L'auteur : BouBou27
La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 149 km
Date : 21/8/2020
Lieu : Vizille (Isère)
Affichage : 4003 vues
Distance : 149km
Objectif : Pas d'objectif
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Le 8 septembre 2015, je m’inscrivais sur Kikourou, site que je suivais jusque là qu’en lecture seule (RO pour le g33k), afin de parler d’un 10km que j'envisageais de faire quelques jours après.
Le lendemain (le 9 donc), le sieur Bubulle poste son récit de son Échappée Belle. Je prends une grosse claque. C’est ça que j’aimerais faire. C’est mon rêve. Mais seulement un rêve. Je lis les autres CR. Regarde les vidéos sur YT. J’en ai plein les yeux, mais malheureusement, je me dis que ce n’est pas pour moi. J’avais bien fait un trail en montagne en 2003 (Le massif central, ca compte bien ?), mais je trouvais cela tellement hors d’atteinte, que je n’envisageais même pas cela possible.
5 ans plus tard, et un changement de vie, le 21 Août 2020 5h du matin, je suis à Vizille au départ de l’épreuve. J’ai le numéro de Bubulle dans mon téléphone, lequel Bubulle s’avère être presque mon voisin en Normandie où il a une résidence secondaire. J’ai rencontré plein de Kikoureurs sur diverses épreuves dont la Montagn’hard 70km faite en OFF, invité par l’incontournable Bubulle.
J’ai aussi une chérie, Murielle, qui me suis dans mes aventures en prenant son rôle de suiveuse très à coeur.
Ce rêve d’être au départ de l’Echappée Belle, ne s’est pas concrétisé tout seul. C’est début Janvier 2018 que j'envisage que cela puisse devenir une réalité. Certains revers de la vie font que l’on se demande quels sont nos rêves et trouver le moyen de les réaliser.
Je me fixe donc un plan de route en 3 ans pour y aller progressivement (mais sans partir de 0). Et que même si l’aboutissement ne sera pas les 149km en Belledonne, pour une raison ou une autre, j’aurais au moins essayé.
Le plan est simple: un 40km en 2018, un 80km en 2019, et l’Echappée Belle 145km en 2020. Simple, concis, efficace.
Ce fut donc, en 2018, le SuperTrail du Barlatay en Suisse (46km 2700mD+), et la Traversée Nord en 2019 (85km 6050mD+). Mais aussi 17 autres courses sur ces 2 années.
Ces expériences m’ont énormément appris sur moi et sur la gestion de course, et sur les rencontres que l’on peut faire, moi qui suis pas trop extraverti…
Bon, un peu longue ma première introduction… Je vous ai parlé de Bubulle ? Avec l'âge, il déteint.
A cause de ce satané virus, la préparation 2020 ne s’est pas déroulé comme prévu. Mais bon, cette Échappée Belle est ma première course non annulée. Je ne vais pas me plaindre !
J’ai quand même engrangé un poils plus de km et de dénivelé à pied qu’en 2019 (1361km vs 1341km et 39kmD+ vs 27kmD+), mais également avec beaucoup plus de vélo (4670km vs 1500km). Au total 403h vs 258h en 2019 de sport avant le départ.
Je me pose tout de même des questions sur ma capacité à réaliser cette “épreuve”. L’année dernière, sur le 85km, j’ai eu un petit coup de moins bien au début de la nuit et me suis senti pousser des ailes à 20km de l’arrivée, mais une douleur aiguë sous le pied gauche pour les 3 derniers. Ainsi que le coude droit douloureux ne permettant pas de bien pousser sur les bâtons à partir de Val Pelouse.
J’ai malheureusement tapé la cheville gauche lors de la Montagn’Hard 70km en OFF. J’étais pourtant en très grande forme tant en montée qu’en descente, mais à la fin d’une descente, un moment de relâchement et j’ai mis le pied sur un caillou instable et me suis retrouvé au sol. J’ai tout de même fini, en ayant hésité à abandonner sur la dernière section, mais j’aurais été déçu de le faire. Cela ne m’a pas empêché de finir aux avants postes et encore frais. Et cela a permis un peu de voir quoi faire aux ravitaillements pour l’assistance de Murielle. En particulier le talcage des pieds que je préfère au nookage (qui me fais glisser le pied dans la chaussette et la chaussure).
Et la semaine suivante, sur une sortie rafting en famille, je me retourne le gros orteil droit. Pas trop senti sur le coup, mais au fur et à mesure des jours, de plus en plus mal à froid. A ne pas pouvoir plier l’orteil.
Bref, j’ai fait 3 semaines sans courir. La cheville est moins gonflée, mais encore un peu. Et sur quelques tests ensuite, je sens la cheville, surtout en descente. De gros doute que cela puisse tenir sur 150km, mais qui sait ? Mais on sait jamais, sur un malentendu, ca peut marcher.
https://www.youtube.com/watch?v=6KZo-xKxuLY
L’objectif va maintenant d’aller le plus loin possible en ménageant la cheville. Donc le plan de route pour arriver avant minuit, à la poubelle. Le nouveau plan est de partir très doucement pour chauffer les articulations. De descendre encore plus doucement pour éviter de taper. De ne pas trop regarder le temps qui passe.
J’ai quand même fait un roadbook pour qu’avec Murielle ma super suiveuse de chérie, nous nous synchronisons. C’est un roadbook 48h27.
Nous sommes arrivé la veille dans notre chambre d’hôtes, chez Colette et André à Montgibert, où nous commençons à avoir nos habitudes (3ème séjour en 2 ans). Le Jeudi nous faisons une petite balade aux lacs Robert en passant par le col de la Botte en reconnaissance pour Murielle. Nous partons ensuite récupérer le dossard et rentrons finir les préparatifs.
Pour l’alimentation, je n’avais prévu que des barres d’amande et de pâtes de fruits de marque Gerblé. Mais au dernier moment, j’ai ajouté des compotes, pâtes de fruit et barres à la datte de Décathlon. Au final, j’ai bien fait car les barres d’amande, j’en avais raz le bol à la fin du second jour !
Pour la boisson, comme d’habitude : juste à l’eau plate.
Pas de poudre ou de gel.
Nous arrivons un peu au dernier moment au départ.
L’erreur de se garer au niveau de la sortie du parc pour regarder passer la vague 2 de 4h30.
Nous nous pressons un peu et 10 minutes avant le départ nous arrivons sur zone. Murielle préfère partir pour me voir à la sortie du Parc.
J’attends donc derrière la ligne de départ, dans les derniers.
Le silence est impressionnant. Pas ou presque de musique (en tout cas pas fort, je ne me souviens plus). Mais personne ne parle. Pas besoin. On sait ce qui nous attend, et il n’y a pas besoin de fanfaronner.
5h, c’est parti.
Je pars volontairement dans les derniers. J’aimerai marcher sur les 2 premiers kilomètres de plat, mais tout le monde court, alors je suis. Très tranquillement. Je ne suis pas pressé.
Un bisou à Murielle en sortant du parc et on continue sur la route avant de commencer la montée sur un chemin. Dès que cela monte, je marche, même si la pente est faible au début.
Il fait déjà assez chaud pour une fin de nuit et suis parti en TShirt.
J’ai décidé de ne pas prendre les bâtons avant le premier ravito pour le pas être tenté de pousser fort.
Je monte bien. Je trouve facilement mon rythme et commence à doubler tranquillement. Je reste un moment derrière mon “avion de chasse”: il tient ses bâtons très au large comme si il voulait bloquer le passage. Chacun sa façon, mais surement pas la bonne pour avoir la meilleure poussée…
On prend 830m jusqu’à Mont Sec, premier point ou j’envois l’heure à Murielle: 6h19 (11’ d’avance sur le RB).
Les sentiers sont facile. Nous sommes en sous bois ou il y a très peu de cailloux. Seulement quelques racines.
Je laisse la frontale au niveau minimum dans les montées, et mets un peu plus dans les quelques descentes que nous avons afin de ne pas faire de fautes.
Au dessus du lac de Luitel (7h09 pour 7h26 au roadbook) Murielle m’attends pour un petit bisou avant de filer à Arcelle.
Encore quelques centaines de mètres de dénivelé a faire avant d’atteindre a mon tour le ravitaillement. Nous avons déja pris plus de 1500m de D+ sur 16km.
352eme/520
2h57 de course
C’est le premier ravitaillement alors il faut prendre les marques avec ma chérie et les consignes Covid.
Il faut dejà mettre le masque avant de pouvoir entrer dans la zone en se faisant mettre du gel sur les mains. Le coureur devant moi mets du temps a trouver son masque. Au bout d’un moment, je passe devant...
Je lui demande les deux grands gobelets (qui sont au fond du fond de son sac) afin de prendre un de coca et un d’eau gazeuse. Les bénévoles nous donne le solide dans un sac en papier (très bonne idée), et je prends aussi une soupe.
Un responsable de la course me félicite pour mon masque et me demande une photo ensemble ! J’aurais beaucoup de succès avec ce masque.
Je rejoins Murielle et essayons de trouver une place où s'asseoir afin que je m’alimente et qu’elle procède aux soins des pieds: nettoyage, séchage et talc-age avant d’enfiler de nouvelles chaussettes.
Je change également de tshirt. Avant la course, en fonction de l’heure, j’ai défini quel tshirt je mettrai à quel moment et c’est indiqué sur son roadbook perso.
Je suis parti d’Arcelle avec un tshirt à manche courte, sans zip. Et là, je prends mon tshirt raidlight blanc sans manche avec zip. En effet, il va commencer a faire très chaud, et le prochain tshirt sera à Jean Collet.
Je récupère également mes bâtons pour commencer à m’aider des bras pour avancer et soulager les jambes.
Nous réussissons tout cela sans se presser en 18 minutes. 15 étaient prévues !
Nous devons nous revoir au Col de la Botte ou Murielle y monte avec la télécabine avant une petite marche.
Je continue a monter tranquillement dans la forêt. Mais je dois surement y aller un peu plus fort, la fréquence cardiaque sur la section jusqu’au col de la Botte étant en moyenne de 149bpm.
Nous sortons de la forêt vers 1900m d’altitude juste avant nos premiers lacs: le Lac Achard. Le terrain devient plus minéral mais le chemin encore très bien tracé et sans grandes difficultées.
Le Col de la Botte (2160m) est atteint vers 9h14 ou je revois Murielle. Il y a aussi une sorte de marin qui y met bien l’ambiance !
Elle doit ensuite partir pour Jean Collet, ou elle a une grosse marche de 2h pour y monter.
Je descend sur les Lacs Robert où avec Murielle nous sommes passé hier. Je connais donc la descente pour y arriver et ses quelques passages un peu plus technique.
Nous continuons à descendre de 300m avant d’en remonter 350 pour arriver au petit ravitaillement de La Pra.
section 2h36: 289eme/518
5h33 de course
C’est un petit ravitaillement en eau. J’y arrive avec 17’ d’avance sur le roadbook, alors qu’au col de la Botte j’en avais 23. Cela confirme qu’en descente, je suis prudent…
Je fais juste 10 minutes d’arrêt pour faire le plein en eau (j’ai 3 flasques de 0,5L)
La suite est un gros morceau: la montée à la croix de Belledonne.
Le terrain devient de plus en plus rocailleux.
Nous passons les lacs du Domènon avant l'ascension finale.
Je croise Kilkenny84 qui lui, est déjà dans la descente alors qu’il est parti dans la même vague que moi, mais avec un gros objectif. Il a déjà 40 minutes d’avance sur moi.
On passe quelques névé et aperçoit au loin le sommet.
Nous marchons sur de petites pierres. J’avance facilement.
J’arrive à la Croix de Belledonne à 12h22 (16’ d’avance sur le RB). Je me pose quelques minutes le temps d’admirer le paysage, faire quelques photos et envoyer des messages, en particulier sur le groupe WhatsApp de suivi ou Bubulle est au taquet.
Maintenant que le point culminant est atteint, il faut redescendre direction Jean Collet en passant par le col de Freydane. Je redoute un peu ces 1000m de D- ou la cheville va être mise à rude épreuve.
Mais je n’ai pas de soucis. La cheville est bien présente avec une petite gêne. Mais pas de réelle douleur.
Il commence a faire bien chaud avec un soleil dans un ciel tout bleu.
Pendant ce temps, Murielle monte à Jean Collet en se faisant de nouvelles amies !
section 3h31 : 291eme/512
9h04 de course
J’arrive a Jean Collet ou Murielle est déjà arrivée. Elle m’a gardé une chaise longue pour que je me repose le temps du soin des pieds.
Recto:
Verso:
Nous prenons plus de temps que le premier ravitaillement avec 37 minutes entre l’arrivée et le départ. Mais il m’a fallu aller chercher la soupe ou il y avait la queue.
Je retrouve Albacor, que j’avais vu l’année dernière en repartant de Super Collet, et qui fait cette année, le pacer pour le Kéké (que j’avais vu aussi l’année dernière sur son rocher dans la montée du Moretan, pas au mieux de sa forme).
Et avec la chaise longue qui a une barre horizontale qui me comprime les cuisses, je me tappe une bonne crampe au moment de se relever. Ca promet !
Donc après le changement de chaussettes et de tshirt (je passe sur le vert du CE de ma boite), le plein en eau et de solide, c’est reparti. Il est 14h41 pour 14h52 au RB.
Murielle doit redescendre à pied et m’attendre à la base vie en essayant de manger et de se reposer.
J’attaque une grosse partie avec le col de la Mine de Fer.
Un peu avant la montée, je rattrape SevenWil. Nous continuons ensemble jusqu’à rejoindre le Kéké et Albacor.
Nous allons faire un petit bout de route ensemble. Dans la descente vers le Pas de la Coche, William part devant et le lâche un peu après le kéké qui semble avoir un bon coup de mou, alors moi même, je ne me sens pas super bien dans cette descente. Alors que l’avance avait montée jusqu’à 21’, elle n’est plus que de 8’ au Pas de la Coche. (Je vois cela après coup. Je ne regardais pas les heures de passage du RB en course).
Murielle m’informe qu’elle est redescendue à la voiture à 17h.
La descente continue pour arriver au ravitaillement du Habert d’aiguebelle. Je perd encore 5’ pour arriver à 3’ prêt par rapport au roadbook.
section 3h33 : 350eme /490
12h37 de course
Nous sommes accueilli par Loiseau, mais je n’ai pas été très causant. Je m’en excuse !
Cette section m’a quand même bien fatigué. Il fait super chaud et je me pause, au début au soleil, puis à l’ombre pour manger et me requinquer. J’en profite pour enlever mes chaussures quelques instant. C’est quand même plus dur de le faire soi même !
Je repars au bout de 25 minutes au lieu des 15 prévus. Avant de partir, je trouve Albacor et le kéké. Il est pas bien du tout. Dur dur…
C’est reparti pour de la grimpette pour le col de l’Aigleton puis de la Vache: 1000m de D+.
Il me faudra 2h04 pour faire ces 5,2 km. Je râle sur les marmottes qui n’ont rien d’autre à faire que de caler les cailloux pour ne pas qu’ils bougent quand on marche dessus !
A 18h40, Murielle m’indique que les informations pour aller au Pleynet ne sont pas les bonnes. En fait, après coup, il s’avère que c’est un problème de google maps qui veut faire passer la voiture sur un petit chemin (et une 308, c’est bas de caisse !). Elle fini par trouver en demandant à des locaux.
Je bascule dans la descente vers les Sept Laux à 19h07. Le ciel commence prendre des teintes superbes avec le soleil couchant.
Mais la fatigue arrive et j’ai hâte d’arriver à la base vie.
Mais qu’est ce que c’est long la partie au bord des lacs.
Je suis seul depuis un bon moment et j’ai du mal a me motiver à courir. Je regarde 10 fois comment j’avance sur la carte du téléphone.
La tombée de la nuit est superbe. On voit même Jupiter se lever la première. Elle est tellement lumineuse en ce moment.
Je fini par sortir la frontale. J’espérais ne pas a avoir besoin avant la descente finale, mais le Col de la Vieille est trop loin… Je comprends pas.
Purée, encore un lac…
Et ma frontale qui fait des siennes ! Elle se mets a clignoter alors que la batterie est encore pas loin des 100%. Je change au cas ou et ca fini par fonctionner… Des groupes en profite pour me passer, mais je n’accroche pas.
SMS à Murielle:
20h32 cul de la vieille
Dur dur
Enfin la descente (14 minutes de retard, preuve que j’ai bien ralenti). Elle est technique au début et je cale un peu. Surtout que c’est humide.
Un gars me rejoint et on trouve un rythme à 2.
Quand la pente et les cailloux ne font moins présent, c’est moi qui donne le rythme en avançant bien, très bien même. Lors des passage un poil technique, je passe avec de la vitesse au lieu de ralentir. C’est bon de retrouver des sensations. On arrive à reprendre pas mal de monde qui nous avaient pris juste avant.
Murielle me demande a quelle heure j’arrive. Live info indique 0h00 ! Le roadbook était pour 22h54, mais j’envois 23h30 tellement je suis lent.
Mais tout de suite après, j’indique 22h45, puis 23h… je ne sais plus faire une addition d’heure.
Nous atteignons le chalet du Gleysin ou je m'arrête 30 secondes le temps d’envoyer un message à Murielle. Mon gars attend pas… dommage pour moi.
Je continue donc seul, et le rythme s’en ressent: il me faut 44 minutes (au lieu de 38) pour atteindre le chalet du Pra alors qu’il n’y a pas de grosses difficultés.
Je tombe nez à nez avec une vache sur le chemin. Elle me fait un peu peur à me regarder de ses yeux inexpressifs… il y en a des deux côtés du chemin aussi. Debout ou allongées. J’arrive à passer entre deux sans être bien rassuré.
Avec Murielle, on a quelques échanges par SMS pour le matériel a ne pas oublier et j’indique 23h20.
On est tous le deux fatigués et on a du mal à se comprendre sur l’horaire.
Allez, c’est la dernière section avant la base vie. Je cours sur tout le long. Ce n’est pas très long (2,1km) et je gagne 7 minutes sur 38.
section 5h30 : 217eme / 444
18h07 de course
Enfin la base vie. J’hésite sur les premières chose à faire entre la douche et le repas, mais le bénévole qui m’avait pris en photo à Arcelle me dit que le mieux à faire est de se doucher et d’aller ensuite manger une bonne assiette de pâtes.
A la douche, il y a la queue. Et certain ont réservé une douche (2 sur les 3 douches) alors qu’ils ne sont même pas prêt a y entrer… mais bon, zen.
A mon tour pour la douche. outch, elle est brûlante. Au moins je n’y reste pas trop dessous…
Ensuite, direction les kiné et podologue. Je n’attend pas trop.
Je fais soigner une petite ampoule entre deux doigts de pieds (pas trop génante et dont j’aurais pu m’occuper moi même), et surtout une à la main gauche au dessus du gantelet quand je prends les bâtons en descente sans les attacher.
Pour le massage, je demande la totale ! Cuisses, mollets et pieds. Cela fait un bien fou, mais a un moment lorsqu’elle me relève la jambe droite, une bonne crampe arrive. Aïe…
A la sortie, je me sens comme neuf. Avec Murielle nous allons manger au resto. Cela fait beaucoup d’aller retour tout ca, mais cela permets tout de même de se reposer.
Mais il faut bien penser à repartir. Cela fait presque 2h que je suis là alors que je n’avais prévu que 1h30.
Je me rhabille pendant que Murielle fait le plein d’eau et c’est parti...
Arret Pleynet: 1h57 : 311eme/332
(ou je vois que je suis parmis ceux qui ont pris le plus de temps)
J’ai 40 minutes de retard sur le roadbook (1:04 au lieu de 0:24)
Au bout de 200m je m'aperçois que j’ai oublié mes bâtons alors je fais demi tour !
Mais je suis bien. L’impression d’être un homme neuf.
Alors j’avance bien et double pas mal de monde dans la nuit (ce n’est pas non plus l’affluence).
Dans la première montée jusqu’au chalet de Grande Valoire, je suis super bien (pour preuve, je reprends 34 minutes sur le RB en 2h47). Je m’arrête prendre un thé avec un eau tiède. Le gars du ravito m'énerve un peu.
Je repars mais l’énergie est un peu partie. Au 2nd chalet de Tigneux, j’ai reperdu 15’ (dont le temps de pause).
N’ayant pas de nouvelle de Murielle, 15 minutes avant d’arriver au Gleysin, j’envois un dernier SMS “J’arrive dans 15min“.
En fait Murielle n’a pas entendu son réveil et dormais encore dans la voiture au Pleynet. Elle a sauté côté passager pour partir en vitesse.
On arrive à s’appeler 5 minutes après et je la rassure en lui disant que c’est pas grave. Que je l’attends au ravito. Mais il faut le temps qu’elle arrive en voiture et qu’ensuite elle monte en navette.
(Entre temps, il y a aussi une histoire de sanglier gris qui fait du moonwalk sur le bord de la route)
Bon, déjà, au lieu de 15 minutes, c’est 25 minutes que je vais mettre.
Et je passe les 24 heures de course moi qui n’avais jamais fait plus de 22h30 (l’année dernière sur la Traversée Nord)
section: 4h06 : 87ème /332
24h10 de course
J’ai 13 minutes de retard sur le roadbook. Toujours ces descentes ou j’y vais tranquillement même si je n’ai plus mal du tout à la cheville.
Un gentil bénévole s’occupe de moi pour me servir a manger et m’apporter une soupe. Je me pose dans un coin dehors pour manger tout cela en attendant Murielle qui arrive au bout d’un moment. On refait le plein du sac en barre, le changement de tshirt et de chaussettes et je repars après 37 minutes d’arrêt (15 au RB. Clairement trop optimiste sur les arrêts).
Je me couvre bien le temps de chauffer un peu (5 minutes de grimpette suffiront).
Murielle va retourner à la chambre pour se reposer et essayer de dormir un peu avant de revenir à Super Collet.
C’est parti pour LE gros morceau: la montée du Morétan. 1400m de D+ en 6km (un bon 23% de moyenne). Le début est facile, mais la fin, c’est du saute cailloux.
Tout de suite le rythme n’est pas trop là. J’accroche un duo qui monte pas trop mal.
On atteint le refuge de l’Oule à 7h18. J’ai mis 15 minutes de plus que l’année dernière depuis le Gleysin.
Le jour commence à se lever et nous voyons le plafond nuageux descendre sur nous.
Je repars avec un groupe alors que les premiers du 85km nous passe un à un. Le différentiel de vitesse est énorme !
Nous sommes dans le brouillard et il pleut. Je suis vite distancé par mon groupe.
Je fais l’erreur de suivre un 85km qui viens de me passer. Bien sur, il ne m’attend pas et là, c’est le drame: je ne vois pas à 20 mètres, seul dans le brouillard et la pluie. Plus de fanions ou de kern. Je suis dans la caillasse un peu trop tôt !
Je sors le téléphone dans lequel j’ai le tracé, et effectivement, je suis 150m trop au sud ouest de la trace.
J’envoi un message sur WhatsApp
La première féminine du 85km, une américaine, me rejoint et je lui indique qu’il faut revenir a gauche. Elle me demande si je suis sur ! Je lui dit que si elle a une meilleure solution !!
Bref, elle ne me suis pas. Je prend l'azimut pour retrouver la trace sans descendre et je fini par retomber sur un fanion.
10 secondes plus tard, je sors du brouillard et l’américaine me repasse devant.
Bon, la montée n’est pas fini alors je reprends mon ascension.
Je vois enfin au loin le Moretan.
C’est de plus en plus dur et pour la première fois, je suis obligé de m'arrêter dans une montée.
L’impression que le souffle n’est plus là. Je compte 50 pas et je fais une pause.
J’ai un compagnon d’infortune qui fait des pauses aussi et on s'encourage alors que les 85km continue de passer.
Je fini par arriver en haut à 8h50. 1h25 depuis le refuge de l’Oule. 19 minutes de plus que l’année dernière. Je reste quelques minutes au sommet pour profiter (et essayer de trouver un “vieux barbu à l’accent savoyard”, mais il est inconnu au bataillon de bénévoles).
Il faut attaquer la descente. Ce que j'appréhende le plus.
Ca commence par une bonne descente. Bien raide mais sans difficulté.
Puis un névé avec une bonne pente.
J’essai comme pour faire du ski, sans ski et me casse la gueule. Je glisse un bon moment avant de pouvoir m'arrêter. Je vais tomber une seconde fois. Je suis assez fébrile et tendu alors qu’il faudrait être bien souple.
La suite n’est pas mieux avec la moraine. Je m’accroche à la corde et descend lentement. Un 85 qui me passe fait une belle chute, heureusement sans gravité. Peu de temps après, c’est mon tour. Heureusement que je tenais la corde, sinon j’étais 50m plus bas. Mais même avec la corde, ca secoue pas mal… J’aurais le droit à une seconde chute sans conséquence.
Les grosses difficultés sont passées. Il faut maintenant continuer de descendre sur de gros cailloux vers les lacs puis le ravitaillement de Périoule.
Je suis déjà plus à mon aise et avance bien. L’année dernière j’avais trouvé ce passe sans fin mais là, j’apprécie l'exercice !
Je vais tout de même mettre 1h10 pour la descente, là où l’année dernière 50 minutes m’avaient suffit.
section: 4h55 : 198eme /302
29h05 de course
Acceuil superbe sur ce ravitaillement. Un bénévole installe des chaises de camping autour d’un feu de camp et nous invite à nous y installer. Je ne me le fait pas redire deux fois et enlève mes chaussures pour profiter de ce moment.
Nous discutons à 4 sur l’intégrale.
Après 26 minutes, il faut repartir quand même.
Au début de la descente après le barrage, je ressens un échauffement sur le côté intérieur du pied gauche. Contrairement à mon habitude ou j’ai tendance a ne pas m'arrêter avant le prochain ravitaillement (ce qui est souvent une erreur), je fais tout de suite le nécessaire pour traiter cela comme je l’ai vu faire au Pleynet (mais avec les moyens du bord): je perce et découpe un bout de pansement pour mettre dessus, en j'emballe le tour du pied avec de l’élasto dont j’arrondi les bords (avec mes micro ciseaux qui coupent mal). Cela prend du temps, mais j’en ai ! Il me reste plus de 24 heures pour terminer cette rando.
Je continue la descente et la forme revient bien. En bas il y a un peu de plat et je relance bien en dépassant même pas mal de 85.
Je connais la suite: la montée au Compas. Une grosse montée de plus de 500m sur 2km, directement dans le pentu et sous le soleil (mais il fait moins chaud que l’année dernière), sans paysages à contempler. Je suis seul. Personne en vu devant. Je sais que derrière, il y a du monde. Mais c’est un exercice pour moi. L’année dernière j’avais adoré cette monté sèche.
J’attaque bien avec les bâtons façon marche nordique. Sans pause. Personne ne me reprendra et je vais même dépasser 2 coureurs. Je vais mettre 39 minutes (733m/h me dit Strava). 2’30” de mieux que l’année dernière. Je regagne 21’ sur le roadbook pour enfin passer devant (de 4’).
Il suffit maintenant de dérouler pour arriver à Super Collet.
Je m’étonne de ne pas arriver du même coté. Je me souvenais d’une arrivée qui n’en finissait pas avec un chemin très joueur en coteau. Mais cette année, nous arrivons sur une grosse piste.
section: 2h59 : 113eme/300
32h04 de course
Murielle est déjà là. Entre deux, elle a été acheté de l’huile de massage. La même que cette des kinés au Pleynet. Nous faisons toujours le même protocole. Murielle a même amené la chaise de camping pour que je sois bien installé. Le massage fait du bien.
Je ne sens pas l’envie de dormir mais je me dis que cela ne coûte rien d’essayer. Je m’installe les coudes sur les accoudoirs et la tête dans les mains et ferme les yeux. Cinq seconde après, je rouvre les yeux. Bon, en fait, selon Murielle, cela fait un bon quart d’heure que je dors. Je n’ai même pas entendu un hélicoptère atterrir juste derrière.
Je repars donc après 1h19 d’arrêt (45 au roadbook) et 31 minutes de retard sur le RB. Je n’ai pas très chaud alors je pars couvert, mais après 5 minutes de montée, je me déshabille.
La montée du télésiège se fait sur une piste sans difficulté, j’oserai dire sans intérêt, mais je monte bien. L’année dernière nous finissions par monter droit dans le pentu (la ou j’avais récupérer Spir), mais cette fois, nous continuons la piste jusqu’en haut.
S’ensuit une bonne descente de 720m jusqu’à la passerelle du Benz où j’avance plutôt bien. J’y arrive à 16h33 avec 17 minutes d’avance sur le RB.
Au refuge de Claran, je ne m’arrête pas faire le plein car il y a de l’eau au refuge des Férices. C’est quand même un gros morceau pour y monter: 500m assez raide. Je suis encore bien et double quelques coureurs (85 et 149).
Nous retrouvons nous cailloux adorés, ainsi que la brume nous bouchant complètement la vue.
Je fait quelques minutes de pause au refuge avant de continuer vers le col d’Arpingon. L’année dernière, cela avait été mon moment dans le dur avec le froid et la nuit qui m’étaient tombés dessus d’un coup.
Cette année, je suis plus tôt. Ce n’est pas encore la nuit, mais il y a beaucoup de vent, de brouillard et il ne fait pas chaud.
Le soleil fait parfois son apparition pour quelques minutes et cela chauffe beaucoup. Je vais m’arrêter plusieurs fois pour me couvrir et me découvrir en fonction du vent et du soleil afin d’éviter de prendre un gros coup de froid.
Après deux gros coup de cul (400mD+), nous arrivons enfin au col. Le vent est terrible. J’envoie vite un SMS à Murielle avant de repartir
« Arpingon 18h41. Un peu plus dur »
J’ai 6 min de retard.
Maintenant c’est la descente sur Val Pelouse en passant par le refuge de la Perriere. L’année dernière, j’avais un gros coup de mou et j’avais suivi un groupe en marchant.
Je me pousse donc à courir dès que possible, même si ce n’est que sur 20 mètres. Le début de la descente est assez caillouteuse, mais cela s’améliore peu à peu.
Je me fais rejoindre par un groupe de 3 85 avec une fille qui est en train de dire que les 149 qu’ils croisent doivent être RAZ les BH. Je me retourne pour lui montrer mon dossard et lui dit ce que j’en pense des BH a plus de 5h ! Non mais !
Elle m’a bien reboosté celle la et je reste accroché au groupe en négociant au mieux les passages scabreux dans les racines.
Je les double sur la fin de la piste pour arriver au ravitaillement de Val Pelouse.
section 6h59 : 191eme/280
39h03 de course
Je me refroidit très vite à ce ravitaillement. Murielle fini par me mettre le sac de couchage sur moi pour que je mange, et j’essaie de dormir un peu allongé dedans le temps qu’elle me masse. Je vais rester 20 minutes à essayer de dormir sans succès.
Je me prépare pour la nuit avec un tshirt manche longue et la frontale.
Je repars après 1h01 d’arrêt, encore une fois bien couvert mais encore grelottant.
Heureusement, cela commence par une montée (pour changer), et je chauffe assez vite pour enlever la veste. Je vois les frontale de l’autre côté qui descende sur Val Pelouse. L’année dernière c’était moi de l’autre côté, mais cette année, étant arrivé avant la nuit, je n’ai pas eu cette vision de ce qui nous attend par la suite.
Cette montée jusqu’au col de la Pérrière n’est pas très longue (moins de 300m de D+ en 2,2km). Je suis bien seul encore mais en montée cela ne me gène pas.
Après une montée, forcément, une descente. Sur la source du Gargoton. Descente sans difficulté particulière, sauf que l’on voit les frontales monter juste en face pour le col de la Perche. Faut pas se dire que ca semble haut. Une étape après l’autre…
Donc, a moi de monter pour cette avant dernière. J’y arrive à 22h55. J’ai repris 31’ sur le RB.
Mais j’ai raté les messages m’indiquant que Vik est ici. Je le croyais au Pontet.
La suite est assez roulane et j’ai les jambes pour courir. Je me force à ne pas reprendre les bâtons dans les parties un peu moins roulante pour ne pas trop ralentir jusqu’au col de l’Arbaretan et le sommet du Grand Chat.
La grosse partie, c’est la descente puis la partie plate (1100mD- / 8,6km).
L’année dernière j’avais suivi un gars dans la descente qui m’avait bien relancé.
Cette fois je suis seul mais je descend bien. Je double du monde et au niveau de la Cabane à Michel, alors que l’on me propose de m'arrêter un peu, je décline l’invitation indiquant que j’ai un rendez vous au Pontet. En effet, Murielle m’attend là bas, et en plus je crois lire un message sur WhatsApp que l’équipe Benman/Ewi/xsbmachintruc m’y attendent aussi (ca existe les hallucinations WhatsApp ?) ! Plus Vik que je crois aussi là bas.
Bref, je fonce à 5’30/km sur les routes forestières en faux plat descendant. Je double tout plein. Mais toute bonne chose a une fin et dans le faux plat montant, je n’ai plus l’énergie pour courir alors je me mets en marche nordique jusqu’au ravitaillement.
section 5h05 : 158eme/274
44h08 de course
J’ai gagné 1h13 sur le roadbook depuis Val Pelouse.
Dans la descente, j’ai envoyé à Murielle des messages pour faire un arrêt rapide, mais le fait de ne pas voir de kikou ne met un coup et je vais faire un arrêt assez long comme pour les précédents avec changement de chaussettes et massage des jambes.
32 minutes d’arrêt et c’est reparti.
Dans la monté au Fort de Montgilbert, un 149 me rattrape en montant fort. Il court même parfois :/ J’arrive à la suivre en marche nordique poussant bien sur les bâtons, mais sur des replats il finit par partir.
Je double coco38 qui est sur le parcours des crêtes.
Dans la partie plane en haut, ca va encore. Je passe au fort à 2h42.
Par contre, dans la longue descente toute droite pour arriver à Montgilbert, j’ai pris cher.
SMS à Murielle: “J’en ai marre de la descente. J’avance pas”.
Tellement pas que j’en profite pour lire un peu kikourou tout en descendant tranquillement pour faire passer le temps !
Mais personne ne me double et je ne vois ou n’entends personne devant ou derrière moi.
Arrivé à Montgilbert, j’arrive a me relancer sur la route, puis les chemins. Je double un peu de monde, comme quoi je ne devais pas être le seul a avoir du mal dans cette descente. Je crois entendre des pas revenir sur moi alors j’augmente l’allure. J’aimerai bien arriver seul à la cloche.
Arrivé en bas, je continue de courir sur les derniers kilomètres pensant toujours avoir quelqu’un derrière…
Mais juste avant d’arriver, il y a un groupe devant moi. J’hésite à les doubler ou rester sagement derrière, mais pris dans mon élan, je double.
section 2h56 : 152eme/274
Je franchi la ligne à 4h05 pour faire un bisou à ma chérie avant de sonner la cloche.
J’aurai même le droit de le faire deux fois pour faire une photo avec mon masque qui aura eu beaucoup de succès pendant ces 47h05 dans la montagne.
Je fini ces 149km dans un meilleur état que l’année dernière sur le 85km. L’assistance de Murielle a été top avec les massages et le changement de chaussettes et de thirt.
C’est une course exigeante, mais pris une section après l’autre, c’est passé relativement facilement. Je ne me suis pas dit “plus jamais ça” pendant la course ou à la fin comme cela a pu être le cas sur d’autres courses que j’ai faites.
Même si le rythme n’était pas celui initialement prévu, j’ai pris du plaisir du début à la fin, même dans les moments difficiles (le Moretan). Ma blessure m’a permis d’évacuer toute pression de performance. L’objectif (réussi) étant juste de démarrer tranquillement et de terminer.
Et je ne dirais rien sur le repas du dimanche avec les Kikous. C’était juste magique.
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9 commentaires
Commentaire de Benman posté le 04-09-2020 à 15:34:58
C'est vrai que c'était sympa ce repas du dimanche entre kikous.
Mais je pense qu'on l’apprécie encore plus quand on vient de réaliser un exploit comme tu venais de le faire.
un grand bravo Benoit
Commentaire de Mazouth posté le 04-09-2020 à 17:00:49
Bravo ! Super course rondement menée !
Commentaire de fred_1_1 posté le 05-09-2020 à 07:37:49
C'est marrant comme une blessure peut tout changer: meilleure gestion, on profite plus et ça va au bout sans gros passages à vide !
Sinon la perte d'itinéraire dans le moretan quand on arrive sur le replat, c'est un grand classique, faut serrer au max à gauche à la limite de la rupture de pente ... sinon on part au Puis Gris.
Beau récit et Bravo !
Commentaire de Stéph le givré posté le 05-09-2020 à 08:52:45
Bravo à toi pour ce rêve réalisé, ce récit top avec des photos qui donnent envie.
Commentaire de DavidSMFC posté le 06-09-2020 à 18:20:08
Un grand bravo pour cette course très réussie et ce super récit ! Ah, il faudra bien que j'y retourne dans ces cailloux moi.. chapeau pour ce bel accomplissement en tout cas !
Commentaire de DavidSMFC posté le 06-09-2020 à 18:20:08
Un grand bravo pour cette course très réussie et ce super récit ! Ah, il faudra bien que j'y retourne dans ces cailloux moi.. chapeau pour ce bel accomplissement en tout cas !
Commentaire de xsbgv posté le 06-09-2020 à 23:34:19
Bravo Benoît pour la gestion de course et ce récit qui donne (très) envie d'y retourner...
Le parcours, les rencontres, les Kikous, le repas du dimanche... que de bons souvenirs je confirme. Et puis il faudra que j'essaye moi aussi les hallucinations de course ;-)
Commentaire de Albacor38 posté le 07-09-2020 à 08:22:03
Heureux de t'avoir croisé et évidemment un grand bravo d'avoir mené à bien cette grande aventure !
Commentaire de le_kéké posté le 26-10-2020 à 17:05:28
C'est un peu tard que je lis ce récit (trop déçu pour me remettre la tête dans Belledonne), bravo d'être allé au bout c'est une sacrée perf.
Content d'avoir partagé quelques moments avec toi, pour moi c'était le début de la fin avec cet estomac en vrac. Bravo aussi à l'accompagnatrice, une bonne part du succès peu aussi être mis à son crédit.
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