L'auteur : Spir
La course : L'Echappée Belle - Parcours des Crêtes - 62 km
Date : 22/8/2020
Lieu : Allevard (Isère)
Affichage : 3165 vues
Distance : 62km
Objectif : Se dépenser
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Le feu renvoyait une chaude lueur, même à travers l’écran. Les haut-parleurs propageaient un son plutôt convainquant de crépitement. Je sombrais doucement dans la torpeur quand le ViRPhone sonna.
- Papy, j’arrive pas à dormir. J’aimerais bien une histoire…
- Et bien, c’est qu’il est tard quand même.
- Aller, juste une petite, s’il te plaît. Une histoire de dehors, j’aimerais bien. Tu sais, tu m’avais parlé d’une belle qui s’était échappée !
- Tu veux parler de l’Échappée Belle ?
L’Échappée Belle… À ces mots le sommeil me fuit. Mes narines s’emplissent d’odeurs de pierres, de soleil et de pluie. Mon regard se perd sur les crêtes et les lacs. Je regarde la petite bouille qui s’est matérialisée à côté de mon fauteuil, emmitouflée dans ses nounours.
- Si tu veux mon ange. Attends, laisse-moi me souvenir... Tiens, je vais te raconter la fois où j’ai vu un Grand Chat de jour.
- Un Grand Chat ?
- Oui, c’est un peu pour ça que j’y avais été cette année-là. Je voulais savoir s’il avait attrapé la Perche qui lui tendait les bras.
- Y’a des poissons en montagne ?
- Bien sûr, et plein d’autres merveilles ! Mais toutes les histoires doivent commencer par le début. C’est le matin, il est un peu plus de 8h, et j’attends la Vague…
- Papy, je veux bien pour le poisson et le chat, mais y’a pas de vagues en montagne !
- Mais si mon cœur, cette année-là, il y avait des Vagues. Cinq d’entre elles étaient parties la veille, en espérant franchir cet océan minéral. Cinq autres s’étaient levées un peu plus tôt du Pleynet. Ici, nous sommes au Collet d’Allevard. Une première Vague vient de s’élancer…
Je regroupe mes pensées, et l’IA du ViRPhone matérialise une ligne de départ au milieu du salon, flottant un peu au dessus du sol.
Ciel gris, des tâches de couleurs, quelques coureurs un peu plus nets, l’IA a du mal à se calibrer. Il faut dire que mes souvenirs sont brumeux. Nous venons d’arriver. Ingrid est au volant, à peine deux heures de sommeil dans les poches. Elle a passé une partie de la nuit au Pleynet où elle a croisé des copains engagés sur l’Intégrale. L’un est encore en route, quelque part vers le Morétan. Elle a raccompagné l’autre à Aiguebelle.
Les dernières gouttes de pluie tombent lorsque je sors de la voiture. J’aperçois au loin…
- C’est quoi les gouttes d’eau qui tombent ?
- C’est la pluie. Comme quand tu prends ta douche, des petites gouttes d’eau qui tombent du ciel, partout autour de toi. Ça mouille, mais surtout, ça sent très bon.
La pluie… Chaque fois ce concept l’interpelle. Voilà bien un truc que les meilleures SimuVR n’arrivent pas encore à rendre. Pas seulement la sensation de contact, ces milliers de petits chocs mouillés, mais le pétrichore, cette odeur si caractéristique de la nature juste après l’averse.
J’en étais où…. Ah oui ! Donc j’aperçois au loin une belle équipe de kikoureurs, la Chocolateam au complet, dont les différents carreaux seront dispersés par l’organisation des départs dans des Vagues déterminées par côte ITRA. C’est donc un plaisir que de saluer ChocoCaro, Ewi, Benman et Xsbgv avant de partir avec Benman vers la vague qui nous était dévolue.
Les premiers kilomètres du parcours ne suivent pas la trace du 87 et du 149km. Nous partons sur la gauche pour une boucle, d’abord en remontant une piste de ski, puis sur un joli single en forêt qui nous amène jusqu’au Col de l’Occiput où nous rejoignons la trace des grands parcours. Nous trottinons avec Benman, puis marchons dès que la pente s’élève d’avantage. Je peux enfin admirer en vrai ses fameuses chaussettes jaunes. J’ai dû en garder un souvenir très net car dans la restitution de l’IA, les mollets de Benoît semblent surdimensionnés.
Grâce aux vagues, aucun bouchon. Je suis entre 155 et 160 bpm, un peu trop haut pour un format si long, mais difficile de bouder son plaisir.
- C’est quoi les bépéème ?
- C’est le nombre de fois où ton cœur bat par minute. Ça peut te donner une idée pour savoir si tu vas trop vite ou pas.
Le temps est couvert, pas trop chaud, mais très humide. En haut des Plagnes, nous retrouvons Ingrid qui a pris le télésiège. Déjà un peu plus de 800mD+. Un petit bisou et nous basculons au Col de Claran juste après avoir dépassé et salué Patrizia Pensa, engagée sur le 149, qui semble dans le dur. De l’autre côté de la vallée, juste en face de nous, s’élance la crête des Férices. Mais pour y accéder, il va d’abord falloir descendre tout en bas pour rejoindre le ruisseau du Bens, puis remonter.
La descente vers le ruisseau du Bens est facile si l’on oublie le petit coup de cul peu après le refuge de Claran. D’ailleurs, je l’oublie à chaque fois et c’est pourtant mon quatrième passage ici… Mes souvenirs se mélangent et l’IA patine. Les chaussettes jaunes se brouillent, la tache jaune grandit, se déforme, devient un T-shirt, celui de Franck, qui apparaît sur le chemin. C’était sur l’intégrale ou sur la Traversée Nord ? On discute avec un gars, l’air un peu paumé. Oui, il était sur l’intégrale et nous sur la traversée… Je me ressaisis, et tout ce petit monde disparaît. Jaune, ne reste qu’une paire de chaussettes puis Benoît, debout, dedans.
- Papy, concentre-toi, j’y comprends plus rien !
Oui, excuse-moi. Relativement frais et humide. Je suis déjà trempé. 39 min après avoir passé le Col du Claran, nous atteingnons la Cabane proche du Bens. Un camarade du LUR fait la distribution d’eau (son nom m’échappe. Benoît aussi ? Peut-être que tout le monde s’appelle Benoît au fond…). Petite gorgée, et c’est parti pour l’ascension vers la Cabane des Férices.
Le chemin est propre, raide, et régulier. On croise de multiples petits ruisseaux. Au loin sur la gauche, il y a une superbe cascade. Entre les arbres, les falaises et l’eau, les contreforts des Férices sont splendides. Je suis encore autour de 155-160, c’est donc encore trop vite. D’ailleurs, on est en avance sur mon prévisionnel, qui était très optimiste. J’ai dans les mains tantôt mes bâtons de marche, tantôt un morceau de branche que j’aurais récupéré un peu plus bas dans la montée, au moment où Boubou27 m’avait définitivement distancé (tiens, encore un Benoît...). Non, c’était l’an dernier ça, je n’avais pas pris les bâtons et j’accusais le coup dans le début de cette montée. Cette fois tout va bien. Un beau brin de carbone remplace le bois dans ma main.
- Papyyyy !! En plus c’est pas crédible ton truc, on a pas le droit de ramasser des choses tombées par terre. Tu te serais fait arrêter avec ta branche dans la main ! Et pis c’est trop sale.
- Les choses étaient différentes à cette époque, tu sais. Mais tu as raison, je vais essayer de me concentrer un peu plus.
Nous toquons à la porte de la Cabane des Férices 2h40 après le départ. Je me demande vaguement à quel moment je vais payer cette allure un peu rapide. Masque, gel, le temps de remplir les flasques, de boire un verre de Coca et d’attraper un morceau de quatre-quart, un bout de chocolat, et nous voilà repartis.
Un coureur du 149 nous emboîte le pas. Il avance bien pour quelqu’un qui a pas loin de 100 bornes de plus que nous dans les jambes. Nous devisons d’Arpingon, également connu comme « Le Col Qui N’Arrive Jamais ». Après le passage en balcon, nous attaquons la première grosse côte. « C’est là haut » qu’il me dit ? « Ah non, ça c’est juste un premier ressaut ». Je sens derrière moi comme un soufflé retiré trop vite du four. « Ça, c’est la plus grosse côte, après ça va mieux » tenté-je, mais on ne regonfle pas un soufflé avec une pompe à vélo.
Bon an mal an, le premier ressaut est franchi, puis la petite descente et la deuxième ascension. Enfin, Arpingon, une petite heure après avoir quitté la Cabane. Quand les jambes sont fraîches, c’est pas si loin en fait. Je tâcherai de m’en souvenir la prochaine fois que je serai sur un parcours plus long.
Moi qui voulait faire le plus petit parcours pour bénéficier du panorama, c’est raté. Les trois fois précédentes, la nuit tombait à peu près au niveau de ce col. Cette fois, c’est les nuages qui bouchent l’horizon…
Je me souviens de mon premier passage, un coureur assis, visiblement fatigué, et son pacer qui lui parlait comme à un enfant : « met ta polaire, range ton sac... ». La nuit tombait.
Il fait de nouveau grand jour. Les bénévoles nous pointent. D’autres souvenirs remontent, c’est de nouveau le début de la soirée, Franck m’offre un fond de bière à boire pendant que Caro note le dossard. Ah non, ça c’était l’année d'avant. Ça patine de nouveau grave entre gris clair et gris foncé. On est quelle heure déjà ? Jour ! Il est midi, et donc la vue est bien bouchée.
- C’est vraiment des boules de coton comme ça Papi, les nuages ?
- Un peu. En vrai, c’était plus, comment dire… vaporeux. Enfin, moins solide quoi.
J’ai beau faire des efforts, l’image ne rend pas terrible. Mais comment expliquer un nuage ?
Où en étais-je… Ah oui, bien bouchée. Donc de paysage pouic, mais par contre, on voyait bien le chemin et sa ribambelle de petits cailloux. Encore un gros kilomètre, et nous rejoindrons le Col de la Frèche, où nous laisserons la trace des deux grands parcours redescendre à gauche sur Val Pelouse par un petit sentier au départ assez crapuleux pour prendre à droite et, après un petit coup de cul, basculer de l’autre côté de la montagne, sur le versant Maurienne. L’année précédente, je basculais sur la gauche pour bientôt croiser, chargé d’un fagot de bois, le Benoît qui se tient à présent à mes côtés. Comment veux-tu que ma mémoire ne me joue pas de tours tandis que les mêmes acteurs rejouent les mêmes pièces ?
En haut du col, la vue est magnifique. Je t’ai déjà parlé de la magie des cols de montagne ? Tu grimpes le nez au sol, les yeux rivés sur les cailloux juste devant toi. Quand bien même tes jambes s’épuisent sous l’effort, le col te nargue, immobile. Et puis un jour, soudain, tu arrives. Ta tête s’élève au niveau du col et chaque pas te dégage un horizon immense. Tu ralentis d’instinct, tellement le moment est fabuleux. Et puis tu atteints le point de bascule, un versant de la montagne de chaque côté des pieds….
Nous sommes pile dans les temps du prévisionnel. C’est donc que l’avance a fondu. Nous basculons vite à la découverte de ce versant inédit. Emporté par la descente, j’allonge un peu la foulée entre les rhododendrons et les myrtilles. La végétation de la partie Mauriennaise est différente, plus verte. Je me rends compte au bout de quelque temps que les pas dans mon dos ne sont plus ceux de Benman, que je distingue un peu plus haut dans la pente, mais d’un autre coureur. Benoît me rattrapera peu après un ravito non signalé, dans la montée de la Pointe Rognier où je prends une pause pour manger une barre de céréales. Le départ rapide commence à réclamer son tribu.
La montée est longue mais bien régulière. J’arrive à la pointe, pointé par les bénévoles, au moment où Benman s’apprête à en repartir. Au milieu des nuages, il faut viser dans les trouées pour espérer grappiller un petit bout de vue. Un petit texto à ma suiveuse pour l’avertir de ma position, et c’est reparti pour la longue descente vers le ravito suivant, descente roulante mais usante.
- Je comprends pas Papy, tu cours ou tu roules ?
- C’est une expression. On dit « roulante » quand tu peux dérouler ta foulée et courir dans la descente.
- Et quand c’est dangereux de courir dans la descente, on dit quoi ?
- On dit « roulane ».
- C’est compliqué le trail.
Donc me voilà à trottiner dans la descente, d’abord sur les crêtes qui surplombent le Col de la Perche où nous passerons tout à l’heure, puis en forêt où j’ai le plaisir de croiser Badgone qui immortalise ce moment.
Aux abords du ravito, évidemment, pas de réseau. J’ai beau approcher lentement, je ne vois pas Ingrid. Pourtant, nous avions convenu de nous y retrouver. Je suis un peu inquiet car l’accès au coin n’est pas facile et j’espère qu’elle n’a pas eu de problème avec la voiture. Je vois Benman qui termine son ravitaillement tandis que je commence à m’installer. Je prolonge un peu l’arrêt dans l’espoir de voir arriver ma super suiveuse mais aucune trace. Je resterai au final presque 45 min à ce ravito, entouré de bénévoles habillés de chemises hawaïennes, décoré de masques et de palmes.
Xsbgv arrive. Le diable carbure car il est parti une demi-heure après nous ! Nous repartons ensemble, mais il prend rapidement le large, tout à sa forme et à son envie de croquer son collègue de la Chocolateam.
C’est le début de la longue côte vers le col de Perche, même si en matière de cannes, ce n’est pas la pêche. Le col est atteint par une rivière de cailloux, et il faut surveiller le balisage pour se sortir du trou. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu que je rate le chemin qui partait sur la droite.
Le brouillard est partout, la Perche est fumée. Chaudement emmitouflés, Vik et Jano m’y accueillent. Je décline une proposition de boisson aux herbes qui, paraît-il, fait des miracles. Je leur souhaite bon courage et pense à tous ceux qui, pour baliser notre voyage, passent deux à trois nuits en montagne dans ces conditions…
- Papy, tu exagères là. Tu sais bien que personne ne peut survivre trois nuits dehors !
- En ce temps là, mon cœur, ça ne posait pas de problème. A part bien sûr l’inconfort du froid et de la pluie.
Je vois à son absence de réaction que l’IA avait filtré mes derniers propos. J’étais déjà limite avec mon récit, autant ne pas pousser le bouchon trop loin.
Après quelques mots, je laisse les copains à leur aventure et continue mon chemin. Au col se rejoignent tous les tracés de l’Echappée Belle. Je retrouve donc des concurrents du 85 et du 149km. Je quitte le poisson pour chercher le Grand Chat.
Depuis un précédent passage au clair de lune, j’attendais de passer ici en plein jour. Malheureusement, aujourd’hui, le Chat était de Cheshire. Et c’est en plein brouillard et vent que du sommet j’ai basculé dans la descente.
Cette descente, la longue descente suivie du (encore plus) long plat vers le ravito du Pontet, tous ceux qui s'y sont frottés s’en souviennent, et ce d’autant plus que les jambes sont lasses. Par bonheur, un semblant de fraîcheur me permet d’atteindre sans trop de peine le ravitaillement où je retrouve, enfin, Ingrid.
La bonne nouvelle, c’est que nous ne nous sommes pas ratés au ravito de Fontaine Noire. Elle n’a simplement pas pu s’y rendre. Le temps s’est dégagé, il fait bon, et nous profitons de l’ambiance du ravitaillement. J’en profite pour me changer et me faire masser les jambes. 45 minutes plus tard, il faut bien se résoudre à y retourner, et boucler la course.
J’avais oublié à quel point la montée du Fort de Montgilbert était raide. Cette fois, point de tables de camping dans le chemin, ni tête de chien qui dépasse des arbres.
- Des têtes de chiens dans les arbres ?
- Oui, ce sont des hallucinations quand on manque de sommeil, un peu comme rêver mais sans être endormi. Attends, je vais essayer de te montrer...
Le ciel change de teinte, nous passons du soir au matin. Franck et Christophe sont avec moi, nous sommes en train de boucler l’intégrale, fatigués par deux nuits presque blanches mais heureux de savoir que nous irons au bout. De part et d’autre du chemin, c’est un festival de créatures furtives, de chaises qui apparaissent, de branches qui se transforment en têtes d’animaux. Sous mes pieds défile un sol qui se couvre de cadres photos, de tiroirs et de petites tables en bois. J’entends rire à côté de moi.
- C’est bon Papy, j’ai compris maintenant ! Tu peux continuer normalement !
Le ciel retrouve ses teintes de début de soirée tandis que Franck et Christophe s'estompent. Enfin c’est le plateau, le Fort, et le début de la dernière descente sur Aiguebelle. Progressivement, la nuit se lève, ou bien le jour se couche. J’enterre mon espoir secret de rallier l’arrivée sans sortir la frontale.
Je marche plus que je ne cours dans cette descente, profitant de l’air nocturne et épargnant les quelques fragments de cuisse encore intacts. J’ai soif, je meure de soif, mais chaque gorgée me brasse un peu si je me remets à courir. Donc je marche.
Aiguebelle est loin, puis plus si loin. Et voilà que ce loin est devenu ici. Je retrouve Ingrid à l’entrée du Parc et, 13h02 après avoir pris le départ nous voilà, la Cloche et moi, sonnés.
L’ambiance à l’arrivée de la course sous protocol Covid est assez étrange. Cela n’empêche pas de partager une bière, avec Benman et Xsbgv arrivés, eux, de jour. Mais l’envie de retrouver les enfants avant qu’ils ne soient au lit et un incroyable mal aux jambes font que nous quittons rapidement les lieux, ratant de peu Ewi, un autre carreau de la Chocolateam.
Cette version « courte » de l’Echappée Belle, avec une partie du tracé qui, désormais, lui est spécifique, est vraiment belle. Le passage côté Maurienne ajoute un côté Belledonnien qui manquait à ce « petit » parcours, avec ses cailloux, son dénivelé brut et, bien sûr, son absence de réseau téléphonique sans lequel Belledonne ne serait pas Belledonne. Même avec ce temps maussade, on en a pris plein les yeux. Qu’est ce que cela aurait été avec un peu de beau temps…
- Ça avait l’air bien, Papy, Dehors.
- Oh oui, c’était bien. Tellement bien que même si on disait « plus jamais », on y retournait quand même.
- Pourquoi alors vous avez laissé faire ça ? Pourquoi on peut plus y aller maintenant ?
- …
Je tourne la tête vers l’image pelotonnée à mes pieds, emmitouflée dans ses nounours. J’aimerais la prendre dans mes bras, mais on ne peut pas embrasser une ombre.
- Il est tard mon cœur, et je suis très fatigué. C’est l’heure de dormir.
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9 commentaires
Commentaire de Benman posté le 04-01-2021 à 09:01:56
Magnifique et génial.
Il faut toujours laisser un peu de temps pour raconter les meilleures histoires. L'IA des souvenirs en fait toujours un bon moment à partager. Merci Sylvain.
Commentaire de Mazouth posté le 04-01-2021 à 09:51:02
C'était bien, la montagne :) Dis Papy, c'est quand qu'on y retourne ?
Commentaire de L'Dingo posté le 04-01-2021 à 13:57:13
La Vache !
Tout un bestiaire animalier ce CR de Belledone :-)
Vraiment à faire avant que je sois Papy.
Commentaire de BouBou27 posté le 04-01-2021 à 16:15:28
J'ai beaucoup ri, mais me sens un peu triste !
normal docteur ?
Commentaire de chococaro posté le 04-01-2021 à 23:31:24
Quelle pépite ! Merci Spir. Moi qui suis impatiente de devenir mamy, j ai ADORÉ !!
Commentaire de coco38 posté le 05-01-2021 à 14:13:42
Topissime... ce qui m'embête c'est que je pourrais être papy sans me projeter dans 10 ou 20 ans comme toi !... et contrairement à Chochocaro... ben j'ai pas hâte !
Rendez-vous en Belledonne au mois d'Août...
JC
Commentaire de xsbgv posté le 09-01-2021 à 22:41:30
Magnifique et poétique... merci Sylvain !
Commentaire de xsbgv posté le 09-01-2021 à 22:44:01
Magnifique et poétique... merci Sylvain !
Commentaire de Arclusaz posté le 28-01-2021 à 15:38:42
ah ben, je l'avais loupé celui là ! bravo. beau et émouvant. je te souhaites d'être papy mais pas dans ces conditions (même si il est bien sympa le petiot !)
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