L'auteur : DavidSMFC
La course : La Ronde du Cassoulet
Date : 21/8/2019
Lieu : Castelnaudary (Aude)
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Distance : 8km
Objectif : Pas d'objectif
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J'en profite donc pour voir s'il n'y a pas de course dans la semaine à venir dans le coin car c'est un moyen que j'adore pour découvrir des endroits. Pas de Trail à proximité, nous arrivons juste après les courses de la PicaPica et juste avant le Grand Raid des Pyrénées qui se déroule trop loin d'ici. En revanche, à un peu moins d'une heure du camping est prévue la Ronde du Cassoulet, une course populaire qui se déroule dans l'Aude, à Castelnaudary, pour l'ouverture de la 20ème Fête du Cassoulet qui s'y déroule pendant 4 jours. Parfait ! C'est le mercredi soir donc nous programmons une balade non loin de là, aux Remparts de Carcassonne avant de participer à l'épreuve de 8 kilomètres dont le départ est à 20h00.
Entre l'inscription à la course et le jour J, nous profitons des environs de Lavelanet où nous sommes au Camping. Nous avons découvert Saint-Gaultier dans la Creuse (étape sur notre trajet, le vendredi) puis Toulouse le samedi avant d'arriver dans les Pyrénées. Dimanche, nous randonnons à cheval puis à pied autour du très chouette Lac de Montbel puis, lundi, nous allons jusqu'au Château de Montségur dans des conditions météo plus moyennes. Le mardi est pluvieux mais le mercredi s'annonce bien meilleur. Nous en profitons donc bien pour visiter Carcassonne et faire le tour des fameuses remparts avant de filer en direction de Castelnaudary en fin d'après-midi.
Le retrait des dossards commence à 17h. Nous sommes un peu en avance donc nous découvrons la ville tandis que les restaurants se préparent à accueillir du monde pour la fête à venir. Le centre-ville s'anime bien d'autant qu'avant notre course, des courses enfants, une marche loisir et une marche nordique sont organisées. Nous faisons quelques va-et-vient entre la voiture et le cœur de Castelnaudary en appréciant à chaque fois de longer le Canal du Midi. Le cadre est très agréable.
Peu après 17h, nous récupérons donc nos dossards. Julie aura le 110 tandis que j'aurai le 109. Contrairement aux courses précédentes (Oxy Trail et Trail des Fantômes), nous ferons bien la même épreuve mais sans courir ensemble. C'est le 9ème dossard de Julie, un peu plus d'un an et demi après sa première course, aux Foulées de Beauchamp.
Nous retournons à la voiture pour passer un peu le temps, faisons un jeu de cartes puis finissons de nous préparer. C'est une course sur route donc ce sera pour moi l'occasion de tester en conditions réelles mes nouvelles Asics, les GT 2000. Je ne les ai pas vraiment achetées dans le but de faire des courses avec mais ce sont les chaussures les plus adaptées à l'épreuve qui nous attend que j'ai emmenées en vacances. J'ai fait 10 kilomètres de footing avec donc ce n'est pas non plus la première fois que je les utilise.
Pour la tenue, ce sera du classique, un short (de Badminton) et mon tee-shirt Kikouroù. Vue l'heure de la course, je ne m'encombre pas d'une casquette, je vais courir très léger. Je n'ai pas emmené avec moi le tee-shirt de l'US Torcy Athlétisme donc je ne peux pas le porter mais Julie a le sien, c'est déjà ça. De toute façon, en tant que senior, je n'ai aucune chance d'espérer un podium vu le niveau qu'il y a sur cette course. Le gratin local est chaque année au rendez-vous !
Nous assistons aux départs des différentes marches tandis que les minutes défilent. Nous effectuons un petit échauffement à 15 minutes du départ avec quelques gammes et accélérations mais du léger puisque nous avons déjà pas mal marché aujourd'hui. Je n'ai aucune idée de quel sera mon état de forme donc je préfère personnellement garder un minimum de fraîcheur, en espérant avoir de bonnes sensations sur cette course improvisée pendant nos vacances. Je n'ai pas couru depuis le Trail des Fantômes où je me suis aligné sur 70 kilomètres avant de faire l'épreuve de 16 kilomètres avec Julie le lendemain. Cela fait donc un bon moment que je n'ai pas bossé ma vitesse, plus d'un mois et demi.
A quelques minutes du départ de la course, nous nous positionnons derrière l'arche de départ. Je me mets près du tapis de chronométrage, vers la ligne de départ tandis que Julie se met davantage à l'arrière. Nous serons tout de même pas moins de 400 concurrents au départ ! Et voilà la meute qui vient se placer. Certains, raisonnables, viennent se mettre derrière les coureurs déjà placés en première ligne mais bien d'autres se calent devant nous, devant l'arche de départ, ça promet... Tout le monde se colle, ça sent le départ rapide ça, en descente, pour seulement 8 kilomètres de course. Je n'ai aucun espoir de performance mais je suis quand même un peu déçu de me retrouver aussi loin sur la ligne, facilement en 50ème position du coup.
Le départ est retardé de quelques minutes car le parcours est en train d'être vérifié et un élément gênant est déplacé au dernier moment. C'est donc plutôt vers 20h05 que le coup de pistolet est donné par l'organisatrice sous les ordres du speaker qui effectue le décompte précédant le départ. Et voilà que ça se bouscule, c'est qu'ils sont pressés les coureurs ! Ce début de course est assez dingue, tout le monde part au sprint. Devant, ça bombarde et derrière, tout le monde suit, une folle meute. Je vois quelques jeunes qui partent bien trop vite et je sais déjà que je les rattraperai sans peine tandis que d'autres seront évidemment inaccessibles. Il y a aussi pas mal de féminines devant moi sur ces premières dizaines de mètres.
Je ne m'affole pas. Je pars vite, bien sûr, c'est de toute manière dans mon habitude, mais sans chercher à tout prix à suivre ceux qui se mettent clairement d'entrée dans le rouge. Une fois en bas de la descente, je commence progressivement ma remontée. Je double de nombreux concurrents, beaucoup de jeunes, toutes les filles aussi et je maintiens le rythme tandis que certains ralentissent déjà. Je suis prudent car je ne sais pas si je serai capable de maintenir une allure élevée tout du long, ne connaissant pas du tout le parcours. Cependant, le speaker a prévenu que le parcours était très roulant avec seulement quelques racines piégeuses donc je ne suis pas trop inquiet.
Pour autant, une première petite montée me pousse à calmer le jeu. A vrai dire, je ne sais pas ce qu'ils appellent un parcours roulant ici. Je monte tranquillement en continuant de doubler mais en me faisant aussi reprendre par quelques coureurs très réguliers. On descend un peu puis immédiatement, une deuxième petite montée... Ah oui, quand même ! Mais en fait, ce seront les deux « difficultés » de la course, rien de très compliqué à franchir. On enchaîne avec une relance en faux-plat montant, pas évidente mais qui se court bien. A partir de maintenant, je conserve un rythme qui me convient mieux, régulier, tant pis si je me fais dépasser. En fait, ce sera très rarement le cas et je vais plutôt continuer de remonter des coureurs.
Avec ce début de course extrêmement rapide, je suis un peu perdu. Je n'ai aucun repère, ni kilométrique, ni chronométrique. Je sais qu'il y a deux ravitaillements sur le parcours et il me semble que nous faisons deux fois une même boucle... Enfin, c'est ce que je me souviens avoir lu sur le site de la course... Que nenni ! Et ceci va me faire cogiter un bon moment, alors que je vais commencer à être davantage dans le dur, en me faisant du coup penser qu'il me reste au moins l'équivalent de la distance à parcourue à faire à nouveau. Alors que ce n'est pas le cas et je vais bien finir par m'en rendre compte...
Par ailleurs, je suis bien content d'avoir choisi mes Asics car je me sens bien dedans et, malgré le fait que nous soyons très peu sur le bitume sur ce début de course, le terrain est très sec donc elles conviennent parfaitement, bien plus que des chaussures de Trail.
Sur un chemin de terre assez étroit, je sens un coureur qui revient derrière moi. Il me suit pendant quelques dizaines de mètres avant de me dépasser. Sauf que du coup, celui-ci me colle un peu sur le côté alors qu'il aurait franchement pu se décaler un peu mais bref, c'est pas grave. Mais le voilà qui se rabat juste devant moi juste après m'avoir dépassé, si près que si je ne change pas la foulée, je lui rentre dedans ! Du coup, tant pis, je me décale dans l'herbe pour conserver ma foulée et ne pas être gêné par ce concurrent.
Nous longeons désormais le canal du midi depuis un moment, sur une portion très roulante effectivement, parfaitement plate et agréable. J'en profite pour regarder un peu sur ma droite, le coucher du soleil. Les conditions sont idéales, il fait chaud mais pas trop. Nous finissons par arriver au bout de la longue ligne droite où nous tournons à gauche pour contourner le canal et prendre le chemin qui le longe de l'autre côté, dans le sens inverse.
C'est là que se trouve le premier ravitaillement. Sur ma lancée, concentré sur ma foulée et surtout sur ma respiration, je saisis juste un verre d'eau au passage que je ne prends pas la peine de boire car je sais que ce sera un échec si je ne ralentis pas franchement. Du coup, je choisis de juste en verser le contenu sur ma tête et de jeter dans la foulée le gobelet dans une poubelle. Au moins, ça me rafraîchit un peu.
Ensuite, je me retrouve très isolé. J'ai quelques coureurs en ligne de mire mais trop loin pour que j'essaie de revenir et personne ne revient de l'arrière. Je ne sais pas s'ils sont loin ou pas car je reste concentré sur ma progression et ne me retourne à aucun moment. Je ne sais toujours pas où j'en suis dans la course et si nous avons dépassé la mi-course ou non. J'ai le sentiment que oui mais je n'en ai aucune certitude, surtout à cause de cette histoire des deux boucles... J'apprendrai après la course que cela aura aussi bien perturbé Julie.
En fin de compte, mes sensations sont bonnes mais je n'en suis pas conscient car je ne sais pas où j'en suis. Nous arrivons rapidement au deuxième ravitaillement où j'adopte exactement la même stratégie qu'au premier, un gobelet saisi à la volée, mes cheveux aspergés d'eau et hop, le gobelet jeté dans un sac poubelle. Je commence à avoir soif mais cela me perturberait trop de ralentir pour m'hydrater, je me doute à présent qu'il ne reste plus beaucoup de distance à parcourir vu que le deuxième ravito est franchi. Avec le départ rapide, j'ai la sensation que nous avons fait une bonne partie du trajet.
Je suis rapidement conforté dans mon idée puisque nous rattrapons la dernière concurrente de la marche nordique, partie 30 minutes avant nous sur un parcours plus court de 400 mètres. Pas besoin de faire de grands calculs, c'est que l'arrivée approche sérieusement. Depuis quelques temps, j'ai légèrement baissé mon allure pour gérer un peu plus la course donc je finis par me faire rejoindre par deux concurrents, un gars que j'avais repéré avant la course avec ses chaussures de « routard » et un petit bonhomme certainement Master 2 qui avance pourtant vraiment bien. Je m'y accroche.
Finalement, je dépasse ce Monsieur peu de temps après, sans pourtant changer mon allure, peut-être suivait-il l'autre coureur et a-t-il désormais un coup de moins bien. Je ne le reverrai pas. De toute façon, je reconnais maintenant où nous sommes, au bout de la très longue ligne droite au bord de l'eau que nous venons de parcourir puisque nous avons en point de mire le pont par-dessus lequel nous devons passer pour rejoindre la ligne droite finale. Ce sont les toutes dernières centaines de mètres de la course, ce qui me rebooste bien puisque, sans repère, j'en gardais un peu sous les semelles depuis quelques temps.
Allez, tandis que nous continuons de dépasser les marcheurs nordiques et alors qu'il y a désormais davantage d'ambiance puisque pas mal de spectateurs se sont positionnés dans les parages, je peux maintenant accélérer pour puiser dans mes réserves. J'avale la petite remontée vers le pont, je rattrape le « routard » que je dépose alors qu'il semble dans le dur et je fonce à grandes enjambées vers la ligne d'arrivée. Mon accélération est très franche, je me retourne pour voir si quelqu'un revient pour savoir si j'ai besoin de pousser mon sprint mais il n'y a plus personne derrière moi. Je décélère donc progressivement pour passer sous l'arche d'arrivée à grandes enjambées relâchées.
L'effort a tout de même été brutal après une course plutôt rapide, j'éprouve donc le besoin de souffler un peu. Les mains sur les genoux, je reprends ma respiration, comme les autres coureurs qui viennent d'en finir donc ceux que j'ai eu en ligne de mire pendant presque toute l'épreuve. J'ai bouclé les 8 kilomètres en 31 minutes et 39 secondes soit un peu plus de 15km/h de moyenne, grosso modo mon allure sur mon RP sur 10 kilomètres donc un résultat très satisfaisant. Je finis 26ème au scratch sur 403 partants.
Je m'avance vers une bénévole qui retire la puce de ma chaussure et je prends immédiatement la décision de faire le parcours en sens contraire pour retrouver Julie sur sa fin de course. Cela me fera une petite récupération active en marche assez soutenue, les mollets et cuisses tirant bien. Je redescends donc la ligne droite qui a servi de début et de fin de course puis je passe sur le pont, je redescends au bord de l'eau que je longe pendant plusieurs centaines de mètres tandis que des dizaines et des dizaines de concurrents sont sur le point d'en terminer. Je retrouve Julie, aux environs de la 220ème place, qui avance à bon rythme. Je l'accompagne jusqu'au pont puis je la laisse finir seule tout en la suivant et l'encourageant sur les côtés de la route. Fatiguée mais au terme d'un bel effort, elle en finit à son tour, en 43 minutes et 05 secondes. La grande satisfaction vient ensuite, à la découverte des résultats, puisque Julie est 1ère Junior ! Elle sera donc récompensée sur le podium de la Ronde du Cassoulet, avec les couleurs de l'USTA à Castelnaudary.
Après cette très belle journée conclue par cette chouette course, nous finissons par profiter d'un bon repas avant de rentrer au Camping. Bon, nous n'avons tout de même pas assez d'appétit pour engloutir un cassoulet maison donc on ne va pas au bout de la tradition mais repartons tout de même bien ravis après cette agréable Ronde du Cassoulet. Les prochaines courses seront toutes autres, en terres franciliennes...
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