Le SoluKhumbu...
.
...Ou comment Raspoutine vient de réaliser
le rêve le plus fou de sa vie sportive...
et de perdre quelques unes de ses dernières illusions.
Un texte court et beaucoup de photos,
exception faite de l'intro
qui évoque un contexte particulier.
Le toit du Monde...
Dans notre profil de kikoureur,
vous avez rempli la case des "rêves les plus fous"...
... Désormais, la mienne est vide.
Raspa
La décision
Le 26 juillet 2009, Dawa Sherpa venait de triompher sur la 20e édition de la 6000d de la Plagne et, le lendemain, j’assistais tranquillement à la remise des prix. Seulement, au moment de passer sur le podium, Dawa prit la parole pour faire la promotion du trail qu’il organisait chez lui au Népal, le « SoluKhumbu Trail »... Le Solu quoi ? Ainsi donc, courait-on sur les contreforts de l’Everest ?! Enfin, ça allait être le cas pour la cinquantaine de privilégiés qui allaient partir là-bas pendant plus de trois semaines.
Deux coureurs venaient de se désister pour l’édition 2009 et donc, Dawa recherchait des remplaçants dans la foule assemblée. C’était vrai, un périple de 14 étapes au Népal avait de quoi faire hésiter. Trois cents kilomètres et 20 000m de d+, le tout compris entre une altitude de 2500 m à plus de 5500 m. Ainsi comprenait-on bien les hésitations des indécis, ou plus simplement s’agissait-il de difficultés techniques ou de calendrier. Partir hors saison présentait des difficultés et moi-même aurai-je eu très chaud à ce sujet.
Bien sûr, pour l’édition 2009, je n’étais pas prêt. Des contraintes de temps, matérielles, familiales, professionnelles et enfin financières, ça faisait beaucoup, on n’agit pas sur un coup de tête dans ce genre de rendez-vous sportif. Sans compter qu’il y avait également la contrainte sportive. Je sortais finisher de la 6000d, mais un finisher épuisé, je maîtrisais mal mon alimentation. J’avais achevé l’épreuve en souffrance à cause de problèmes gastriques si bien que je ne me sentais pas du tout prêt pour un pareil périple ! Tant de choses à dépasser !
Pourtant, ce trail sur trois semaines ne me paraissait pas si inaccessible. Courir au quotidien entre 20 et 30 km par jour tout en grimpant environ 2000d+ me convenait cent fois mieux que de partir sur un ultra. A ce sujet, un format de course comme ceux de « la 6000d » ou « des Templiers » me paraissait amplement suffisant. J’avais pensé un moment participer à un raid dans le désert (le marathon des Oasis qui a lieu en Tunisie). Cependant, après étude, le profil de course du SoloKhumbu me rappelait les entraînements que je pratiquais à la Berrarde dans le parc des Ecrins lors de ma préparation pour la 6000d... A un petit détail près, l’altitude. Je courais alors quotidiennement plusieurs heures par jour, à une altitude comprise entre 2000 m et 3500 m, je dormais à 2000 m. Dans l’Himalaya, j’allais même dormir au dessus du Mont Blanc ! Brrr !
Mais qui n'a jamais vu ces deux photos ?
Pour la première fois de ma vie, j’allais m’attaquer à un très gros morceau ! pourtant... A bien y réfléchir, il s’agissait d’un vieux rêve. Je me remémorais ces émissions TV en noir et blanc, je n’avais pas encore 10 ans. Elles relataient les épopées d’Herzog sur l’Annapurna, le premier 8000 atteint ! Hilary et Tien Sin sur l’Everest, le toit du Monde ! De longs chemins escarpés, des escaliers gigantesques empruntés par des colonnes de porteurs pour franchir la moyenne montagne, des précipices à la mesure des sommets environnants. Tout est à une échelle démesurée, là-bas... Et puis, Dawa en personne nous offrait cette possibilité unique d’aller arpenter les mêmes chemins que nos héros mythiques...
... Eh bien, que dire ? Allons-y !
Et, là, il n'y avait plus rien à ajouter.
La préparation
Pas un chapitre, comme pour l’Embrunman, juste un petit paragraphe pour évoquer ma préparation spécifique endurée au cours de la saison 2009-2010. A cette époque, les collègues du S. O. Houilles se seront très certainement demandés pourquoi une bonne partie de mes entraînements au stade Maurice Baquet se déroulait sur les gradins. C’est juste que j’avais ancrée dans ma tête cette idée de marches géantes liées aux chemins Himalayens. Pour « le fond », disons que le triathlon aura fait le reste, trail et calles de vélo font très bon ménage ensemble. L'Embrunman et le tri du Ventoux m'auront bien chauffé les mollets comme les quadriceps... Voilà pour la préparation physique.
Pour tout le reste, en revanche, ça aura demandé pas mal d’énergie.
Déjà, préparer son matériel. difficile d’improviser alors qu’on part pour trois semaines au Népal. Il conviendra d’apporter une attention toute particulière à son équipement. La liste fournie est complète et il convient de la suivre. J’ai même un peu forcé la dose en doublant une certaine quantité de matériel. Ainsi, suis-je parti avec deux poches à eau de camel back (et j’ai bien fait !!!), plusieurs paires de gants, ils avaient du mal à sécher en moyenne montagne... Obtenir la liste complète des médicaments ne relève pas non plus d’une promenade de santé, si je puis dire. Ainsi, quantité de médicaments ne s’obtiennent-ils que sur ordonnance, toutefois, les SoluKhumbers ne sont en aucun cas censés faire appel à l’aide de la Sécu pour faire leur plein de médicaments... En définitive, les SoluKhumbers payent leurs médicaments, logique, sachant que le surplus inutilisé est remis au dispensaire de Taksindu, le village de Dawa au Népal.
Autre fait notable, on nous proposait de passer des test sur les risques d’Hypoxie, la maladie de l’altitude. Bon, je n’étais pas inquiet pour ce genre de souci avec le type de préparation que je m’impose dans le parc des Ecrins en montant régulièrement à 3500 m. Il n’empêche. J’avais toutefois pris rdv au mois de mai dans un hôpital, l’Avicène de Bobigny. Ainsi, je me suis trouvé définitivement rassuré, même si, à priori, je n’étais pas un sujet sensible à ce genre de souci.
Outre le fait que je me trouvais tranquillisé par les tests, ces derniers auront eu le mérite de littéralement me propulser dans la réalité de la course.
On vous installe sur un vélo, un tube d’arrivée d’air dans la bouche et on commence à pédaler. Rien d’extraordinaire jusqu’au moment où le médecin durcit le vélo et limite l’arrivée d’oxygène. « bon, maintenant, vous vous trouvez à 4800 m d’altitude. » Ainsi, je me trouvais au sommet du Mont Blanc... C’était difficile de pédaler tout à coup...
En tout cas, une bonne façon de rentrer dans le contexte de l’épreuve Népalaise ! Bon, sérieusement, plusieurs personnes du trail auront eu de vrais soucis de santé en rapport avec l’altitude. Je ne suis pas médecin, passez vos tests, c’est tout.
Partir en novembre
Pas aisé pour un enseignant; j’évoque ici le sujet car tout le monde me demande comment je suis parvenu à partir dans l‘Himalaya pendant l’école. S’il est vrai que je possède une certaine condition physique, au départ, j’avais pris le parti de demander une année de disponibilité pour convenance personnelle, ne supportant pas l’idée d’être absent. Le fait est que ma demande de disponibilité a été finalement rejetée, OUPS ! Jusqu'à présent, les demandes de disponibilité étaient accordées sans problème, j’avais alors décidé de demander une autorisation d’absence de trois semaines et j'ai été appuyé par mon supérieur hiérarchique direct. Finalement, fin juin, l'Académie a accepté de me laisser partir. Ainsi suis-je devenu le premier enseignant SoluKhumber. Je suis finalement parti avec une certaine sérénité car mes élèves avaient tous démarré en lecture (votre serviteur Raspoutine est un maître de CP dans sa vie professionnelle... Un autre genre d'épreuve, quand même).
Au cours de mon séjour, je parviendrai à communiquer avec ma classe de manière assez irrégulière selon ma localisation, je reviendrai sur le sujet de la communication. Quoi qu'il en soit, j'aurai été extraordinairement sensible à la confiance qu'aura pu me témoigner mon inspecteur et j'espère à ce jour ne jamais le décevoir, ne serait-ce que par la ténacité que je communique toujours et plus que jamais aujourd'hui à l’ensemble de mes élèves :
les actuels, ceux à venir et aussi les anciens.
Alors...
"A chacun son Everest"
Veille de course
Le 8 novembre, départ de Roissy-Charles de Gaulle vers Kathmandu. Le voyage nous semblera bien long, y compris l'escale par Bahrein et tous les coureurs seront franchement heureux d'arriver. Kathmandu ? une vaste métropole de près de 4 millions d’habitants qui nous accueille... Elle est extraordinairement polluée et notre plus grand désir sera de nous en éloigner rapidement. Pour l’heure les bronches résistent bien, cependant, il en sera autrement au retour, à cause des trois semaines passées en altitude. Nous profiterons de la journée pour visiter quelques quartiers de la ville en attendant le soirée de gala, ainsi que la préparation du lendemain, essentiellement une préparation médicale du trail. Cette année, nous sommes 57 SoluKhumbers, une quinzaine de marcheurs sont également des nôtres. A ceux-là, se joint le staff comprenant deux médecins, deux kinés, un pompier secouriste, l’équipe népalaise nous traçant et sécurisant le trajet.
Au cours de la journée, des moments forts auront lieu, nous faisant entrer progressivement dans la compétition. ainsi, Pascal nous explique l’emploi du caisson hyperbare, le sauf-conduit vital des victimes de l’hypoxie, le mal de l’altitude. Alain s’emploie à peaufiner notre pharmacie, c’est incroyable la quantité de bobos que l’on est susceptible d’avoir en 3 semaines de course passées en altitude. Le moment le plus fort de cette journée sera sans aucun doute la remise des dossards; une vraie cérémonie.
La remise des dossards par Dawa en personne ! Pour moi, quelle fierté !
Chic ! J'y étais !
Un an de préparation et la réalité qui rattrapait mon rêve !
Ce jour-là, plus que jamais, je repensais à une profonde conviction que je m’étais forgée au fil de mes années de pratique du trail. Le simple engagement à une course est déjà une victoire.
Ainsi, j'ai connu bien des gens qui s’imaginaient que leur course était un échec parce qu’ils ne se trouvaient pas classés de manière satisfaisante, franchement, je ne les ai jamais compris (il y en a beaucoup dans le triathlon...). aujourd’hui, Dawa en personne me remettait mon dossard, ainsi Raspoutine devint-il le numéro 43. Bien sûr, je ne pouvais pas présager de l’issue de la course. Mais peu importe ! le simple fait de s’engager sur cette course est déjà une immense victoire, une sorte de rêve éveillé ! Quelle fierté !
Le départ de Kathmandu
Le 10 novembre, nous sommes partis de Kathmandu pour Jiri, à l’est. Environ 190 km de route, plus exactement de piste, après quelques kilomètres ; il nous faudra plus de huit heures pour rallier notre point de départ. Fichtre !
Des bus optimisés...
Une journée en bus, à travers des régions extraordinairement pauvres. Nous avons traversé cette région à l’est de la capitale, une région éloignée des routes touristiques.
Sur des routes optimisables...
Le soir, nous dormirons dans des lodges. Un lodge, c’est un peu comme une auberge de jeunesse que l’on aurait mariée à une chambre chez l’habitant...
Première étape (11 novembre)
Jiri (1950 m) - Durali (2700 m) - Kenja (1650 m)
28 km - 1650 d+ - 1890 d-
Autant le dire, il sera impossible de raconter l’intégralité du récit de ces étapes de course. Raspoutine, à sa bonne habitude aura pris des photos, pour l’occasion des centaines de photos ! Quatre ou cinq d’entre elles accompagnées d’une ou deux anecdotes illustreront à merveille le quotidien de l’épreuve. Toutefois, des liens photographiques seront proposés au lecteur afin de profiter davantage de ces fabuleux paysages, voire de cette immersion dans le Népal. L’immersion, c’est le vrai cadeau du "Dawa Sherpa Trail" à tous ses participants.
Akunamatata et Raspoutine...
... Frères d'armes...
Le départ des 57 SoluKhumbers...
On remarquera l'équipe Népalaise en vert.
Sylvie fera des merveilles sur le SoluKhumbu ;
Une grande, grande, championne dans son élément.
Seconde étape (12 novembre)
Kenja (1650 m) - Lamjura (3530 m) - Jumbesi (2680 m)
25 km - 2750 d+ - 855 d-
Les bâtons sont de mise ; une démarche à l'économie
(des articulations dans les descentes)
En moyenne montagne, nous croiserons en permanence les porteurs
dans les marches népalaises...
..
Rai, le grand champion Tibetain..
Le sourire, la simplicité, et la gentillesse
qui nous dépassait quotidiennement.
Pour lui, de simples cannes de bambou...
Sur les premiers sommets de moyenne montagne,
des stoupas et des drapeaux au millieu des nuages.
Ca n'a pas changé depuis "Tintin au Tibet",
il faut prendre par la gauche...
plus de photos de la seconde étape
Marche d’acclimatation (13 novembre)
Jumbesi (2680 m) - Langaté (4100 m) - Jumbesi
Une journée passée à monter, attendre pendant cinq heures à plus de 4000 m d’altitude et enfin redescendre... « L’acclimatation à Langaté à plus de 4000 m d’altitude doit envoyer un message subliminal à notre cortex destiné à nous faire produire plus de globules rouges. » Alain et Pascal, nos deux médecins, nous expliquaient tout ça très bien. Pour ma part, les mots que votre serviteur utilise sous-entendent très certainement que, si message il y a eu d’envoyé vers mon cerveau, il n’est pas obligatoirement parvenu... un genre de poste restante par défaut dû à la cible cérébrale un peu trop microscopique chez Raspa... en même temps, avais-je d’autres chats à fouetter au Népal, plutôt que de chercher à comprendre les mystère de la biologie humaine. Ça faisait trois jours que nous nous trouvions dans les nuages froids et humides, nous aspirions tous à en sortir.
Etape 3 (14 novembre)
Jumbesi (2680 m) - Konglemadanga (4300 m) - Beni (3340 m)
15 km - 1830 m d+ - 635 m d-
Nous commençons à retrouver le ciel bleu... Enfin !
Alexandra se sentira pousser des ailes !
Alexandra, Pascal et Raspa,
camarades d'ascension...
Notre premier camping à 4000 m...
Nuit glaciale et humide...
... Bon, en même temps,
Il en faut un peu plus, le moral est au top ;
Bienvenue dans la tente kikourou des SoluKhumbers...
un petit film ? (à venir)
Marche de liaison (15 novembre)
Beni - Dohkunda lake (4550 m)
Etape 4 : Dohkunda lake - Taksindu (2960 m)
20 km - 500 d+ - 1610 d-
Nous percerons à nouveau ces nuages humides
lors de la montée vers le lac sacré,
un endroit cher à Dawa.
Un essuyage hâtif de l'objectif de l'appareil photo
a rendu l'athmosphère encore plus surréaliste...
Une belle histoire :
Ce lac est sacré, il s'agit aussi d'un endroit
où il est possible de faire des voeux...
On prend alors une des pierres dans les eaux sacrées
et on la redonne aux eaux sacrées lorsque le voeux s'est réalisé.
... une sérénité incroyable marquait l'endroit.
Nous y sommes parvenus en marche de liaison.
Wish you were here...
Carroux - Akouna - Raspa
L'ensemble des SoluKhumbers...
Il ne manque que Dawa ,
il prenait la photo...
Le départ sera donné depuis le lac,
une descente très technique dans laquelle
Akouna sait s'exprimer avec talent...
plus de photos du lac sacré
« Repos » à Taksindu (16 novembre)
visite du monastère, de la maison de Dawa
marche de liaison pour le village de Kharikhola (2270 m)
6h de marche - 400 d+ - 1250 d-
Le matin, nous avons visité le monastère de Dawa.
La religion est au coeur de la société Népalaise.
Nous nous sommes arrêtés à une école primaire entre deux villages
Leurs apprentissages sont semblables aux notres...
... On dirait nos affichages...
... C'est juste que... 500 mètres plus loin
nous croisons encore et toujours des enfants.
Ceux-là n'ont pas la chance d'aller à l'école.
Un élève sur deux est scolarisé au Népal.
Une des nombreuses passerelles
la révolution Maoïste est toujours bien présente...
Etape 5 (17 novembre)
Karikhola (2040 m) - Phading (2610 m)
21 km - 1400 d+ - 850 d-
Joachim...
Nous repartons de Taxindu pour remonter à nouveau
Les derniers monuments...
Ensuite, la montagne sera quand même moins habitée
bien que des caravanes provenant du Tibet
viennent à notre rencontre...
Croisement à négocier...
Il convient de se trouver en amont de la bête
lorsque nous en croisons...
... Sinon...
Nous croiserons à plusieurs reprises les marcheurs
qui empruntent à peu près des voies similaires
pour se retrouver régulièrement le soir.
Patrick Michel les aura rejoint au bout de 3 jours,
tout en conseillant efficacement le staff sur le balisage du trail.
(merci Patrick)
... Les moulins à prières tournent sur notre passage... Ils tournent...
Etape 6 (18 novembre)
Phading (2610 m) - Kondé (3840 m) - Thamé (3800 m)
20 km - 2100 d+ - 900 d-
Rai à l'assaut des marches Népalaises...
Les premiers chemins gelés,
nous allons devoir chausser nos crampons...
Passang veille...
tout le monde doit chausser...
enfin presque...
Joachim descend avec un maximum de concentration...
Le passage est vertigineux...
Pas de droit à l'erreur...
Etape 7 (19 novembre)
Thamé (3800 m) - Lunden (4380 m)
10 km - 700 d+ - 100 d-
Maurice, Mehdi, Jean-Michel et Rodolphe..
... Le moulin à prières...
... Comme à la parade !
Une étape courte en montée...
voilà qui me convenait bien
ayant quelques difficulté dans les descentes
(le tendon rotulien droit était devenu douloureux).
Jamais nous ne serons aussi près du Tibet
Etape 8 (20 novembre)
Lunden (4380 m) - Rinjo Pass (5340 m) -
arrivée au sommet du Gokio Ri (5360 m)
18 km - 1340 d+ - 850 d-
Marche de liaison jusqu’à Gokio village 800 d-
Nous partons le matin pour une traversée perpendiculaire
Traversée en haute montagne ;
jamais nous ne sommes montés aussi haut.
C'est le cas de la majorité des SoloKhumbers..
Raspa a atteint la passe... Pas simple,
difficile de respirer.
il n'est pas question de forcer en montant car le mondre effort nous essouffle.
Certains le paieront cash... Cependant...
La récompense...
Nous sommes en vue de l'Everest...
La passe est couverte de drapeaux,
Eric apprécie le paysage...
Le froid oblige les coureurs à conserver le bandana...
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Raspa et Akuna...
... Nous y sommes...
Il n'y a plus rien à ajouter.
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La montée sur le Gokio Ri...
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Akuna... Trop fort...
Après l'arrivée au sommet,
il y aura une marche de liaison pour rejoidre
la ville de Gokio. Nous passons
près d'un lac sacré...
Le jour avançant, une brume commençait à se former à la surface.
Etape 9 (21 novembre)
Gokio village - Gyazumba (5500 m) - Gokio village (4800 m)
15 km - 700 d+ - 700 d-
Etape transformée en marche simple.
Nous nous dirigeons vers le Cho Oyu...
Meuh !...
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A la gloire des kikoureurs...
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On finit par passer plus de temps à faire des trucs funs plutôt que de courir...
... Celle là est édiée à Olivier, le Marathonien de Sartrouville...
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Et pour finir, un lac sacré de plus...
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Etape 10 (22 novembre)
Gokio village (4800 m) - Cho La Pass (5330 m) -
Lobuche (4970 m)
20 km - 1200 d+ - 700 d-
Dès le début de l'étape, nous longerons la moraine du glacier géant
vers le bas. Nous traverserons ensuite la bête à travers un chemin des plus chaotiques. Viendra la montée vers la passe. A nouveau un effort intense
qu'il convient de gérer au mieux. Au sommet, un glacier nous attend,
nous obligeant à chausser à nouveau les crampons.
Cerise sur le gâteau, une lumière toute particulière
nous invitera à la détente. Certainement perdrons-nous un bon paquet de minutes,
nous consacrant alors à un de nos plaisirs favoris, la photo.
Au coeur du Géant...
... Dawa arrive à Cho-La Pass...
No comment...
Sylvie nous rejoindra...
Les mises en scène vont bon train...
Dédiée à tous les cinéphiles...
Cette photo de l'Amadablam ne vous rappelle-t-elle pas
le générique de la Paramount ?
Même la lumière !
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Etape 11 (23 novembre)
Lobuche (4970 m)
marche jusqu’au sommet du Kala Patthar (5545 m)
Gorak Shep (5140 m) - Périché (4220 m)
15 km - 600 d+ - 1310 d-
La montée par les moraines...
... ça donne une idée de la taille du glacier
et au pied de l'Everest, tout est en proportion...
(merci Akouna pour les photos de cette journée...)
La première partie de l'étape sera marchée
sous de mauvaise conditions athmosphériques.
Cette fois-ci, pas de vue sur l'Everest. Pourtant, nous nous trouvions
à qqs kilomètres à vol d'oiseau du sommet.
A mesure que nous montions le blizzard gagnait en intensité,
au point d'inciter quelques trailers certainement fatigués,
à se questionner sur la pertinance de monter encore une fois à 5500 m
alors qu'on n' y verrait rien.
Finalement, nous sommes montés. Bon, quoi qu'il en soit,
j'avais fait la promesse de monter là-haut. Alors, à moins qu'on ne me l'interdise
pour des raisons de sécurité...
En plus, le Khalla Pattar est une montagne couverte d'Edelweiss ...
Nous rejoindrons Gorrak Shep avant de prendre la direction du sommet.
Si nous étions allés tout droit, nous nous serions retrouvés au camp de base de l'Everest.
Autrement dit, arpentions-nous les mêmes chemins qu'Hillary et Tien Sin...
... L'Histoire...
.
Arrivés au sommet... sous la neige...
J'abandonnerai le maillot "cent pour sang" sur un petit éperon rocheux.
Il se trouve parmi les drapeaux... face à l'Everest.
l'Everest dans la tourmente...
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... Dédiée à nos photographes Julien, Philippe et, pour l'occasion Passang.
Pour toute l'énergie que vous aurez déployée...
... Respect...
Un nouveau coup de chance, le mauvais temps disparaîtra rapidement
pour laisser la place à de belles éclaircies...
Quant à toi, Akouna, t'es aussi un foutu photographe !
.
Le groupe se prépare à repartir...
Préparez vos Ifônes...
8 antennes 3g venaient d'être installées sur le chemin de l'Everest...
Bon, c'est la fin de qq chose, en même temps on est content
de sentir son téléphone crépiter sévèrement...
bon à savoir, non ?
Départ vers Périché...
.
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Etape 12 (24 novembre)
Périché - Namché (3440 m)
22 km - 1375 d+ - 2146 d-
pas de photos, la forme est revenue,
je peux à nouveau me lâcher dans les descentes.
(enfin, faut-il relativiser...)
Etape 13 (25 novembre)
Namché (3440 m) - Lukla ( 2860 m)
20 km - 620 d+ - 1230 d-
Pour la dernière étape, nous partirons de nuit
afin d'anticiper le déplacement des caravane de yaks;
ils sont nombreux sur la route de l'Everest
et il y a de belles passerelles...
Certainement la plus vertigineuse des passerelles...
Dawa aura accueilli tous les SoluKhumbers à leur arrivée
du premier au dernier jour ; ça fait chaud au coeur.
Avec votre serviteur, Emile, Joachim, Maurice et Sylvie,
de grands, grands, champions...
La fin... Mais quel périple !
plus de photos de l'ultime étape
Retour à Kathmandu par avion (26 novembre)
... Dans l'une des villes les plus polluées du monde...
Le podium ...
plus de photos du dernier jour
Résultat : 42e / 57
Merci Merci Merci...
Annie, Dawa, tout le staff Népalais,
tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette belle aventure,
par leurs bons conseils et leur écoute à la transformer en solide réalité.
Chaque pierre apportée par leurs soins à ma préparation du trail
en aura permis l'édification puis la réussite.
Epilogue
A propos de pierres...
En ayant pris deux dans le lac de Dohkunda,
il est clair que je les rendrai un jour aux eaux sacrées...
Raspoutine
Ce récit est dédié à tous les SoluKhumbers,
quand on grimpe, on n'en redescend plus !
14 commentaires
Commentaire de La Tortue posté le 19-12-2010 à 23:21:00
quelle aventure ! on a hate de voir la suite...
merci de prendre le temps de nous raconter tout ça !
Commentaire de DROP posté le 20-12-2010 à 15:42:00
C'est juste génial. La suite, la suite...
Commentaire de tophenbave posté le 20-12-2010 à 22:04:00
GEANT!merci de nous faire partager une si belle aventure.
Commentaire de taz28 posté le 21-12-2010 à 09:48:00
Quel dépaysement, et que de vertige au sommet de ces montagnes légendaires !!
Merci pour ce partage, ton aventure est unique, et peu de personnes connaissent cette chance !!
Taz
Commentaire de totoro posté le 21-12-2010 à 13:30:00
Juste merci de nous permettre de te lire !
et vivement la suite aussi :-)
Commentaire de CROCS-MAN posté le 22-12-2010 à 16:02:00
LA MEGA CLASSE RASPA, VERTIGINEUX, MERCI et BRAVO
Commentaire de akunamatata posté le 22-12-2010 à 23:17:00
la classe Raspa, et pas le CP, sans doute au moins le doctorat ;)
quel souvenir c'etait !
Commentaire de LtBlueb posté le 23-12-2010 à 21:14:00
superbe récit, superbes photos ! tu nous décris une bien jolie ballade et q'on a arrive sur la photo du podium on a completement oublié qu'il y avait une course !! je genre d'aventures qui doit laisser de sacrés, sacrés souvenirs ! chapeau !
Commentaire de wolfy92 posté le 23-12-2010 à 23:16:00
Que dire!
Grandeur et humilité sont tes guides assurément. Là, je dis respect Raspa!
Signé un Wolfy très impressionné!
Commentaire de Insigma posté le 25-12-2010 à 17:31:00
Quelle épopée !
Bravo.
Commentaire de Land Kikour posté le 30-12-2010 à 16:09:00
Je me sens si petit devant tant d'immensité, vraiment superbe épopée, superbes photos pour un récit tip top.
Un jour peut être... surement :)
Merci Mister Raspa !
Commentaire de Monpépère posté le 01-01-2011 à 22:27:00
Formidable récit cela donne envie de partir tout de suite sur les cimes Himalayennes...
Les photos sont absolument superbes, j'ai une préférence pour celles des enfants présents en nombre dans l'album avec leur sourires !
Merci pour tout et continues à nous faire rêver....ça fait du bien en ces temps difficiles.
Commentaire de Tonton Traileur posté le 03-01-2011 à 17:01:00
Oh P..... !!! Je sais plus quoi dire ???
MA-GNI-FI-QUE. Le rêve ultime, pour tout trailer qui se respecte ???
Respect, respect, respect, ...
Commentaire de Papy posté le 24-02-2011 à 19:51:00
Je me le suis gardé pour la bonne bouche, mais le temps imparti étant trop court, je n'ai toujours pas fini la lecture.
C'est magnifique et je suis sur que la doublette avec "l'AkOUna" a du bien fonctionné et que dans quelques années les souvenirs reviendront avec force.
Bravo... Il est vrai qu'à coté les IM sont bien peu de chose, même s'ils préparent bien à ce genre d'épreuve. On en oublie d'ailleurs qu'il y a une course, mais en est ce vraiment une ?
Merci, merci pour ce images que je vais transmettre à d'autres personnes qui seront, AMHA, aussi transporté que moi dans ce monde "différent".
Au plaisir Raspa ! ;-)
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