Récit de la course : La Transpyrénéenne - 42 km 2012, par les machine-gônes

L'auteur : les machine-gônes

La course : La Transpyrénéenne - 42 km

Date : 18/3/2012

Lieu : Plateau de Beille (Ariège)

Affichage : 967 vues

Distance : 42km

Matos : World Cup Ross, RCS Fisher, Mélange de fart secret, Croustades

Objectif : Objectif majeur

5 commentaires

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2 autres récits :

A Beille, tueuse, tu t'y crois !

 

Appel du 18 mars, 4e chant (Le petit paragraphe qui suit a pour but de se mettre en conformité avec le réglement inscrit dans la nouvelle charte Kikourou 2012, "dont l'objectif est de retrouver un volume lectoral acceptable et susceptible d'attirer de potentiels investisseurs avant la mise en bourse", à savoir : "Tout récit doit comporter un incipit  - si possible original - et un titre en parfaite cohérence avec ce qui est raconté dedans"). Ok, on va faire ce qu'on peut...




Appel du 18 mars, 4e chant :

 

Mars sur le chemin de la guerre ; Tic-et-tac ont leur tactique,

Ils ont rongé leur pain noir, ne sont plus des loustics.

Musa déjà du sacre rêve et son sacré muscardin,

Comme un fidèle apôtre, lui parle déjà latin :

- Suis ton petit bonum ?

- De neige, oh oui, Musca !

- Très bien, on va aller à Beille, on va en faire des tas ! »

- Affaire d’Etat ? Ptêtre pas, mais j’voudrais bien la couronne…

-  Sûr, puisqu’on part en tête et k’même si ça bouchonne…

- K’ même si ça klaxonne ?

- Même si ça pousse, même si ça tonne…

- On laisse passer personne !!!! »


Voilà, c’est du plan Machine-Gônes tout craché: des illusions enfantines, peut-être ; des ambitions disproportionnées, sûrement. Mais comment leur en vouloir de faire ainsi déferler une vague de fraîcheur de vivre sur le ski de fond français ?



Musa lauréate du GP 2012 ? Elizabeth Coupat ne l'entend vraiment pas de cette oreille !


On les retrouve donc ces superbes rêveurs-rongeurs-insectivores, le poil lustré, le museau frétillant, les pattes tremblantes d’espoir, la moustache alléchée, qui se roulent ensemble dans la pente de la gloire, tels deux ouistitis goguenards. Moyenne en quoi, c’est dit, c’est décidé, le Team Machine-Gônes déjà file dans sa carriole dorée, toute attelée vers les cimes enneigées, à l’opposé des Alpes, les glorieuses Pyrénées. Il souffle comme un souffle épique dans cette traversée du pays qui fait songer à la migration de la grande caravane du Tour, lorsque l’été la transition se fait entre les deux majestueuses chaînes de montage. Pour y fabriquer quoi ? C’est toute la beauté du sport…

 

Pour disputer la Transpyr, c’est bizarre, mais il faut d’abord rejoindre Tarascon sur Ariège ; (bon, ça, ça va, les ariègeois, a priori, on devrait bien les aimer : de réputation, « ils ont le cœur fidèle ! ») Puis ensuite, faut rejoindre "les cabanes".  De là, à penser qu’on est tombé dans un trou…  mais pas du tout, faut serpenter à flanc de falaise jusqu’à un plateau juché à plus de 1800m et baigné d’un soleil printanier, où s'ouvre un vaste et beau domaine nordique. Au centre duquel comme attirant les rayons et les réverbérant, une sorte de vaisseau spatial amiral, rappelant l'enterprize du capitaine Spock, offre des points de vue multi-directionnels. Dans sa soute, une petite salle de fartage équipée d'étaux et d'un fer englué de vieilles cires ; dans son ventre, un resto pour se le remplir. Quelques boutiques aussi pour les touristes. Mais pas non plus de quoi casser trois pattes à un machine-gône. On convient qu'on mangera plus tôt en bas. Après l'entraînement et les mises au point, on redescendra au village des cabanes - d'autant plus sympathique qu'il paraît avoir la densité  par habitant la plus forte de France en échoppes pour fondeurs et en confection de croustades. Au-delà du plaisir des babines, c'est pas rien le plateau de Beilles, c'est un haut-lieu de la glisse. S'y déroulent des épreuves de Biathlon du circuit national, voire même extra-hexagonal. A l'heure de le parcourir pour la première fois, les MG en sont tout émoustillés (ils ne savent pourtant pas encore qu'ils seront respectivement bientôt la Musaraigne et le Muscardin qu'ont vu l'Homme qu'a vu l'Ours - fine allusion à Baptiste Cazaux qui fut contraint à renoncer à sa victoire promise  dans une précédente édition de la Transpyr, du fait de sa rencontre malecontreuse avec l'animal, alors qu'il touchait au terme de sa belle échappée solitaire). ls ne sont pas tout seuls : les grosses écuries ont apporté leurs cylindrées : Salom', Ross, Fish'... y aura peut-être pas les isérois du GUC ou les dragons d'Annecy (quoi que), en nombre mais sûrement quelques légions de concurrent(e)s protéiné(e)s venu(e)s du pays où Don Quichotte distribue l'EPO comme autrefois les maures prodiguaient les galettes sarrasin.


Le samedi, c'est le jour dédié à la préparation : mise en forme, matériel et découverte du domaine. Ainsi l'exploration commence ! Piparlan est une noire, qui grimpe pas mal, pour commencer d'autant que l'altitude rend vite le souffle court. On approche rapidement des 2000m, ensuite, c'est une montée en S, qui s'achève par un court mais tonique raidillon entre "les 4 chemins" et "Beille d'en haut", où on emprunte la Panoramique (qui porte bien son nom). Une descente potentiellement dangereuse entre Pratmoll et Finestre, d'autant plus qu'au bout c'est un virage en épingle. Une remontée assez régulière et on glisse vers Beille d'en bas, avec quelques relances. Faudra sûrement lacher les mirages sur cette partie-là. Ensuite c'est le bouclage et second tour : ça paraît simple. Le jour de l'essayage, la neige est rudement bonne !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'entraînement : ça chantonne gaiement : "Mais elles sont où ? Mais elles sont où ? Mais elles sont où les jurasssieennnnnnnnnes ?

 

 

Et dans l'enthousiasme de ces oripeaux blancs-bleus on se permet de dévaler des plans très inclinés comme si c'était déjà l'été, comme si on n'avait même plus peur de la pente...



Au bout du chemin,  le muscardin en plein effort. Ici photographié en gros plan.

 

 

 

En plein effort, et en GROS PLAN !

 

C'est si dur de faire UN GROS PLAN ?

 

 

Bon, il arrive, le muscardin, si c'est pas bien net, y a qu'à imaginer. Au premier plan donc, le muscardin ! Derrière le magnifique et célèbre col de la Finestre.



Si ! regardez le plan : ça se dit bien "la FINESTRE". C'est ça l'accent : "le tien, c'est le tien, le mien c'est le mien", comme dit la chanson ariègeoise éponyme.




Un vieux de la vieille qui ne vend des gants que pour des petites menottes, mais très sympa quand même, a mis à disposition son chalet de fartage. C'est là, après la croustade au poires et la douche, qu'on retrouve le machine-gône en pleine préparation pour se faire des "skis de feu". Là, c'est un joli gros plan (mais il est à contre-jour)





Voilà merci, c'est mieux : tout de suite, on voit la concentration, l'inspiration. L'oeil expert reconnaîtra même la savante alchimie fartée, aposée sur la semelle, et qui transforme les skis en "fusées". Pour la musaraigne, vu l'enjeu on a préféré les confier au spécialiste de la marque "V..." avec la mission de les préparer  pour qu'elle soit le lendemain "comme portée par le vent". On fait confiance. C'est le gars qui le fait pour Théo Pélégrini, le champion jurassien qu'a fini dans le top10 de la dernière Transju. Il peut pas passer à côté le gars en question, hein ? Pas un amateur, comme le MG, n'est-ce pas ? Il sait poser les couches dans le bon ordre lui... et il fait pas tout cramer, hein ? ça fait pas de la fumée autour du fer et il fait bien le crayonnage, lui. Bon, passons !

 

 

PUIS C'EST L'HEURE DES DOSSARDS !

Et là, on fait les fiers !

Le machine-gône vise les sommets ! (Un plan américain eut été peut-être plus pertinent)

 

 

 Quand à Musa : "Yes, she is the ONE !" (tu vois le coup du plan américain ?)


Et après une soirée, à bien refaire le plein de glycogènes avec un plat de pâtes complètes tamari gomasio, sans beurre, ni gras d'aucune sorte. Et une petite croustade aux pommes en dessert, sonne enfin l'heure de la réparation nocturne. On dispose par avance le muesli et les amandes sur la table du salon, pour ne pas risquer de manquer de temps au réveil.




 Le lendemain, la situation météo a quelque peu évolué. Heureusement que le musca a finalement racheté des gants pour compenser ceux qu'il avait oubliés à l'autre bout de la France. Mains nues, c'était pas le pied.

 

 

 Quelque part dans la brume se cache le coach jaloux de Salom... qui a dit la veille, fort sympathiquement, à musa qu'elle courrait avec des "skis d'enfant"...

 

 

 On retrouve des copains qu'on s'est fait la veille dans le chalet de fartage. Viktoria et Michel, des skieurs locaux débordants de gentillesse. Après des blessures, ils sont justes venus accompagner un copain, mais ils nous promettent de nous soutenir jusqu'au bout, nous aussi.  Enfin, quand on dit on "retrouve", il faut reconnaître qu'on est un peu tombé dessus par hasard, en cherchant la boucle de pré-dauffage.

 

Et qu'on a bien failli les reperdre aussitôt...

 

Apparemment, l'organisateur de la course est très heureux d'avoir les 3 premières féminines du classement du grand prix. Il tresse littéralement des couronnes à Musa et ne cesse de répéter son nom dans le micro. Pour un peu, Elizabeth Coupat et Florence Golay-Geymond ont l'air de seconds rôles. Nous, on repère en long, en large et surtout en travers les premiers hectomètres. C'est assez large pendant un premier faux plat montant. On devrait pouvoir y faire la différence. Seul souci, Musa est assez "collée" avec son soi-disant fartage de compétitrice. Tandis que le musca, faut bien le dire, il glisse comme à Hononolulu. Bon, passons.


 

On s'éloigne un peu, puis on revient quand le speaker annonce qu'il faut se mettre en position.

 

 

Le départ est donné. On est en bonne place. On est un peu doublé par les troublions habituels, mais on fait bonne figure. On s'accroche à Florence et à Elizabeth, puis au fils aîné d'Elizabeth. On trouve qu'il est un peu petit, c'est peut-être le cadet. Puis il disparaît. Faut dire qu'avec toute cette brume, pas évident d'évaluer les positions. Sur le côté, le mari de Florence, avec son nourrison. Ils sont peut-être que spectateurs. Enfin, au pire, on est au milieu du peloton. Et là, personne ne nous reprend. On repasse devant le départ, et là on croise le speaker, un peu perplexe qui nous jette un regard inquiet, l'air de se demander si la numéro 1 a loupé le départ, ou si elle a fait une chute qui expliquerait qu'une cassure se soit créée aussi rapidement avec la tête de la course. Quoi qu'il en soit, on s'élève maintenant à bonne allure, et on part sur la montée en S, qu'on avait parcourue la veille. Dans cette partie, on regagne même du terrain sur deux concurrentes, qu'on va reprendre à force de patience. L'une d'elle est espagnole : on le comprend car au moment du dépassement ce n'est pas dans la langue de Shakespeare, qu'elle choisit ses jurons. Dans la brume, il nous semble que les organisateurs ont profité de la confusion pour ajouter partout des petits virages qui n'y était pas la veille. On est rapidement tout seuls, et même des fois, on ne sait plus trop dans quel sens ça part. L'espagnole rame derrière nous, avec une énergie qui paraît étonnante (on ne veut cependant pas créer de polémiques).

A la fin, du premier tour, en un peu plus d'une heure, on est pas mécontent de notre performance. Seulement voilà, il faut tout refaire et on s'apperçoit que tout ceux qui nous suivaient s'arrêtent. Comme si derrière, il n'y avait eu que des concurrents du 21 km ; ça mine un peu le moral. Et la nouvelle montée vers Beille le Haut est nettement plus laborieuse que la première. Devant, il n'y a personne à reprendre. C'est un long effort solitaire à deux. Quelques ravitos bienvenus se présentent. Par contre, les bénévoles doivent se geler, ou ne sont pas trop habitués à ce que des concurrents s'arrêtent. Ils essaient d'entamer la conversation avec nous. Comme si on n'avait pas un podium de GP à sauver absolument !  Comme Viktoria nous y encourage, sur la Panoramique, qui ne porte plus du tout bien son nom, on lâche les chevaux. D'autant que les chapelets de "mierda" se rapprochent régulièrement. En fait, on apprendra qu'elle est surmotivée parce que la musaraigne porte le dossard numéro 1 ! Dans l'enchaînement de petits virages, Musa fait des prouesses. On pourrait presque croire qu'elle apprécie les descentes. Musca donne le tempo, comme un maître-tambour de galérien. On annonce les MG, 4e féminine ! L'effort n'est pas vain. Allez, à fond dans les descentes maintenant !!!

A la descente vers la Finestre justement, on part à tombeaux ouverts. Le musca en avant ! Et Musa qui prend l'aspiration, dans sa fameuse position de recherche de vitesse. Le brouillard les gobe comme deux tétards. Et les recrache à la sortie du virage en épingle. Muscardin en premier.... et la ouate accouche juste derrière de.... de...... Il s'est passé quoi ? C'est les brumes d'Avalon, mais en montagne. Y a plus personne. Le muscardin a-t-il pris un mauvais embranchement ? Non, pourtant ! La silhouette de musa apparaît enfin. Diantre, ce n'est pas Musa ! C'est la jureuse espagnole, la bave aux lèvres, qui lance des furieux coups de bâtons. Suivie de près par Musa. Le petit train à trois wagons vient de changer de loco. Et au ravito du haut de la bosse, la loco loca ne s'arrête pas pour refaire le plein de charbon. Tandis que Musa ouvre le poële : elle en a bien besoin.

Vite, vite, la chasse reprend. Allez, c'est la descente. Muscardin en avant, et le museau de musa sur ses talons. On dirait qu'elle ne prend plus tous les risques notre MG. On enchaîne quand même. Allez, on enchaîne. On va la reprendre notre 4e position. On la voit à 100m qui semble avoir le diable aux fesses. Faut tout donner. Dans les montées, Musa colle un peu ; dans les descentes, c'est plus le même entrain. Le Muscardin ne s'en rend pas compte, qui ne regarde plus que devant, rivé sur l'objectif des MG.

Il revient sur la loco loca, toute de rose Fushia vêtue, qui semble accuser le coup elle aussi. Mais elle résiste avec une détermination hallucinante. C'est une lutte à mort, une pulsion animale. Il s'accroche, la poursuit comme un fauve, va lui donner le coup de griffe, va lui donner le coup de grâce. Elle se rebiffe, ne veut rien entendre. Il fonce dans les descentes, lui fait sentir son haleine fétide dans le coup, s'arrache dans les relances, se propulse dans les montées, tel un tigre bondit. Et finalement, il la dépasse, s'échappe à son tour. Las, il a juste oublié d'emmener Musa avec lui.

C'est l'arrivée : Musca est 4e féminine en 2h20 ; l'espagnole déchaînée mais exsangue suit à 2 ou 3 minutes.  Et Musa est 5e féminine, à 5minutes.







La bonne surprise, au moment du podium, c'est que la troisième est une ancienne du Risoux Club, tout comme nous. C'est même la soeur de notre bienaimé président, lui même resté à Chaux Neuve. Elle complète le duo Coupat - Golay Geymond, comme on s'y attendait.

Chez les hommes, Baptiste Cazaux a gagné : pour fêter sa victoire, il vient nous chanter des polyphonies avec ses compères de Podium, en occitan. C'est magnifique. Le coeur des Machine-Gônes pourtant peut sensible, chancèle. Le speaker re-raconte l'hisoire de l'Ours qui avait empêché Cazaux de remporter le titre plus tôt, par le passé.

Enfin, les Machine-Gônes sont acclamés. Pour leur belle victoire au tirage au sort. Des skis de fond classique pour Musa, des lunettes photo-chromatiques pour Musca. Le speaker, il dit aussi, qu'il a appelé plein de fois la musaraigne avant la course pour qu'elle endosse le maillot "leader grand prix". Il profite de l'occasion pour lui donner quand même, parce que maintenant, il est "à elle pour toujours". Même si désormais, elle n'est plus que troisième au général, et qu'il reste une épreuve décisive... en Savoie. Dans 8 jours !



"Musa, à Beille, tueuse tu te croyais !"  Et ce sont tes rivales qui t'ont finalement piqué ta place de leader du grand prix.  Mais, il te reste la Box. Alors, hu, percute aux Saisies !

Pour le GP, c'est pas fini !

Loin de là !

Et les Pyrénées resteront gravées dans ce petit muscle palpitant quelque part entre le poumon et l'épaule. Foi de Machine-Gône !

 

5 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 14-10-2012 à 16:43:44

La suite, la suite, la suite !!!

le suspens nous Saisies....

Commentaire de Byzance posté le 14-10-2012 à 20:41:32

Je comprends pourquoi les CRs arrivent en retard : c'est à cause de tout le travail d'écriture qu'il y a dedans !!! Merci à vous et à bientôt, vu la saison ...

Commentaire de les machine-gônes posté le 14-10-2012 à 22:05:35

Mais non, ça n'a rien à voir, c'est juste qu'on est un peu occupés par les leçons de body-building et le dénoyautage des cerises pour la croustade aux fruits rouges. A part ça, en ski de fond, un récit mi-octobre pour une course de mi-mars, ça n'a vraiment rien d'exceptionnel. D'ailleurs, le "Marathon des Glières" disputée à la même date par Papy, a été publié avant hier...

Commentaire de Jean-Phi posté le 15-10-2012 à 10:14:04

Et quelle écriture enconre une fois (arial black non ? ^^) !
Super CR j'en suis tout boulversifié !!!!!!

Commentaire de marat 3h00 ? posté le 15-10-2012 à 16:07:12

si ça s'trouve, y'a une championne (en titre) de plus qui nous entoure et on le sait pas. aura-t-on le résultat avant la remise en jeu du titre ? ...

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