défaillance vous connaissez ?

[rachele]

bonsoir ,

souvenir de votre + grosse défaillance en compétition : vous nous racontez ?

[jano]

je pense que celui qui aura eu la plus grosse (défaillance) ne s'en souviendra pas.
moi, je courrais en crabe à 2 km/h avec une telle envie de dormir que c'est juste l'envie de vomir qui m'en a empêché.

[agnès78]

... je connais depuis aout dernier.... et c'est arrivé alors que je ne m'étais jamais sentie aussi bien.

voilà : http://www.team-outdoor.fr/fr/le-team-outdoor-sur-le-terrain,article-329.html

et aujourd'hui je n'arrive pas à m'en remettre, physiquement et physiologiquement parlant... Tout cela parce que je n'avais pas mis de casquette. ... voilou

agnès

[Jean-Phi]

Sur le TOE cet été alors que je viens de faire 60 bornes dans la souffrance (adducteurs HS depuis qques mois), je commence à être enfin bien. Et je sens mes 2 genous, derrière me lâcher. J'arrive en clopinant à la BV, me repose un peu, me change et cherche à repartir. Je tombe une première fois. Je pars en boîtant, dehors, je croise le kiné qui, inquiet, me fait faire 1/2 tour pour me glacer les genous et m'allonger. Je reste allongé 1h30. Me relève, tombe sans même pouvoir faire un pas. Le TOE est fini pour moi. Je ne suis toujours pas remis, en kiné depuis 6 semaines et je ne cours quasiment plus pour le moment. Je ne peux m'en prendre qu'à moi même. Les signes avant coureurs étaient là et j'ai forcé tout de même quand tout le monde me disait de stopper.

Bilan de ce bref CR larmoyant du TOE (que je me refusais à faire jusque là) : Ne sous estimez pas la moindre petite douleur, gêne ou coup de chauffe comme l'indique Agnès ci-dessus, que ce soit avant course ou en course : Cela peut être catastrophique non seulement pour l'issue de la course du jour mais bien plus, pour la suite de la saison.
jeanphi_vivement_2012

[jano]

... je connais depuis aout dernier.... et c'est arrivé alors que je ne m'étais jamais sentie aussi bien.

voilà : http://www.team-outdoor.fr/fr/le-team-outdoor-sur-le-terrain,article-329.html

et aujourd'hui je n'arrive pas à m'en remettre, physiquement et physiologiquement parlant... Tout cela parce que je n'avais pas mis de casquette. ... voilou

agnès

insolation et ....déshydrat, non ?

[rachele]

bonjour,

donc agnès , tu mets une casquette maintenant ?
et agnès " ce sont les échecs bien supportés qui font avancés , n ' oublie pas " ...

[the dude]

Ben moi c'est pas compliqué ça remonte à...ma dernière course
J'en ai même fait un récit: Grand Duc 2011.

En bref: me voila engagé en duo sur le Grand Duc de Chartreuse, mon coéquipier et moi sommes en grande forme en ce mois de juin et pouvons peut-être espérer un beau podium sur cette course culte dans la région.
Je cours le premier relai, prend un départ canon, avale la première montée (900m D+ sur 3km ) dans le trio de tête, et puis vers la moitié de la descente, ça se dérègle, l'estomac commence à faire des siennes et ça va être de pire en pire
Dans la montée qui suit je suis à l’arrêt, impossible de s'alimenter, de boire, envie de vomir, plus rien dans les jambes.
Si je n'avais pas été en duo j'aurai rendu mon dossard sans aucun doute, c'est le côté positif; le côté négatif c'est que j'ai culpabilisé comme un fou d'avoir "gâché" la course de mon partenaire, mais bon il est cool il me parle encore

Le pire c'est que c'est la seule et unique fois où j'ai connu ce type de problème

[Nino]

Ma plus grosse défaillance est comme beaucoup d'entre vous : Des crampes sur marathon
Est ce que c'est la barrière psychologique du 30éme, mais à partir de ce moment, elles sont apparues crescendo, pour culminer au 37ème kilo. Les crampes sont à ce moment là, dans les 2 mollets, les 2 Quadris et les fessiers. Mon chrono est ruiné en 2 temps, 3 mouvements (arrêts sur arrêts). Puis viens les vomissements à force de trop boire . Bref, une fin à l'arrache, une expérience, des souvenirs, un 1er marathon et donc beaucoup d'émotions à l'arrivée.

[Touffe]

Pour ma part ca c'est passé en mai dernier, je partais pour un petit trail de 25km, rien de bien inquiétant et je prévoyais de jouer les 20 premières places.
Je me place correctement sur la ligne pour ne pas me retrouver dans les embouteillages, le départ est donné: 200m plus loin mon lacet est défait, je m'arrête et repart bon dernier... C'est pas grave, je me rattraperais dans la 1ère montée! Arrivé en haut, l'estomac se dérègle, impossible d'avaler quoi que ce soit et envie de vomir, je m'accroche, ca finira bien par passer... 8Km de galère plus tard, mes nouveaux manchons de compression me compressent définitivement trop, impossible de sentir mes jambes: je m'arrête pour les retirer et repars de plus belle, je finirais loin derrière, mais au moins le paysage est agréable, c'est déjà ca... Finalement au 15ème Km, c'est le genou qui se rebelle: le syndrôme rotulien oublié depuis quelques mois pointe de bout de son nez, impossible d'avancer, je boite pendant 2km avant de rendre les armes... Grosse frustration pour une course qui s'annonçait pourtant bien...
Bilan de cette course: 2 jours plus tard le genou allait mieux, aucune alerte depuis!
Ces courses galères ont au moins l'avantage de nous renforcer pour les suivantes: tant que tout ne va pas de travers, on trouve au moins une bonne raison de positiver!

[Galaté57]

Défaillance croisée sur mon 4ème marathon, le 3ème en 12 mois..

Jeune écervelé, plein de morgue après la facilité que j'avais digéré les deux premier me suis lancé en totale confiance, zappant même le 1er ravitaillement place de la Concorde. La première moitié passée avec 2mn d'avance sur le précédent marathon, c'est serein que j'ai commencé à décompter les km jusqu'à l'arrivée pour me prendre le MUR au 32ème et terminer 30 mn de plus que prévu...
Sensation bizarre, le vide total, à un moment me suis retrouvé assis sur le trottoir tremblant de froid alors qu'il faisait près de 18°, bref l'organisme totalement vidé, j'ai compris l'expression "ne plus avoir de jus".
Une belle expérience de sagesse dans la gestion de la cap.

[Papillon]

Ben moi, c'est le 80km des Pyrénées, fin août... ne pas manger, et hop... vidée! Je suis encore à ce jour en train de payer les pots cassés...
http://www.kikourou.net/recits/recit-12195-le_grand_raid_des_pyrenees_-_grand_trail-2011-par-papillon.html

[Le Lutin d'Ecouves]

Hou ! mais si je m'exprime là dessus, je vais monopoliser le sujet. Des crashes, j'en ai une flopée à mon actif. En voici un, et ce n'est pas le pire, à Paris en 2008 (extrait de mon récit) :

Vingt-cinquième kilomètre, je sens confusément que je commence à fatiguer mais je ne sais pas pourquoi. Dans un tunnel, le meneur d'allure des 3h30 qui se trouve derrière moi me passe en m'encourageant d'un sourire. Sympa le gars ! J'essaie de le suivre...bizarre, il accélère ou quoi ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Comment cours-je ?
J'arrive au trentième kilomètre en 2h29min et là, je lui trouve un drôle d'air.
Les trente bornes, je me les prends en peine figure. Durant un laps de temps n'excédant pas 5 min, je me vide comme un sac percé, plus de pattes, plus de mental, rien...
Je ne peux plus courir ! Au secours !!!
Il reste douze kilomètres à parcourir ; quand j'essaie de trottiner, j'ai envie de vomir. Mes intestins m'avertissent : "Si tu insistes, on se réveille !"
Il ne me reste plus qu'à marcher à une vitesse moyenne de 6km/h.

Et c'est comme ça que j'ai mis deux heures à faire les 12 derniers kilomètres du marathon de Paris...

J'ai bien sûr dû abandonner comme au Raid 28 ou à Ecouves mais j'ai quand même réalisé un exploit : je suis arrivé dernier du trail des méandres de la Rouvre en 2009 et ça, aucun de mes camarades n'a réussi cela.
Extrait :

Peu de temps après, dans une descente, j'entends des cris, que dis-je, des hennissements. Horreur et Poutréfaction ! Le Mustang et le Pascal sont à ma poursuite ! Et ils me passent tellement vite que le souffle me projette presque dans le fossé.
Aurais-je une baisse de forme ? Serais-je en train de ressentir un peu de fatigue ? Mes camarades sont-ils dopés ?
Non, je suis seulement en train d'être atteint du syndrome de la bouteille renversée : Je me vide en quelques minutes comme au Marathon de Paris. Rassurez-vous, ce n'est pas par mes orifices naturels que je me vide, je m'exprime au sens figuré. C'est par le cerveau que je pars à vau-l'eau et c'est aussi rapide qu'une bonne diarrhée bien liquide. J'ai les boyaux de la tête qui lâchent et c'est pas beau à voir. Tout mon mental se répand sur le chemin. Mais c'est Hoooorriiible !!!
Il ne me reste plus qu'à marcher...

Alors, qui c'est le plus nase ?

[le yannou]

Jamais de grosse défaillance sur Trails, Marathons ou 100 bornes....des coup de moins bien, des passages à vide...mais momentanés.
Je suis un billeux et j'essaie de tout mettre en oeuvre pour ne pas souffrir le jour J.

C'est pas parce que cela ne m'est pas encore arrivé que cela m'épargnera, mais pour l'instant....
Par contre sur le VTT, il me semble que cela arive plus sournoisement et que la gestion des temps faibles est plus compliquée.
Ce n'est que mon avis et mon expérience.

[Jean-Phi]

Dans un autre genre, passage de mon récit de l'UTBA cette année. 2011, à marquer d'une pierre blanche !

J'ai pas fait 2 bornes, boum 1° hypo. Je prends 2 gels coup sur coup, bois abondamment, marche. Ca passe, je repars, brumeux, je ne sais plus trop ou je suis. Ne comptez plus sur moi pour vous dire ou je me situe sur le parcours sinon que depuis que l'on monte (juste après le 2° ravito), la vue est passée de magnifique à superbe ! Un vrai régal pour les yeux et l'amateur de panoramas que je suis. Je n'ai malheureusement pas tellement la force de faire de photos. Je dois parer au plus urgent. J'avance de moins en moins, me fais doubler de plus en plus. Je vais bien, tout va bien...

Un ravito en + que ce qui était prévu en bord de mer, et l'on attaque la montée sur les petites et grandes grues. 2° hypo. Heureusement que j'ai refait le plein en flotte. Problème, le sucré ne passe plus. Mais alors plus du tout !!!
Je marche tant bien que mal, j'essaie de récupérer. J'ai maintenant d'énormes crampes abdominales de chaque côté et commence à être de moins en moins lucide ! Pour couronner le tout, les adducteurs se son rappelés à mon bon souvenir. Cool...

Passage des petites grues (ou grandes, je ne sais plus), ravito du 40. Je commets alors la plus grosse connerie que je pouvais faire ce jour là. J'essaie un nouveau truc. Le sucré ne passe plus, j'avise du coca et du gros sel. Mélange le tout et je bois. Je repars. Au bout de 50m dans la pente, je suis pris de nausées puis de vomissements terribles ! C'est pour moi une découverte. Vomir lors d'une épreuve, c'est que de la bile, c'est fort et ça fait mal. Pas bon, pas bon du tout tout cela...
Il y a belle lurette que je ne regarde plus ma montre. De toute façon, au nombre de personnes qui m'ont doublées, je m'imagine bon dernier...

Boum ! 3° hypo... Cette fois je n'en peux vraiment plus. Je suis tétanisé en pleine montée, je ne peux plus monter, pas plus que descendre. Je songe à l'abandon, je dois être à 9 kms de l'arrivée. Je m'assois dans la pente. Un coureur me dépassant me demande si ça va, que si je le souhaite, il peut rester (je dois vraiment faire peur à voir), un autre me demande si j'ai peur de conclure ! Ben non mais... Comment dire... Allez-y les gars, je vous rattraperai bien...

Je me relève au bout d'au moins 35mn (enfin je crois car je me suis même brièvement assoupi !) A noter pour le TOE, je peux m'assoupir en course !!
Je repars "gentiment" en marchant. La fin de course n'est, en dehors d'une dernière montée sur un DFCI, 3 kms avant l'arrivée, qu'une succession de pistes assez larges et peu intéressantes en rapport au reste du parcours. J'adopte la technique du "je trottine en descente, j'alterne marche et trot sur le plat et marche en montée". De toute façon... En voyant en contrebas, un château, je me dis que ça y est, j'en ai terminé. Je reprends du coup un peu du poil de la bête ! Mal m'en prend, crampe ! Ben oui, déshydratation + hypo = crampe, tout le monde sait ça mon vieux !
Hop, je marche et me décide à repartir en trottinant en direction de ce fameux château. Raté, c'est pas le bon, c'est un peu plus loin...
Un gentil garçon me dit : "ça va ? courage Monsieur, plus que 2 kms" Et d'annoncer dans son talkie : "coureur, t-shirt blanc, casquette blanche, attention, pas bien". Ah ! Ca se voit donc tant que cela !!!!
la fin de course se déroule sur la plage. Il y a bien longtemps que je ne regarde plus rien, je suis concentré sur le fait d'en terminer et je suis content de terminer.
Je passe l'arche d'arrivée en 7h58, bien loin donc du temps que je pense pouvoir réaliser. Je suis dans le 2° tiers, ça c'est une surprise pour qq'un qui se voyait bon dernier. Ca n'est jamais qu'un classement, pas important...
Ma femme m'avouera après que je me sois un peu reposé, qu'elle me reconnaissait à peine à l'arrivée tellement j'étais livide !
http://www.kikourou.net/recits/recit-11 ... phi69.html

[totoro]

Quelques beaux exemples aussi pour tous mes marathons ...
- Route du Louvre 2010 : http://www.kikourou.net/calendrier/cour ... -2010.html
- Beaujolais Nouveau 2010 : http://www.kikourou.net/calendrier/cour ... -2010.html
- Annecy 2011 : http://www.kikourou.net/calendrier/cour ... -2011.html

à vous faire peur de cette distance !

[Galaté57]

La morale de ces histoires est que malgré cet épisode, je pense que tous nous continuons à nous défoncer

[totoro]

La morale de ces histoires est que malgré cet épisode, je pense que tous nous continuons à nous défoncer

spa faux ça c'est bon le masochisme

[Olivier73]

Et moi j'allais dire que toutes vos histoires doivent semblées complétement irréelles pour des personnes non praticantes.

En tout cas vos CR me font pas réver !

[Jean-Phi]

Et moi j'allais dire que toutes vos histoires doivent semblées complétement irréelles pour des personnes non praticantes.

En tout cas vos CR me font pas réver !

Attends il y en a des biens aussi !!!

http://www.kikourou.net/recits/recit-11 ... phi69.html
http://www.kikourou.net/recits/recit-11 ... phi69.html
http://www.kikourou.net/recits/recit-11 ... phi69.html
http://www.kikourou.net/recits/recit-11 ... phi69.html
jeanphi_j'me_promotionne

[Galaté57]

Et moi j'allais dire que toutes vos histoires doivent semblées complétement irréelles pour des personnes non praticantes.

En tout cas vos CR me font pas réver !

Ben ils ont le mérite d'être réalistes.
Le sport c'est pas disneyland

[agnès78]

... je connais depuis aout dernier.... et c'est arrivé alors que je ne m'étais jamais sentie aussi bien.

voilà : http://www.team-outdoor.fr/fr/le-team-outdoor-sur-le-terrain,article-329.html

et aujourd'hui je n'arrive pas à m'en remettre, physiquement et physiologiquement parlant... Tout cela parce que je n'avais pas mis de casquette. ... voilou

agnès

insolation et ....déshydrat, non ?

bah non justement, j'avais bien bu...

[CROCS-MAN]

ça fait pas de mal une défaillance, ça peut remettre dans le droit chemin et nous rappeler que nous ne sommes pas des machines.
Faut juste essayer de comprendre le pourquoi du comment

[rachele]

tout a fait d ' accord avec toi : tirons partie de nos erreurs .

[leptichat]

Moi, c était sur la transmartinique: mes pieds m'ont fait defaut à cause des ampoules horribles que j ai eu..du coup, on a terminé à une vitesse qui varie entre 2 et 3 km/h sur une distance de 50 km minimum
Mais depuis, j ai appris une leçon: les pieds c sacré, faut les chouchouter, les hydrater, les tanner et la deuxieme leçon : ne jamais s'arreter chez les podo sur course car tous mes malheurs sont venus d'une sorte de poupées qu'on m a posé les doigts de pieds au ravitos du Lamentin

Laila

[Galaté57]

tout a fait d ' accord avec toi : tirons partie de nos erreurs .

+1
La CAP m'a fait comprendre qu'il fallait être à l'écoute de son corps.
Il y a des signes d'alerte qui sont là souvent :
- irritabilité
- difficulté de sommeil
- difficulté de récupération
= organisme fatigué, sur la réservé
= prendre du repos

[petit franck]

bonjour

souvent sur 24 heures je suis un peu fatigue un peu avant le lever du jour

bonne journee

franck derrien

[Olivier73]

Moi aussi, même sans courir.

[Jean-Phi]

bonjour

souvent sur 24 heures je suis un peu fatigue un peu avant le lever du jour

bonne journee

franck derrien

Tu sais Franck, on ne peut pas vraiment parler de défaillance dans ce cas. C'est tout simplement dû à la fatigue accumulée tout au long de ta course. Rien d'anormal donc.
La dééfaillance c'est quand rien ne marche du tout !