L'auteur : tidgi
La course : Lyon Urban Trail - 38 km
Date : 1/4/2012
Lieu : Lyon 01 (Rhône)
Affichage : 3278 vues
Distance : 38km
Objectif : Pas d'objectif
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80 autres récits :
4° participation en 5 éditions, la 2° sur le 38.
De cette formule là, je reste sur un bon souvenir en 2010 : 3h47, 63°. 15 jours après les Cabornis où j'avais bien tourné aussi.
J'étais alors en mode prépa des Coursières 103km (donc pas très raisonnable).
Mentalement, çà devrait aider ?
L'objectif sera cependant revu à la baisse, vu l'état de forme actuel et les petits bobos qui vont et viennent : 4h sera déjà bien...
Comme en 2010, le LUT arrive après les Cabornis, où le mental n'a pas été au RDV cette année.
Il s'agit donc de retrouver de la confiance, en vue des prochaines échéances et de l'objectif majeur du mois de Juillet.
Pour se mettre dans le bain des escaliers, je ferai 2 petites sorties à crapahuter sur les pentes de Croix Rousse et de Fourvière.
Les sensations sont plutôt bonnes, malgré une légère douleur à la hanche.
Allez, on va bien s'amuser !
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Le départ est à 7h30.
J'arrive sur place vers 6h45, le temps de taper la discute avec quelques kiks engagés comme moi sur ce parcours.
J'y retrouve donc arthurbaldur, jean-phi, lalan, zeze69, gibus, jeanmi_touron, mamanpat, cecile-barbie, ...
Quelques potos du club sont là aussi : François, Jacques, Patrick, Bruno, ...
Un vent froid tourbillonne place des Terreaux, nous faisant réfugier dans l'Atrium de l'Hotel de Ville, en attendant le départ.
Encore une occasion pour ne pas s'échauffer (si, uniquement la langue ).
Direction la ligne de départ où je suis avec cécile, mamanpat et arthurbaldur.
Je dois surveiller ce coquin, j'ai une revanche à prendre suite à la mine qu'il m'a mise aux Cabornis voici 3 semaines...
Et c'est parti !
Dans la montée du tunnel de la rue Terme, je retrouve aussi zeze69 et jeanmi touron.
Alors que toutes les autres années, je courais. Et bien là, nous décidons de marcher... tout simplement.
Je me dis qu'il en restera quelque chose à la fin (proverbe local dérivé de la sagesse).
Une fois sur le plateau, et au début de la descente, un coucou rapide à ogo qui passait par là (je ne sais pas s'il m'a entendu à ce moment là).
Nous cheminons avec arthurbaldur et zeze69. Juste devant, en guise de meneur d'allure, un concurrent déguisé en Romain avec un drapeau français. Il risque d'avoir chaud par la suite, il semble très facile...
Pour ma part, j'effectue mes descentes marche par marche, en essayant d'être décontract, afin de ne pas provoquer de nouvelles tendinites au niveau du genou. Ce sera le maitre mot de toute la course.
Les premiers km sont difficiles, j'ai du mal à sentir le rythme.
A la faveur d'un virage dans un escalier, je me retourne et vois l'ami arthur un peu plus loin.
Ben alors ? Je vais trop vite ? Il sait mieux se préserver que moi ?
Tant pis, j'arrive enfin à trouver mon rythme, je continue. S'il pouvait éviter de me rattraper sur la fin ...
Je retrouve alors Bruno, du club. Nous ferons le yoyo toute la course.
La succession de bosses du côté de la Croix Rousse / Bois de la Caille va laisser la place à celles du côté de Fourvière, non sans avoir auparavant longé les quais de Saône, en plein vent... frais. Je préfère éviter les pavés et cours sur le rebord (attention à ne pas tomber dans l'eau, je n'ai pas pris de maillot...).
Malween passe en VTT et m'encourage. Trop dans ma course, je répond poliment mais ne l'identifie pas (je ne le saurai qu'après, désolé).
Le groupe est bien éclaté maintenant. Je suis dans mon rythme.
Devant moi, à distance, un collègue de travail, avec qui, je jouerai aussi du yoyo.
Passé Fourvière, le théatre gallo-romain, arrive la partie du côté de Sainte Foy, que j'avais apprécié en 2010 : très roulante, elle permet de "reposer" les jambes.
Je sais donc au départ de cette partie que :
- On va calmer les montées et descentes.
- Je vais peut-être en profiter pour allonger la foulée et faire remonter la moyenne horaire.
Je suis toujours à 10km/h de moyenne. Pour l'instant les 4h sont toujours atteignables.
En haut d'une descente d'escaliers, un signaleur fait le comptage : j'entend 210 !
Bigre, déjà tout çà devant !! Sans se la jouer, je pensais être mieux classé. C'est que çà fuse devant !
Pour le classement à 2 chiffres (comme en 2010), ben on repassera ...
J'avais laissé Bruno vers la Croix Rousse, il revient à ma hauteur lors du retour sur Lyon/Perrache, dans la descente au sortir de Sainte Foy.
Il part devant, j'essaye de l'accrocher pour me relancer...
Nous arrivons au 3° ravito (30°km). Comme pour les autres arrêts, je ne traine pas, j'ai de quoi boire. Ce sera juste une banane.
Du coup, je pars devant Bruno, qui me suit à distance.
Revenu dans le Vieux Lyon (où l'on commence par traverser une célébration catholique avec des Rameaux - un peu surréaliste la rencontre des 2 mondes à ce moment là !!), nous retrouvons les concurrents des autres parcours + les randonneurs. Nous ne sommes plus seuls et çà se voit... Pour les passants aussi...
Et c'est là que tout se gâte !!
Préparé mentalement à la montée des Chazeaux (faite lors de 2 recos), je me retrouve au pied... d'une marée humaine. Le choc !!
Nous sommes littéralement... immobiles. Un départ en vacances d'été sur l'A7 (ou vacances d'hiver sur l'A43, au choix)...
Certains passent par le côté (très pentu, sans marches), en s'accrochant fortement à la rembarde. J'hésite à faire de même, mais je suis déjà dans la file qui essaie d'avancer : "j'enjambe ? j'enjambe pas ?". Je me préserve pour la fin. Je ronge mon frein... Ca me titille. Allez, reste calme !
Un concurrent du 38 comme moi se croit très attendu à l'arrivée. "Poussez vous ! Mettez vous à droite". Oui mais là mon grand, c'est compliqué pour tout le monde. Il arrive néanmoins à se faufiler. "Et pourquoi tu ne t'es pas placé dès le départ ?" ou "Passe par la partie sans marches". Mais çà ne sert à rien de t'énerver (je dis çà, mais je bout intérieurement). Passons...
Après quasi 10 bonnes minutes, enfin en haut. Les jambes "reposées" (peut-être) mais devant relancer dans le jardin du rosaire.
Ce que j'essaie de faire avec plus ou moins de réussite, zigzaguant entre les randonneurs, promeneurs qui se trouvaient là, concurrents qui préfèrent marcher.
Après avoir passé beaucoup d'énergie, j'arrive enfin à la basilique. Où je fais connaissance avec Guy, rencontré via les réseaux sociaux.
Nous ne discutons pas longtemps. J'ai quelques fourmis dans les jambes et arrive une éclaircie au niveau des concurrents : 2 à 2, je fonce dans la descente de la montée (vous suivez ?) Nicolas de Lange...
Vient alors la montée de la Sarra : il y a de la place pour tous, c'est bon, chacun à son rythme. D'un pas alerte, je me retrouve vite en haut... puis vite en bas, comme la descente précédente.
La dernière partie se joue sur les pentes de la Croix Rousse.
Avant, il faut passer par la passerelle de l'Homme de la Roche (sur la Saône).
Et là, re-misère, un big attroupement . Pour éviter trop de monde sur la passerelle, on fait passer les coureurs par groupe de 20 ou 30. Soit 2/3 tours à attendre pour moi. Je retrouve mon collègue de boulot, on en profite pour discuter, mais c'est encore des minutes de perdues. La traversée de la passerelle se fait en mode comique/je m'accroche/je zigzague entre les concurrents qui ont l'air d'avoir bu...
Et comme on dit, jamais 2 sans 3, blocage au pied de la montée de la Muette , dans la foulée de la passerelle.
Je retrouve avec surprise Pascal, aligné sur le 23 km. Des concurrents du "23" sont étonnés de voir aussi des "38" à cet endroit : "et vous venez d'où ?"
Comme pour les Chazeaux, cette montée se fait donc aussi en "douceur".
Arrivé en haut, je lache les chevaux, un peu agacé de tous ces "bouchons".
Je regarde ma montre, pour les 4h çà semble rapé.
Dernier ravito place Rouville où je ne traine pas.
Je pense alors en avoir quasiment fini...
C'était sans compter la petite succession d'escaliers qui se font alors au mental.
Je laisse partir mon collègue de boulot. Pour moi, chaque marche devient un calvaire, la traversée du parc Sutter interminable (pourtant le parc n'est pas grand).
Est-ce ces arrêts à répétition ? Parce que le jus, j'avais l'impression d'en avoir encore...
Le passage Thiaffait se fait dans le sens de la montée (zut, je pensais le faire dans l'autre sens. Tant pis, maintenant qu'on est là ).
Je m'accroche pour le final, allez, il n'y a plus que de la descente.
La traversée de l'Hotel de Ville, et une arrivée en 4h06.
Virginie, bénévole pour l'occasion, m'enlève la puce. Lalan est derrière les barrières, arrivé depuis longtemps (un grand bravo à toi).
Je retrouve Bruno, arrivé peu après. Puis ArthurBaldur (sur lequel j'aurai pris ma revanche des Cabornis ), zeze69, Mamanpat, jeanmi touron, Cécile qui doit repartir prendre un train. Pas revu jean-phi, Gibus.
Séquence discute avec les potos autour d'un petit machon, prélude à une indispensable récup... autour d'une Leffe .
Avec Cathy Dubois (2° sur le 23) et Arthubaldur
Le dénivelé est quand même plus plat que le cardio...
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J'apprécie chaque année le côté ludique de cette épreuve, ni vraiment trail, ni vraiment course sur route, mais composé d'un joli parcours touristique dans Lyon.
Cette année, nous tournions dans le sens anti-horaire.
Personnellement, je préfère l'autre sens (celui que j'ai fait il y a 2 ans). La fin du parcours, passant par Caluire, permettait visiblement de mieux gérer le regroupement de tous les coureurs (je n'avais jamais été stoppé).
Et puis, il n'y avait pas cette succession de "petits" escaliers qui m'ont bien fait mal sur la fin (et que j'ai surtout géré au mental).
Ce mental (ou l'envie) qui d'ailleurs a été retrouvé, et c'est le point fort de l'aventure...
Bref, une course plutôt bien gérée (enfin... jusqu'au 31° km...), avec pleins de potos avec qui échanger avant,... pendant,... après la course (et devant une boisson aux céréales). C'est çà le LUT... Tout en convivialité...
Merci à l'orga et aux courageux signaleurs qui devaient gérer des carrefours parfois pas évidents, devant des automobilistes qui perdaient le contrôle de "leur" ville.
Malgré les nombreuses poubelles dont la ville est équipée, je ne comprend toujours pas pourquoi il y a autant de gels et autres détritus par terre.
Allez, on abandonne les escaliers : dans 2 semaines, le trail du Beaujolais pour une cinquantaine de bornes sur des "vrais" sentiers.
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11 commentaires
Commentaire de Maëlwenn posté le 05-04-2012 à 23:32:31
Un chouette récit pour une course pas si facile que ça finalement. Cette année je crois que la perf était difficile à atteindre. Mais tu sembles rassuré sur ta condition et tu n'as pas eu de douleurs. Tout cela sera donc un acquis pour ton prochain trail au Beaujolais .... dans 10j!
Bonne récup et à bientôt.
Commentaire de DROP posté le 06-04-2012 à 00:22:23
Pas mal le chrono vu les conditions.
Mais sinon, vous faites comment pour enchainer les courses comme ça. Des surhommes!
Commentaire de Arclusaz posté le 06-04-2012 à 00:24:22
bravo !!!!
tu t'es vengé des Cabornis....
et comme le légionnaire (au fait, il sentait bon le sable chaud ?), tu avais mis l'équipement de warrior (jusqu'aux gants !) : tu avais tout prévu sauf ... le tire-bouchon !
Commentaire de Mamanpat posté le 06-04-2012 à 08:49:41
Faut pas chercher à aller trop vite ! Beaucoup moins de bouchons pour moi !!!
Bref à Lyon, tou n'est qu'histoire de bouchons et de houblon !
Bonne recup et à la prochaine... Leffe !
Commentaire de Jean-Phi posté le 06-04-2012 à 08:53:58
Bravo ! Belle course ! C'est vrai que je me retrouve un peu dans ta description du coureur pressé du 38 dans la montée des Chazeaux. Je crois que l'on avait tous un peu les boules d'avoir pu dérouler pendant 30 kms et tout perdre sur 8 pauvres malaheureuses bornes. Ca reste de la course... L'important est que tu as poutré l'ami Arthur et ça pour ton moral c'est le top !!! ^^
Bon trail du beaujolais dans 10 jours. Je penserai à vous la veille lors de l'UMS.
Commentaire de ogo posté le 06-04-2012 à 09:02:04
Si, si, je t'ai bien vu en haut de la rue Pouteau, en compagnie d'Arthur :) Mais le temps que je réalise que c'était toi, vous étiez déjà loin. Bravo pour cette course très bien gérée. Sans les bouchons, tu passais sous les 4 heures.
Bonne récup et bon trail du Beaujolais.
Commentaire de lalan posté le 06-04-2012 à 12:47:47
Bravo tidgi,meme si tu semblais decu(des bouchons) a l'arrivee,tu as fait une belle course.J'espere que tu as invite arthurbaldur dans 15 jours au beaujolais.Faut faire la belle!!!!!
Bonne prepa beaujolais
Commentaire de arthurbaldur posté le 06-04-2012 à 17:32:42
Bravo mon poulet. Tu m'as bien poutré. Allez encore un p'tit effort et tu m'auras rejoint au général. Bon faudra attendre la LyonSaintéLyon pour cela ... encore que je préférerai nettement que l'on se refasse une arrivée commune comme en 2011. :)
Perso je n'ai pas été gêné par les bouchons. Un p'tit ralentissement dans les escaliers de Chazeaux et un passage de la passerelle dès le premier groupe.
Commentaire de sebmelalix posté le 07-04-2012 à 14:40:17
Bon, on s'est pas croisé ni avant ni après la course, mais on a sûrement dû être très proches pendant la course voire bouchoner ensemble!!!
Bravo pour ton resultat, cette fois t'es devant ;o) et pour les 4h on sait qu'on les avait dans les pattes... C'est le principal. Bonne continuation dans ta préparation, et ta progression, bonne course dans le Beaujolais!!! A+ seb
Commentaire de franck de Brignais posté le 08-04-2012 à 22:32:59
Ahh les bouchons lyonnais... tant appréciés pourtant !! Bravo pour cette très belle gestion et merci à toi de nous l'avoir fait vivre de l'intérieur. L'aventure parait bien tentante... Au plaisir de te recroiser sur un prochain départ !
Commentaire de Gibus posté le 15-04-2012 à 17:36:21
Bravo tidgi, a bientôt, au revard.
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