Récit de la course : Lozère Trail - 108 km 2017, par xian

L'auteur : xian

La course : Lozère Trail - 108 km

Date : 3/6/2017

Lieu : Chanac (Lozère)

Affichage : 2971 vues

Distance : 108km

Objectif : Balade

12 commentaires

Partager :

24 autres récits :

Ultra de Lozère 2017

Le premier WE de juin 2016, j’ai partagé une très belle course en montagne avec les copains Anthodelb, Jano et Fildar (Allobroges 2016).

Cette année, à la même date, nous reformons l’équipe (moins Fildar) pour un objectif plus ambitieux, vendu par Anthodelb qui l’a fait en 2015 : l’Ultra de Lozère.

Et comme c’est un we de 3 jours et que le coin est superbe, je pars en famille.

 

L’utra de Lozère, c’est assez simple comme concept : une course en 2 étapes d’un peu plus de 50km chacune, principalement autour de Sainte-Enimie, entre Gorges du Tarn et Causses. 2800m de D+ le premier jour et 2200m D+ le deuxième jour. Particularité : le Tarn est très encaissé, il coule entre 400 et 600m en contrebas des Causses. Et donc, on passe 2 jours à monter sur un Causse et à redescendre voir le Tarn et on recommence, avec à chaque fois, des raidars de 400 à 600m...

 

 

3 semaines avant la course, je me suis un peu forcé sur l'Ultra des coursières du lyonnais : difficile de réellement préparer spécifiquement la Lozère, les 3 semaines ont surtout été consacrées à la récup, puis à la remise en route des jambes (et de la motivation). Du coup (et malgré les intox sur Strava ou sur kikourou avec les copains), l'objectif est de me faire plaisir dans un endroit que j'adore, de faire une belle course quand même et si possible, d'accrocher les copains, qui eux, sont plus frais.

 

Vendredi 2 juin, 4h de voiture depuis Lyon (avec bouchon / travaux entre St-Etienne et Firminy), ça met en forme. La famille a loué un gite à Prades (à côté de Ste-Enimie), c'est sympa. En déchargeant la voiture, je vois qu'il y a de la rubalise juste devant le gîte : cool, je passerai donc juste devant mon fan-club.

 

Samedi 3 juin, première étape : une belle boucle de Ste-Enimie à Ste-Enimie. On monte 2 fois sur le Sauveterre, puis 2 fois sur le Méjan. Départ donné à 8h : c'est la grasse mat'.

Jano passe me prendre et on a prévu de se rejoindre au départ avec Anthodelb qui vient avec la navette de l'orga, depuis Chanac (où on arrivera le lendemain).

Attente tranquille, ambiance à la cool, ciel bouché mais rien de méchant en ce début de matinée.

On s'installe dans le sas de départ et lorsque la navette crache ses coureurs, je crois voir Fildar, ce qui n'est pas possible, puisqu'il n'est pas là. Et bien si : il a joué l'invité mystère de dernière minute et on se retrouve donc tous les 4, comme aux Allobroges !

L'orga présente le menu du jour : du technique, de la pluie (voire de l'orage) dans l'après-midi et pour commencer, un petit tour dans Ste-Enimie, pour « étirer le peloton ».

8h09, ça démarre.

Comme d'hab, ça part fort, comme d'hab, je pars trop fort, comme d'hab, je ne m'en rends pas compte. Les 3 copains sont avec moi, on doit être dans le premier quart du peloton lorsqu'on attaque la première montée sur le Causse. Je sors les bâtons assez rapidement, pas envie de m'exploser dès le départ.

Le paysage est superbe, on fait des longues traversées dans les hauteurs, tout en single, plein de dévers, du raide, du caillasseux, du gaz, de l’exposé (mieux vaut éviter de s'en mettre une !). C'est beau, mais je ne sors pas l'appareil (flemme et pas envie de perdre du temps sur les copains qui galopent). J'en profite quand même plein les yeux.

Premier ravito à Prades : on passe devant le gîte, ce qui me permet d'embrasser femme et enfants avant de les retrouver au troisième ravito, à Castelbouc. Comme d'hab, on se tire la bourre tous les 4 pour savoir qui fera l'arrêt le plus court pour remplir les bidons et manger...

Et c'est parti pour la deuxième montée sur le Sauveterre, la plus technique, qui se termine par une descente de 350m d- dans un pierrier bien raide.

Anthodelb est super facile, il relance sans arrêt ; Jano et Fildar tiennent le rythme, mais je sens que je ne vais pas arriver à rester à cette allure. Ben oui, mon Xian, c'est beau de faire une petite perf aux Coursières, mais tu ne croyais quand même pas que tu allais sérieusement cavaler 3 semaines après ?!? Bref, je n'essaie pas trop de m'accrocher et laisse filer les zouzous devant : la course est encore longue, je n'ai pas envie de ne pas la terminer.

Il fait chaud, moite, depuis le départ. Heureusement que le ciel est couvert, sous le cagnard, ça aurait été encore plus dur.

Je suis concentré, j'appréhende le pierrier de descente. Mais je m'engage dans un mauvais pierrier, pensant être arrivé au bon endroit. Je descends une bonne cinquantaine de mètres, mais ne vois pas de traces, pas de rubalise. Le coureur derrière moi, qui s'est arrêté plus haut, m'appelle : on s'est plantés ! Je remonte donc, assez vénère... Le vrai pierrier de descente arrive enfin. En haut, je m'arrête : c'est trop raide, je vais me casser la gueule, c'est obligé... devant moi, un coureur commence à se lancer, les pieds en travers... Pas très concluant. Finalement, je me lance, et au bout de 2 mètres, choppe une méga banane jusqu'en bas : c'est super (et ça n'explose pas tant les cuisses que ça). Le seul truc, c'est que pour avoir eu le droit d'aller faire du trail-ski dans la caillasse, on se tape, une fois en bas, plus d'un km de route le long du Tarn pour rejoindre le ravito de Montbrun. Et ça, ça calme bien.

 

Après le ravito, c’est la 3° montée de la journée : une petite grimpette de 400m pour venir voir à quoi ressemble le Causse Méjan.

Dans la montée : surprise, je vois Fildar qui grimpe, dans l’épingle en dessous de moi ! ce n’est pas possible, ils sont partis tous les 3 devant moi et je ne les ai pas vus au ravito. Il me rejoint et m’explique qu’il a fait la même erreur d’itinéraire que moi avant Montbrun, mais que lui est descendu beaucoup plus bas et a donc perdu beaucoup de temps. Nous montons donc ensemble, puis prenons la descente – raide comme il se doit – qui nous emmène (après un bon kilomètre de route en bord de Tarn), au troisième ravito, dans le majestueux hameau médiéval de Castelbouc.

Accueil par la famille pour un ravito rapide, ma femme nous indique qu’Anthodelb est passé il y a un bon moment et que Jano a une bonne dizaine de minutes d’avance sur nous.

 

Et c’est reparti, toujours avec Fildar, pour la dernière montée de la journée : un bon 600m de d+ qui nous emmènera de nouveau sur le Méjan. Rien à dire : c’est une montée dans les bois, ça monte, ça tourne, je batonne, j’hydrate, je mange, on prend régulièrement de l’altitude : la routine !

Et d’un coup, hop, on voit Jano devant nous : il a un bon coup de moins bien… On papote un peu et on le laisse (il ne va vraiment pas vite, mais on le connaît : il va se refaire et repartir, mieux vaut prendre un peu d’avance). Cette rencontre non prévue booste Fildar qui accélère et me distance facilement.

Arrivée sur le Causse, avec au programme environ 8km de vallonné avant la descente sur Ste-Enimie et la fin de la première étape. C’est beau, mais la pluie se met à tomber assez dru, avec 3 coups de tonnerre et un éclair. Heureusement que ça bastonne assez loin, je ne suis pas hyper motivé de me prendre un orage ici.

Toujours pas la grosse caisse, mais j’avance quand même et en termine avec le Causse : plongée dans la descente qui m’emmènera à l’arrivée.

Quasi en bas, je me fais doubler par une concurrente (la 4° féminine), ce qui me booste pour attaquer (just for fun) : final quasi au sprint, je la passe à quelques dizaines de mètres de l’arche.

Fin de la première journée : 51k / 2900md+ bouclés en 7h45, classement provisoire au scratch : 48°.

Retour au gite, douche, séchage des affaires, prépa du sac pour le lendemain, diner, dodo.

 

Dimanche 4 juin, deuxième étape : moins technique et moins de d+ mais un peu plus long.

La nuit a été bonne, mais courte (départ de la course à 6h). Aucune douleur musculaire, pas de fatigue apparente et le soleil sera de la partie aujourd’hui : ça s’annonce bien !

Avec Jano on rejoint les copains au lieu du départ. Briefing : pour éviter de rejoindre Ste-Enimie par la route, la course va prendre un single accessible par un escalier très étroit puis une corde fixe pour franchir une petite dalle rocheuse, le tout à 1km après le départ… on est prévenu que ça risque de bouchonner.

Pour éviter de perdre trop de temps à cet endroit, je pars assez vite dès le top départ et distance les copains. Je fais bien, puisque je leur prends entre 5 et 10’ le temps qu’ils patientent pour franchir l’obstacle, effectivement bien embouteillé..

Je suis étonné de ma forme (on s’est quand même mangés un gros morceau la veille !!!), mais comme les copains ne sont pas cassés non plus, j’en déduis qu’on est tous devenus des mutants !

Le passage pour arriver à Ste-Enimie est superbe, le paysage et les couleurs sont splendides. On traverse le Tarn sur le célèbre pont, puis on longe la route (mais contrairement aux sections routières de la veille, ça ne me gène pas en ce début de journée). Et hop, on quitte l’enrobé et on attaque un chemin, direction le plateau du Causse Méjan (500 bons mètres de d+ après 5km de quasi plat, ça finit de réveiller). Bon rythme, bon moral (d’autant que je sais que les copains sont derrière !!!)

Sur le Causse, j’ai droit à un ballet de vautours qui profitent des thermiques du petit matin : le spectacle est majestueux, les oiseaux planent à moins de 50m de nous… décidément, la journée est vraiment bien.

 

Et ce n’est pas fini pour les super surprises : le ravito apparait au détour d’un buisson : une table au beau milieu de l’herbe, paumée sur le Causse (alors que je m’attendais à un ravito au bord d’une route ou dans un hameau) et toujours avec des bénévoles adorablissimes et des produits à tomber par terre. Contrairement à la veille, je profite de tout ça et m’arrête au moins… 3’.

 

La descente vers le Tarn est, comme d’habitude, raide et technique au début. Je fais gaffe à ne pas me laisser griser par l’euphorie du début de journée et descends assez prudemment.

En bas, le tracé indique environ 7km de bosselettes, dans lesquelles je pense aller assez vite. En réalité, c’est un chemin (à tendance single), qui longe le Tarn vers le pont de St-Chély du Tarn : c’est fort joli, mais fort casse-pattes et proprioception friendly… Tant pis pour l’allure escomptée.

 

Le Tarn est donc de nouveau franchi et j’attaque la dernière remontée sur le Causse (de nouveau le Sauveterre, qu’on traversera du sud au nord pour déboucher à Chanac, cet après-midi). La montée est raide, bien bien raide, les bâtons turbinent à fond.

Deuxième ravito tout en haut, je profite autant de la vue sur les Gorges du Tarn que des produits locaux.

Et c’est reparti pour la dernière section de la course, la moins marante : une traversée Sud / Nord du Causse du Sauveterre. La température est bien montée, mais heureusement, la trace emprunte pas mal de bois et chemins ombragés. En revanche, si je veux avancer, il n’y a pas beaucoup de solutions : il faut courir et relancer dès que possible. Ce n’est pas technique, mais c’est bien vallonné avec beaucoup de faux-plats.

En point de mire, le ravito de Champerboux, le dernier, situé en haut d’une montée.

J’y arrive par un chemin « roulane » et j’ai une double surprise : je tombe sur ma famille et celle de Jano, venues visiter le secteur avant de filer à Chanac. A peine le temps d’échanger 3 mots que je suis rejoint … par Anthodelb !

On ravitaille donc ensemble et on enquille la suite. Dans l’euphorie du papotage, à moins d’un km après le ravito, on rate une bifurcation (pas bien marquée) et on fait pas loin de 700m avant de croiser un concurrent qui avait fait comme nous et qui, lui, s’est rendu compte de l’erreur. Effectivement, il n’y a aucune rubalise sur le GR où nous sommes. Anthodelb se souvient même qu’en 2015, quand il avait déjà fait la course, des concurrents se sont plantés à cet endroit ! On rebrousse donc le chemin et on reprend la bonne trace, derrière des concurrents qu’on avait doublés avant le ravito !

 

Le Causse, c’est superbe mais avec la chaleur + la fatigue + plus de 90 bornes dans les pattes en deux jours, ça émousse la capacité d’émerveillement. Bref, on up & down gaillardement avec Anthodelb, on pacmanise un peu (en fait, on remonte les concurrents qui nous ont passés à la faveur de notre fourvoyage) jusqu’à ce qu’on se fasse alpaguer : « alors, on ne court plus ? » Et on voit arriver Fildar tout sourire.

Et c’est reparti, à 3 maintenant, au rythme d’Anthodelb qui cavale sacrément vite.

Petit moment de doute sur la distance restante (à ce stade de la course, chaque km compte !) et sur le profil de ce qui nous attend : a priori, 2 petites bosses et la descente finale, raide comme il se doit. Bon, on est à la première ou à la deuxième bosse ??? D’après la pente et l’orientation du chemin, je nous verrais bien sur le haut de la deuxième bosse… Bref, on file à vive allure dans un chemin pentu et encaissé dans les arbres. Jusqu’à ce que tout d’un coup, de la rubalise barre le chemin et nous envoie dans un raidillon sur la droite.

Anthodelb : « ah ouais, je m’en rappelle, c’est la dernière montée, elle m’avait cassé il y a deux ans »...

Synthèse de la situation :

- on n’était pas en haut de la deuxième bosse mais de la première !

- Anthodelb n’a aucune mémoire anticipatrice, décidemment !

 

Pas le choix, je ressors les bâtons et recommence à mouliner dans cette montée (ombragée) qui n’en finit pas. Anthodelb s’échappe devant et je poursuis ave Fildar. On entend assez distinctement le speaker à Chanac, juste en bas, mais caché par la forêt ; nous, on monte encore.

Les meilleures choses ayant toujours une fin, on débouche sur le bord nord du Sauveterre : Chanac s’étale sous nos pieds ; il reste quoi : 2 ou 3 km maxi, mais la descente a l’air sacrément raide, dans la terre rouge, les racines, les blocs, les branches. C’est le dernier clin d’œil du traceur… mais comme il est sympa, il a équipé plusieurs passages de cordes fixes, ce qui facilite grandement la descente.

Je rejoins un chemin à peu près courable, alors je cours, Fildar sur les talons. Bon, je sais qu’avec ses 5’ d’avance sur moi de la première étape, Fildar sera devant moi au final, mais je mets un point d’honneur à ne pas lâcher les derniers hectomères !

Premières maisons de Chanac, à fond les ballons (toutes proportions gardées, hein, je ne suis pas en train de commencer une série de 400m au stade) et c’est l’arche d’arrivée, avec ma femme et mes enfants et toutou Jaska.

 

Voila, c’est terminé, encore une superbe balade avec les copains de bouclée.

41° au scratch, je suis content : finalement j’avais encore pas mal de réserve après les Coursières.

On finit bien tous les 4, ça me fait aussi bien plaisir : on a beau se tirer la bourre avant et pendant la course, c’est important pour moi de partager ces moments avec mes copains.

12 commentaires

Commentaire de fildar posté le 12-06-2017 à 22:21:57

Super CR ça m'évitera d'en faire un.
Si tu n'avais pas eu la fatigue des coursières tu aurais été largement devant.
Vivement fin août pour de nouvelles aventures

Commentaire de jano posté le 12-06-2017 à 22:41:51

pareil, nickel...je vais juste tenter la mise en image avec ce que j'ai pu filmer.

Commentaire de Mazouth posté le 13-06-2017 à 01:01:10

Super récit qui fait envie ! Bravo Xian, bravo les gars ! C'est pas les mecs de la GHT qui seraient capables de telles prouesses xD

Commentaire de Trixou posté le 13-06-2017 à 12:40:08

Oh l'attaque de fourboïde !!! Mauvais plan pour préparer ton intégration à the Greatest & Highest Team...

Commentaire de Trixou posté le 13-06-2017 à 12:41:20

Bon sinon Xian super course, super CR, bravo, tout ca tout ca, ca commence à devenir une habitude, MAIS ON S'EN LASSE PAS !

Commentaire de anthodelb posté le 13-06-2017 à 09:00:47

Bravo pour ce CR et ta course. Pas si mal 3 semaines après les coursières.
Bon, j'ai quand même un doute sur la justification de ton départ ultra rapide du jour 2(à mon avis tu as voulu te débarasser de nous rapidement ;)) !!!
Comme dit Fildar, vivement fin aôut (mais moi je serais en mode spectateur de vos exploits)

Commentaire de Arclusaz posté le 13-06-2017 à 11:11:27

tout est résumé dans une phrase de ce CR :
"vous êtes devenus des mutants"

Mais faites gaffe quand même aux vautours qui passent sur vos têtes.....

Commentaire de coco38 posté le 13-06-2017 à 14:07:10

Sacré enchaînement après les Coursières. Admiratif de cette performance au final presque sans forcer ! Beau CR qui donne envie pour cette course dans une de nos belles régions !
A+
JC

Commentaire de Vincent Paz posté le 15-06-2017 à 14:29:16

merci pour ce CR et bravo!
Vraiment une superbe course!
C'était mon premier ultra et franchement pas déçu. Organisation super sympa, bonne ambiance, un parcours du tonerre avec des paysages magnifiques, des terrains variés du très techniques au roulant, bref, difficile de faire mieux! Avec le tapis rouge pour franchir la ligne du deuxième jour, que demander de plus?

Commentaire de Jean-Phi posté le 16-06-2017 à 11:16:59

Ouip ! Tafdak avec Arclu, z'êtes des mutants ! Bravo pour cette belle course entre pote et à rythme ma fois bien soutenu. Chaprzu !

Commentaire de marat 3h00 ? posté le 22-06-2017 à 12:53:45

A chaque sorties vous mettez la barre un peu plus haute ! ça va envoyez du lourd fin Août !

bravo

Commentaire de DJ Gombert posté le 16-03-2019 à 21:21:51

Merci pour ce très bon CR, détaillé qui m'a donné envie de participer au TASK 16 .... même si je suis (très) loin d'avoir ton niveau ;-)

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Votre annonce ici !

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version mobile - 0.08 sec
Kikouroù est un site de course à pied, trail, marathon. Vous trouvez des récits, résultats, photos, vidéos de course, un calendrier, un forum... Bonne visite !