi (bref devenir compétiteur). En plus cet esprit va être utile l'année prochaine sur une piste.
Donc ce petit trail sera abordé comme un gros objectif avec une grosse prépa mentale.
Avec Serge, on a un peu étudié le comportement compétiteur. Une pensée pour Titi qui sur le départ a les points serrés.
La prépa
Encore une fois, je crois que je vais être bon dans les courses non préparées (merci toto pour cette nouvelle doctrine de non entraînement).
Quelques randos, quelques sorties vélo, le trail de béné, quelques footing et basta.
Le trail de béné me permet de tester quelques bricoles (genre éviter les camel back sur des courses courtes).
Les reco me permettent de mémoriser le parcours pour gérer l'effort et ne pas se perdre. Et surtout le reco nocturne me refroidit sévèrement . Ça va être chaud ce trail, très chaud . J'hésite même à annuler ma participation. Entre les sections techniques, l'absence de visibilité, le gibier et les potes de Blobry qui ont l'air de bien envoyer et lui aussi. Je le sens mal mais très mal. La soirée est quand même super sympa.
Sur quelques footing, j'ai de relativement bonnes sensations mais les changements de chaussures et de semelles déclenchent des petits tiraillements sur l'avant des tibias . En plus le footing du samedi se passe super mal , pas de jus, pas envie, les jambes veulent pas (7 h de voiture la veille y sont peut être pour quelque chose), étonnamment sur une petite cote, je fais quelques accélérations et l'accéléro m'annonce de bonnes choses.
Suite au trail de béné, j'ai bien travaillé mon gainage pour tenir dans les descentes, histoire de pas sentir les tripes faire le shakker.
Bref tout va bien, j'ai une totale non-confiance dans mon physique et je sais parfaitement que je sera pas devant mais on va voir ce qui se passe quand je me donne à fond. Enfin si j'arrive à me donner à fond
Mentalement, je me forge, je suis prêt à m'arracher ou presque. Le chute même pas peur, la souffrance, il y a des choses qui font plus mal que des jambes en feu alors même pas peur. Je suis blindé. Étrange paradoxe dans le corps je me sens vulnérable et dans la tête complément indestructible, ou plutôt je me moque de ma destruction.
Petit détail anodin, j'ai oublié de travailler ma vitesse. Alors on va voir ce que ça va donner.
Jeudi 21 juin
C'est l'été, mais cette nuit il a plu, beaucoup, le terrain va être gras donc bâtons car ça va être glissant.
Je dors toute la matinée et un bout de l'aprem. Je suis complètement dans le gaz. En plus j'ai pas couru depuis deux jours (contrairement aux recommandations de serge) .
Au goûter, 100 grammes de pâtes et 250 grammes de riz au lait finissent le travail de prise de masse entamé le WE d'avant. 69 kilo, je fais dans le presque lourd et c'est pas du muscle.
Je fais mon sac en vitesse, je commence à avoir l'habitude ça va vite. Dans le même temps j'écoute une chanson, les tripes se nouent , c'est bon la douleur arrive, la rage aussi.
Je dois rejoindre Pascal pour qu'il me conduise à St Romain.
En marchant, je réalise que les points se sont serrés autour des bâtons. Mon sang coule plus fort. Ça me fait sourire. On dirait que ça marche. On verrat si après le départ c'est toujours ça.
Tant bien que mal, je trouve Pascal, qui charge son véhicule, il y a du matos pour photographier tout le monde.
19h15 nous partons pour rallier St Romain.
19h30 nous sommes dans les bouchons devant la parc de la tête d'or. Une pensée pour quelqu'un que j'apprécie et aussi une colère froide contre une pop star, idole des jeunes qui est dans le coin. Les dents se serrent, même si je discute négligemment avec Pascal.
20h15 on arrive à St Romain (oui plus d'une heure de route, ça roulait moyen pour sortir de Lyon)
Les filles du club orientent vers les parking. Avantage d'être dans la voiture de Pascal, j'ai la chance d'être posé sur le stade. La chance d'être avec les VIP
20h30 j'enfile ma tenue de course avec un t-shirt en rab par dessus.
Récupération du dossard, mais où ai je mis mes épingles? Pas grave on m'en file deux.
Rencontre Joshua, on prend des nouvelles et on fait nos petites affaires.
Martine et son compagnon sont là. Il semblerait que les deux soient là pour s'amuser. D'ailleurs madame, me titille, il paraît que j'ai l'air de vouloir en découdre. Moi noooooooon pas mon genre , mais je vais quand même essayer de me donner un peu.
J'aperçois un géant scandinave, wow ce steak , ça doit être Léo . Punaise il est costaud, après coup il m'explique que c'est un junior. Cyril va falloir prendre du muscle car c'est un costaud le gazier .
Je sors du stade et retombe sur Josh qui est au tel, il m'indique où trouver Gibus
Dire que ce géant n'a même pas de casquette, mais que fait nono? Il ne vient pas m'accompagner pour l'échauffement, mais c'est sûrement plus prudent vu les douleurs récentes dont il m'a parlé par MP.
Petit échauffement sur la parcours même si je le connais par coeur, je vais réviser mes gammes sur le départ. On papote avec deux gars. Comme d'hab, on parle chiffon . Arrivé en haut de la bosse, j'ai put trottiner sur cette section, ça va pouvoir le faire. On croise deux espoirs, on discute gentiment , on parle encore choix des pneumatiques. Il paraît que sortir les trails c'est pas utile. Je suis moins convaincu . Étonnant ce gars là aurait presque l'air humain, je croirais même l'avoir vu sourire comme quoi impossible is nothing. Descente, petites accélérations à la rapace. Je pomme déjà un bidon. Petites accélérations en cote aussi.
Retour sur le stade, ça va le faire. Changement de pneumatiques, j'enfile les lafu, vire le tshirt. Je me sens bien. Je continue à me maintenir au chaud en trottinant et en faisant de la PPG sur le terrain de boule. Le talus me permet de grimper, en bas il y a un échauffement fitness, mais je préfère être dans mon échauffement. Sur le talus, on dirait qu'il y a une sortie de fosse. Bien sur je fous les deux pieds dedans, on peut espère que ça porte chance . La petite descente permet de se chauffer les pieds et les quadri. Tient mon cardio indique 180 bpm. Oups on va se calmer. Certains gars tournent sans réserve d'eau. Vont ils la prendre au départ?
En parlant de départ 21h25 on va peut être y aller. Je retrouve Blobry et je réalise que j'ai fait aucune véritable séance de qualité depuis, pfffffffff, je m'en souviens même plus.
21h27
On est sur le stade, l'orga, Arnaud, nous invite à sortir pour se placer sur le départ.
Bizarre, certains gars n'ont pas d'eau (j'aime ce respect du règlement), sans compter ceux qui partent avec un demi litre ou moins
On se place, je vais pas aller jouer du coude avec les gars tout devant. Je me retrouve avec les collègue de Blobry (Bretrand de son prénom). Depuis la reco, j'angoisse un poil car c'est des costaud ses potes. J'ai l'air d'être le seul avec des bâtons, au passage je cloue Blobry sur le départ, un bon coup de bâtons dans le pied.
Blague à part le départ va être donné sous peu. Je rajuste les gants et je saisis fermement les bâtons.
21h30
« 5-4-3-2-1 go »
Let's rock, c'est parti, je me sens libéré, fonce Matthieu, fonce, pffffffff je suis déjà super haut dans les puls. Pas grave j'ai que douze kilo. Je dois être dans les 15 premiers, oups je suis pas à ma place ici. Pas grave je m'accroche . Un gars me remonte et me dit que les bâtons ne sont pas utiles. Si tu le dit vieux. La pente s'incline, je reviens sur lui et le regarde droit dans les yeux, tout en courant, « ça va? Tu trouves le parcours à ton goût » « ouais et toi ? » « J'adore bon j'y vais à plus » Quoi si on peut même plus bluffer .
C'est raide dans le pente et dans les jambes pourtant tout le monde cours. Bon ben on va marcher mais très vite, et ça passe (je me tiens au niveau des gars qui courent). Le sommet, on bascule, je voudrais bien allonger mais pas facile quand en plus il faut tenir ses bidons.
Virage à droite direction le sentier des rapaces, je saisis les bâtons et je pousse sur les bras. Léo revient à l'entrée du bois. Petit passage de rivière, appuie sur les bâtons et petit grab pour les spectateurs. Bon ça roule même si je suis à bloc et j'ai une vague idée du mur qui m'attend, (je vais mourir, mais non c'est pas possible ). Ça glisse, on stabilise avec les bâtons . Maintenant ça monte, outch mais je suis déjà à ma fc max en plus j'ai déjà la bouche sèche. Je saisi un bidon et je laisse passer quelques costauds. Tient un pote à Bertrand, je me cale derrière, et je relance, passage de tronc, une pensée pour rafale qui parle de steeple , moi aussi j'ai mes barrières. La pente se fait moins raide pendant 5 mètres, je recours, ça remonte j'appuie sur les bras et je grimpe. Punaise c'est raide. Petit virage à l'entrée du sentier des rapaces, tout le monde prends à gauche pour rester dans les cailloux, je prends à droite dans la terre (j'avais repéré ça à la reco ). Nous voilà sur le sentier des rapaces. Bon je récupère un peu, j'essaye de faire redescendre le cardio. On discute un peu avec le pote de Bertrand.
Fin du sentier, normalement on bifurque sur la droite pour attaquer le dévers, c'est quoi ce binz? Il y a des musiciens, on rentre pas dans le bois?
Grosse déception et tout d'un coup, j'ai plus envie . Nous voilà sur le goudron. Bon on met un pied devant l'autre parce qu'il faut bien avancer . J'ai plus envie d'y aller.
Passage dans l'herbe, attention à la boue, pfffffff manque de chance j'arrive à sauter au dessus. Même pas je tombe dedans, encore une déception . Je croise Arnaud et lui fait par de ma déception.
On bifurque pour entrer dans le bois. Un signaleur indique qu'on va rencontrer un dévers. Mouais, tu parles d'un dévers, le plus marrant a été viré.
Bon ça descend, je suis derrière un gars, de la dernière reco je sais que la pente a été nettoyé alors je roule serein. Tient voilà le dévers où Biru c'est cassé la gueule, le gars devant aussi, petit coup de bâtons et ça passe. On descend encore, on recroise les secouristes, à leur demande, re grab dans les pierriers . On remonte, bon ça tire dans les mollets, le cardio gueule mais je parle toujours . Alors hop on y va. On re bascule sur un chemin roulant, je sens les bidons prêt à se barrer, non correction je perds un bidon. Retour en arrière, du coup je vais boire.
On remonte doucement vers la route. Tient une collègue du club, je m'arrête pour faire la bise. On papote un peu. Et hop on repart, accompagné par les potes à Bertrand. Tient on croise le motard du début. Voilà ce que j'ai oublié venir ici en deux roues. Descente là je connais, ça roule alors on lâche les jambes, virage à droite, je rentre dedans j'en veux , en plus je fais l'intérieur à un gars. Bon maintenant ça descend, genre presque roulant mais suffisant pour se faire une cheville. Virage à gauche on attaque la montée vers les carrières. Normalement on doit avoir un autre virage à gauche, mais on va tout droit. Deuxième déception , là je suis vraiment deg tout ce qui faisait le coté technique a été viré. Bon je relaisse passer les costauds. Je commence à plus vraiment avoir envie. On arrive vers un tunnel. On entend la flûte. C'est sympa, ça grimpe. Petite pause, je propose un gerblé à Nico. J'ai plus l'envie de chez plus l'envie, comme un gosse a qui on vient de retirer son jouet.
Je repars car il faut repartir. Petit passage le long des falaises, je ris de ma vie, cette danse avec le vide me ferait presque rire. On monte passage de corde je me hisse mais c'est plus gênant qu'autre chose alors je marche, là on devrait avoir une petite marche effectivement elle est là. Hop on se hisse, on avance, tient j'entends causer devant, montée dans le boue, on pousse sur les bras. Nous revoilà sur les sentiers ouvert au public, dans mon dos j'entends souffler fort. Vas y gars si tu veux . Toute manière ce trail il est nul. Hop on est sur le chemin, le gars me passe, mais je le remonte plus loin, d'ailleurs je rattrape un pote à Bertrand qui fait ses lacets, puis ses autres potes, on tourne dans le village.
A cet endroit j'ai prévu de me refaire une santé, j'avale un gel cassis en marchant dans la pente, la première féminine me dépasse,(punaise pas mal pour un début de course) je vais jeter mon gel à la poubelle, je marche. Passage devant la croix. Les musiciens sont sur la fontaine. Je me dirige droit vers le bassin, les riverains tentent de m'arrêter, je sais bien que l'eau est pas potable mais je mouille les gants, la machine est chaude. On repars tranqillou, je discute avec un gars du club de Caluire, puis on remonte. Dans cette pente Martine courait, je peux aussi le faire. Alors hop on trottine et on monte. Je retombe sur un jeune en bleu. Je remarche derrière lui.
Photo à 100 mètres. Tient voilà Pascal et son gros appareil.
Hop nous voilà sur la route, le gars devant est désorienté. Je le dépasse et lui dit de me suivre. Attention barbelé sur la gauche. Je rentre dans le bois. J'ai une pensée pour une discussion avec le notre président adoré. Je coupe la frontale sur la tête, puis celui à la taille. Alors bande de salopiots, c'est pas où le chemin?
Je monte tranquillou, je me permets même de marcher. Mais bon c'est une course alors je cours et je battone.
Le sommet et son ravito
Je manque de me casser la gueule, (ça m'apprendra à faire le barbot sans frontale). Je me fais chambrer par les vieux du club. Un verre d'eau puis on attaque la descente. Pendant ce temps je me suis fait rattraper par le troupeau. Pas grave, on repart, j'aime courir la nuit alors maintenant je le démontre.
Taiaut, mon popotin déboule.
Je dépasse gentiment. Maintenant c'est le sentier sur la crête, lors d'une reco j'avais recollé des vététistes du dimanche. Alors j'envoie, j'envoie tellement bien que je sens un caillou m'exploser le voûte plantaire droite, pas grave j'enchaîne avec un appuie du pied sur le gauche, et hop une deuxième voûte explosée. Maintenant je n'ai plus à choisir quel pied me fait moins mal, c'est à dire les deux. Je roule, derrière il y a un bruit d'un gars qui envoie. Zut de zut, je recole un gars devant, c'est un pote à Bertrand. Je prend de ses nouvelles, il vient de se foirer une cheville. A 17 km/h de nuit je lui propose un strap qui est dans la poche. Ça me paraît tellement suréaliste de débouler de nuit et de causer comme dans un salon. Le gars qui nous dépassait, manque de se perdre on le rappelle à l'ordre. On continue notre balade, on discute. J'ai une pensée pour le Biru avec qui quelques jours avant on discutait dans le coin. L'entrée dans le champs. Ça roule, étonnant ce soir je vole sur le sol. Je rattrape la première féminine, je la dépasse, au même instant je cumule : début de chute, tirage droit dans le champs, rejet du gel. Wow je fais fort.
Bon je ravale mon gel, je redresse et continue la balade, hop petit virage à droite, on longe la haie, là virage à droite dans la dite haie, je rentre dedans comme dans une porte de slalom, c'est caillouteux, mais je le sais, j'envoie, on descend en devers dans les champs. Attention racine, en fait non, attention à la marche, ha non correction on longe la route.
On traverse, petite pause auprès de la signaleuse qui me demande si je suis perdu. Je laisse passer les deux costauds devant. Hop on rentre dans le bois, j'ai de plus en plus l'impression de me retrouver au ski. Petite bosse, le gars devant glisse, mais c'était prévisible, je saute en virant sur la gauche, réception dans les cailloux, virage à droite dévers (c'est pas Garmisch mais je m'éclate à tailler la courbe), gouilles à sanglier, le gars devant glisse pas grave je stabilise avec les bâtons et je joue au cabri. Ça monte, puis hop on bascule vers des chemins dans les champs. L'autre fois j'avais peur, là je glisse dans l'herbe, ça fouette les cuisses. Virage à droite, attention cailloux puis on attaque encore une descente, le gars me dit de faire gaffe, je lui explique que le pire c'est pas le pente, mais les falaise sur la gauche. Que je suis vil ...
Hop voilà un tunnel, il y a de la musique mais je lève pas la tête, je plonge dans le tunnel. Derrière on enchaîne sur de la caillasse. Même pas peur. Hop je sautille, je me fait secouer de partout. C'est rigolo mais je contracte les abdos. Attention virage à droite en remontant, hop escalier même pas peur. Le signaleur nous indique que les premiers sont arrivés, 1h03 au cardio . (Jaques tu nous avais pas dit 1h15 pour les meilleurs ? ) On monte, ici Martine cours mais j'ai les jambes lourdes alors je me force mais j'ai pas envie. (on avait pas dit fait toi violence Matthieu? ) Tient le pote à Bertrand, je me cale derrière et je récupère. Il m'invite à le dépasser si en plus il demande, à cette instant il se vautre de tout son long, ça va? Oui, bon ben j'y vais. On monte attention aux escaliers. Arf putain elles sont toujours là ces marches de géant. On dirait qu'ils les ont remontés rien que pour moi, ou la descente m'a tassée, elles font au moins 5 mètres de haut.
Retour sur la route, arf 'culées de marches, ouf je récupère en batonant un peu et en marchant beaucoup. Revoilà Arnaud. Le point d'eau, virage les gamins m'indique une racine. Pour faire le con je me prend les pieds dedans et aïe mais en plus je me fais mal, mais quel gland que je suis.
On monte, ça roule, je recours, maintenant c'est presque fini mais il y a encore une descente un peu hardos. Balade sur les sentiers forestiers, devant moi des frontales qui glissent dans les taillis, donc le virage est juste là. Hop je rentre dans le bois. Maintenant on va voir si tu es un traileur mon garçon, tu sais un gars qui n'a pas peur de se foutre en l'air et qui débaroule. On dirait que ça y ressemble, à gauche encore des trous, je me ris de la chute, chbong, ??? l'avant du pied vient de taper, la tête bascule vers l'avant. Ben lève les pieds et on continue, le sol fuit sous mes pieds, le pente devient raide, j'adore. Faut juste que j'accroche pas les pieds, et hop ça passe je reviens sur les costauds de devant. Maintenant on saute sur le chemin, il doit rester moins d'un kilo, j'envoie en levant les pieds, mon bidon saute, pas grave je reviendrais, je le gueule, le gars derrière le récupère (mais j'avais dit que j'allais revenir). On envoie sur la descente, ça roule, il suffit de lever les pieds. Ça roule mais je tabasse comme un porc, en plus on arrive sur le goudron, aïe mon dos, non j'y vais rien à battre, j'ai dit que je me défonçais alors je tire, je pousse mais je garde rien, tant pis si je m'explose.
Le finish se fait sur le stade, patrice nous barre la route pour nous obliger à rentrer sur le stade. Il y a une voiture à l'intérieur du virage, comme dans un spécial, je rentre dedans (enfin j'évite de percuter la voiture) et je relance. Hop passage de ligne et fin de course.
L'Après course
Je félicite le gars qui était devant moi.
Je coupe le cardio 1h15 et des poussières, c'est sur en transformant le parcours pour obtenir un label FFA, les temps sont plus rapides.
Le gars derrière moi me tend ma gourde. Oups désolé mec fallait vraiment pas j'allais y retourner. Merci beaucoup quand même c'est très gentil.
Je récupère ma veste et de la saint Yorre dans mon sac et je repars tranquillou en marchant pour faire descendre la cardio.
Je remonte vers la dernière bifurcation, je suis super déçut, par ce parcours allégé. J'appelle une personne qui se fait du soucis, tout va bien je me suis même pas fait mal, et même pas sorti les tripes. Oui je suis déçut. Un jour j'arriverai à me défoncer, un jour... Grosse pensée pour ceux qui ne mettront plus jamais un pied devant l'autre. Je remonte encore tout excité mais satisfait d'avoir put courir ce soir.
Devant les pierres, je casse le cyalume acheté chez Jack. Oui c'était gentillet ce soir.
Je retrouve Nico, la flutiste et des signaleurs. On chambre les rameurs parce que leurs chevilles ne sont pas en danger. Puis je redescend. Direction l'arrivée.
Discussion avec Patrice, on parle de la course coté orga.
Voilà la course est finie. Je trempe mes jambes dans l'eau froide, je mets mes bas, j'enfile un tshirt blanc reçut dans la Drome. Et on refait la course avec un des Nicos. Je salue encore les kikoureurs sur place. On papote, remise des prix pour les 3 meilleures femmes et les 3 meilleurs gars. Nico a finit avec la première féminine, il paraîtrait qu'il l'a attendu. C'est sympa de sa part. Alors option 1 c'est la légendaire galanterie de courir ensemble , option 2 nico est un pervers qui veut se rincer l'oeil option 3 il était complètement cuit. Finalement on casse la croûte. La paella est pas mal du tout. Le poulet se laisse avaler. On papote encore, Pascal démonte son stand et recharge son matos.
Après un dernier verre, on repart il est 1h passé la nuit sera effectivement courte.
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7 commentaires
Commentaire de titifb posté le 23-06-2007 à 21:41:00
Salut Thunder !
C'est vrai que je suis un peu une "guerrière" dès que j'ai un dossard accroché au débardeur ! A quand une course à couteaux-tirés avec toi ??? Tu cours avec moi à Cauterets pour l'open des Championnats d'Europe ?
Merci pour ton récit plein d'humour, comme j'aime ! A bientôt Thunder...
Commentaire de léo des bois posté le 23-06-2007 à 22:52:00
super ton récit!!! on ressent bien l'ambiance de la course, c'ets comme si on y était, la sueur dans les yeux en moins ;)
ça donne quoi comme place avec ton temps pas mauvais du tout m^me très bien de 1h15???
Commentaire de Gibus posté le 24-06-2007 à 18:36:00
On voit qu't'avait reconnu
mais faut pas être déçu
moi j'ai trouvé ce parcours assez dur quand même
bon j'y ai mis le temps mais je vois ceux que j'ai accompagné, ils en avaient plein les trails
12 bornes ça suffit, surtout avec ces 750 de + e t -
Mais dit donc tu ne m'avais pas dit que c'était un club de co qu'organisait :)
A une prochaine et heureux (E.R.E) de t'avoir (enfin) rencontrer.
Commentaire de blob posté le 24-06-2007 à 23:23:00
comme tout le monde a pu le remarquer, tu parles bcp de mes potes pendant la course, mais pas bcp de moi ...
Normal, j'ai fini en 1h37, limite crampe du mollet pendant la moitié du parcours, mais content quend même de la balade
La reco m'a bien servi
Mes potes m'ont confirmé que t'arretais pas de parler pdt la course
En tout cas, course bien sympa, très bon ambiance, et si Thou Night II il y a, j'en serais sans doute
Commentaire de blob posté le 24-06-2007 à 23:24:00
comme tout le monde a pu le remarquer, tu parles bcp de mes potes pendant la course, mais pas bcp de moi ...
Normal, j'ai fini en 1h37, limite crampe du mollet pendant la moitié du parcours, mais content quend même de la balade
La reco m'a bien servi
Mes potes m'ont confirmé que t'arretais pas de parler pdt la course
En tout cas, course bien sympa, très bon ambiance, et si Thou Night II il y a, j'en serais sans doute
Commentaire de Tortue géniale posté le 25-06-2007 à 10:08:00
T'es vraiment complètement barjot, c'est officiel ! Ta vitesse n'était pas la même que celle de notre reco, tu peux tout de même être fier de toi, seule chose, comment peut- on avoir le mental que passe de blanc à noir simplement parce qu'un virage part à droite et pas à gauche ? attention petit ...
Commentaire de L'Castor Junior posté le 26-06-2007 à 17:59:00
Félicitations gamin !
Mais Biru a raison : gare à ne pas te démotiver pour une simple portion plus roulante qu'espéré.
Sinon, tu vas te retrouver à marcher dans les descentes qui ne te conviendront pas, ou à t'arrêter à la moindre occasion sur une course horaire...
Bonne récup' et à+
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