Communauté des sports d'endurance

Mont de Flandre

4 mai 2014 

Le but du jour est en haut, avant de revenir vers le départ à St Sylvestre Cappel... en bas

Depuis décembre et un 10km de Sées (tiens même pas eu le temps de faire de récit  mais en attendant on ne se lasse pas de celui du Lutin) couru à bout de souffle, peu de séances d’entrainements …

Juste des sorties pour s’entretenir… puis à nouveau quelques éclaircies professionnelles m’ont permis d’espérer à nouveau de reprendre un programme consistant. Coût que coûte je m’alignerai sur un marathon mi-juin. Où ? on verra !

Pour l’instant, je profite de ce week end passé entre amis dans le Noooorrrd de la France dans les Flandres Intérieures. Et de découvrir ce trail à quelques bornes de là, autour du Mont Cassel. L’occasion de faire une sortie avec du rythme, de voir quand même où j’en suis, et de faire la connaissance avec L’Rag qui commence à ressortir de son terrier depuis quelques semaines…

Le tracé du 25km est technique et exigeant à vue de nez pour un gars qui vient de la plaine comme moi… trois montées au programme, bien casse pattes au total j’imagine.

Météo splendide ce matin. Pas un nuage à l’horizon. Les bénévoles sont aux petits soins, je retrouve l’ambiance odorante et bruyante d’avant départ : ça fait du bien. Une centaine de coureurs sur cette distance, trois fois plus sur le 17. Je retrouve notre Ch’ti Vincent national qui s’aligne avec une joëlette de l’association Handi Aventures. Les bénéfices du trail vont d’ailleurs à cette association : chouette !

C’est parti ! Nous sortons rapidement du village de St Sylvestre Cappel, je lâche le Rag, chacun son rythme. Dès le premier kilo, on traverse un champ sur une bande aménagée de deux mètres de large entre des pommes de terre à droite et un semis de maïs à gauche ! Puis les chemins creux, les ornières, l’herbe non fauchée. Bref, faut être bien attentif où l’on pose le pied…

Ste Marie Cappel, village typique de cette région, est vite dépassée ; dès la sortie un premier faux plat nous mène au pied du Mont Cassel et du village de Cassel. Une première butte sérieuse dans un lotissement, quelques sous bois, une traversée de jardins familiaux : le parcours est très varié, les paysages et le dénivelé s’enchainent. Le ton est donné. Après un bref retour vers Oxelaëre, c’est la première montée au km8, un loooong km technique entre pâtures où l’herbe drue chatouilles les genoux et sous bois, droit dans le pentu ou par lacets… dans tous les cas ça monte jusqu’à l’entrée de Cassel et du musée de Flandre. On aurait tendance à regarder ses pompes et les clous locaux...

C'est pas encore le clou du spectacle

Nouvelle descente vers Oxelaëre. Le peloton s’est largement étiré, d’autant que nous avons dépassé la bifurcation 17/25km. Il faut à nouveau monter côté ouest cette fois. 1500m de lente progression ; c’est une partie de bluff avec les autres concurrents, à celui qui sera cramé le premier sans le montrer. L’arrivée dans le bourg est une fausse joie : la dernière rampe par la porte d’Aire est terrible, avant le coup de grâce avec les escaliers du jardin public, grimpés en marchant (ou en rampant)…

 

 Les marches où l'on marche

J’étais venu pour ça, c’est dur mais très sympa. Mes supporters judicieusement placés ici profitent du « spectacle » et me reboostent. C’est la mi-parcours.

 

 

 

Grande descente (avec le frein) à travers champs. Je gère pour aborder la dernière montée, côté nord cette fois, dans de bonnes conditions. Je cours avec un grand gaillard depuis qq temps, on joue à se dépasser et à se jauger ; il m’a l’air un peu jeune pour pouvoir me poutrer au final. Au sommet, à nouveau dans Cassel, mes supporters m’attendent à nouveau à un endroit stratégique où quelques bielles pourraient couler…

 Et maintenant on rentre

Il va falloir rentrer maintenant. Ça tombe bien ça descend. Juste ce qu’il faut pour lâcher définitivement le jeune imprudent qui me faisait de l’ombre. Une grappe de concurrents à 300m vont me servir de point de mire jusqu’à l’arrivée, c’est parfait. Accélération progressive, pour lâcher les chevaux dans les 4 derniers km et royalement gratter 3 places.

Bilan très positif donc : malgré un pied gauche qui a su se rappeler à mon bon souvenir et a couiné comme il faut, j’ai passé une excellente matinée. J’arrive en bon état et, surtout, suis récompensé par une tournée de bière des Trois Monts locale – obligatoire. Mon programme de préparation va pouvoir se poursuivre.

 

François

48e sur 96 en 02:18:50