Dimanche 22 mai 2005 – 05h00 : je trottine tranquillement, avec Francis Soniak (un collègue JDM blessé lui aussi), en queue de peloton des vaillants coureurs partis pour tourner, pour certains, 12 heures autour du bassin de retenue de l’Yvette à Bures. En effet, deux semaines auparavant, mes espoirs de tout jeune coureur de courir, sur ce circuit que je connais bien, et avec tous mes amis du JDM, la distance du Marathon, s’était effondré pour cause de boulimie d’entraînement (fracture de fatigue du tibia consécutive à une augmentation trop brutale de la charge d’entraînement – j’étais effectivement passé de 0 à 90 km par semaine en trois mois…). Bilan, trois mois d’arrêt total de la course à pied, et de sérieux doutes quant à la suite.
Heureusement, l’appel de la course a été le plus fort, y compris le jour même où j’avais (ne le répétez pas à mon médecin), enchaîné deux autres tours, notamment un avec Gilles Montambaux (JDM également, et lui aussi blessé, mais pour une fracture bien plus méchante).
Dimanche 21 mai 2006 – 03h15 : le réveil sonne, et je prends le petit déjeuner du condamné (le dernier de ma vie d’avant les 12 heures ?), avant de me doucher et me faire tout beau (mazette, c’est qu’on annonce du beau monde autour du bassin aujourd’hui ! : la plupart des coureurs et amis du JDM seront là sous les couleurs de l’USBY Nature, l’Electron et le raton-laveur, du Zoo, également, DanL, d’ADDM doit faire son baptème de l’ultra et Delphine (guest star), LINDA, Neo et LeSanglier, de courseapied.net, ont annoncé leur venue, avec des objectifs variés. Si l’on ajoute à cela les inénarrables UFOs et la cohorte de coureurs de l’AFCF-IDF, on ne risque pas de s’ennuyer, même si le temps annoncé unanimement par les météorologues est plus que maussade.
En tout cas, après avoir joué au Malade Imaginaire la semaine précédente, je me sens parfaitement d’attaque, malgré la fatigue accumulée dans la semaine. Musculairement, les deux dernières semaines, très légères, m’ont vraisemblablement permis d’effacer les traces du Marathon de Paris et de La Farouch’ courus en avril.
J’enfile ma tenue du Marathon de Paris, et, comme à toutes les courses depuis, mon GPS Forerunner 205 et mon cardio Polar S710i. Je prends également une casquette, qui pourra me protéger de la pluie annoncée et, qui sait, d’une éventuelle visite impromptue du soleil.
Nous partons avec mon père vers 4h30, et arrivons devant des stands où s’affairent déjà organisateurs et bénévoles (Papy Turoom est au micro, tandis que Jean-Jacques Weil a dégainé son appareil photo, et que Marc Bourreau gère les inscriptions), et récupérons nos dossards : 23 pour moi, et 30 pour Papa. Objectif du jour : 38 tours, soit 100 km... et 16 mètres. Tout tour supplémentaire serait un superbe bonus, et tout tour manquant une petite déception.
Un petit coucou aux visages déjà connus (Dominique Fayoux, Frédérique Lecoanet, Frédéric Orsoni, Anne-Marie Montambaux, Philippe Janin, Philippe Fuchs (notre coach du mercredi soir), Francis Soniak, Roger Reynaud, Elizabeth Sebileau et Etienne Messier, Monique Tranvouez, Jean-François Boissonneau (Atomic JF), Jean-Luc Doignon du GAG qui nous fait le plaisir de courir sous les couleurs USBY Nature, Marcelle Boissonnet, V3F qui continue à figurer dans les classements de nombreuses courses locales, Anne Segal et Dan Masson (de l’ASCN comme moi), ainsi que Claude Hardel et Christine Bodet venus, comme l’an dernier, récupérer une semaine après les 48 heures de Surgères, où Christine a encore amélioré son record personnel et le record de France de sa catégorie…). J’aperçois également quelques UFOs, donc Koline et Gégé, qui s’étaient distinguées l’an dernier. Pas de trace en revanche de l’Electron ou du raton-laveur, ni de DanL (que je ne connais que par une photo) ou Neo (que je ne connais que par ces trois lettres). Bah, en douze heures, on finira bien par se rencontrer…
Dimanche 21 mai 2006 – 05h00 : c’est parti, une soixantaine de coureurs s’élancent, dans le sens anti-horaire, sur le circuit de 2,632 km qui longe le bassin : d’abord le côté nord, largement arboré, au relief légèrement accidenté par des petits cailloux et des racines proéminentes. C’est sur ce côté que se trouve "la" difficulté du parcours : une côte d’environ 1,5 mètre de long et autant de haut, qui mène à une bouche d’égout. On traverse ensuite un passage sur terre meuble très boisé, avant de rejoindre le petit pont à l’extrémité du parcours. On rejoint enfin, après un nouveau passage terreux encombré de vilaines racines (l’une d’elles a fait tomber Christine, et a failli me faire choir également), la partie sud du parcours, sur terrain stabilisé et nettement plus roulant, qui nous ramène vers la ligne de départ/arrivée et le stand de ravitaillement.
J’effectue les premiers tours avec Christine : en plus d’être une véritable championne, notre coéquipière du Raid 28 est vraiment adorable, toujours très chaleureuse et attentive aux autres. Elle m’annonce "sa" bonne nouvelle de la semaine : elle a eu son affectation dans une école de Vauhallan, ce qui lui évitera à l’avenir de multiplier les allers-retours Bordeaux/Villiers le Bâcle pour retrouver Claude. Avec un peu de chance, ça lui évitera également des mauvaises surprises du type de celle qui l’a empêché de participer aux championnats du Monde de 24 heures à Taipei…
Nous retrouvons Papa, parti en tête, vers le 5ème tour. Je décide alors de le suivre un peu (après tout, il s’est déjà brillamment illustré sur ce circuit…). Nous tournons ainsi à 15 minutes au tour, soit environ 10 km/h, soit le rythme que je visais pour le début de la journée, afin de garder un maximum d’énergie sur toute la durée de la course. Le cardio reste d’ailleurs relativement bas, entre 145 et 155 bpm. Tout roule ! Enfin, tout roule pendant deux tours encore. Est-ce le pain d’épices maison que j’ai préparé la veille ? Toujours est-il que je commence à me sentir ballonné, et suis contraint de m’arrêter au stand dès la fin du 8ème tour.
J’accélère pour reprendre la foulée du paternel, et nous repartons sur son rythme. C’est à peu près à ce moment là que je vais enfin tomber sur le raton-laveur, qui n’a pas l’air d’avoir la grosse pêche (en fait, il souffre de très gros problèmes gastriques, qui vont le contraindre à abandonner au bout de quelques heures. Pas glop…). Je retrouve également Dan et Anne, cette dernière, peu matinale, étant visiblement en manque de café… En tout cas, c’est la deuxième fois qu’ils viennent courir à Bures, en se rangeant aimablement sous la bannière USBY-Nature, et la présence de cette collègue de boulot et de son ami me ravit toujours.
Je m’apprête à demander à tous les UFOs que je dépasse s’ils connaissent un certain "Neo", voire un "DanL" (sait-on jamais), quand Philippe Janin m’interpelle :
- Lui : "Tiens, Cédric, tu as changé de T-Shirt ?
- Moi : Non, pourquoi ?
- Lui : Ah, zut, j’ai dit à quelqu’un qui cherchait L’Castor Junior que tu étais habillé en orange…
- Moi : Non, non, je reste très vert. L’orange est réservé à la fusée qui m’a déjà doublé une ou deux fois ;-o)"
Ah, il va donc bien falloir que je trouve mes amis que je ne connais pas, parce qu’eux ne sont pas près de me trouver ;-o)
Au 16ème tour, pour fêter le passage du
marathon en 4h10’, je m’octroie une nouvelle pause-sanisette, en espérant cependant ne pas avoir à multiplier davantage ce genre d’arrêts. Quelques minutes plus tard (eh oui, je ne suis pas rapide…), je repars sur le circuit, mais mon père a définitivement pris la poudre d’escampette. Pas grave, après son trail de 55 km la semaine précédente, le diesel finira bien par lâcher ;-o). En attendant, je continue mon petit bonhomme de chemin, à un train de sénateur qui a le mérite de ne pas affoler le palpitant. Et dire qu’il y a 18 mois, je n’avais jamais couru… Si on m’avait dit que courir à 10 km/h serait un jour si facile pour moi… Enfin, ne nous emballons pas, il reste tout de même près de 8 h à courir…
Je maintiens mon rythme d’alimentation habituel, à savoir un peu d’eau ou de coca tous les quarts d’heure, et une portion de solide toutes les 1h15/1h30. Merveilleux, ça correspond pile à respectivement un et cinq tours de circuit. Facile !
Je rencontre l’Electron qui me détaille sa stratégie du jour : en vue de Millau 2006, la particule qui, comme moi, affectionne particulièrement le long et lent, idéalement interrompu par la recherche de balises, veut travailler à nouveau la vitesse, et essaie donc d’alterner quatre tours en courant sans interruption, avec un ou plusieurs tours très cool, voire des arrêts prolongés. Autre point commun entre lui et moi, nous avons tout les deux des pères coureurs (le sien l’a fait traîner ses guêtres sur la piste au SO Houilles, le mien a été moins persuasif, mais pas avare en gènes…).
Je l’abandonne à la fin de son tour de course, et repars seul, au milieu de tous les coureurs. A chaque fois que je dépasse mes amis du JDM, je suis encouragé comme ce n’est pas permis, et ça fait un bien fou. Elisabeth, Monique, Jean-Yves, Sébastien, Etienne, Alain, Lucille plus tard, ou Amid (que j’avais pris d’abord pour Mohamed Maghroun, dont Claude m’avait annoncé la venue finalement démentie) ont tous été de très précieux soutiens.
En demandant à un UFO s’il connaît un certain "Neo", j’ai le plaisir de l’entendre répondre : "Oui, c’est moi". Bingo ! Je n’aurai pas eu à chercher trop longtemps. La rencontre est sympathique, quoiqu’un peu brève car ledit Neo a tout de même couru les 6 jours d’Antibes début mai, et ses objectifs du jour sont plus modestes.
Un peu plus loin, après avoir passé Jano la trace, le traceur du Raid 28 (ne le répétez pas à Catherine, sa femme, elle ne sait pas qu’il court ;-o) ), je rencontre un coureur que j’aurais dû reconnaître bien plus tôt : DanL, qui arbore le dossard 24, signe que nous nous sommes frôlés au retrait des dossards quelques heures auparavant. Il est lui aussi un personnage éminemment sympathique, et nous faisons quelques kilomètres ensemble.
Pendant ce temps, à chaque passage sous l’arche de départ/arrivée, les pointeurs notent scrupuleusement le numéro des dossards de tous les coureurs, depuis les enfants qui commencent à affluer avec leurs parents coureurs ou marcheurs du dimanche, jusqu’aux UFO venus pour avaler des kilomètres. Claude Hardel notamment aura passé une grande partie de la journée à ce poste, comme quoi l’on peut courir (et de quelle manière !) et savoir aussi passer de l’autre côté de la barrière de temps en temps. Chapeau ! Rémi Auffret, Yvon Pénarguéar, Anne-Marie et quelques amis de Turoom occuperont également ce poste sensible, tandis que Nicolas Montambaux gère l'informatique.
A 11h00, après 6 heures de course, je franchis les 60,5 km, ce qui constitue la plus grande distance que j’aie jamais courue, Raid 28 excepté. Le temps mis pour boucler chaque tour augmente légèrement depuis le départ : de 15’ voire moins vers 6h00, il va passer à 17’ dans l’après-midi. Mais le moral reste bon, et je réalise que les 100 km étaient peut-être un objectif un petit peu pessimiste. N’empêche, je rentre réellement dans l’inconnu désormais.
Yves Langard, qui a reçu de son médecin la même interdiction que moi l’an dernier, vient m’encourager en faisant un tour de circuit, en VTT, à mes côtés. C’est lui également qui m’indiquera mon classement : 6ème au bout de quatre ou cinq heures de course, sachant que Claude Hardel et Jean-Luc Doignon ont arrêté de courir dans ces eaux-là, et qu’ils étaient devant.
Marianne Clar et Alain Marty, du GAG, accompagnés de leur chien tout mignon, continuent à courir, et sont toujours extrêmement sympathiques à chaque passage. Les coureurs des autres associations buressoises, de l’UFO, et les cohortes de membres de l’AFCF-IDF sont eux aussi toujours très cordiaux, et jamais avares de mots gentils. Je dépasse un moment celui qui sera finalement mon "dauphin" sur le podium Senior 1 : Willy Marchal, très sympa également, qui court avec un de ses amis qui a choisi de courir… pieds nus. Pourquoi pas ? Entendant ledit ami expliquer à Willy qu’il était premier de sa catégorie, je me permets de dire à ce dernier, sur le ton de la plaisanterie bien sûr, qu’il lui faudra d’abord me marcher sur le corps ;-o). En tout cas, chapeau l’ami, car tu m’as l’air d’être particulièrement jeune.
Pendant ce temps, d’autres visages connus ont fait leur apparition sur notre terrain de jeu : le soleil d’abord (ah, que j’apprécie d’avoir la casquette), Chantal Reynaud et la Orsoni’s Family (Sabine, Antoine, Louis et Damien, ces deux derniers réalisant un nombre de tour équivalent à leur âge : le semi marathon pour Louis, 8 ans, et plus de 18 kilomètres pour Damien, 7 ans) du JDM, mais aussi, du forum courseapied.net, Tata Linda et Delphine, accompagnées de Séverine et Catherine, ainsi que de Jafangie en escorte de choc. Linda va faire une incursion remarquée dans le monde de l’ultra. Bravo Tata !!! Merci en tout cas pour les encouragements à chaque passage, même lorsque je n’étais plus très lucides pour les calculs de vitesse relative ;-o)
J’ai fait quelques tours également avec Jean-Luc Gardeau, qui aura bouclé son semi marathon tranquillement. Nous avons parlé de sport et d’autres centres d’intérêt communs, et ce fut un plaisir. Sur la fin du parcours, je ferai également quelques mètres avec David Ros, avec qui nous avons également des centres d’intérêt totalement extra sportifs.
Les UFO que j’avais vu se distinguer brillamment l’an dernier sont eux aussi des points de repère dans cette nuée de coureurs et marcheurs qui enfle avec le retour des éclaircie. Je suis sincèrement triste pour l’accident bête (mais les accidents ne sont-ils pas toujours bêtes ?) qui vaut au Sanglier d’avoir le pied gauche en carafe. Manu, tu vaux évidemment mieux que cela, et j’aurai plaisir l’an prochain à te courir après, tel Obélix à la recherche de son festin ;-o). En tout cas, l’esprit UFO a fonctionné, puisque l’animal a malgré tout aligné 18 tours dans la journée, soit 47,376 km, et il a toujours eu un mot ou un regard amical à chaque fois que je l’ai croisé, qu’il soit arrêté ou en train de courir.
Koline et Gégé sont toujours aussi agréables : toujours un sourire et de la bonne humeur qui rayonne à plusieurs mètres à la ronde, et qui semble attirer tout particulièrement les particules chargées d’électricité ;-o).
Mes amis du JDM continuent eux aussi leur petit bonhomme de chemin. Jean-François, V3 reclassé par les hasards de l’informatique parmi les V2, ne ménage pas sa peine pour autant. Il continue, comme à son habitude, à jouer le rôle de reporter photo en pleine course, sans jamais manquer d’encourager les autres concurrents. Roger, Dominique et Frédéric continuent leur quête des 100 kilomètres, ou en tout cas du double marathon, tandis que Marc et Philippe Janin s’aventurent (mais ils y sont habitués) au delà du marathon, et qu’Alain pénètre pour la première fois ce monde à part, sans être même passé par la case marathon auparavant.
Une présence va me faire énormément plaisir dans la fin de l’après midi : celle de Christophe et Marie Laborie. Christophe, qui a brillamment remporté les 6 jours d’Antibes, était le poinçonneur redoutablement efficace de notre équipe La Parfaite Lumière lors du Raid 28, équipe dans laquelle figuraient, en plus de Stéphane qui n’a jamais couru les douze heures, plusieurs vainqueurs, au scratch ou dans leurs catégories respectives, de l’épreuve : Claude, Christine et Papa. Afin de me permettre d’être à la hauteur de mes coéquipiers, Christophe va, sur les dernières heures de course, me donner plein de petits conseils avisés, et faciliter au maximum mes ravitaillements, en me gardant mon sandwich et ma bouteille d’eau minérale de côté. J’ai compris l’intérêt que pouvait avoir, sur de telles courses, la présence d’un assistant qui permette de se dégager de toutes sortes de contingences pour se concentrer uniquement sur la course.
Je dois avouer aussi que la confiance que je lisais dans son regard me confirmait ce que je ressentais au fond de moi, et que le chronomètre indiquait : je restais plutôt "frais" (comme un gardon ?) et régulier, ce qui m’a permis de reprendre un tour aux deux coureurs qui me précédaient. La chaleur et la fatigue faisaient leur œuvre malgré tout, et je dois reconnaître qu’il me tardait presque de voir arriver l’heure fatidique. J’avais franchi les
100 kilomètres en moins de 10h15, et le pari était donc largement rempli. J’ai donc terminé mon 44ème tour, soit
115,808 km, en me frayant tant bien que mal un passage au milieu de la mer rouge de l’AFCF-IDF, en
11h51', sous l’acclamation de mes fans du jour (merci les filles), et avec le sourire dont je ne crois pas m’être départi de toute la journée. Cécile Martin, excellente coureuse giffoise du VRC, qui m’a doublé en fin de parcours (elle n’a fait que 4 tours, mais à vitesse grand V), me félicite et me croit à peine lorsque je lui décris les grandes lignes de ma venue au sport. Je suis ravi en tout cas d’avoir fait sa connaissance.
Quelques instants plus tard, Christine en finissait également, et nous nous sommes tombés dans les bras, épuisés bien sûr, mais fiers et heureux l’un de l’autre. Papa, qui en terminait quelques minutes plus tard, permettait à l’équipe du Raid 28 d’assurer une présence forte aux premières places du classement général : un tir groupé de la 3ème à la 5ème place, que Claude et Christophe auraient certainement pu prolonger s’ils avaient pu courir avec leurs capacités pleines et entières.
Les deux UFO qui ont remporté l’épreuve l’ont fait de la plus belle manière, sans conteste. Ils étaient vraiment les plus forts aujourd’hui. Sylvain, notamment, m’a vraiment fait l’effet d’une fusée pendant toute la course. J’en veux bien sûr à Frédéric, à qui l’on doit la brillante prestation de Christian, son collègue qu’il a convaincu de venir à Bures, mais je saurai être magnanime ;-o).
Au classement par équipes, la déferlante AFCF-IDF ne nous a laissé aucune chance de conserver le trophée à Bures, et la grande forme globale des UFO nous relègue de toute façon sur la troisième marche. A charge de revanche pour l’année prochaine ;-o)
La remise des prix, effectuée sous la pluie comme à l’habitude à Bures, me permet, pour la première fois de ma vie, de monter sur un podium à titre individuel (après la belle troisième place du Raid 28), et c’est pour moi un véritable choc, moins de dix-huit mois après avoir retourné ma veste et mis fin à une jeunesse entièrement sédentaire et sans la moindre pratique sportive. Je suis particulièrement fier et heureux lorsque Anne-Marie, la présidente du JDM, me remet la coupe de 1er Senior 1 (facile, c’est pour les moins de trente ans !), et me félicite chaleureusement. Lorsque Papy Turoom me demande de dire deux mots, je ne peux m’empêcher de remercier avant tout mon père, qui m’a montré le chemin (et même au sens littéral du terme aujourd’hui puisqu’il a toujours été devant moi pendant les douze heures). Merci Papa ! Il me répondra lorsqu’il recevra la même coupe au titre de sa victoire chez les V2.
DanL et Delphine se joignent aux photographes pour immortaliser ces instants, et je leur en suis réellement reconnaissant. Vivement les prochaines courses où nous pourrons nous retrouver, avec d’autres (n’est-ce pas Linda ?). Tous mes collègues du JDM, dont Yves, qui est revenu sur le site dans l’après-midi, me félicitent, et je leur dois beaucoup, car c’est grâce à l’ambiance très particulière du JDM que j’ai pu me lancer assidûment dans la pratique de la course à pied, en y trouvant sans cesse de nombreuses sources de satisfaction.
Evidemment, les jambes commencent à tirer, et le coup de pied gauche ma fait mal (j’avais pourtant desserré la chaussure pendant la journée). Mais le sentiment qui domine en mon for intérieur est bel et bien cette joie intense : j’ai couru douze heures sans interruption hormis aux ravitaillements, et franchi une nouvelle étape dans ma vie de coureur à pied, celle des cent kilomètres et au delà, et c’est une victoire insensée sur moi-même.
Merci à tous de m’avoir lu jusqu’ici, et de faire que chaque jour l’envie de courir soit toujours plus forte. Enfin, chaque jour à partir de la semaine prochaine ou de la suivante ;-o)
Comme d’habitude, les graphiques de la course sont disponibles sur Kikouroù, dans mon carnet d'entraînement. Pour info, une bonne surprise, accessoire bien sûr mais tout de même importante pour des épreuves longues comme celle-ci, mon Forerunner 205, dont l’autonomie est annoncée à 10h00, a bel et bien enregistré toutes les informations de mes quasiment douze heures de course. Certes, l’utilité d’un GPS sur une course horaire n’est pas démontré, mais c’est bon à savoir ;-o)
L’Castor Junior
5 commentaires
Commentaire de eric41 posté le 24-05-2006 à 17:02:00
Pour quelqu'un de moribond dans la semaine tu as fait très fort Cédric.
Je signe tout de suite pour 115 kms.
Bonne récup et A+.
Commentaire de Olivier91 posté le 26-05-2006 à 13:35:00
Bravo pour ta course!
On se croisera peut-être un de ces jours, puisque je suis sur Villebon. Samedi dernier je ne pouvais être à Bures, je faisais le Grand Raid 73 ...
Commentaire de totote01 posté le 26-05-2006 à 15:36:00
encore bravo pour ta course!
finalement, ça donne envie de participer à une épreuve comme celle là, on dirait qu'il y règne une sacrée ambiance.
je pensais que tourner en rond serait plutôt lassant...
Commentaire de l'ourson posté le 27-05-2006 à 15:21:00
Je suis vraiment content pour toi et très fier de toi car tu as explosé les compteurs !!
Bravo pour le podium et merci pour le CR avec les zoulies photos !
L'Ourson_kollègue-kikoureur
Commentaire de éliane martin posté le 17-10-2006 à 15:48:00
bonjour cédric comme promis je vais t envoyer qques photos peux tu me donner ton courriel le mien est
nanou.martin@free.fr -
sinon est ce que tout va bien pour vous deux n avez vous pas trop de douleurs ?
pour moi c'est super ! je viens de lire ultrafondus
et tout est en détail sur le site c'est très chouette
a+ pour les photos
éliane
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.