Japhy a écrit:Les abandons ne sont pas du tout synonymes systématiques du manque d'habitude de la montagne.
Je dirais même plus, les abandons peuvent être symptomatiques d'habitude de la montagne et de gestion de la prise de risque.
On lâche l'affaire parce qu'on estime que le jeu n'en vaut plus la chandelle, quand son physique n'est plus tout à fait à la hauteur (il suffit d'une paella pas nette au début de la semaine pour te limer le potentiel).
J'ai un souvenir exaspéré du tronçon Col du Bonhomme - Refuge du Bonhomme où, horresco referens, il faut à deux ou trois reprises envisager de poser une main sur le rocher pour franchir des marches un peu plus hautes que la moyenne. Dans ce passage, j'ai piétiné derrière des concurrents qui hésitaient sans fin (main droite ou main gauche ?), manifestement pas à l'aise sur ce terrain qui ne m'incommodait aucunement (quarante ans de dévoluy, mercantour, queyras et oisans, hein...).
N'empêche que si ça se trouve, ces "blaireaux" qui n'avançaient pas sur ces rochers ont fini, eux, parce que globalement leur condition physique était meilleure que la mienne.
Et ce n'est pas au mois de décembre que l'on peut garantir que l'on sera au point fin août pour assurer l'effort, tant les aléas sont multiples (blessures, incidents familiaux, contraintes professionnelles ou la paella pas nette trois jours avant le départ !)